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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 13:59

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Attention, spoilers !

 

Plein feu sur une saga qui n'aurait (pour le coup) jamais dû exister avec Une nuit en enfer, refuge salutaire pour bisseux de tous horizons qui rongeaient déjà leur frein durant les années 90 (assez fleuris en nanars horrorifiques de toutes espèces) et qui voulaient se marrer avec un truc fou, mais pas encore indigent (ce qui est la mauvaise tendance de Robert Rodriguez actuellement). Une nuit en enfer est un petit coup de mâitre dans le domaine du divertissement pulp/horreur puisqu'il vise à faire un mélange de genre plutôt atypique : le film de vampire et les gangsters à la Tarantino (sa présence sur le tournage s'en ressent, et les dialogues ont un mordant tout aussi savoureux). Dommage donc de spoiler le gros twist central, mais les suites ne se gênent plus pour le faire. Une nuit en enfer 2 renifle carrément du côté du nanar en faisant du sous Tarantino avec un manque évident de savoir faire qui rend le spectacle finalement attachant (c'est pour le coup un nanar assez stupide). Alors qu'on croyait le filon complètement mort, Une nuit en enfer 3 sort en DTV dans l'indifférence totale (il n'y a que les irréductibles qui sont au courant. Le résultat est, comme on le prévoyait, catastrophique, mais un petit renouvèlement niveau ambiance et une folie qu'on avait perdu avec le 2 viennent apporter un petit cachet à ce nanar des bisseux. Miam !

 

photo-Une-Nuit-en-enfer-From-Dusk-Till-Dawn-1995-2.jpg

 

Une nuit en enfer : Un très sympathique mélange des genres que voilà, puisqu'il nous propose une brochette d'acteurs largement connus des cinéphiles (Clooney, Tarantino, Keitel, Williamson, Savini...), et cela juste à des fins de divertissement. Pas de morale à tirer de ce pur bijou du cinéma bis, simplement un film barré qui ménage un twist énorme en son milieu et qui se contente de faire évoluer ses personnages dedans. C'est d'ailleurs eux en grande partie qui font tout le charisme de ce film, chacun jouant intelligemment son rôle. Clooney est parfait en gangster sec mais à principe, Tarantino joue une menace ambigüe assez effrayante (ils forment tous les deux une famille réunie dans le crime), alors qu'Harvey Keitel nous joue un pasteur en crise de Foi admirablement mis en scène (une certaine répartie, une intelligente logique du personnage...) Aussi, voir ces personnages interagir dans une excellente gestion des dialogues, avec de fréquentes saillies humoristiques, tous les ingrédients d'un bon film de gangster à la Tarantino sont réunis. Avec une intense séquence de suspense à la frontière mexicaine, le film commençait parfaitement, avant de s'enfermer dans un cadre pour le moins jouissif (un bar fait pour le plaisir du mâle, où l'on découvre Savini magnifique dans son petit rôle de blouson noir et un Fred Williamson jubilatoire en vétéran du Viet Nam). Se contentant jusqu'à maintenant de dialogues bien sentis ("Alors, qu'est-ce que t'en dis ? J'assure ou j'assure ?") pour le coup habilement retranscrits dans la VF, le film effectue un virage à 90° en son milieu pour bifurquer vers l'un des films de suceurs de sang les plus furieux qu'on ait pu voir. Dans une surenchère constante en termes de gore sympathique et de suspense, notre ami Robert Kurtzman (ici à la fois directeur des effets spéciaux et scénariste) s'en donne à coeur joie en expérimentant pleins d'effets différents, mixant le numérique avec les prothèses à l'ancienne. Le suspense ne cesse d'être relancé au cours de cette partie, sans pour autant que l'humour ne soit oublié par Robert Rodriguez, qui prend littéralement son pied en voyant ses créatures s'attaquer à ses héros. Divertissant et plutôt jusqu'auboutiste (si les dilemmes familiaux peinent à émouvoir, l'envie de survie reste vivace), Une nuit en enfer choisit de s'achever dans un marchandage plutôt ahurissant et venant apporter une dernière touche d'amertume à l'aventure, plutôt bien gérée tout au long de cette heure et demi. Un vrai programme sympathique, qui s'appuie clairement sur son côté nanar pour charmer, tout en ménageant quelques aspects qui tiennent du chef d'oeuvre. Un modèle en son genre.

 

4.5/6

 

1996
de Robert Rodriguez
avec George Clooney, Quentin Tarantino

 

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Une nuit en enfer 2 : il n'est clairement plus question de nanar magnifique ici, mais de nanar bassement coupable. En effet, le casting a été revu au rabais (à part Robert Patrick et Danny Trejo, qui connaissez vous là dedans ?), et l'intrigue est pour le coup à pleurer de honte. En effet, une équipe de braqueur se réunit pour aller cambrioler une banque pour fuir avec le magot au mexique. Mais bien sûr, pour préparer leur coup, ils se réunissent dans un motel, et un des abrutis du groupe (qui ne voulait pas regarder la chaîne porno) va se chercher un bar et tombe sur le titi twister. Le truc complètement improbable, jusqu'à ce qu'il se fasse mordre (ça, c'était probable). Ainsi, la suite du film s'apparente à un film de gangster où la moitié d'entre eux sont des vampires. La police est alors complètement dépassée par la situation, avant qu'elle ne comprenne à qui elle a affaire. Et là, ça part carrément en sucette. Alors que les vampires s'amusent à tuer les policiers un à un, quelques rangers texans arrivent avec des tonfas en croix et commencent à taper dans le tas. La croix est ici très souvent utilisée comme une sorte de sécurité, un peu comme à la maternelle quand on définissait le camp pour jouer au loup. Toujours est-il que ce film est un sacré bazar, qui multiplie les intrigues secondaires (les différents membres qui se font peu à peu infecter) et se lance dans des expérimentations biscornues (le plan du bouton du coffre qui tourne, quel mal de tête...). Robert Patrick n'a qu'un charisme très modéré, c'est dire si l'intérêt que le film dégage est aussi futile qu'éphémère. A vrais dire, on l'oublie rapidement après l'avoir vu, ce qui est une bonne chose pour le film car ça nous oblige à le revoir. En tout cas, pas de quoi sauter au plafond, et cela de l'introduction inutile avec Bruce Campbell jusqu'à la fuite du criminel Robert Patrick couvert par le shérif du coin pour service rendu contre les vampires. Assez affligeant, mais d'une connerie parfois drôle.

 

1.3/6

 

1999
de Scott Spiegel
avec Robert Patrick, Bo Hopkins

 

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Psychose revisité...

 

Une nuit en enfer 3 : Alors qu'on pensait cette saga complètement enterrée, voilà qu'un troisième opus sort directement en dvd. Un objet qui n'attise pas vraiment la curiosité, mais une bonne surprise est toujours possible. Ce n'est pas vraiment le cas ici, le réalisateur choisissant simplement de déplacer l'intrigue à la fin du XIXe en plein far west. Par cette formule, il tente de partir dans une optique un peu plus "mexicaine" de la saga, clairement américaine dans le second opus. On va bouffer du tortilla et goûter à une sorte de folie généreuse durant le dernier acte. Mais avant, il faut se taper 40 minutes de western Z, d'une fadeur assez ennuyeuse et lourdement introductive en nous présentant chaque personnage. Clairement, on sent l'arnaque pendant cette première moitié. Mais une fois le Titi twister en vue, l'ambiance revient à ses fondamentaux avec les danseuses presque nues et la tequila à volonté. Et quand nos héros y arrivent, suivis par une bande de gangsters avides de vengeance, la poudre parle, puis bientôt les pieux suivent. Le film se lance alors dans une certaine surenchère débile avec son registre vampirique, nous offrant des affrontements corrects entre cow boys affolés et suceurs de sangs assoiffés. Avec un ou deux petits moments de bravoure ça et là, notamment avec l'introduction d'une reine vampire dans le récit. Mais ce la est loin d'être suffisant. Tenant clairement du DTV nanar à peine emballé, Une nuit en enfer 3 souffre clairement d'être le troisième de la saga, et commence à lasser même si il se montre loin d'être incapable en termes de maquillages. Dommage de souffrir de la comparaison avec les aînés, mais une ambiance un peu atypique, avec des ingrédients connus, ça ne fait pas tout.

 

1.1/6

 

2000
de P.J. Pesce
avec Marco Leonardi, Michael Parks

 

http://lovingmovies.free.fr/photos/n/nuit%20en%20enfer%203%2002.jpg

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commentaires

V
En même temps la tonalité donné par Rodriguez confère au film son humour déjanté.
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V
<br /> <br /> Clairement, Rodriguez parvient assez bien à reprendre les codes de Tarantino pour les manier à sa sauce...<br /> <br /> <br /> <br />
A
je ne vois pas en quoi cela justifie de voir les suites, d'autant plus qu'elles brillent surtout par leur médiocrité
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V
<br /> <br /> Me concernant, j'ai découvert les suites sans avoir eu vent de leur médiocrité. Même si elles sentent la bouse à plein, l'effet "suite" est toujours séducteur, alimenté non pas par les dizaines<br /> de déceptions mais par les quelques bonnes surprises (je pense à La mouche II par exemple, véritable hérésie et pourtant honnête série B succédant à Cronenberg...)<br /> <br /> <br /> <br />
F
Comme beaucoup j'ai beaucoup aimé le premier, un mélange audacieux bourré de bonne petite idées, ensuite les autres ne m'ont jamais inspiré
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V
<br /> <br /> Une curiosité cinématographique assez bien balancée, mais les suites n'apportent rien de pus (le 3 est toutefois aussi fou que le premier)<br /> <br /> <br /> <br />
A
oui vraiment, je n'arrive pas à comprendre l'utilité de cette saga?
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V
<br /> <br /> Le 1 jouit d'une excellente réputation, alors une formule commerciale est toujours envisageable (surtout qu'aucune des suites n'a couté très cher)...<br /> <br /> <br /> <br />
V
Il n'y a clairement pas de quoi crier au génie, mais faut reconnaître que l'idée de base est originale, ni plus ni moins.
Répondre
V
<br /> <br /> Dans ce cas, il faut remercier Robert Kurtzman et pas Robert Rodriguez. C'est en effet Kurtzman qui avait écrit ce script et qui cherchait un bon réal pour le faire. Il a eu du pot...<br /> <br /> <br /> <br />

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