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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 13:52

http://www.tuxboard.com/photos/2011/06/Les-Immortels-bande-annonce-du-film.jpg

 

Les Immortels de Tarsem, c'est un chapitre apparemment clos dans les débats cinéphiles, ce dernier étant catalogué comme un sous-300 incapable d'éviter le ridicule. Question mythologie, c'est clair que depuis le Choc des Titans, on n'a plus beaucoup d'espoir pour Hollywood, qui semble croire qu'une relecture novatrice était nécessaire pour mettre de l'ordre dans un foutoir littéraire rédigé par des homosexuels décadents. Thésée se bat d'un coup comme Léonidas, les Dieux bisexuels nous regardent de haut... La catastrophe promise est bien là...*

L'histoire : Le roi Hypérion saccage la Grèce antique pour retrouver un artefact lui permettant de libérer les Titans, les seuls monstres capables de tuer les Dieux. Ces derniers regardent, impuissant. Mais Thésée, un apprenti pêcheur qui se bat comme un vétéran, va se sortir les doigts pour prendre en main le destin de l'humanité.

 

http://img.over-blog.com/500x339/4/27/24/24/ludotheque/les-immortels-film-photos-07.jpg

 

On le sait, Tarsem aime la symétrie, la belle image et les ambiances ultra léchée qui se focalisent essentiellement sur la beauté plastique. The Fall en est le plus bel exemple : un film magnifiquement beau et creux comme le vide. Mais avec Les Immortels, notre plasticien de l'image s'est complètement planté. Utilisant un jaune omniprésent et étouffant (c'est encore pire chez chez Pitof ou Jean Pierre Jeunet), Tarsem travaille son image à l'outrance en se reposant clairement sur le numérique, ce qui crée des paysages tellement artificiels qu'on y croit pas une seule seconde. C'était aussi un peu le cas pour 300 qui avait parfois des airs de cinématiques de jeux vidéos, mais ici, pratiquement aucun moment de bravoure pendant le film. De longues successions de dialogues plus imbéciles les uns que les autres, entre un jeune Persée qui comprend magnifiquement la situation et un roi Hypérion qui joue une sorte de cruauté virile (son discours sur les traitres et le châtiment qu'il leur réserve, bizarre qu'il n'ait pas une voix de castra après cela...) tellement surjouée qu'elle finit presque par nous faire rire. Enfin, le film peine tellement à avancer, empêtré dans une espèce de pseudo lenteur contemplative qui anesthésie l'intégralité du film, au point de m'avoir endormi pendant une dizaine de minutes. Sincèrement, si quelques plans se révèlent jolis, l'ensemble ayant recours au tout numérique est copieusement indigeste, et l'histoire manquant sérieusement de bourrinage, on s'ennuie grave en attendant la suite des évènements. Et les Dieux, dans tout cela, sont la cerise sur le gâteau. Complètement ahuris depuis leur plate forme d'observation, en string or massif et brandissant des sex toys du même métal (un kitch qui aurait dû me plaire, mais ici particulièrement clinquant et outrancier), on frise le ridicule à tous les plans, le numérique achevant de rendre l'image indigeste, et les dialogues charmant nos oreilles de truelles d'incohérences (les dieux refusent d'apparaître aux mortels sous forme divines, puis se lancent l'instant d'après dans toute une série de miracles pour aider Thésée)... Dans ce désastre, personne ne parvient à en sortir indemne, pas même John Hurt qui joue les sages papis gâteux. Trop artificiel, aux ambitions artistiques incomprises (Tarsem et film épique, mais qu'est ce qui a pris aux producteurs de signer ?) et clairement pas assez abouti (le numérique pue sur presque tous les plans), Les Immortels est un naufrage artistique regrettable, qu'on espère ne plus jamais revoir. Dommage, certaines belles séquences ne sauvant pas l'ensemble...

 

0.5/6

 

2011
de Tarsem Singh
avec Henry Cavill, Mickey Rourke

 

http://medias.3dvf.com/news/films/immortels-sang.jpg

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commentaires

B
No mé tu va te calmé le bobo nan mé! Espaise de chébran!
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B
Voilà! Un genre de films branchés faits pour ceux qui veulent voir un truc bien bobo...
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V
<br /> <br /> Mé tu kompran pa ! Cé 1 film pur, tro pur ! Oué, ça peu parètre simple, mé cé voulu, paske cé bo ! Cé 1 conte sur la vi, koi !<br /> <br /> <br /> <br />
B
Disons que ça revient souvent dans les influences évoquées. En tous cas, le Tarsem doit être sacrément ambitieux pour oser tutoyer Jodo!<br /> Pour Intersections, de ce que j'ai vu dans la bande-annonce, c'est vraiment du grand portnawak! Le réalisateur joue à fond dans le bourrin mais on ne comprend rien à ce qu'il fait. On ne sait pas<br /> de quoi ça parle, tout le monde s'excite pour rien, ça gueule, ça tue... Bref rien à sauver rien qu'avec une bande-annonce.
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V
<br /> <br /> Il y a en effet de l'ambition, qui en devient vite mal à propos devant la niaiserie de l'ensemble. Imagine Jodo sans sexe, sans violence et sans message, et tu obtiens the Fall. C'est joli, ça<br /> fait un beau cadre. Et c'est tout.<br /> <br /> <br /> <br />
B
The cell j'ai eu franchement peur en voyant la bande-annonce. Visuellement ça ne m'a pas plu. En plus, je n'aime pas Jennifer Lopez en dehors du plan physique. J'ai entendu parler par ci par là que<br /> The fall est vaguement dans le même genre que Santa Sangre. Pour être à la hauteur de Jodorowsky, il faudrait y aller franco!<br /> Ah oui pour Colombiana, je me suis bien marré il n'y a pas à dire. A peine mieux qu'un téléfilm du samedi soir. Comme je le dis dans le précédant com, il y a vraiment plus d'une allusion à Nikita.<br /> Tiens pour en rajouter une, le sniper que Zoe Saldana porte dans une salle de bain renvoie à Anne Parillaud à Venise! Tout le monde semble s'extasier de sa Cité du cinéma, mais franchement il y a<br /> de quoi avoir peur. En connaissant Besson et ses méthodes, on s'attend pertinemment à voir des films tous torchés à la wannagane et pouvant sortir très rapidement. Il n'y a qu'à voir Intersections,<br /> nouvelle production Europacorp sortie mercredi. Dès la bande-annonce, on est dans un portnawak total et on ne comprend strictement rien à ce qui se passe. Tu as Roschdy Zem qui te fait des discours<br /> sur la vengeance, Marie Josée Croze avec un bébé, Jaimie Alexander et Frank Gerro en couple traqué et un taulard libéré malencontreusement. Ils se bastonnent un peu, ça gueule beaucoup, des<br /> voitures qui volent et paf "Intersection Sortie le 31 janvier!" Autant dire que t'es pas prêt d'aller voir un machin pareil. The Lady serait complètement à côté de son sujet dans ce que j'ai<br /> entendu. On est très loin d'un vrai biopic digne de ce nom.
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V
<br /> <br /> Ouais... Alors j'aimerais bien savoir qui classe The fall avec Santa sangre... Bon, certes, je vois vaguement (parce que c'est un film inclassable, qui parle de la vie...) mais c'est terriblement<br /> naïf... Pas candide (ou alors si peu), naïf. Pour the cell, je te laisse seul juge.<br /> <br /> <br /> Tu me mets l'eau à la bouche pour intersections, je fais vérifier ça au plus vite.<br /> <br /> <br /> <br />
B
D'ailleurs ils seront dès demain sur Ciné Borat. Pas avec le dos de la cueillère! Pas vu un seul de ses films donc c'est le premier et c'est vraiment pas beau! Pour Colombiana, je l'ai vu hier<br /> soir, c'était merveilleux. Un mec tire dans la rue c'est normal! Besson remake Nikita (la pute de départ dans le commisariat, l'histoire amoureuse pourrie et impossible, les pleurs à répétition) et<br /> Léon (l'enfant survivante, explosion de l'appartement avec SWAT, tuerie dans la grosse demeure avec le bonhomme qui ressort et voit tout le monde mort) et ce n'est franchement pas beau à voir.<br /> Megaton opte d'ailleurs pour un montage dit Ong Bak (distribution Besson n'oublions pas), puisqu'on a au moins trois fois le même plan d'explosion ou action sous plusieurs angles. Très utile! Mais<br /> Zoé qu'est-ce que tu as été foutre là dedans?!
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V
<br /> <br /> Pour bien découvrir Tarsem, je te conseille de le faire par ordre chronologique. Son premier film, The Cell, est un thriller mou (la partie enquête est complètement foireuse, digne d'un épisode<br /> des experts), mais à partir du moment où on commence à aller dans les rêves du psychopathe, il y a pleins de symboliques intéressantes, d'effets visuels amusants... C'est vaguement prétentieux de<br /> ci de là, mais la richesse visuelle m'a fait beaucoup l'aimer (mais je dois être le seul avec Zogarok qui en dise du bien). Ensuite vient The fall, magnifique film tourné en décors naturels au<br /> service d'une histoire à la naïveté agaçante, c'est un beau film sur la vie qui ne t'apportes rien, mais c'est beau. Puis viennent les folles Immortels, et le pourrissime Blanche Neige (Mirror<br /> mirror), sucrerie infâme. Ce sont des films esthétiques, mais hélas, tous les autres aspects font souvent défauts, sauf pour The Cell, nettement plus riche.<br /> <br /> <br /> Content que tu te sois éclaté devant le naveteux Colombiana. Etonnant que je n'ai pas eu l'idée de parler de Nikita tant la comparaison est évidente. Colombiana ou l'exemple parfait du film<br /> d'action au mode d'emploi que tu connais par coeur, et au montage gerbant de nervosité. Tous les acteurs viennent prendre leur chèque, jouent leur rôle, et basta. Europa corp, l'usine filmique<br /> d'europe ! Travail à la chaîne et petits ajournements réguliers. Faut comprendre Besson... Si il doit rendre 30 scripts par ans pour boucler son programme, il n'a pas vraiment le temps<br /> d'améliorer ses recettes... Mais je suis méchant, je dois voir The Lady pour juger de son sérieux. En revanche olivier Mégaton risque de rester dans cet emploi naveteux de réalisateur pousse<br /> bouton.<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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