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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 19:08

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On a eu peu d'épouvante gothique ces derniers temps. Conjuring commence à se dater un peu, et comme le genre est relativement peu développé (car le risque est grand pour les oeuvres d'ambiance)... Heureusement, le cinéma underground indépendant british est là pour nous, avec un intéressant Lord of tears, qui se propose de donner corps à une créature nocturne déjà aperçue, mais jamais développée...

L'histoire : un homme reçoit en héritage un manoir, accompagné d’un avertissement le dissuadant de ne jamais y retourner. Mais très vite, d’étranges rêves ainsi qu’une voix caverneuse lui intiment l’ordre de revenir. Cédant à la curiosité, il finit par venir passer quelques jours dans la demeure familiale.

 

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Récit encombré de clichés qui façonnent une ambiance tout simplement merveilleuse. Totalement axée sur un récit fantastique avec un peu plus de frissons qu’à l’époque de Dracula, nous nous retrouvons dans la belle demeure (pas non plus le palace de Wolfman) promise après une jolie mais lente introduction d’une demie-heure (le temps de planter les personnages et les quelques mystères (le traumatisme enfantin, les plumes semées)), en compagnie d’une charmante gardienne qui ne laisse insensible ni le héros, ni le spectateur (de quoi vous montrer que les maillots une pièce sont autrement plus élégants que les bikinis habituellement vantés pendant les périodes estivales). Une introduction en douceur qui prend son temps pour ménager ses éléments (peu nombreux, pas toujours consistants, mais tout à fait dans l’esprit, pas une seule faute de goût) et qui exploite surtout le cadre pour faire avant tout un beau film. Insistant sur la campagne embrumée, les quelques belles pièces et une cave dépouillée, le film parvient sans peine à créer l’ambiance occulte recherchée, qui fait déjà une grande part de la note. Malheureusement, ses limites se devinent assez vite, quand il filme par exemple pendant 5 minutes sa gardienne en robe danser avec grâce tout en s’amusant avec un abat jour, au ralenti. Mine de rien, c’est très long, et quand ce genre de scène a tendance à se reproduire, on soupire devant une durée d’une heure quarante qui aurait facilement pu être réduite à une heure vingt sans qu’on en souffre. Le film cherchant l’équilibre avec un remplissage esthétique et raffiné, le spectateur n’a pas envie d’être mauvais bougre, mais bon, si vous commencez à regarder ce film vers minuit, c’est foutu, vous vous endormez d’ici le milieu, avant toutes les grosses révélations. Des révélations qui d’ailleurs ne créent pas la surprise (une gardienne ultra sexy qui ne porte que des tenues old fashion, on finit par se douter d’un truc, au-delà du simple plaisir nostalgique…), mais qui ne nuisent pas à l’ambiance. D’ailleurs, si on pourrait comparer Lord of Tears à un avatar de Sinister, son boogeyman est complètement réussi, malgré son design incongru, il finit par devenir la présence spectrale omniprésente que l’affiche nous vantait. Et autant prévenir que l’apparition ponctuelle d’un fantôme vous collera une attaque cardiaque de premier ordre. Malheureusement, malgré une ampleur visuelle toujours au top, la fin de la partie manoir sombre dans une démonstration qui s’essouffle assez vite (un fantôme qui fait « bouh ! » pendant une dizaine de minutes, on finit par ne plus avoir peur). Lord of tears plante toutefois une créature crépusculaire dont la genèse fascinante pourrait tout à fait donner lieu à des suites, ce qui fait un peu plus original que les cohortes de sorcières du dernier Paranormal activity. Poids plume dans sa catégorie (modeste budget, acteurs efficaces et plutôt naturels), Lord of tears tient les promesses malgré quelques longueurs, sa facture visuelle venant soutenir l’ambiance attachante de son intrigue. Une curiosité tout à fait recommandable.

 

4/6

 

2013

de Lawrie Brewster

avec David Schofield, Alexandra Hulme, Euan Douglas

 

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Quand on vous disait que vous apprécieriez les maillots une pièce !

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 15:44

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Godzilla s’annonçait d’office comme le premier gros film de l’été. Blockbuster massif qu’on attendait comme le messie après le reboot assez médiocre de Rolland Emmerich (à la francophobie plutôt marrante, on n’est pas peu fier d’avoir balancé une vérole de cette taille sur le maître du monde, espérons qu’on fera mieux la prochaine fois). Les trailers impressionnants nous ont tous scotché, et les yeux grands ouvert, on se prépare à en prendre plein la gueule. Hélas, Pacific Rim est déjà passé par là, et c’est bien dur de l’égaler…

L’histoire : en 1999, suite à l’effondrement d’une carrière d’uranium, un gigantesque squelette antédiluvien est découvert, ainsi qu’un organisme vivant incomplet. Une partie semble s’en être détaché et avoir disparu dans l’océan. Quelques mois plus tard, un accident nucléaire a lieu sur une centrale japonaise. Un des ingénieurs, certain de ne pas avoir eu affaire à une catastrophe naturelle, commence à chercher des réponses.

 

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Godzilla 2014 n’est pas ce à quoi on s’attendait. A ce jeu, les bandes annonces ont été plutôt malignes, et ce fait m’incite à apprécier ce blockbuster bien gros. En effet, les plans qui apparaissent dans la bande annonce ont été retouchés pour la promo (des éléments ont été enlevés), afin de ménager quelques surprises pour le spectateur. Ceux qui s’attendaient à seulement Godzilla en auront pour leur argent. Je vais tenter de garder le secret (qui sera spoilé d’ici deux ou trois jours par des chroniqueurs moins scrupuleux), mais le scénario plutôt astucieux ménage quelques effets qui témoignent de la générosité du bestiau, et surtout du retour aux sources qu’il constitue. C’est un vrai film de Kaijus à l’ancienne, avec le Godzilla et l’adversaire à sa mesure, le numérique remplaçant les maquettes et assurant le gigantisme de l’entreprise, en l’auréolant d’un réalisme qui augmente le plaisir des luttes colossales auxquelles nous sommes témoin, à notre échelle. Là où on peut louer le film, c’est qu’il ne cherche jamais à cacher ses monstres, et nous en donne tout le temps à voir. Les séquences à effets spéciaux pullulent, nous comblant largement de ce point de vue. Les longues scènes de remplissages des homologues japonais sont remplacés par une intrigue rythmée, qui avance sans cesse des éléments (les images d’archives servent de générique au film, encore une manière de nous en donner à voir dès le départ) et suit efficacement l’action (le plan des militaires est parfaitement suivi). Il y a toutefois un petit malaise au niveau des personnages. Si celui joué par Bryan Cranston a un charisme immédiat, il est beaucoup trop vite remplacé par son fils, incroyablement fade et nettement moins intéressant. Mais comme il est militaire (Hou ha !), il nous permet une immersion au cœur de l’action, et cela, on l’en remercie. Enfin bon, on s’en fout, quoi. Vu qu’on est là pour les gros monstres et les scènes de démolition. Fort de ce retour à l’ancienne, on accumule les explosions et les grattes ciels effondrés (surtout ne pas penser au 11 septembre), avec des petits enjeux écologiques discrètement éparpillés qui s’intègrent très bien à la trame de l’histoire. Une bonne façon d’attirer l’attention sur des enjeux environnementaux (les sites nucléaires deviennent des cibles privilégiées par les créatures, l’homme se retrouvant considérablement vulnérable sur ces points stratégiques) sans prendre la tête du public. Néanmoins, Godzilla ne surprend jamais. C’est ce qui l’empêche de dépasser Pacific Rim. Malgré une mise en scène qui vise le réalisme (les ambiances sonores et les bruitages sont particulièrement soignés), une fois que la grosse surprise est dévoilée, il n’y a plus grand-chose d’inattendu. Les grosses scènes d’action esquissées dans le trailer y passent toutes, et passé l’excellente introduction (les quarante premières minutes), on commence à voir où les troupes se dirigent et on anticipe les temps forts du reste du film. Sa fluidité reste remarquable (les deux heures passent en un éclair) et sa caractérisation des bestioles témoigne du plaisir de l’équipe à les avoir mis en scène, mais il manque le grain de folie pour faire gonfler le tout. C’est un peu la limite paradoxale que le film a atteint : en voulant rester trop sérieux et à vouloir épater la galerie avec ses visions colossales, le film n’a pas réussi à nous faire aimer ses protagonistes lisses et à nous immerger totalement  dans son récit. Néanmoins, le plaisir est là, et le film de Kaiju à l’ancienne, ça garde une certaine gueule. Peut être de quoi penser à faire une suite…

 

4/6


2014
de Gareth Edwards (II)
avec Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston

 

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 15:25

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Bon, il y a un certain bloc de cinéma que ce blog n’a pas encore abordé, une véritable honte quand le septième opus entre en pré-production. Il s’agit bien évidemment de Star Wars, super production d’aventure SF fantastique dont l’univers est si étendu et riche qu’il fait office de mètre étalon dans le genre cinématographique (largement plus implanté que des concurrents comme Star Trek, Battlestar Galactica ou des poids lourds comme Dune ou Alien). Justice, car précurseur du genre et offrant une richesse inespérée en terme d’imaginaire pour l’époque (c’est Star Wars ou 2001), et paris risqué en donnant à un genre les moyens de ses ambitions, le tout dans un mélange audacieux de genres cinématographiques. Le triomphe est tel qu’on le connaît. La première trilogie emporte largement l’adhésion malgré des effets spéciaux parfois un peu à la ramasse (regardez les montages non remasterisés), la saga ayant su allier aventure, révélations et action avec d’excellentes idées de dépaysement, le tout dans un élan kitsch franchement ludique. Alors, quand les effets spéciaux ont considérablement été améliorés, l’heure de la prélogie est arrivée. Ouvertement décriée par les fans (la sortie des deux premiers épisodes a entraîné un flot de critiques), il arrive encore aujourd’hui qu’un obscur cinéphile retente le coup parce qu’il a oublié, et parce qu’il convient d’être juste avec ces gros morceaux de cinéma. On navigue dans ce cas du potable à la nullité.

 

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Star Wars I, la menace fantôme : Heure de vérité, car de cette reprise dépend l’avenir des 3 prochains épisodes. L’attente était fébrile, et la découverte ne fait pas immédiatement office de douche froide. Pour ma part, je trouve même un petit charme dans l’univers de ce premier épisode, qui continue de vouloir donner de l’exotisme à son spectateur par des idées de lieux stimulants, comme la cité sous marine ou le palais de la planète Caladan. Mais c’est hélas sur le long terme que le film a tendance à s’essouffler. Déjà avec un script au sens des priorités discutables (alors que la guerre règne sur une planète et qu’Obiwan doit donner l’alerte, il préfère d’assoir plusieurs heures pour regarder une course de voitures histoire de s’encombrer d’un gamin qui reviendra de façon récurrente (et crispante) pendant tout le reste de l’aventure. Le parfait exemple du genre de chose sympathique qui devient de plus en plus indigeste : le personnage de Missa. Guide improbable sur une planète en guerre, sa carrure un poil agaçante était tout à fait tolérable pendant un début de film. Mais il reste avec nos héros. Il s’incruste, il revient, avec toujours ses expressions d’idiot du village et d’incapable notoire, ce qui nous renvoie en droite ligne aux années 90 et à l’époque de ces side-kicks agaçants, qui se croient obligés d’étaler leur médiocrité pour faire marrer la salle (car on est d’accord que personne ne s’identifiera à ce genre de personnage). D’ailleurs, on ne peut s’identifier à personne dans ce grand spectacle, ce qui nous condamne à apprécier les enjeux, les ambiances et les effets spéciaux sans pouvoir trouver de vecteurs d’approche supplémentaires. Les gamins ont Anakin (ils peuvent être content, lui au moins a des compétences), mais le reste du public doit trouver des centres d’intérêts pour réussir à adhérer. Or, ce qui devait être une intrigue politique fine se révèle extrêmement pénible à suivre, car laborieuse (on nous donne les éléments au compte goutte), avançant péniblement au gré d’un rythme qui décourage toute recherche de subtilité. Les effets spéciaux ont quant à eux un défaut insidieux : le tout numérique. C’est aussi une question de goût, certains trouveront toujours le numérique plus léché que les maquettes (ou les incrustations). Mais à tout faire dans le numérique, on n’arrive plus à croire à ce que l’on voit. Aussi, les séquences de batailles dans les prairies, pensées pour être épiques, nous montrent de grandes étendues vides où un tas de bidules numériques ont été rajoutés, ce qui échoue à nous faire croire à cet univers. La charme a disparu, et le toc ressort partout, de façon criante, anéantissant les espoirs de beauté (le fond vert… mwarg !). Le phénomène est particulièrement visible au cours de la course, où le fun évident de la séquence est fortement contrebalancé par une incrustation pas toujours réussie du numérique. Question action, il convient de relever le punch qui a été donné aux combats de sabre laser. Les confrontations entre Kenobi et Vador de l’épisode 4 tenant du duel de septuagénaires parkinsonniens, voir Darth Maul faire des pirouettes et balancer autant d’attaques mortelles, ça redonne un coup de fouet. Les affrontements méritent dont un coup d’œil, à condition de supporter le reste. Pas dit que tous y parviennent…

 

1,5/6


1999
de George Lucas
avec Liam Neeson, Ewan McGregor

 

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Star Wars II, l’attaque des clones : Seconde étape de la prélogie de notre ami George Lucas, la révision de cette nouvelle étape vers la naissance de Dark Vador et l’avènement de l’empire dictateur se devait donc d’amorcer le tournant dramatique et de faire place aux gamineries d’Anakin pour nous offrir un personnage un peu plus haut en couleur. En l’état, nous héritons d’un ersatz de Twilight qui pue le fond vert et qui joue avec les nerfs du spectateur. Si les épisodes 4, 5 & 6 ont leur charme kitsch qui leur confère toujours un capital sympathie certain, le toc et le ridicule de la nouvelle génération s’affirme encore davantage ici, où la laideur des décors et des designs agresse continuellement les pauvres yeux du spectateur. Le fond vert se devinant régulièrement, les vues d’ensemble photoshopées à mort, les décors vides (le bureau du premier ministre en surbrillance…), les défauts techniques sont innombrables, et surtout inacceptables de la part d’un blockbuster aussi ambitieux (c’est aussi laid que le Oz de Sam Raimi). Un ratage essentiellement dû au fait que Star Wars II est le premier de la saga à être tourné intégralement avec des décors numériques, une technologie qui fonctionne plus ou moins bien selon les designs privilégiés par la production… Ces défauts techniques passés, parlons du jeu d’acteur. Suicide total ! Sincèrement, j’ai été plus convaincu par Kristen Stewart et Robert Pattinson que par Nathalie Portman et Hyeden Christensen (qui remporte la palme du plus mauvais jeu d’acteur dans un space opera). La performance du bellâtre est tout simplement insupportable, et ce n’est pas peu dire qu’on a envie de foutre le feu à sa tresse efféminée de mes couilles qu’on se demande comment autant de fautes de goûts ont pu être commises sur un film de cette ampleur. Mais franchement, Lucas n’a-t-il aucun recul pour ne pas se rendre compte à quel point les coiffures de Padme sont ridicules et les graphismes des extra terrestres moches au possible ? Ce n’est pas tirer sur l’ambulance que de le souligner, avec un budget pareil, le résultat est tout simplement à pleurer. Heureusement qu’Obiwan essaye un peu de se bouger le cul pour faire avancer l’intrigue (il va demander à des gosses pourquoi une planète n’est pas sur la carte, ils lui répondent « parce qu’elle est pas sur ta carte ! » et là, il dit « OK, je vais aller vérifier. ». Bravo mon gars ! Il t’a fallu deux heures pour en arriver là… La galaxie est pas dans la merde…), parce que les flirts romantiques en sautant sur les bouses de dinosaures et les repas en tête à tête où on sirote du champagne en se remémorant les souvenirs d’enfance… On n’en peut tout simplement plus. On rajoute à cela des arnaques totales (le coup du creuset de métal en fusion) et un humour de merde. Vous savez déjà ce que je pense de Missi (si on le sodomise avec une excavatrice à béton, est-ce qu’il continue de répéter son nom ?), mais avec R2D2 et C3PO, c’est le panard ! Entre les échanges de têtes foireux et les vannes de primaires, on se croirait de retour dans les années 90 avec le duo de noirs comiques qui balancent les vannes de side kick en traversant l’aventure par miracle. Difficile d’anticiper un tel ratage, qui réussit surtout le miracle d’une platitude assommante au bout d’une demie heure… Le film réussit tout simplement à ne pas être intéressant, et va jusqu’à provoquer l’ennui pendant les scènes d’action, ce qui est quand même un comble. Malgré une arène finale des plus belles, la débilité des personnages (et la ringardise de Kenoby) achèvent les maigres espoirs, et envoient le spectateur au tapis, terrassé par la bêtise de ce loukoum géant, d’une inutilité haïssable. La maigre indulgence pour quelques passages bien torchés n’y change rien.

 

1/6


2002
de George Lucas
avec Jimmy Smits, Ewan McGregor

 

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Star Wars III, la revanche des Siths : Voici l’opus qui est clairement au cœur de la polémique. Car après tellement de merde, George Lucas est au plus bas. Faut donner une conclusion digne de ce nom ou ce sera un aller simple pour la Bastille. En conséquence, il s’agit donc du meilleur opus de la trilogie, ce qui passe surtout par le traitement accordé à ses effets spéciaux. Dantesques d’un bout à l’autre, le film regorge de morceaux de bravoure, de son introduction rythmée jusqu’à son dénouement dans les océans de lave de la planète Mustafar. Chaque séquence est un bonheur pour les yeux, et enfin, le numérique parvient à s’intégrer correctement dans les décors, permettant au spectateur de se remettre à nouveau à rêver sans interactions parasites. En cela, le film rejoint immédiatement la moyenne, car assumant enfin sa carrure de space opera de façon crédible et élégante. Le gros budget qui passe. C’est clairement dans son scénario que réside la polémique, et que se divise radicalement la communauté. Il y a ceux qui louent l’ancien Vador, capable de rayer une planète entière pour faire un exemple et de se montrer intraitable dans l’exécution de ses ordres, et qui critiquent le développement imposé par Lucas, et ceux qui l’ont accepté. C’est ici que commencent les spoilers.

 

SPOILER ! La nouvelle orientation de cet épisode, veut insister sur la manipulation d’Anakin Sky Walker par le Chancelier. Ceci passe par une relation proche, une ou deux paroles troublantes sur le pouvoir et sa corruption, en insistant sur les frustrations que le conseil des Jedis impose à Anakin. Mais la formule peine un peu à convaincre car les éléments s’enchaînent trop rapidement. En un jour, un Anakin troublé se transforme en bête sanguinaire qui exécute des enfants Jedis à la chaine avant de se charger de tous les têtes pensantes qui les ont soutenues. Si la sympathique interprétation amorale de la prophétie sur le destin d’Anakin apporte un peu de noirceur bienvenue dans une saga très orientée jeune public pour l’instant, les évènements s’enchainent trop rapidement pour convaincre. Cela a pour effet de donner à celui qui deviendra Dark Vador la carrure d’un ado en pleine crise existentielle, comparaison assez discutable dans le cadre d’un méchant iconique. Le film a toutefois tenté de faire d’honnêtes efforts pour densifier le personnage. La pose de l’armure se révèle parfaitement réussie, et tous les wagons sont rattachés à l’arrière (destin de Yoda, établissement de la dictature, destins de Luke et Léia…), donc le bilan reste décent. La proximité avec Vador est ratée car en décalage avec son image (c’était par essence le méchant auquel on ne pouvait pas s’identifier, aussi se retrouver d’un coup en face de motifs ultra personnels et pas toujours très matures (gros décalage entre la bluette amoureuse et les positions rigides du conseil des Jedis)), mais intéressante dans sa tentative de noirceur avec un objet pourtant grand public. Pas foncièrement profond, mais nettement plus nuancé que ses prédécesseurs, plus abouti aussi (autant que les effets spéciaux, la bande originale de Williams délivre ses plus belles partitions, variant les grands thèmes célèbres pour marquer l’identité de cette revanche des Siths, nettement plus à la hauteur de la saga. Maintenant, il suffit de virer George du scénario de l’épisode 7, et peut être pourrons nous retrouver un niveau décent.

 

3,5/6


2005
de George Lucas
avec Hayden Christensen, Ewan McGregor

 

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 16:50

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INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS

Contenu explicite ! Hémoglobine, nazis et boissons fraîches !

 

Murder set pieces est un film qui va au bout, tout au bout. Belle petite référence du film extrême, il est sorti en France dans une version amputée d’une trentaine de minutes (ce qui, pour un film trash, est rédhibitoire). Pour ma part, j’avais vite vu et classé ce film dans les navets prétendus chocs qui se révélaient finalement bien fades, c’est dire combien j’étais passé à côté de ce qu’est réellement Murder set Pieces. Avec des saillies de violence proches de l’intolérable et des ambiances ultra travaillées, on a l’impression d’être réellement devant l’adaptation officieuse de la violence d'Amercian Psycho dans un monde proche d'un Maniac du Lustig.

L’histoire : un psychopathe tue des femmes au hasard, en prenant régulièrement des photos de ses méfaits. Alors qu’il tente de se faire accepter par une mère célibataire et leur fille, il continue à rechercher l’assouvissement de ses pulsions de meurtre.

 

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Ah ! Pic d'audiance et regain d'attention...

 

Alors, on va prévenir tout de suite, il s’agit d’un des films de psychopathes les plus glauques qu’il m’ait été possible de voir. Si la version non censurée de Seed est introuvable (et qu’elle risque de le rester encore un bon bout de temps), on est ici au niveau d’un Maniac, ou d’un Henry portrait d’un serial killer. Toutefois, à l’inverse de ses glorieux modèles, Murder set pieces délaisse complètement la psychologie (au point de se réfugier dans un prétexte quasi nanar pour l’explication des origines du phénomène : un grand père nazi). Il ne s’y intéresse tout simplement pas, puisque c’est l’ambiance qu’il vise. Et à ce jeu, le film a réussi à marquer un très grand coup. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle j’adhère au film, totalement gratuit question violence. Alternant les ambiances des différentes mises à mort (aucune n’est pareille, la plupart sont muettes, cherchant dans les éclairages et l’accompagnement musical des images un impact que rares ont réussi à trouver). Et la surenchère de violence pendant les scènes de tortures de femmes… C’est en cela que le film se révèle être la meilleure adaptation de American Psycho, les sévices infligés ici sont tout à fait dans l’univers de Patrick Bateman. Le psychopathe en partage d’ailleurs le cynisme, hurlant ses imprécations en allemand pendant les séquences à l’impact étourdissant. Murder Set Pieces est répertorié comme un slasher extrême, mais il n’en a pas le caractère « bon enfant » habituellement apprécié. Il ne suit pas de codes, il n’est pas là pour divertir avec quelques arguments commerciaux à base de violence modeste. Ces arguments sont dynamités par sa soif de violence et d’extrême, tout en conservant les obsessions fétichistes du slasher (le psychopathe est icônique) et son catalogue de mises à mort. Mais la surenchère est poussée tellement loin (dans les sévices, mais aussi dans la claque immorale) que le spectateur est littéralement frappé de plein fouet. C’est le choc du retour à l’exploitation viscérale, inattendu et barbare. Moralement, c’est insupportable (rien que la scène, relativement peu démonstrative, où le tueur tient entre ses mains ensanglantées un gamin de 2 ans qui hurle à la mort, mis en face du cadavre éventré de sa mère, c’est un point de rupture mentale). Mais le film a réussi à passer le cap de l’inadmissible avec une ambiance curieusement très cinéphile, et une esthétique forte. Les hallucinations oniriques sont un régal pour les yeux (elles jouent elles aussi la carte de l’exploitation), les éclairages dignes d’un Eventreur de New York soulignant parfaitement la nature d'exploitation du filon. Et quand le film ne prend même plus la peine d’épargner les enfants, l’horreur achève de consumer les dernières illusions de sympathie. On n’aime pas Murder set Pieces, il va trop loin. Mais il emmène avec lui le Slasher dans des terrains si intenses, si éloignés des commandes habituelles qu’il en devient une référence moderne. Sans la psychologie, il manque toutefois d’atouts pour convaincre les moralistes frileux (et ce n’est pas son scénario bateau qui va faire mieux). Mais son sérieux, radical, et sa rage impitoyable dans le gore craspec frappent fort, et juste. Inacceptable réussite.

 

4/6


2004
de Nick Palumbo
avec Sven Garrett, Cerina Vincent


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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:49

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Le retour de Schwarzenegger à l’action bourrine n’avait pas convaincu tout le monde avec Le dernier rempart, mais le charisme de son interprète et une narration à l’ancienne lui permettait néanmoins de faire passer un moment agréable à son public, parvenant assez habilement à faire passer sa violence gore sur des mexicains camés sur le compte de la bonne fusillade à l’ancienne. Avec Sabotage, l’autrichien est rentré dans la danse, et on attendait du lourd. Manque de pot, la bande annonce laissait déjà présager de sérieuses faiblesses question intérêt. Et une fois en salle, ça empire…

L’histoire : Schwarzy, chef d’une équipe de mercenaires, non, d’agents spéciaux de la DEA, dérobe 10 millions de dollars au cours d’une opération de démantèlement d’un gang. Mais le butin disparaît très vite, et une fois l’enquête des services internes abandonnée, ses membres se font assassinés un par un…

 

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Le temps des héros est mort. Il n’y a plus rien, plus personne en qui on puisse croire, en qui on puisse se fier. Il n’y a plus que des intérêts personnels et des coups dans le dos, et quand ils viennent de face, c’est souvent pour le pire. Je pense qu’on est en train d’assassiner un genre en le balançant complètement dans ce que la censure a souvent pointé : l’amoralité ambiante (car question efficacité, on reste plutôt au niveau, même ici). C’est moi le héros donc je t’explose ta cervelle et je ne prends même plus la peine de tenter une vanne foireuse. Je n’avais pas ressenti de gêne de ce genre depuis Taken, et c’est d’autant plus un choc ici que c’est Schwarzy qui appuie sur la gâchette. On est en face d’un film complètement parasité par le cynisme d’une époque, qui sous couvert de réalisme nous plonge aux milieu d’individus infréquentables et tout simplement puants, qui vomissent leur beauferie dans toutes leurs répliques sans faire jamais preuve de la moindre intelligence ou subtilité (voir le tabassage du videur de boîte). Une bande d’irresponsables notoires qui étalent complaisamment leurs envies de meurtres, à qui on a fait la bêtise de donner des flingues, du calibre haute perforation et une carte en plastique leur assurant l’immunité. Et pour se consoler, on a droit à des vannes sur leurs pets (j’en ai relevé deux dans les 20 premières minutes), sur leurs exploits sexuels (la grave redondance des strip-teaseuses), sur leur alcoolisme et leurs passe temps. Quand un running gag tourne autour d’un tatouage en forme de bite, il y a quand même de quoi se tirer une balle. Et on aimerait que Schwarzy soit épargné par toute cette médiocrité, mais c’est pour mieux le transformer en néo-nazi dans le dernier acte. Usant de corruption à l'argent sale, abattant du mexicain à tout va, se contredisant en menaçant un membre du cartel d’abattre sa famille, avant de balancer un « moi, je ne suis pas comme toi » et lui exploser la cervelle face caméra avec du sang qui macule la pièce. Le réalisme de la violence, c’est une chose plutôt payante et que j’ai tendance à encourager (car elle augmente l’impact, sans se cacher derrière la censure tout public), mais ici, elle a la mauvaise idée de souligner l’amoralité totale dans laquelle on nage. Je venais pour voir un divertissement, je me branle d’un militaire pourri qui vient laver son linge sale en se tâchant les mains. Son traumatisme (famille torturée par un gang) aurait pourtant dû rendre le personnage sympathique (Schwarzy n’a jamais été aussi vulnérable depuis le bancal La fin des temps), mais rien n’y fait, c’est un mépris total qui s’installe pour ce tas de muscle égoïste, au final responsable d’hectolitres de sangs versés et glorifié après un dernier carnage qui laisse sur une image qui m’a immédiatement rappelé American Psycho. Bateman assis dans son fauteuil maculé de sang qui s’allume un cigare. On est dans ce registre ici, sauf que c’est sans ironie, sans distance, sans cervelle. Le plaisir s’est évanoui dans l’amoralité, et cette espèce de clone mal branlé d’Expendables n’a pas une once de charisme, un seul instant. C’est grave de griller le point Godwin (surtout qu'il m'arrive de faire parfois preuve de cynisme), mais ce Sabotage (ironie du titre) vient bouffer du côté de Taken ou d’un Man on fire (qui nous faisait bien rire quand on fourrait le gros cul d’un obèse à la dynamite avant de le faire exploser en plein cadre). Irrattrapable, et une énorme casserole pour l’ami Schwarzy, qui aura intérêt à peaufiner ses prochains rôles pour rester dans la course à la popularité (parce que question armement, ça va).

 

0,5/6


2014
de David Ayer
avec Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington

 

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:23

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Dans la grande famille des aventures fantastiques et du grand divertissement familial, le monument des années 80 est sans conteste Retour vers le futur (en termes d’aura, le seul pouvant rivaliser avec Indiana Jones). Monument cultissime qui fait office à la fois de portrait générationnel et de jeu avec la matière aussi jubilatoire que le voyage dans le temps, le premier opus, arrivant fièrement au beau milieu de la décennie, crée tout simplement l’évènement (contre toute attente, le script ayant poireauté 5 ans avant de voir le jour). Le succès est total, et la fin ouverte, réalisée initialement plus par goût de prolonger l'aventure que pour annoncer une suite officielle, permet de relancer la machine bien des années plus tard (en 89 pour le second, vu le temps de peaufinage de script) en ayant laissé le temps de peaufiner le scénario. Plus d’erreurs possibles, la formule a plu et le champ est libre pour Robert Zemeckis, qui signe là l’œuvre de sa carrière. La suite et conclusion est tournée dans la foulée, concluant sur la décennie à l’aube de 1990, et donnant une tournure nostalgique à l’ensemble de l’œuvre. Œuvre qui rend avant tout hommage à Jules Vernes et à ses explorateurs d’autres dimensions tout en y ajoutant la bienveillance et la chaleur humaine des blockbusters d’antan, et dont l’héritage culte a perduré jusqu’à nos jours (« deux virgule vingt-et-un gigowatts ? »).

 

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Episode 1 : Un modèle dans son genre. Tuner une voiture avec 3 tuyaux et un couvercle de marmite et vous avez l’engin d’exploration le plus classe qui soit dans l’histoire de la science fiction. Mais au-delà du plaisir du divertissement, Retour vers le futur est un portrait générationnel plutôt bien trempé pour sa carrure. L’introduction du présent de 1985 est en cela particulièrement mordante dans son portrait de famille beauf, où le père raté n’a jamais pris son envol et où la mère s’est engagée sans réfléchir et se retrouve coincée dans une vie de famille qui a ruinée son physique et sa motivation. Le quotidien frustrant d’un Marty très rock’n roll dont les aspirations musicales se voient découragées par tout son entourage à l’exception de sa petite amie. Beaucoup d’éléments initiaux (comme ce mépris tacite de Marty pour sa famille et ses parents, qui les a toujours imaginé raté). Arrive alors Doc, le cliché le plus jubilatoire de l’histoire du cinéma, qui n’a besoin que d’une coupe peinée à la dynamite et de deux minutes d’explication balancées à toute vitesse pour nous faire accepter l’improbable machine, ainsi que la source du plutonium nécessaire aux voyages dans le temps. L’accident arrive, et nous voici de retour dans la nostalgie des années 50, avec une reconstitution d’époque et l’amorçage d’une boucle temporelle frisant le paradoxe qu’il faut rétablir. C’est alors que le film se met à faire le choix d’éviter toute précipitation par le moyen bancal de la photographie qui s’efface petit à petit. Un choix étrange qui ne cadre pas vraiment avec la logique de causalité prônée par Doc, mais qui laisse ainsi le temps au spectateur de suivre l’histoire, et à Marty d’éviter de commettre l’inceste. Inceste heureusement évité par une scène de baiser dont l’effet est immédiat, faisant oublier d’un coup toutes les tracasseries qui nous accablaient jusque là. Car la gestion du temps de Retour vers le futur est l’illustration d’une idée, une logique imprègne la saga, dont l’aboutissant ne sera d’ailleurs révélé que dans le troisième opus.

L’autre capital sympathie, c’est l’illustration des parents, qui sont eux aussi opposés aux mêmes choix que Marty à son époque, et dont les destinées semblent vouées à l’échec (un adolescent bourré de complexes malgré son esprit créatif et une naïve s’attachant au plus vite au premier homme passant à sa portée). George McFly (incarné par le génial Crispin Glover) et tous les clichés qu’il traîne doit alors faire face à plus de bêtise que de méchanceté : l’incarnation jubilatoire de Beef Tanen, qui au fil des années incarnera toujours le rival stupide et costaud, lui aussi bien cliché, mais immédiatement attachant dans sa carrure d’épouvantail. Le père coatché par le fils pour séduire la mère, avec l’humour caustique sur le caractère empoté de ce dernier. Pour rendre le tout plus attachant, le film multiplie sans arrêt les clins d’œil et les parallèles entre 1985 et 1955, tout en ménageant le suspense du dernier soir avec un bal où l’action ne cesse de se diversifier, culminant dans la tendue dernière ligne droite, qui laisse le spectateur dans une jubilation tout simplement réjouissante. Fuck l’effet papillon, le futur peut s’améliorer, si on retourne dans le passé pour donner des leçons de ténacité au bon moment. La perfection de la formule est évidente (parfaitement calibrée pour un divertissement de qualité), et la chaleur humaine des protagonistes emporte le morceau pour ce qui restera le meilleur opus de la saga. Tout simplement inoubliable (et histoire de rire un peu, allez jeter un coup d'oeil aux critiques de l'époque sur Wikipedia).

 

5/6


1985
de Robert Zemeckis
avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd

 

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Episode 2 : C’est reparti pour un tour ! Après le manque de plutonium, c’est au tour du paradoxe temporel de venir poser problème à nos héros respectifs. Paradoxe qui se remarque déjà dans l’introduction puisque l’actrice qui incarnait la petite amie de Marty se voit remplacée par une autre (ce qui me fait dire qu’elle a profité de la perte de repère de Marty suite au changement de ses parents pour assassiner la précédente Jennifer et se faire passer pour elle). Commence alors le fantastique voyage vers le futur… et vers les problèmes. Car ce second opus est bel et bien l’épisode faible de la saga, alors qu’il est, ironiquement, celui qui est le plus souvent cité comme le meilleur. A l’image d’un Indiana Jones 2, mais si ce dernier avait le charme nanar de la générosité, ce nouvel opus se livre à un jeu de remplissage habilement dissimulé par ses partis pris. On commence donc avec sa vision d’un futur bancal mais marrant (le moche effet holographique, l’horloge toujours en panne, le cliché du futur coloré type « chantons sous la pluie »), et la mission imposée par Doc pour changer l’avenir de Marty, et plutôt de son fils. A lieu alors un quart d’heure complètement naze, où on nous ressort la séquence de skate du premier à grand renfort de over-board dont le concept marrant sert à camoufler la redite. Néanmoins, le film continue de soigner ses détails pour ne pas faire d’incohérences (aucune d’ailleurs, rajouter Zemeckis à la liste des réalisateurs consciencieux), et embraye assez vite sur son concept de paradoxe temporel, dont la limpidité des explications parvient à convaincre. Nous en chaînons sur un 1985 nanar qu’on ne s’attendait pas vraiment à voir, et à des visions d’horreur (la mère défigurée par la chirurgie et mariée à Tanen) qui font beaucoup dans l’attrait de ce second opus. Puis vient alors le gros morceau de l’épisode, sur lequel j’exprime mes doutes. Tout le parti pris du film consiste alors à reconstituer les éléments du premier film tout en développant une intrigue secondaire parallèle qui ne doit pas interférer. Et question respect, le travail a été vraiment fait aux petits oignons, restituant tous les temps forts tout en s’amusant à rapprocher dangereusement ses deux intrigues parallèles. Virtuosité ? J’en doute un peu pour ma part, le concept permettant surtout de ne pas trop se fouler à créer du suspense tout en faisant croire au spectateur qu’il est intelligent parce qu’il voit des détails soulignés en gras devant lui. Un peu fort, quand même. Certes, l’idée de faire s’entrechoquer deux boucles temporelles était stimulante et il fallait l’exploiter, mais pas dans des proportions aussi évidentes et étalées… La séquence ou Doc de 1985 parle à sa version 1955… Comment la voir autrement que comme une séquence de remplissage vaguement paradoxale ? Si l’épisode du concert parvient effectivement à bien jouer sur le suspense du choc des boucles (c’en est le climax), le dénouement mou (piteuse tentative de récupération de l’almanach) peine à hisser ce film au dessus du stade « épisode-transition », qui sert surtout de passage obligé vers la conclusion-revival de l’esprit Retour vers le futur.

 

3,8/6


1989
de Robert Zemeckis
avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd

 

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Episode 3 : Souvent montré comme le plus faible épisode de la saga, nous avons ici celui qui parvient presque à égaler le premier (plus de surprises, mais une nouvelle gestion bienvenue de l’intrigue). Après les années 50, le voyage historique se paye le luxe d’un retour aux sources en 1885, dans l’ouest des cowboys et des joueurs de country. Tanen revient lui aussi dans la partie (la malédiction de Hill Valley, toujours tenace), et parvient même à acquérir une carrure plus menaçante que la simple brute qu’il incarnait jusqu’ici. C’est aussi le retour au Doc Brown inventeur (hilarante séquence du réfrigérateur). Le film lui ménage d’ailleurs la place d’honneur, car si Marty reste toujours le vecteur d’intégration, le Doc reste l’idole charismatique la plus acclamée, celle qui a fait la légende de Retour vers le futur. C’est avec la tendresse cucul du scénariste qu’on suit l’idylle annoncée entre le scientifique lunatique et l’institutrice éblouie, formant le parfait couple rétro réuni malgré les quiproquos temporels. Le premier film plaçait déjà les sentiments au cœur de l’intrigue, ils sont ici nettement plus développés, plus palpables aussi, jouant à la fois en bien et en mal. A l’ultimatum de la mort du Doc s’ajoute le second (et dernier) défi technique pour faire fonctionner la machine récalcitrante : la panne d’essence. Une bonne idée pour prolonger la nostalgie du far west avec la fameuse attaque du train et un rush final à toute blinde, enfin apte à retrouver l’urgence qui concluait, 5 ans plus tôt, un simple divertissement sans prétentions. Mais c’est l’autre partie de l’intrigue qu’il convient de développer, nous éclairant maintenant sur la vision du temps de Retour vers le futur. Fonctionnant à nouveau sous l’angle de la photographie, l’heure devient peu à l’indécision quand le nom finit par disparaître de la pierre tombale, laissant toujours planer l’ombre de la mort sur nos personnages, et annonçant surtout les conséquences de leurs actes à partir du moment où ils les réalisent. Une vision qui illustre tout simplement tout simplement la pensée du film, magistralement délivrée par un doc Brown facétieux dans tempomotive steam punk : « l’avenir n’est pas écrit ». Une dernière invitation à l’action pour concrétiser ses envies et ses rêves, avant un adieu tonitruant qui conclut avec euphorie la saga jubilatoire. Une légende qui s’achève, continuant toujours de faire office de référence, et vieillissant comme la bonne pellicule, avec ce sourire toujours inévitable que nous colle le tandem Doc/Marty. Un monument inoubliable.

 

4,8/6


1990
de Robert Zemeckis
avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd

 

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 15:19

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A peine sorti de la salle que les idées se bousculent dans la tête. Le destin d’un héros confirme clairement les tendances de son prédécesseur, et enchaîne les idées, les bonnes comme les mauvaises. Ce qui donne un spectacle un peu étrange, qui déçoit clairement les promesses annoncées en cherchant à compenser par la chaleur humaine de ses protagonistes.

L’histoire : Peter Parker vient d’être diplômé, et Gwen envisage de poursuivre à Oxford, menaçant sa relation avec Peter. Pendant ce temps, un scientifique d’Oscorp met ses doigts dans la prise, pendant que Harry Osborn réapparaît pour prendre le flambeau de Norman.

 

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Beaucoup de protagonistes secondaires pour cet opus, une tendance qui semble être en vogue. L’apparition de Stan Lee est bouclée dans le premier quart d’heure, et très rapidement, le film met en place son intrigue avec les indécisions de spiderman (hanté par le souvenir du père de Gwen et sa promesse de laisser sa fille tranquille alors qu’ils s’aiment), avec toujours cette petite piste sur son passé pour nous tenir un peu en haleine. En cela, le premier film s’appuyait déjà sur la liaison particulière de Parker et des araignées (qui légitimait un peu plus sa transformation), que cet opus explore gentiment ici (je dois toutefois dire que j’apprécie quand un laboratoire est laissé tel quel quand le scientifique qui y travaillait est porté disparu, desfois qu’il se repointe un jour comme ça pour reprendre ses recherches). En ce qui concerne les caractères des protagonistes, on retrouve une légère fraîcheur dans la relation entre Gwen et Peter, dont la franchise parvient à convaincre, et c’est sous cet angle qu’on peut effectivement se sentir un peu proche. Mais en aucun cas, au-delà d’une gentille empathie. On exagère considérablement la capacité de Marc Webb à créer des protagonistes touchants, moins d’ailleurs que dans The amazing spiderman. Peut être est-ce la facture de blockbuster qui anesthésie considérablement cette portée, mais les doutes des personnages sont lourds, et le ton hésitant. Les apparitions de spiderman, tout en humour et coolitude, ne sont fraîches en rien, et le portrait des méchants révèle ici de sérieuses limites. Rappelons qu’on nous promettait 3 méchants. Vous pouvez en enlever 2, qui apparaissent 5 minutes grand max chacun. Ecrire ça tel quel est un spoiler éhonté, je présente mes excuses au lecteur, mais la promo qui promettait de l’action à tout va nous a berné une fois de plus. Surtout que c’est à la chaîne, n’attendez pas des actions de groupe. Electro tient le devant de l’affiche, et tant mieux, on ne le connaissait pas encore. Et quand on voit sa personnalité, difficile d’être autre chose que mitigé. On nous sort le génie asociable transparent, qui flashe sur spiderman puis quand il a besoin de lui il ne l’aide pas alors il veut le tuer. Et on veut nous vendre ça comme de la fraîcheur ? Après un portrait de l’homme lézard un peu subtil, du cabotinage aussi éhonté. Commençant comme un clone pataud de créature de Tim Burton (un départ un peu lourd mais honnête), on vire de cliché en cliché, heureusement rattrapé par quelques scènes d’action spectaculaires.


 Arrive ensuite Harry Osborn/Bouffon vert. Le physique maladif et frêle de Dave DeHaan était bienvenu pour le rôle, et je dois dire que je plaçais quelques espoirs en lui. Surtout avec son cabotinage froid et assassin en face des avocats d’Oscorp, suivi de bribes de chaleur humaine en face de Peter. On nous annonçait un personnage un peu subtil, et surtout intelligent. Ben non, il veut quelque chose de spider man, mais spiderman ne veut pas le donner, alors il veut tuer spiderman… Pfff. Et autant vous dire qu’ils ont totalement foiré le bouffon vert. Un design dégueulasse, entre l’elfe mal lavé et l’orc fraîchement mis au monde, laid et puant avec des dents pas propres et qui veut faire souffrir Peter qui l’a trahi… Pitié, rendez nous Willem Dafoe ! Le pire, c’est que cette déconfiture arrive juste avant une révélation décisive. Un quasi tournant dans l’esprit Marvel, qui justement devrait donner de l’espoir au public mitigé de voir l’esprit évoluer vers quelque chose de plus… adulte. Mais encore trop de concessions handicapent l’envol de la bête. Inutile de parler du rhino, il n’est qu’un argument commercial. On pourrait relever les incohérences (Harry Osborn malade maîtrise deux gardes de sécurité armés à main nue, Electro fait disparaître et apparaître à son gré sa combinaison en métal solide), mais le blockbuster a toujours eu du mal à le supporter (à moins de s’appeler Paul Verhoeven). Restent quelques scènes d’action spectaculaires et un ou deux dialogues sentimentaux qui fonctionnent, le reste tient du cahier des charges honnêtement rempli, mais sans la fraîcheur promise. Le destin d’un héros déçoit néanmoins, sans pour autant susciter de haine à son égard. Pas ça qui nous fera oublier Sam Raimi…

 

2,8/6


2014
de Marc Webb
avec Andrew Garfield, Emma Stone

 

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Dave DeHaan, encore victime malgré lui, mais en moins bien que Chronicle...

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 13:39

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Quoi, vous n’avez pas encore vu « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? » ? Mais secouez-vous, c’est la comédie de l’année ! Avec un casting carrément français et un sujet de comédie aussi peu traité que le brassage des cultures avec un doigt de communautarisme et une tonne de clichés, on ne pouvait que se réjouir d’un tel navet en perspective. J’y suis allé un peu en traînant les pieds, et pour ainsi dire, j’aurais aimé être l’avis dissident devant les excellentes critiques presses et publiques qui lui donnent le vent en poupe. Et voilà que je suis bien emmerdé, car si la beauferie transpire par tous les pores de cet objet… on rigole.

L’histoire : la famille Verneuil, catholique tradi, voit ses filles se marier respectivement avec un arabe, un juif et un chinois. Ces unions mettent le climat familial à rude épreuve, mais la dernière de la famille annonce bientôt la bonne nouvelle : elle compte se marier avec un catholique… noir.

 

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Roh la la, je soupire devant un tel synopsis. C’est la grosse comédie française qui tâche, la vraie, celle qui fait la gloire de notre cinéma hexagonale et qui fait rire dans les chaumières, tout en se faisant se dire « mais au fond, comment je réagirais si j’étais dans cette situation ? ». La présence de Clavier n’est pas ici pour rien, c’est probablement le gros objet de divertissement national de l’année. Aussi traîne-t-il sa mine déconfite à chaque regard qu’il pose sur ses gendres, et que les remarques pointues fusent en s’appuyant sur les gros gros clichés des communautés. C’est à ce jeu que le film se révèle finalement drôle : il en accumule tellement, et les assène avec une telle gratuité (le chinois lèche-cul souriant, le juif qui répète « sa race ! »…) qu’on est sans arrêt dans une espèce de catch de celui qui aura le plus gros, le tout cohabitant finalement assez bien avec l’esprit complètement bon enfant et fraternel qui poussera, on le sait déjà, tout le monde à faire le gros câlin car c’est ça la France, la liberté, l’égalité et la FRATERNITE. La séquence de la Marseillaise, chantée par toutes ces communautés la main sur le cœur, est pourtant moins politique que prévue. J’aurais souhaité voir ce genre de scène sous un angle cynique, mais le contexte de navet franchouillard inoffensif parvient à la rendre drôle. Malgré son petit postulat polémique, lui aussi complètement inoffensif (en fait, toutes les communautés sont racistes les unes envers les autres), c’est constamment la bonne humeur et les gags clichés qui portent l’ambiance régressive de l’objet. Sans toutefois s’éviter quelques passages lourdingues (le prépuce bouffé par le chien, pour donner une idée du niveau où peut descendre le film, heureusement, le reste est quand même plus élevé). Mais voir Clavier qui coupe du bois pour se passer les nerfs, et surtout la famille africaine du futur époux qui se livre à du racisme anti-blanc complètement gratuit également, ça frôle le jubilatoire. La confrontation, attendue, est un régal de beauferie, un vrai plaisir coupable à elle seul, où chacun y va de sa mauvaise foi pour faire capoter le mariage. Mais autour d’un verre de calva et d’un steak frite, c’est les gloussements complices et les tapes dans le dos qui arrivent, et au final, dans la beauferie franchouillarde, on se rend compte que la vie est belle et que c’est pas si mal. Difficile de dire que j’ai aimé, mais impossible de nier que l’outrance ne m’a pas fait rire. Loin du niveau merdique d’un Les profs, les clichés à la chaîne finissent par payer, et on ne s’ennuie pas un instant. On peut en revanche déplorer l’usage de clichés énormes pour le façonnement du scénario. Nos tourtereaux ont beau tenter d’y insuffler des sentiments, le capotage du dernier moment et les rares tentatives sentimentales sont des échecs complets (mais on n’est pas vraiment surpris, on rigole de clichés, mais on en utilise d’autres pour être un peu sérieux). Et nous voilà en face d’un truc un peu inavouable, complètement lourd, mais qui retrouve l’humour gras de la sympathique comédie française. Foi de naveteur, malgré mon envie de le démolir, je lui trouve une sympathie inattendue, et puis, c'est une comédie qui fait rire...

 

2,9/6


2013
de Philippe de Chauveron
avec Christian Clavier, Chantal Lauby

 

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 08:35

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Après Pompéi et 300 le retour des guerriers en slip, le péplum connaît son heure de gloire avec l’adaptation grandiose de la légende d’Hercule, réalisé par l’inénarrable Renny Harlin. Disons que Profession profiler a été le début de la fin. Si je crachais récemment sur son Dyatlov Pass Incident, ce dernier avait au moins le mérite de ne pas être ridicule. Mais ici, c’est avec un masochisme redondant que le film accumule les incohérences et les choix malheureux, se révélant finalement être un produit torché avec les pieds et balancé à la gueule du public comme une mauvaise blague. Ca va chier sur le mont Olympe…

L’histoire : le roi Amphitryon récupère la ville d’Argos qu’il convoitait d’un match de catch bien géré question ralenti. Son épouse Akmene, antimilitariste accomplie, décide de l’emmerder en se laissant engrosser par Zeus façon esprit saint. Ce dernier, essayant de ne pas trop offenser les dieux, décide de l’appeler Alcyne et le laisse grandir dans l’ombre de son fils légitime, le fourbe Commode Iphiclès.

 

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"Ouf, sauvés de la noyade..."

 

Le problème du film, c’est qu’il commence direct avec un viol historique. Si il s’était abstenu de donner une date à ses évènements, le tout aurait pu passer pour un divertissement violemment débile, télescopant les époques à de seuls fins ludiques. Mais en s’inscrivant en -1200, le film s’est condamné, nous montrant immédiatement des soldats… en tenue romaine. Comment commencer avec un tir de fusil à pompe dans le pied. On enchaîne avec un match de catch entre les deux rois où se décide l’issue de la guerre. Et quand je dis du catch, c’est vraiment du catch, avec des ralentis pour faire beau et des hurlements de bête en rut, au ralenti eux aussi. Les anachronismes ne s’arrêtent pas là, la moitié de l’intrigue se passant dans des cirques romains avec des gladiateurs tels qu’on en verra des siècles plus tard. Jouant mal et trimballant son regard de hyène enragée sur chaque membre du casting, Amphitrion est le méchant par essence, qui tel Hérode, va se faire un plaisir de mettre des bâtons dans les roues de notre héros (Scott Adkins, pathétique après sa performance dans Universal soldier 4). Hercule, on y vient. Véritable bubble gum au visage de poulpe stoïque, son charisme est inversement proportionnel à la gonflette témoignant de ses ascendants divins. Ca et son essence christique habilement introduite par le script. Déjà, la fécondation de la mère d’Hercule façon souffle divin, on voit direct où ils veulent en venir. Mais ce sera au cours de la Passion d’Hercule que le mécanisme prend toute son ampleur. Fouetté, voyant ses amis mourir de la main de son frère vaniteux malgré ses exhortations compatissantes, il lève les yeux au ciel en balançant du « Mon père ! Donne-moi la force… » Ameeeen ! Et là, le miracle ! Si point de résurrection n’a lieu, Hercule se délie enfin les muscles avec l’un des effets numériques les plus laids que j’ai pu voir au cinéma ces derniers temps. Arrachant à main nues des colonnes numériques pour en frapper les romains à grand renfort de chaînes défiant les lois de la gravité, on peut se crever les yeux tel oedipe (mais la bande annonce nous avait prévenu). Et ceci n’est rien en comparaison de l’attaque finale. Attaquant le château de son père tenu par quelques figurants, il balance une punchline virile devant les portes blindées et verrouillées. « Vous n’avez pas de couilles, les argossiens ! » Et paf, ils ouvrent les murailles et viennent au corps à corps. Bon, ils se font lattés, mais au moins, ils ont de l’honneur. Et là, le fouet-taser… Un des effets spéciaux les plus laids de ces dernières années, qui nous fait tout droit retourner à l’époque du premier Highlander… Avec un combat un peu mou, on peut dire qu’on a le final qu’on mérite. Inutile de s’étendre davantage sur les incohérences, elles sont légions (amusez vous à regarder le niveau de l’eau dans les scènes en rivière), étant finalement le seul intérêt que pourra y trouver le cinéphile masochiste. En fait, on comprend un peu mieux quand on voit le générique, avec 90 % des noms qui se terminent par –ov et  –iev. Le même syndrome que Conan 2011, avec post prod en Roumanie. La formule série B qui se généralise ces dernières années, et qui trouvent on ne sait comment des distributeurs pour alimenter des salles avec des DTV de seconde zone qui ne méritaient déjà pas d’être tournées. Renny est devenu un beauf, et son Hercules a de quoi redorer le blason d’un Conan 2011. Un constat rédhibitoire et, hélas, attendu.

 

-1/6


2014
de Renny Harlin
avec Kellan Lutz, Scott Adkins

 

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 08:26

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Bonjour a tous ! Voracinéphile a l’occasion de jouer les sponsors aujourd’hui, en attirant votre attention sur le SMVF (sadique master virtual festival). Il s’agit d’un festival en ligne de films underground et extrêmes, donc pas vraiment ouvert à tous les publics (en fait, si vous avez moins de 18 ans…). Néanmoins, la rareté de nombreux films programmés en fait une opportunité abordable pour ceux qui s’intéressent au genre (tarifs de 2 euros par films, ou pour l’ensemble à 15).

 

Ci dessous, le lien du programme. J’ai tardé à publier cet article et le documentaire Art/Crime a déjà été diffusé (un documentaire canadien qui revient sur le procès d’un créateur de maquillages, Rémy Couture, mis sur le banc des accusés par méprise (on a cru que ses photos gores étaient vraies), puis pour corruption de mœurs et obscénité), mais les autres seront projetés en juin. Je ne les ai pas encore tous vu, pour ma part, j'y ferai probablement un petit tour (à cette heure, j'ai vu Found, hate crime, et très bientôt his devil's night).

 

http://www.sadique-master.com/programme-du-sadique-master-virtual-festival/

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