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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 10:16

http://img.over-blog.com/630x470-000000/2/04/62/62//Photothek-C2/Ectac.Colombiana-Film-de-Olivier-Megaton.03.jpg

 

Avec Colombiana, Besson renouvelle complètement son registre, puisqu’il nous écrit un scénario de vengeance. Et pas une vengeance de tapette à la Noblesse oblige, non. Une grosse vengeance qui laisse des traces rouges sur les murs et marrons sur les sièges ! Et c’est pas un petit héros plein de muscles qui va se coltiner l’affaire (c’est trop cliché, ça). Non, cette fois ci, c’est une femme avec des couilles qui sont remontées jusque dans sa poitrine (augmentant en conséquence les mensurations de cette dernière). Bref, un navet tout taillé pour un plaisir coupable sur Voracinéphile.

L’histoire : Colombiana, fille d’un indic infiltré dans un trafic d’armes, est témoin à 10 ans du meurtre sauvage de ses parents. Ce traumatisme en fait une yamakasi née et lui donne une soif de vengeance insatiable. Son oncle, un peu violent mais moral, lui apprend le métier de tueuse.

 

http://imados.fr/content/8/1/0/538106/Colombiana.jpg

 

Ah, mais Besson nous ressort Léon sans Jean Reno et Nikita sans Anne Parillaud ! C’est surprenant ! Non sans rire, Colombiana, c’est une vengeance chaude comme la braise qui s’abat sur des enfoirés de trafiquants d’armes sud-américains qui l’ont bien cherché. Mais avant cela, il faut forger un personnage charismatique. Besson s’exécute, vu qu’il est un expert en la matière. La petite Colombiana, une fillette modèle, prend bien le temps de voir ses parents se faire trouer la peau et contemple le visage de leurs meurtriers. Puis elle leur crache à la face avant de se mettre à cabrioler partout, mue par un instinct de survie qui fait de vous une machine de guerre quand c’est nécessaire. Elle se précipite à l’ambassade, vomit ses corn flakes sur le bureau de l’ambassadeur et lui tend une carte mémoire SD 1 giga. Pour rappel, nous sommes en 1992, et les cartes SD ne seront inventées qu’en janvier 2000. Mais pas grave, Colombiana reçoit la nationalité américaine et doit grandir parmi les gens ordinaires, ces merdes insignifiantes. Mais elle est un peu rebelle, car ce traumatisme lui fait crier vengeance à chaque minute. « Colombiana, tu peux me dire qu’elle est ton nom de famille ? » « Vengeance ! ». Enervé, son oncle l’emmène alors dans la rue et tire au hasard dans la foule. « Alors, c’est ça que tu veux apprendre ? » « Oui ! » « Ben d’abord tu vas à l’école, après on verra. » Ellipse temporelle de 15 ans, Colombiana est devenue une bombe sexuelle qui conduit en état d’ivresse pour être enfermée dans la même prison qu’un de ses agresseurs. Là, elle se transforme en Tom Cruise de mission impossible 2, et assassine froidement son boureau en faisant porter le chapeau au gardien innocent. Puis elle retourne dans sa cellule, et continue sa gueule de bois avant d’être relâchée le lendemain sur une signature sans contrôle d’identité approfondi. Après cela, on se tape tous les clichés du genre. Enquêteur black perspicace sur les traces de la tueuse et qui flaire les embrouilles dès qu’il entre dans des pièces (on croit qu’il est intelligent, mais non, il a juste déjà lu des bouts du script), passages par les conduits d’aération (depuis que ça dure ces 20 dernières années, les criminels pourraient enfin les équiper), la vie privée inintéressante de Colombiana qui commence à roucouler avec un type sympa, mais c’est accessoire parce que ce qui compte, c’est la vengeance de sang. Ainsi, le film est donc rythmé par les quelques exécutions, plus ou moins bien foutues (jolie scène dans la piscine aux requins), mais dont le découpage j’me la pète trahit toujours les ambitions purement commerciales de l’œuvre. Rien d’autre à se mettre sous la dent que des combats au montage illisible ou des scènes d’actions filmées sous tout les angles pour tenter d’impressionner alors qu’aucune performance physique n’est là. L’épisode de la prise d’assaut de l’appartement de Colombiana est à ce titre la séquence la plus clichée du film, reprenant exactement ou presque le déroulement de la scène finale de l’hôtel de Léon, à la différence qu’elle utilise des explosifs pour ouvrir le conduit d’aération. Montage encore plus indigeste que celui de Taken pour les accélérés, ici visibles au possible et particulièrement redondants (le combat interminable contre l’homme de main à coup de strangulation de serviettes de bain). Le tout pour faire bouffer le grand méchant par des chiens. Moralité : faites pas chier colombiana ou elle vous la mettra profond. Certes, c’est pensé pour être du divertissement léger, mais il y a tellement peu d’audace, tellement peu d’originalité, tellement rien à montrer en fait, que la formule éculée de la vengeance finit ici dans ses derniers retranchements, ne s’interrogeant même plus sur les dilemmes moraux qu’elle engage. L’apothéose du syndrome Kill Bill sans le côté généreux et référentiel…

 

0/6

 

2011
de Olivier Megaton
avec Zoe Saldana, Amandla Stenberg

 

http://s.wsj.net/public/resources/images/OB-PG489_colom_E_20110822140625.jpg

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commentaires

B
"Punaise t'as vu la Fritz? Elle assure avec ses jambes. -Au fait t'as vu qu'elle n'a pas de culotte? -Oh yeah! -Bah t'es con elle en a gagné une entretemps. -Holy shit! You are fucking my fucking<br /> dream to see a woman with no slip!"
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B
"Hahahaha tu as vu on voit sa culotte papa! -Mais que raconte tu mon chéri? Tu sais bien qu'elle l'a laissé dans les toilettes! -Non regarde bien. -Oh les salauds! Remboursez!"
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V
<br /> <br /> Un dialogue limite trash, mais en effet très drôle. Je l'imagine très bien avec la famille de Killer Joe. De l'humour bien gras comme du poulet fris...<br /> <br /> <br /> <br />
B
Hahahahhahahahahahahahahahahahahahhahahahahahahahaha! Il ne voulait probablement pas avoir droit à la censure. Bon en même temps, c'était tellement gros comme gag que j'avais personnellement du mal<br /> à y croire. Et puis ça n'aurait pas été étonnant. Il y avait d'autres scènes où elle devait apparaître, donc pas le temps de ne pas mettre une culotte. Elle aurait eu froid!
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V
<br /> <br /> C'est sûr, pour un film de bon goût tout public, une foufoune ne serait pas passée ! Du coup, on triche, mais on ne la fait pas aux pervers comme moi ! C'est vrai qu'avec tous ces combats, elle<br /> aurait eu froid, la coquine, à voltiger dans les airs en faisant les grands écarts... En tout cas, du bon gros gag qui a bien fait rire dans les chaumières !<br /> <br /> <br /> <br />
B
N'oublions pas Nikita qui te défraie les tympans et mord les oreilles! Sans compter dans les Taxi avec Petra qui savate tout le monde, même sans culotte!lol
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V
<br /> <br /> Je vais te faire une confidence exclusive. En bon pervers, j'ai fait des arrêts sur image de la séquence combat de Petra sans culotte... C'est un fake odieux, elle porte une culotte couleur chair<br /> ! Remboursez !<br /> <br /> <br /> <br />
B
C'est clair que le coco n'aime pas les allemands ("on les a banané à la coupe du monde, je compte bien conserver le titre!" dixit Taxi), les asiatiques ("cornichon ha!" dixit Taxi 2), les<br /> père-noël, les belges, les banlieusards... Il n'aime que ses gonzesses!
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V
<br /> <br /> Exactement, Besson n'aime que les gonzesses bien roulées qui ont des couilles (banlieue 13 hmmmm !)<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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