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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 07:26

http://justrealized.s3.amazonaws.com/media/2008/05/appleseed-movie-poster.jpg

 

http://www.madman.com.au/wallpapers/appleseed_ex_machina_349_1280.jpg

 

http://www.atout-geek.com/wp-content/uploads/2009/11/vexille_361_1280.jpg

 

http://img.abrakaba.com/004A6187-7/Orbital-Film-VOSTFR-VF-DVD.jpg

 

Après les prestigieux Ghost In the shell 1&2 (aussi bien visuellement que thématiquement), la nouvelle date dans la japanimation se révèle être 2004, avec l’apparition d’Appleseed, puis de sa suite (Appleseed ex machina). Après cela, le studio a persisté dans cette voie graphique et philosophique, en nous offrant le merveilleux Vexille 2077 et le moyen Orbital To. Rapide plongée dans 4 films notables de la science fiction animée.

 

http://www.scifi-universe.com/upload/actualites/2007/appleseed_exmachina.jpg

 

Appleseed : Indéniablement, d’un point de vue purement technique, appleseed est une petite révolution dans le monde de l’animation, puisqu’à l’écran, elle est la synthèse parfaite de 2 techniques : les images de synthèses totalement numériques et les techniques de colorisation classiques des animés japonais. Les graphismes sont clairement hybrides, les images n’ont pas la texture purement informatique des Pixars, et les contours sont beaucoup plus précis que dans un animé classiques. Une facture technique innovante et aboutie (on en sentait les balbutiements dans ghost in the shell 2, qui tentait déjà de mélanger les techniques). Et cette technique n’est pas utilisée en vain, puisqu’elle est au service d’une histoire de science fiction ludique, maîtrisée et assez intéressante pour les idées qu’elle développe sur l’humanité. La scène d’introduction rend un bel hommage, en montrant qu’Appleseed est capable de faire aussi bien, sinon mieux, dans la SF post apocalyptique que Terminator 2. Mais elle préfère bien vite arpenter un nouveau chemin, celui de la SF fine et bien construite, en étant toutefois bien plus claire que les ghost in the shell (qui étaient hélas victimes de leur intelligence, en perdant facilement le public dans leur intrigue), et bien plus ludique en terme d’action. Dans ce film, l’humanité a été décimée par une immense guerre, et tente de se reconstruire dans la cité utopique d’Olympus. Afin de réguler les conflits, une race de sous-hommes a été créée : les bioroïdes, des clones humains dont les sentiments ont été génétiquement amoindris (ils gardent la tête froide dans les situations de crises et en formant une grande population, ils peuvent calmer les colères populaires). Mais ces clones sont victimes de discrimination, et certaines personnes de pouvoir étant des bioroïdes, cette race cause de plus en plus de doutes et d’interrogations au sein de la population humaine. Les enjeux politiques et ethniques de l’histoire ont largement l’avantage, ce qui permet de disserter sur quelques idées du comportement humain, en insistant un peu sur sa propension à s’auto-détruire. Discours classique mais intéressant, d’autant plus que visuellement, le film est particulièrement réussi. Les séquences d’action sont très efficaces, et permettent de jour d’un spectacle haut de gamme, une véritable jouissance pour tous les amateurs de SF animée. Sans conteste, Appleseed est une réussite même si elle bénéficie de quelques raccourcis scénaristiques (le mot de passe final miraculeusement complété) et de tentatives moyennement abouties (les frustrations sentimentales des bioroïdes, la relation Deunan-Priarios), qui montrent que les info-graphistes ont encore des progrès à faire sur les expressions faciales et sentimentales des personnages. En tout cas, un spectacle de qualité qui vaut largement le déplacement.

 

5/6

 

de Shinji Aramaki
avec Ai Kobayashi, Jûrôta Kosugi

 

appleseed2.jpg

 

Appleseed ex machina : Reprenant les codes de son dernier film, Appleseed ex machina est un beau petit exemple de séquelle respectueuse, qui reprend à la lettre les ingrédients qui ont fait le succès de son prédécesseur, mais en renouvelant cette fois ci l’intrigue. On change complètement de registre, avec maintenant non plus une guerre inter raciale entre humanoïdes, mais une critique de la société de consommation par le biais des nouvelles technologies de communication. Sans trop spoiler cette histoire énorme, disons que n’importe quel civil équipé d’un certain type d’appareil peut potentiellement devenir un terroriste incontrôlable oeuvrant pour une puissance méconnue. Donc, il y a pas mal de questions auxquelles il faut trouver des réponses, et des séquences d’action hyperlisibles qui ajoutent un peu de sel à ce spectacle de qualité. On retrouve nos héros du premier épisode, avec les implications sentimentales qui vont de paire. Là où dans le premier on s’intéressait au passé de Deunan, c’est Priarios qui est au centre de l’affaire, étant une cible privilégiée du virus informatique visant à contrôler la population. Un héros qui représente une menace pour le groupe, des scènes d’action plus ambitieuses que son prédécesseur… Un bien beau spectacle en perspective, qui si il ne délaisse pas son script cherche plus le divertissement que la chronique sociale. On a en effet droit à un final dantesque digne d’un jeu vidéo, où nos héros devront faire face à des milliers d’adversaires potentiels pendant qu’Olympus sera au bord du chaos. Hyper généreux et jamais bordélique, le scénario ménage le suspense et parvient à nous fournir une suite honorable, sans réelle innovation graphique au vu du premier, mais qui se révèle tout aussi efficace. Une belle performance.

 

4.5/6

 

2007
de Shinji Aramaki

 

appleseed6.jpg

 

Vexille 2077 : Cette nouvelle production de 2007 est assez intéressante, car si elle est issue incontestablement des mêmes studios (les graphismes parlent d’eux même, bien qu’ils aient été un peu modifiés), l’univers change radicalement, le monde exploré se révélant être un futur assez proche. C’est donc de la SF qui tente de s’ancrer un peu plus dans le réel en nous offrant déjà un pitch prometteur : le japon, frustré par les limitations en recherches génétiques et robotiques, rompt toutes ses liaisons diplomatiques et s’isole complètement du monde pendant 10 ans, en protégeant tout leur territoire par un système de cryptage qui filtre les ondes radio et lumineuses. Ca titille les nations unies de voir une énigme pareille. Jusqu’à ce qu’un envoyé japonais s’en prenne à plusieurs chefs d’états importants sur le continent. On envoie alors un commando sur place en mission d’infiltration prioritaire pour percer le bouclier total de l’intérieur. Mais vite, les choses dérapent, le groupe se sépare, et on découvre bien vite qu’il y a eu un gros problème, le japon vivant carrément comme une cité du tiers monde : pas de bâtiments civils à plus d’un étage, et tous les habitants sont rassemblés dans une seule ville défendue par d’épaisses murailles. On sent de belles inspirations Duniennes  dans ce script, toujours portées par ce savoir faire technique qui sublime les idées du scénario. La chasse au vers des sables vous avait enthousiasmé ? On en chasse des biens plus gros ici, avec des bagnoles tout terrain et en fonçant à toute berzingue dans le désert ! Bien sûr, il y a aussi l’explication du mystère, que je ne révèlerai pas ici mais qui met un peu de sel dans le plat. Si le film a clairement rendu les armes sur le domaine du message social (tout au plus une légère mise en garde contre les laboratoires pharmaceutiques), le spectacle est toujours là, enthousiasmant, avec un rythme croissant et des personnages attachants, et des graphismes toujours aussi bluffant (avec ici des contours plus marqués que dans les précédents films). Si le succès public reste relativement modeste, il y a vraiment quelque chose à voir dans ces films au final tenant parfaitement leurs promesses. Certes, ils se lâchent un peu pour les séquences d’action, quitte à en faire un peu trop (la fin d’appleseed est clairement trop ambitieuse), mais qui ne déplace pas son public pour rien. Merveilleux !

 

4.5/6

 

de Fumihiko Sori
avec Meisa Kuroki, Shosuke Tanihara

 

http://www.damonx.com/images/brd-vexille02.jpg

 

Orbital To : Premier trébuchage, ça arrive. Orbital To est un aboutissement logique du cinéma qui nous était proposé jusqu’à maintenant par le studio, et qui devient donc une dérive logique des films précédents. En effet, ces derniers proposaient comme ingrédients des images animées travaillées et des histoires de gentilles SF dont les enjeux se simplifiaient au fur et à mesure que les films sortaient. En suivant cette tendance, on obtient donc Orbital To, un film aux images magnifiques et au scénario creux comme une citrouille un soir d’halloween. D’un point de vue technique, ce film est un aboutissement. C’est simplement, on tient peut être là les images de synthèse de l’espaces les plus belles qu’on ait jamais pu voir. L’ampleur visuelle doublée du réalisme de la SF développée gave complètement les yeux, et régale l’amateur de belles images. Le souci, c’est que l’amateur de japanimation a aussi des attentes, et qu’elles sont clairement frustrées ici. On développe un nouvel univers. Très bien, faisons cela et voyons comment ça évolue. Problème : on ne s’attache pas aux héros. Le film se coupe en deux parties, et dans la première, on baille poliment. On y parle vaguement d’abordage par des pirates spatiaux venus dérober une nouvelle source d’énergie. Mais n’ayez crainte, la crise va être résolue sans gros problème. Une petite gunfight en apesanteur, et c’est réglé ! Mais merde, où sont passés les mechas ? D’autant plus qu’on se fout royalement des histoires de cœur du chef de la station et de la capitaine de vaisseau. Bref, après une première partie chiante, on part sur une histoire de colonisation, assez amusante pour l’originalité des décors qu’elle décrit. Là encore, le réalisme est mis en avant, et l’intrigue concerne une contamination progressive des humains présents dans la station. Le film tente de jouer sur la peur d’un tel phénomène et sur les réactions expéditives du commandement non présent sur place, mais le dénouement est beaucoup trop gentil et écolo pour convaincre pleinement, pour peu que le spectateur ne se soit pas déjà endormi. En bref, ce film est une petite déception, la beauté des graphismes ne parvenant pas à racheter un manque cruel de scénario qui ne parvient jamais à créer des ambiances stimulantes pour le spectateur. Gardez les mêmes graphiques pour le prochain, mais pitiés, de l’action !!!

 

2.5/6

 

de Fumihiko Sori
avec Jun Fukuyama, Aya Hirano

 

http://img.over-blog.com/550x309/3/69/70/35/images-films-3/orbital-to-fumihiko-sori-station.jpg

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commentaires

Y
<br /> Appleseed : je n'ai vu que le premier, et j'avais vraiment bien aimé. L'animation m'a beaucoup plu ! C'est vraiment soigné, tout en gardant les formes habituelles des mangas. Il faut que je le<br /> revois, ça fait un moment que je ne l'ai pas regardé.<br /> Orbital et Vexille je les ai, mais je ne les ai pas encore vus ! M'enfin d'après ce que tu expliques, il vaut mieux que je regarde Vexille en priorité, et que je laisse Orbital au placard...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Pour de l'animation japonaise, c'est vraiment du travail de précision. Bien plus léché que les GITS (ghost in the shell), et plus accessible niveau scénario. Je t'engage aussi à le revoir, et aux<br /> autres à les découvrir.<br /> <br /> <br /> Concernant Orbital To, ça se regarde, et comme je le dis, c'est d'une beauté à couper le souffle. Après, le scénario m'a paru trop simple et téléphoné, mais ça ne veut pas dire que tu n'aimeras<br /> pas. Comme je n'ai jamais eu d'échos sur ce film, je serais ravi de lire ta critique.<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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