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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 10:51

riddick-01.jpg

 

La saga Riddick était une aubaine inespérée pour les amateurs de SF, car en plus de développer un univers aussi riche que dépaysant, il s’éloignait complètement des attentes (un survival planétaire dans Pitch Black, un space opera grandiose dans Les Chroniques…). L’arrivée d’un troisième opus promettait donc beaucoup, vu les ambitions revues à la hausse du dénouement des chroniques de Riddick. Puis on a appris que c’était un retour aux sources en mode survie… Quand on voit le résultat à l’écran, on tombe quand même d’une certaine hauteur.

L’histoire : Riddick, alors seigneur des Nécromangers, recherche Furia, sa planète d’origine. Trahi par son second, il est laissé pour mort sur un astre désertique, où il doit apprendre à survivre.

 

Riddick.jpg

 

Disons le tout de suite, question script, la situation en or laissée par le second opus est évacuée en 5 minutes à l’aide d’un flash back assez laid. Question frustration d’attentes, c’est brutal. Mais bon, c’est là qu’on commence, et autant dire que la première demi-heure de Riddick était inespérée. Elle tient complètement ses promesses, nous montrant notre héros abandonné, blessé gravement, et déjà traqué par la faune environnante, qui ne fait décidément pas dans la dentelle. On découvre des décors désertiques, différentes espèces de prédateurs (des hyènes géantes, des gargouilles, des lamproies à écailles, des saloperies de charognards… mais où sont passés les paisibles herbivores ?), et notre héros qui se débat au milieu de toute cette faune, partant littéralement de rien. Un récit de survie pur, aux enjeux simples et efficaces. L’ajout bientôt d’un compagnon animal donne du charisme à l’ensemble, et forcé on est de constater que Riddick n’a rien perdu de sa carrure (le combat contre les bêtes des marais est épique, l’idée de la mithridatisation également). Vraiment, le spectacle était tel que je m’apprêtais à lui donner 5/6. Puis arrive la grosse menace promise par la bande annonce, et là… Foutu. Des chasseurs de prime rappliquent, et on a droit à un remake de pitch black. Mais dans le genre remake sale, où on voit venir tous les coups. La violence a beau être sanglante (méchants pièges à prédateurs) et la facture visuelle toujours aussi éblouissante, difficile d’être satisfait devant la médiocrité du scénario, qui repompe l’essentiel des temps forts de Pitch Black, en remplaçant les batteries par des systèmes de navigation. Ca encore, ça passerait, si il n’y avait pas ces putains de dialogues de merde ! D’une vulgarité sans nom, l’intégralité du casting passe son temps à jurer pour se donner l’air bad guy, à tel point qu’on finit par souffler après chaque échange tant la vulgarité pèse. Mention spéciale à Riddick, qui traite un des hommes de main de « petite bite ! » avant de se vanter de pouvoir chevaucher la lesbienne du groupe d’ici la fin du film (parce qu’une lesbienne qui en pince pour le héros, ça fait un sacré trophée, avouez !). Bref, si la tenue visuelle est toujours là et que les monstres bénéficient d’un joli design, il n’y a plus la moindre surprise, jusqu’au dénouement, qui ne s’ouvre sur rien. On rigolera des avances de la lesbienne, mais sinon, le manque d’inspiration et la médiocrité des personnages tirent loin vers le bas l’excellent projet de SF tribal que Riddick promettait d’être. En résulte un divertissement à peine correcte, valant plus pour son visuel époustouflant et son excellent début que pour les déboires d’une bande de mercenaires incapables de mener proprement une traque.

 

3/6


2013
de David Twohy
avec Vin Diesel, Karl Urban

 

riddick-review-vin-diesel-4.jpg

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commentaires

R
Paradoxalement, j'ai beaucoup aimé "Pitch black". Dans mon souvenir, il est esthétiquement plus beau et surtout le scénario est plus abouti.
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V
<br /> <br /> Esthétiquement, je trouve justement que Pitch Black est limite. Comme peu de pognon, le résultat est un peu cheap, les décors minimaliste et l'esthétique grossière. A l'inverse de ce Riddick<br /> beaucoup plus joli question détails. Malheureusement, le scénario de Riddick pompe en totalité celui de Pitch Black, divertissant quand on ne connaît pas les surprises...<br /> <br /> <br /> <br />
R
Le jaune dominant m'a rebuté dès le départ et je trouve que certaines scènes font un peu Playstation.
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V
<br /> <br /> Damned ! Tu n'aimeras peut être pas pitch black alors (les premières aventures de Riddick), l'esthétique y est encore plus poussée dans l'utilisation des filtres de couleur...<br /> <br /> <br /> <br />
R
Totalement d'accord avec ta critique. J'avais adoré "Riddick" et là, j'ai été assez déçu au final. Les décors sont très laids, des effets spéciaux pas toujours réussis. L'histoire est aussi très<br /> basique et pas à la hauteur, malgré quelques plans très iconiques. 3/6.
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V
<br /> <br /> Ah, tu as trouvé les décors de Riddick très laids ? C'est un des points qui m'a justement incité à mettre la moyenne au film. J'ai trouvé les décors plutôt léchés. Mais des effets spéciaux pas<br /> toujours terribles en effet. Mais le coup de la boîte était sympathique.<br /> <br /> <br /> <br />
A
pas trop fan des 2 premiers, donc peu intéressé par ce 3e opus
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Z
Je suis très intéressé par les deux premiers opus (Chroniques & Pitch Black). On est encore à un niveau décent pour ce "remake", non ?
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V
<br /> <br /> Je crois que je t'aurais recommandé Riddick si il s'arrêtait à sa première partie. Franchement, dans le genre survie en terrain hostile, c'était complètement immersif, splendide visuellement, et<br /> cela fonctionnait parfaitement bien avec tous les protagonistes (à savoir Riddick et l'espèce de grande hyènes qu'il dresse comme compagnon de survie). Mais après l'appel lancé aux mercenaires,<br /> on vire dans une surenchère de testostérone à qui montrera les plus grosses couilles... Les dialogues deviennent sans la moindre subtilité, les clichés sont légions, on n'est plus surpris par<br /> quoi que ce soit... Une amère déconvenue. L'univers reste toujours aussi beau (et la violence fait plaisir ici ^^) mais le spectacle vaut finalement à peine la moyenne. Pitch Black est en<br /> revanche excellent (car novateur à l'époque et complètement libre de ses actions). Les chroniques sont moins appréciées, pourtant, on a rarement vu un space opéra aussi ample (avec Dune, peut<br /> être, mais les ambiances sont évidemment très différentes). Finalement, je le mettrai à égalité avec Elysium, c'est un divertissement correct, mais à ne pas prendre sérieusement.<br /> <br /> <br /> <br />

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