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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 21:37

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Depuis A l'intérieur, le duo Maury/Bustillo a attiré le regard de pas mal de fans d'horreur français (et étrangers), ces derniers portant un potentiel gore bien vénère comme on les aime. Après la commande avortée de Halloween II (que réalisera le père Zombie, avec une certaine folie), les voilà qui débarquent avec Livide, une production américano-française fantastique qui lorgne plus vers les ambiances Silent-hill que la tripaille en mode Dard Divorce. Une surprise relative, la volontée du duo de briser l'image venant immédiatement à l'esprit. Et le résultat de ce second travail est déjà plus intéressant que leur premier sang, en tout cas plus travaillé et maîtrisé, malgré une certaine tendance à citer beaucoup de films.

L'histoire : Lucie, une étudiante en stage avec une infirmière, découvre une vaste demeure dans laquelle réside une vieille femme plongée dans le coma. Entendant des rumeurs sur un trésor de famille, elle revient sur les lieux avec deux de ses amis.

 

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Si le pitch était moyennement tentant, l'ambiance que développe le film lui fait immédiatement gagner des galons. Plantant comme personnages une infirmière rondouillarde et apathique et une jolie hétérochromique, l'histoire nous fait rapidement arriver dans une demeure Hammerienne comme on les aime, avec un véritable bric à brac poussiéreux à tous les étages. Impossible de ne pas être séduit par l'ambiance, qui annonce de belles bases pour la suite. Cependant, le scénario, alambiqué, n'est qu'un prétexte. Le film vit plus par différentes scènes, purs fantasmes d'amateur de fantastique alambiqué, que par un "registre" fantastique fort. Si on se doute assez rapidement avoir affaire à du vampirisme (l'infirmière et ses enlèvement de gamines), des scènes surgissent en plein milieu, ayant une justification, certes, mais existant avant tout pour la simple beauté du concept. Ainsi, des scènes comme la danse d'un cadavre animé (joli moment de fantastique), la préparation du cadavre animé ou des bribes du passé de la maison sont autant de moments agréables et jouissifs qu'ils sont strictement visuels, gratuits. L'ambiance fait plaisir, et les points forts savent quoi donner au public (jolie scène de meurtre stroboscopique, ambiance d'école de danse voulant singer Suspiria, mais évoquant plutôt Possession de Zulawski). Mais entre ces temps forts, on se coltine des jeunes adultes relous, qui agacent largement plus qu'il n'en faut. Heureusement, le dénouement final apporte un peu de poésie, et même si on n'a pas très bien compris où le film voulait parfois en venir, le spectacle était beau et maîtrisé, à défaut de faire illusion. Le montage de Baxter est en tout cas irréprochable, le rythme prend le temps de poser une ambiance, mais le résultat reste un peu bancal. Un joli patchwork néanmoins.

 

4/6

 

2011
de Julien Maury, Alexandre Bustillo
avec Chloé Coulloud, Félix Moati

 


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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 21:26

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Personne ne l’attendait, sauf moi. Après un troisième opus décidément pas terrible (effets spéciaux cools, mais histoire convenue et incohérences à foison), le quatrième opus de Underworld débarque sur les écrans, faisant couler un peu d’encre de ci de là sans susciter plus d’émotions. Le dernier Resident Evil avait eu droit à plus d’honneurs. Ces deux sagas visant le public ado avec de l’horreur gentillette (quoique l’identité visuelle de Underworld, très matrix, est plus identifiable) étant parmi les plus connues (outre Twilight), aussi peu de remous me semblais être une injustice, d’autant plus que ce quatrième opus est au moins aussi bon que le 2. Malgré toujours de belles erreurs, on tient le divertissement bourrin par excellence qu’on était venu chercher, rien de plus et rien de moins.

L’histoire : Après avoir tout cassé dans la forteresse-prison, les humains, ayant entendu le tapage, se lancent dans la chasse aux vampires et aux lycans, lançant de grandes campagnes d’épuration des populations, avec test révélateurs de mutations et unités d’élite aux munitions appropriées. Pendant ces purges, Sélène et Michael sont capturés.

 

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Passé 5 minutes d’arnaque où on nous ressort les évènement des deux premiers épisodes (tiens, on oublie de mentionner qu’il y en avait eu un troisième), on a enfin droit à de la bonne marchandise. Si visuellement, le style n’a pas évoluer, les réalisateurs Marldin et Stein mettent la pédale douce sur les ralentis très Residentévilien (et vilains), préférant du gore minimaliste et sympathique (os qui craquent, griclures de sang, articulations qui pètent… rien de méchant, mais des combats bien troussés qui font plaisir). Avec la Terre entière qui court maintenant après les Lycans et les Vampires, on se dit que la formule va peut-être trouver un second souffle, qu’on va avoir un renouveau… Hélas, le scénario se révèle toujours assez brouillon, incapable d’exploiter à fond les thématiques qu’il commence à planter. On avait des traques dantesques au début ? 10 minutes plus tard, on se retrouve dans un labo, avec Alice, pardon, Sélène enfermée dans un sarcophage cryogénisé qui sort de son sommeil, et qui n’a qu’une hâte, retrouver son cher étalon pour une partie de chevauchage comme dans le 2. Mais voilà, ce dernier a disparu lui aussi, et Sélène se retrouve assaillie de visions télépathiques d’une créature qui semble elle aussi s’être récemment évadée. Ainsi, peu à peu, le film nous amène sur la piste familiale, avec rien de moins qu’une nouvelle créature, un hybride né des pulsions torrides de nos deux héros. Mais à partir de là, les ambitions du scénario commencent à régresser, et on en revient aux vieilles querelles d’antan, les lycans voulant récupérer la fille de Sélène pour mener de curieuses expériences dessus. Avec une intrigue relativement peu surprenante (mêlant un labo pharmaceutique, mais on le grille très vite), on s’ennuie un peu pendant les scènes de dialogues, mais le reste du temps, ça bastonne dans tous les coins, avec des combats bien filmés (chapeau pour la lisibilité des scènes, l’action est limpide du début à la fin), et un loup garou géant sympathique (Mad movie a toutefois un poil trop insisté là-dessus) qui viendra pimenter quelques combats d’une belle intensité. Des personnages cheatés partout, c’est un peu ce qu’on aime, quand les face-à-face prennent un peu d’ampleur. Donc, pour ceux qui doutent encore, rien de bien sérieux à manquer, mais pour les rares qui nourrissaient encore de maigres espoirs (et qui considèrent le 2 comme le meilleur de la saga), cet Underworld, Awaking tient parfaitement la route, gagnant en linéarité et en fluidité ce qu’il perd en renouvellement (et pourtant, les nouveaux personnages défilent, dont mon chouchou Stephen Rea). Fréquentable !

 

3.5/6

 

2012
de Måns Mårlind, Björn Stein
avec Kate Beckinsale, Stephen Rea

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:24

http://www.dominiquebesson.com/photos_gm/masque-mort-rouge-pt.jpg

 

Alors que je faisais négligemment des courses au super marché, je constate qu’il existe un nouveau présentoir pour les dvds. Si les premières jaquettes n’ont rien d’exceptionnel (Insidious, Mad max, Je vais bien ne t’en fais, les Saw… bref, le classique du dvd alimentaire ou déjà vu), je constate rapidement qu’il y en a une entière réservée à la filmographie de Roger Corman ! L’enterré vivant, Le masque de la mort rouge… Diable ! Qu’est-il arrivé au directeur du rayon ? Il a été touché par la grâce ? Si l’enterré Vivant est encore dans sa jaquette, j’ai fini de visionner la copie restaurée du masque de la mort rouge, et le spectacle valait nettement les 10 euros du disque.

L’histoire : Prospero est un seigneur cruel qui maltraite régulièrement ses villageois, dont il méprise la pauvreté. Alors qu’un mystérieux individu drapé de rouge s’aventure dans la région, entraînant l’apparition d’une épidémie de « mort rouge », le prince se calfeutre dans son château avec sa dernière victime et sa famille.

 

photo-Le-Masque-de-la-mort-rouge-The-Masque-of-the-Red-Deat.jpg

 

Le film nous plonge immédiatement dans une ambiance gothique des plus sympathiques, avec ses décors de studios assez soignés et un goût pour les symboles qui marquent : la rose blanche qui devient rouge une fois un peu de sang versée sur elle. Très rapidement, le film lance les hostilités en montrant d’office le comte Prospero comme un tyran cruel méprisant totalement sa population et trouvant la jouissance dans la souffrance d’autrui. Vincent Price semble avoir trouvé le ton juste pour son personnage, puisqu’il l’interprète avec une telle classe qu’il efface immédiatement les pitoyables tentatives de satanistes qu’on ait pu voir ces derniers temps. Raide comme un manche à balai, toujours paré de vêtements merveilleux, le comte regarde son auditoire avec appétit, avant de choisir une victime et de se défouler dessus. Il ne fait pas bon se faire remarquer quand le comte est dans le coin, ce dernier s’attaquant aussi bien à ses vilains qu’à ses invités de marque. D’ailleurs, le portrait fait de la noblesse invitée par le comte Prospero est accablant. Ces derniers possèdent eux aussi les mêmes goûts pour la souffrance d’autrui (mais c’est le pouvoir qui semble motiver cette jouissance) et sont d’une humeur plutôt volage, s’adonnant à la luxure et à la moquerie aussi souvent que possible (à vrai dire, dès que le comte rabaisse quelqu’un, des torrents de rires pleuvent de tout côté). Très vite, le comte devient une figure emblématique du satanisme, pour les recherches sur l’homme qu’il effectue. Une petite précision s’impose. Le culte satanique, c’est louer Satan, l’ange déchu, et tout faire pour préparer sa venue). En revanche, le satanisme vise quant à lui à placer l’homme au rang de Dieu, par la Connaissance et le Pouvoir. Aussi, si le film mélange parfois les deux notions, Prospero apparaît vite comme un sataniste, puisqu’il tente de tirer des enseignements des souffrances qu’il impose à ses victimes, et qu’il semble impartial dans ses punitions (il rabaisse régulièrement la noblesse qui l’entoure, qu’il semble mépriser). Il prend aussi un malin plaisir à corrompre l’innocence, un thème qui reviendra régulièrement puisqu’il se choisit une victime dans le village voisin, à qui il impose de choisir entre l’exécution de son père ou de son amoureux. Autant dire que le dilemme atroce va exciter la curiosité du comte, qui va convier tous les membres du problème dans son château, à l’abri du fléau rouge qui sévit dans la région. L’épouse du comte est quant à elle plutôt satanique, offrant sa chair au Diable avant de tenter une cérémonie blasphématoire pour offrir son corps au démon. Ce qui nous donnera une vision de l’enfer assez étrange, constitué de fumée et de voiles noirs où danseront des sortes de prêtres de différentes cultures. La conclusion préfère quant à elle nous laisser sur une note de poésie, avec les incarnations de différents fléaux qui ne sont plus vu comme des plaies, mais comme des libérateurs qui rassemblent toutes les classes sociales, sans distinctions. Si le film évite soigneusement tout excès graphique, l’amoralité de certaines scènes et quelques pistes de réflexion intéressantes font du Masque de la mort rouge un vrai plaisir gothique, magnifié par des décors digne de la Hammer et des acteurs au charme fou, bien que le jeu soit parfois théâtral (ah, cette victime qui refuse d’entrer dans les sophismes du compte, mais qui lui obéit au doigt et à l’œil…). Un vrai plaisir, et un film gothique qui devrait ravir les amateurs du genre.

 

5/6

 

1964
de Roger Corman
avec Vincent Price, Hazel Court

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 19:54

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On le sait tous depuis quelques temps, la Hammer renaît de ses cendres et sévit de nouveau, en nous promettant de nouveaux cauchemars gothiques dont elle a le secret. Cependant, loin de reprendre la franchise de Dracula ou de Frankenstein, elle est en cours d’ajustements, tentant de faire ses petits réglages pour trouver la formule qui va enfin la relancer et lui permettre de prendre de l’ampleur. Après un moyen Wake Wood (une resucée de Pet cimeterry mâtinée de The Children), la Hammer nous propose The Woman in black, une histoire de fantôme haletante qui a eu le mérite de plutôt séduire les journalistes d’une certaine revue de bon cinéma. Constat pour le moins mitigé.

L’histoire : un jeune notaire est envoyé peu après la mort de sa femme pour organiser la vente d’une propriété, récemment saisie après la mort de ses propriétaires. A son arrivée sur place, il est assez mal accueilli par la population locale, en deuil de plusieurs suicides d’enfants.

 

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La Hammer est une marque de fabrique. Une vraie. Quand on parle de la Hammer, on évoque immédiatement les ambiances gothiques, les personnages torturés, des lieux de tournages kitchs et magnifiques, et surtout, une ambiance qui assure le spectacle. Par ces points distinctifs, la Hammer s’est créée ses propres chaînes, et elle peine dès lors à proposer quelque chose de nouveau. Plutôt que de persister dans l’audace (comme Wake woods pouvait le faire en s’autorisant une ambiance fantastique à notre époque), elle nous ressort ses vieux disques, dont le son baveux fait immédiatement saliver l’amateur, sevré depuis la fermeture du studio, qui redécouvre enfin ce que des films comme Sleepy Hollow exposaient avec hommage. Impossible de détester La Dame en noir, ses décors sont tout simplement prodigieux, de vrais bols d’air. Une maison isolée, au bout d’une route serpentant dans les marais isolée pendant la marée, perchée sur une colline boisée abritant le cimetière de famille. L’ambiance est la grande réussite du film, qui parvient à ressortir l’univers que nous attendions avec impatience. Mais comme je l’ai dit plutôt, la Hammer s’est créée ses chaînes. Ainsi, si l’univers est là, pas la moindre surprise à l’horizon. Pas la moindre. On devine la fin des les 20 premières minutes, on prévoit absolument tous les détours de l’intrigue à l’avance… D’ailleurs, l’intrigue est en elle-même simpliste, à tel point qu’on se rend rapidement compte que le film tourne à vide. La Hammer n’a pas encore de scénario digne de ce nom, et ça se sent. Alors, pour continuer à amasser de l’argent en attendant le feu d’envoi, elle tente de rassurer les fans avec cette démonstration technique appliquée, mais vaine. En termes de peur, le film mise tout sur le jump scare. Certes, l’ambiance parvient parfois à devenir dérangeante, notamment lorsque des cadavres apparaissent à l’écran pour même un peu de piment. Mais sinon, le film tente de nous faire sursauter à l’aide de gros bruits, de trucs qui bougent d’un coup ou d’une apparition qui se met à gueuler en volant dans la pièce sans d’autres effets. C’est franchement léger, pour ne pas dire désuet, comme mécanisme de frayeur. D’ailleurs, le film prend des raccourcis faciles, se servant d’un brave riche du coin pour faire l’aide de notre héro sans qu’il serve finalement à quelque chose, et dont la femme voit des fantômes sans que la moindre explication soit donnée à son sujet. Sincèrement, parmis les derniers films de fantômes que j’ai vu, Insidious se révèle beaucoup plus marquant (pour son concept intéressant) ou encore Dead Silence (pour une Dame en noir Merry Shaw vraiment flippante, celle là). Mais l’ambiance est là, et le film ne déçoit finalement pas, même si il reste une série de clichés du début à la fin (et pour le coup, vous verrez longtemps Daniel Radcliff marcher dans des corridors sombres sans que rien ne se passe). Mais dans le cadre de la démonstration technique, tous les éléments sont là. Les acteurs sont unanimement bons (par contre, la VF est moisie), et Daniel Radcliff campe avec sérieux son personnage, et fait preuve d’un bon talent d’acteur, qui a été largement sous exploité avec les Harry Potter. Bonne ambiance musicale et facture technique aux petits oignons, l’emballage est beau, mais le paquet est vide. Dommage, mais en l’état, le savoir faire est là, il manque juste une idée à la Hammer pour retrouver sa fougue d’antan. Et si possible, ayez une idée qui nous sorte de l’époque victorienne !

 

3,5/6

 

2011
de James Watkins
avec Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds

 

http://photo.parismatch.com/media/photos2/3.-photos-culture/cinema/cinema-2012/the-woman-in-black/4370564-1-fre-FR/the-woman-in-black_galleryphoto_paysage_std.jpg

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 20:55

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Harry Potter et la coupe de feu : Ca commence à se gâter à partir de maintenant. En effet, les financiers ont bien compris qu’il était temps de faire évoluer Harry Potter, de faire évoluer son personnage en même temps que son public. Résultat, on a donc ici l’un des moins sobres films de la saga, qui ne cesse de rajouter couche sur couche de détails sur la personnalité de Harry et ses amis. Ainsi, nous connaîtrons dans cet opus absolument tous les retournements de leur vie sentimentale, leurs petits chamboulements et leurs interrogations sur ces poils qui poussent à leur menton et plus bas aussi. Je me moque, mais sérieusement, le film devient vraiment relou à force d’insister sur le côté people de ses idoles. Point culminant de l’agacement pendant le bal, qui n’avait bénéficié jusqu’à maintenant d’aucune illustrations parce qu’il ne servait strictement à rien dans l’intrigue, qui se voit maintenant enfin illustrer, alors qu’il est toujours aussi inutile. Et en prime, on se tapera un cours de danse totalement inutile et malvenu, juste là pour faire un léger gag entre Weasley et Mc Gonnagal. Il accumule les fautes de goûts, en témoigne le personnage de Rita, la journaliste people incroyablement inutile et affreusement mal gérée (pour ce qu’elle sert, ils auraient vraiment pu faire sauter le rôle), où cette scène gênante dans les bains où Mimi Geignarde vient draguer Harry et lui mater les roubignoles… Ah vrai dire, les seuls moments où Happy Rotter 4 se révèle amusant, c’est quand il balance les scènes d’action, pour le coup impressionnantes (le magnifique dragon de cet épisode dépasse de loin le dragon albinos de la dernière partie), bien que totalement peu fidèles à celles du livre. Et entre les épreuves, on se tape Robert Pattinson en gros plan ou Ron souriant béatement devant la caméra. Quant à la résurrection de Voldemort, et bien le cahier des charges est rempli, mais je reste quand même un peu sur ma faim… Il ne va pas détrôner Dark Vador de sitôt, ce lord Voldemolle. Un opus carrément décevant après celui de Cuaron, que j’ai été bien mal inspiré d’être allé voir au cinéma.

 

2.5/6

 

2005
de Mike Newell
avec Daniel Radcliffe, Emma Watson

 

http://www.linternaute.com/cinema/image_cache/objdbfilm/image/540/9276.jpg

 

Harry Potter et L’ordre du phoenix : Ce film de David Yates a réussi à berner quelques spectateurs en se révélant plus sobre que son prédécesseur sur les élans émotionnels de nos adolescents en pleine transformation. C’est cette apparente tempérance qui semble avoir rehausser les estimes à son égard, et cela sans que ça lui soit dû. En effet, si la romance avec Cho Chang ne bénéficiera plus d’une insistance régulière comme dans La coupe de feu, elle sera suivie par petites touches, par de petites attentions. On nous dit que c’est de la subtilité, mais il s’agit de flirts inconsistants au possible, d’amourettes de pacotilles interchangeables et sans aucune émotion profonde (ou alors la caméra ne cadre pas assez vers le bas). Echouant complètement à nous passionner pour l’émoi d’Harry ou de Ron, Yates se charge aussi d’anesthésier le matériau, de réduire au minimum tous les curseurs qui pourraient rebuter le public. Harry Potter 3 avait réussi à vous angoisser avec ses Détraqueurs (pour le coup vraiment effrayant) ? Ici, ils attaquent en pleine lumière et on ne craint pas un seul instant pour la vie d’Harry ou celle de Dudley (stéréotypé au possible, il est devenu une sorte de Cartman). Impossible de craindre quoi que ce soit pour le héros, même pendant son procès, Dumbledore arrive en jouant les papys gâteux encore vert malgré l’âge. Décidément, ce cabotin de Dumbledore se prend de plus en plus pour Gandalf (son apparence collera d’ailleurs de plus en plus avec ce dernier, l’exemple le plus éloquent étant la dernière partie). Impossible de voir en Dolores Ombrage la femme autoritaire et castratrice du livre. Nous aurons droit ici à une sorte de parodie, à une Margaret Tatcher rose bonbon improbable dans son stéréotype jusqu’auboutiste de conformisme absolu (vu qu’elle-même n’est pas conformiste). La punition d’Harry sera considérablement dédramatisée à peine illustrée plus de quelques secondes. La prétendue armée de Dumbledore est un cache misère, un pathétique prétexte pour justifier de longues minutes d’attentes qui viennent faire gonfler le spectacle jusqu’à l’horaire effrayant de deux heures. Les attaques mentales de Voldemort (qui auraient pu devenir une très sérieuse menace) sont à peine esquissées (même pas exploitées), délivrant à peine leur quota d’information sur Rogue et ne faisant jamais stresser. Et que dire de ce final, où la puissance de Voldemort est sensée se voir au fait qu’il fait exploser une centaine de vitre. Oh purée, le Seigneur des Ténèbres est en colère, il va nous casser le carrelage en marbre ! Terrifiant ! Et pour la mort de Sirius ? A peine dramatisée ! Et quand Harry utilise enfin un sortilège impardonnable, ça a l’air d’aller de soi… Et nos mangemorts de pacotille ? Et bien, ils ont l’avantage, mais une fois que Sirius est mort, ils se tirent en vitesse (le quota est rempli). Non, vraiment, cette adaptation bigrement paresseuse et dépouillée de tout charme ne saurait passer pour un film de qualité.

 

1.6/6

 

2007
de David Yates
avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint

 

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"Je ne te drague pas, je t'apprends à tenir la baguette que tu manies depuis 5 ans..."

 

Harry Potter et le prince de sang mêlé : Incontestablement le pire de tous les Harry Potter, et la majorité semble d’accord là-dessus. Ce film est la parfaite synthèse de ce qu’Harry Potter 4 & 5 avaient fait de pire. La trame est toujours aussi mal gérée et anesthésiée, et les sentiments de nos protagonistes semblent revenir à la charge avec une espèce de jalousie entre Ron et Hermione, certes présente dans le bouquin, mais qui occupe bien trop d’espace pour susciter notre intérêt. Une fois encore, un simple détail aurait suffi pour clore ce chapitre, mais non, on va bien étudier leur relation. C’est comme pour harry, on sent poindre un vif sentiment chez lui quand il aperçoit Ginny, sans pour autant tenter de faire avancer le schmilblick. Encore une fois, à part Ron qui ose rouler quelques pelles (mais c’est qu’il en aurait dans la robe de sorcier, ma parole !), tout le monde se tourne autour, reniflant les hormones sans pour autant suivre leur trace. Ici, l’unique révélation tourne autour de Rogue. Tous ceux qui ont pris la peine de lire le bouquin le savent bien. Par conséquent, le film se dit qu’il n’a aucun effort à fournir pendant une heure trente, il faudra juste être à l’heure à la fin. Le film pose donc ses enjeux avec une mollesse qui laisse pantois, un rythme tellement lénifiant qu’on croit défaillir (mon dieu, Malfoy va laisser Harry dans le train et il risque de retourner à Londres, pauvre de lui !) et une absence totale d’intérêt, au point qu’on regarde régulièrement sa montre en se demandant quand est-ce que ça va commencer. On se branle littéralement des cours de Harry (oh, ça a l’air chiant maintenant, cet univers merveilleux), on préfère s’intéresser à son quidditch et à sa potion de chance merdique qui nous cassera littéralement les pieds pendant longtemps. Ainsi, l’apothéose est atteinte quand on assiste aux adieux d’Hagrid à Agroag, l’araignée monstrueuse du second film (donc un personnage secondaire amusant), où la prière de Slughorn est tout simplement à se pisser dessus, puis la musique de fond monte d’un coup, venant couvrir le discours d’adieu à cette créature dont David Yates a l’air de se foutre éperduement. Puis on se fait suer avec des bribes de souvenirs relous, on apprend que Voldemort était un petit sadique qui maintenant est devenu un briseur de vitre professionnel. Il n’y a pas la moindre empathie émotionnelle avec le méchant ou la moindre tentative de faire stresser. Tout ce que l’on voit est cliché, et pendant ce temps, on s’ennuie. Comble de notre malheur, la fin ne vient même pas tenir ses promesses, la séquence dans la taverne étant loin de faire hommage au bouquin, et la mort de Dumbledore relevant du ridicule quand on voit l’immense importance accordée par toute l’école au port du cadavre de Dumbledore… alors que la maison d’Hagrid est en train de cramer et que tout le monde a l’air de s’en foutre royal. Harry Potter et le prince de sang mêlé est un foutage de gueule, une suite purement mercantile qui vend sa merde sans avoir l’air d’être soucieux de bien restituer les écrits de Rolling. Etonnant que David Yates n’ait pas été viré après cet épouvantable navet.

 

1/6

 

2009
de David Yates
avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint

 

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"Plus jamais Dumbledore ne me donnera la fessée... Plus jamais !"

 

Harry Potter et les reliques de la mort, partie 1 : Passons déjà sur ce partie 1 purement mercantile, destiné à retarder un peu plus l’échéance de la saga et ainsi donner le temps à la Warner d’empocher plus de fric (Twilight a bien compris le message). Harry Potter et les reliques de la mort est une sorte d’épisode charnière, le réveil d’un réalisateur qui se rend compte que c’est déjà la fin, et qu’il lui reste encore plein de trucs à remplir dans le cahier des charges, surtout qu’il a pris du retard depuis 2 films (sans compter qu’il faut poursuivre l’histoire). Ainsi, ce septième film cumule à la fois les bons et les mauvais points. Premier bon point : les studios n’ont pas eu le temps de le convertir en 3D. Ouf ! Second point : il réussit à poser certaines scènes assez intéressantes sentimentalement. Avec une ouverture assez sombre ou Hermione efface complètement ses traces et abandonne définitivement ses parents sans un mot, cette partie commençait bien. Et vraiment, au niveau ambiance de traque, le film arrive à être efficace, parvenant même à instiller un peu de mélancolie dans son récit (au moins le temps d’une danse sous la tente alors que les espions rodent de partout). Clairement, on voit que Yates cherche enfin à s’appliquer et à donner enfin une tonalité sérieuse au récit. Il se révèlera même audacieux dans sa mise en scène des reliques de la mort, une sorte de conte en image de synthèse rappelant furieusement l’ouverture chaleureuse d’un Hellboy II). Et avec son lot de trahison et de fuite, cette première partie arrive déjà à tenir un rythme. Mais même ces bonnes volontés ne parviennent pas à cacher l’urgence de certaines idées, expédiées ici au burin. Ce trio sentimental avec Hermione qui passe de Ron à Harry avant de retourner vers Ron, puis de regarder Harry de biais… Inexistant auparavant, et ici asséné sans délicatesse. Quant à la séquence nécromantienne, sensée être terrifiante, on se contentera d’un jump scare totalement inoffensif. Le point culminant de ces tentatives de rattrapages reste l’intervention verbale de Dobbie dans l’acte final, où il prêche enfin pour la liberté des elfes de maisons. Trois épisodes trop tard, mon gars ! On est passé à autre chose, depuis ! Et puis, il y a cette idée saugrenue de faire de l’humour avec le changement d’identité de nos héros avec le polynectar au ministère de la magie, où on est sensé rire de l’inquiétude de Ron pour les proches de l’individu dont il a pris l’identité. Au moins, Ombrage apparaîtra enfin un peu plus sérieusement le temps d’une courte séquence. Et puis, au niveau des contrastes, le film est parfois tellement sombre que l’on peine clairement à visualiser ce qu’il se passe. Sérieusement, la première réunion des mangemorts m’a fait bien rire, j’attendais qu’enfin, quelqu’un allume la lumière, mais ils ont tous l’air de se chier dessus que personne n’y pense. Et cette traque dans la forêt où nos héros courent… Impossible à suivre avec un contraste pareil, surtout en caméra portée à l’épaule. La séquence est tout simplement illisible. Enfin, ne boudons pas trop notre plaisir, la saga remonte la pente, ça se sent, et on ne s’en plain pas.

 

3/6

 

2010
de David Yates
avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint

 

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"Et si nous faisions quelques chose aujourd'hui ?"

 

Harry Potter et les Reliques de la mort, partie 2 : Il aura fallut 7 ans et 4 films à David Yates pour retrouver enfin la force que troisième épisode de la saga. Enfin, on n’est pas vraiment au même niveau, mais on s’en approche beaucoup. En effet, ce final relève du bon film, puisque contrairement à ses aînés, il retourne sur les terrains du divertissement fantastique qui n’essaye pas de se prendre la tête ou de faire du people. On a planté un univers pendant 7 films, maintenant, on l’exploite à fond. Ainsi, le film se permet un détournement du film de braquage en organisant un hold up à la banque des gobelins, où la magie a remplacée la technologie de pointe habituellement présentée (et ridicule). Et le braquage a le mérite de tenir ses promesses en offrant son lot d’action (si toutefois le dragon est complètement sous exploité) et nous faisant dare dare revenir à Poudlar, où la situation s’envenime et où nos gentils ont tôt fait de reprendre le contrôle et de se préparer pour la grande bataille finale que tout le monde attend. Et bien cette dernière arrive, et elle tient ses promesses. Véritable florilège de magie agressive, où les baguettes ont remplacé les flingues, Harry potter partie 2 ose les scènes d’action, ose mettre en péril ses personnages, et ose même aborder leur psychologie en évitant de s’attarder sur leurs débordements sentimentaux (enfin, il était temps !). On ne s’ennuie pas un instant, on se castagne à tout va, Voldemort vient y mettre son grain de sel… Si ce dernier échoue toujours à passer pour un grand méchant valable, on notera la mise en scène excellente de la mort de Rogue (légèrement contre-balancée par des flashs back un tantinet clippesques, qui semblent tout droit sortis des rêves d’un Ichabod Crane). Après, la confrontation finale relève surtout de la formalité, le dénouement ne surprenant absolument pas et transcendant à peine les longs combats auxquels nous avons déjà assisté. Et je préfère passer sous silence la scène où Gandalf le blanc… pardon, Dumbledore vient taper la discussion avec Harry). L’épilogue est quant à lui assez ridicule pour le vieillissement peu probant de ses protagonistes, mais le spectacle qui nous a été offert, beaucoup plus modeste que ses prédécesseurs, parvient à laver des années d’attentes gâchées par des ambitions mal placées. Une fin correcte pour une saga aussi populaire. Mais méritait-il de devenir le 3ème film le plus vu au monde ?

 

4/6

 

2011
de David Yates
avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint

 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 19:29

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La saga Harry Potter est un bel exemple de succès surprise, propulsant J.K. Rolling dans les plus grandes fortunes d’Angleterre et devenant un véritable phénomène littéraire chez les adolescents, et relançant un attrait autour du fantastique qui sera bien exploité par une foule de produits qui tombent peu à peu dans l’anonymat (qui parle encore de L’apprenti Sorcier ?). Un tel phénomène, on s’en doute, n’a pas tardé à vouloir être adapté au cinéma, et l’investissement était pour ainsi dire conséquent. Quand on est chargé d’adapter un univers aussi riche, on essaye de le faire avec soin. Les premiers tomes tenant surtout du livre pour enfant avec des enjeux taillés pour leur âge (légèrement effrayant, mais c’est plus le merveilleux de l’univers des sorciers qui est mis en avant), c’est Chris Columbus qui s’attaque à l’œuvre, probablement parce que sa filmographie se résume essentiellement à ce type de produits (les Home alone, pour ne citer qu’eux). La formule fonctionne sur deux épisodes, mais quelques reproches commencent à pointer, notamment sur le fait que la trame des deux films est rachitique, peinant à aller au-delà de la trame principale de chaque livre. La réalisation du troisième échoie à Alfonso Cuaron, qui signe le meilleur film de la saga. Divertissant, d’une belle qualité (l’univers, plus sombre, est également plus attreyant, les personnages sont nettement plus étoffés…) et excellent au niveau de la restitution du livre, la formule est un vrai succès, et tient parfaitement ses promesses. Mais l’emploi du temps d’Alfonso l’empêche de s’atteler à la suite, et c’est Mike Newell qui se retrouve alors aux commandes du quatrième film. L’univers est encore plus sombre, et la saga commence à prendre des directions que les amateurs de fantastique rejettent. La personnalité adolescente de nos personnages commence à prendre le dessus. La caméra semble plus intéressée par le physique de l’étalon Robert Pattinson que par l’action en elle-même. Bref, le film déçoit, mais la recette continue de fonctionner, alors on poursuit sur cette lignée, mais en changeant de réalisateur pour donner le change. David Yates s’attaque au 5ème opus avec enthousiasme, et il réussit presque à nous berner, Harry Potter et l’ordre du phoenix  étant considéré encore comme un bon opus alors qu’il atténue considérablement tout ce que le livre mettait en place. Au moins, pratiquement tout est là, mais dans des proportions infimes. L’opus précédent se révélait beaucoup plus impressionnant quand il délivrait ses scènes d’action. Mais le fond est atteint avec Harry Potter et le prince de sang mêlé, qui cumule avec justesse toutes les tares des deux précédents épisodes. A la fois focalisé sur les élans sentimentaux de ses protagonistes et aseptisant considérablement l’essence de l’univers d’Harry, le 6ème opus est le pire de la saga, avec le 4 et le 5. La première partie n’est pas loin devant, le réalisateur commençant à se rendre compte que la conclusion approche et qu’il faudrait peut être rattraper les 4 derniers épisodes où rien ne s’est passé, au moins pour se mettre à niveau. Ca donne une première partie assez inégale, mais déjà plus correcte que le tournant de la saga ne le laissait augurer. Il faudra attendre la deuxième (et dernière partie) pour retourner enfin à l’esprit du 3, à savoir un divertissement qui s’assume comme tel, partant sur les bases de son univers pour nous concocter un thriller bourré de magie et qui tient ses maigres promesses. Certes, on n’est pas proche de la perfection. Mais le résultat est là, et on se surprend à apprécier un spectacle moins porté sur le registre sentimental que les précédents opus. Une saga inégale, qui a cependant trouvé son public au lieu de séduire les critiques.

 

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Harry Potter et l’école des sorciers : On m’avait offert le bouquin à 10 ans, et j’avais littéralement dévoré l’objet en quelques jours, bien déçu d’apprendre que la suite n’était pas encore publiée. Deux ans plus tard sortait le film, que j’allais voir comme tant d’autres dans une salle de fête de village, bondée par une meute de gamins braillards qui firent le silence pendant Deux heures et demi. Une vraie récréation pour les parents, mais un vrai bol d’air pour nous. Une transposition de la sorcellerie dans la vie de tous les jours, accessible non plus sous forme de série pour ado mais de film pour enfant. Harry Potter est un film pour enfant, et il se revendique toujours comme tel. Faisant sans arrêt le parallèle avec la scolarité quotidienne des mômes et le « décalage » provoqué par les cours de magie, le film fait tout pour s’attirer la bienveillance des enfants (et des parents), en étant toutefois soucieux du matériau à exploiter. Le choix de l’adaptation est ici la prudence, et c’est ce qui vient pénaliser le film. Plutôt que de prendre des risques, Harry Potter 1 fait du copier coller, sélectionne dans le texte des éléments importants qu’il transpose tel quel à l’écran, gommant simplement les blancs par des raccords rapides. Il accélère certains passages (on saute quelques épreuves dans l'acte final, les cours de métamorphoses sont esquivés), passe sous silence certains autres (Quirell est par exemple assez effacé pendant tout le film) et va à l’essentiel. La formule est sans risque (en l’état, c’est à mon goût le 4ème au classement), mais tout cela manque d’audace, malgré cette illustration magnifique visuellement de l’univers qui s’offre à nous (quel ébahissement devant la salle commune !). Les héros étant des enfants, ils se concentrent uniquement sur ce qui nous intéresse, et c’est aussi pour cela qu’ils parviennent à remporter notre adhésion. Mine de rien, le film est long, et le rythme n’est parfois pas vraiment au top (on explore, et pendant ce temps, l’action est au stand by), mais la découverte constante de l’univers de l’école de magie suffit à donner un certain souffle à l’aventure. A défaut de nous prodiguer autant de détails que le livre (là où un Terry Gilliam s’en donnerait à cœur joie), ce premier film débroussaille le terrain et remplit les attentes, sans en faire plus. Une adaptation commandée et satisfaisante.

 

3.8/6

 

2001
de Chris Columbus
avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint

 

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Harry Potter et la Chambre des secrets : C’est sans doute ici que l’on va tâter de l’originalité de ma chronique, puisque je préfère cette suite au premier tome, ce qui n’est clairement pas du goût de tout le monde. Déjà, en termes d’adaptation, ce nouvel opus renouvelle les tares du premier, confondant adaptation fidèle et adaptation linéaire (sans grand relief donc). Ensuite, l’histoire n’a plus ce côté envoûtant pour l’univers magique que nous somme amené à explorer. Cédant quelque peu à la grandiloquence (la scène de bagnole volant devant la locomotive), le spectacle se veut plus imposant, plus bigger than life… Plus commercial, pour aller jusqu’au bout. Si c’est en effet le cas, le film est parvenu à s’attirer ma sympathie pour son contexte horrorifique beaucoup plus marqué que son prédécesseur. Le film pour enfant est devenu un peu plus sombre… Plus agressif aussi. Si il semble refuser de faire des morts (fidèle au roman), il ne gâche jamais une occasion de faire frissonner avec cette voix sussurante et ces petites araignées. Si Ron devient un Side kick parfois agaçant pour son côté pétochard, on a bel et bien un climax horrorifique de qualité avec la scène des araignées, enterrant les créatures de Jumanji et devenant les nouvelles références du bestiaire monstrueux enfantin. Une ambiance plus lourde (la menace peut tomber sur n’importe qui), une musique d’ambiance plus effrayante, voilà des atouts qui viennent se construire sur un univers à priori réjouissant, et qui finit par devenir sombre, froid et gentiment stressant. Après, les défauts sont toujours là. On a une maîtrise approximative du phénomène de métamorphose en Crabb et Goyle, qui mise plus sur l’humour que le suspense, ou encore le cours foireux de Lockhart qui sert surtout à remplir le cahier des charges. Une gestion parfois hasardeuse des scènes à adapter, mais qui tend à se faire oublier devant le gros travail d’ambiance qui est fait sur ce chapitre. A égalité avec le premier, même si je ne puis m’empêcher de le classer 3ème.

 

4/6

 

2002
de Chris Columbus
avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint

 

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Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban : Il m’a fallut un certain temps avant d’apprécier ce block buster fantastique à sa juste valeur. En effet, j’aimais un peu moins cette ambiance plus froide qui imprégnait le film, j’étais un peu aigri de voir Poudlar redesignée, d’avoir de la divination arriver au milieu de tout ça… En bref, des détails qui viennent à peine occulter les bonnes qualités d’un spectacle impressionnant, où l’adaptation est subtilement maîtrisée. Si le film suit une digression, c’est soit pour donner quelque chose d’imposant à voir, soit pour décrire plus finement un personnage. Car c’est bien ce qui est intéressant dans ce film : les personnages évoluent, notre Harry commence à muer et à devenir un adolescent pubère, sans que cela vienne vraiment se manifester lourdement dans le récit. Les personnages sont moins monolithiques, Hagrid devient beaucoup plus attachant, Rogue gagne en légèreté en assumant toujours son rôle de petit tortionnaire, et surtout Remus Lupin devient un personnage vraiment attachant, et parfaitement géré avec cette intrigue secondaire de lycanthropie qui viendra pimenter un dernier acte riche en émotion (et en suspense). C’est bien là qu’est la différence avec les précédents opus : Alfonso Cuaron manipule Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban avec minutie, avec un savoir faire qui vient  vraiment alléger le récit. Le contenu des cours n’est plus simplement là pour nous faire un petit tour de magie, il y a souvent des enjeux secondaires multiples qui viennent enrichir le récit et lui donner de l’étoffe. Ainsi, les blancs se voient moins, et au final, c’est l’essence même du livre qui est restituée. Mieux encore, La dernière partie du film flirte avec la virtuosité, en amorçant un retour dans le temps parfaitement maîtrisé à la sauce « retour vers le futur », avec de nouvelles règles rigolotes. Et on a beau dire, mais l’aspect visuel du film est très soigné, les détraqueurs sont parfaits et parfaitement gérés, et la photographie reste encore suffisamment lumineuse pour qu’on y voit quelque chose. Incontestablement le meilleur film de la saga, et il semble conserver sa popularité avec le temps.

 

4.5/6

 

2004
de Alfonso Cuarón
avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint

 

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 19:22

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Il y a des films que l’on découvre par hasard et avec lesquels on ne sait plus sur quel pied danser. C’est un peu l’effet qu’a eu sur moi Vanishing on 7th street, un cru fantastique assez intriguant qui ne s’intéresse pas à l’explication du phénomène qu’il met en scène, mais qui filme la réaction de nos personnages qui y sont confrontés. Alors, Vanishing on 7th street, bon ou mauvais ?

L’histoire : en pleine journée, la nuit tombe d’un coup, accompagnée d’une panne générale de courant. Quand les lumières reviennent, plusieurs personnes découvrent alors que toutes les personnes présentes aux alentours se sont volatilisées, ne laissant que leurs vêtements sur place.

 

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A vrai dire, un tel concept m’a immédiatement fait penser aux Langoliers, le médiocre TV film où, passant au travers d’une aurore boréale, un avion de ligne passait dans une autre dimension et où tous les passagers éveillés disparaissaient en laissant derrière elle tout ce qui n’était pas organiques (prothèses, vêtements…). Même concept ici, mais développé à l’échelle mondiale, ou plutôt celle d’une grande ville. Ainsi nos personnages ont survécu aux ténèbres par la présence de source de lumière indépendante à proximité qui ont assuré leur survie. Ainsi, dans une grande ville peuplée, seule une poignée d’individus ont pu survivre à l’évènement (il y a quelque chose dans les ténèbres qui attrape les humains et les fait disparaître). Face à cette situation, nos survivants tentent de s’organiser, d’abord en s’assurant de ne jamais manquer de lumière (chose difficile, le moindre problème technique pouvant s’avérer fatal) et de discuter de l’origine du phénomène. Il leur faut peu de temps pour penser qu’il s’agit là d’une sorte de fin des temps biblique et qu’ils vont probablement finir par tous y passer un par un. Puis le récit s’attache à suivre leur survie, à leurs recherches d’autres survivants… Finalement, le film n’apporte aucune des réponses qu’on aurait souhaité avoir. On ignore ce qu’il y a après la disparition dans les ténèbres, on ignore l’origine du phénomène, nos protagonistes apparaissent et disparaissent peu à peu… Ce qui me fait finalement douter de l’intérêt du film, qui se contente de montrer la réaction de quidam face à un phénomène surnaturel. Le concept est intriguant, mais il est finalement sans surprise. D’où mon scepticisme quant à l’intérêt du film. C’est bien filmé, les acteurs s’investissent, la peur du noir est bien exploitée (notamment avec les mouvements anormaux des ombres), mais le film ne va pas plus loin que son pitch fantastique lui permettait, ce qui fait qu’au final, le film manque de surprise et d’imagination. C’est un retour au fantastique maousse (il intervient du jour au lendemain) sans que rien ne vienne apporter un plus à toute cette histoire. Bancal mais tourné avec efficacité, c’est un petit film qui devrait faire débat, même si de mon côté je reste partagé.

 

3/6

 

2010
de Brad Anderson
avec Hayden Christensen, Thandie Newton

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 14:01

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Cloverfield et District 9 ont montré que les extra terrestres filmés en mode found footage, ça faisait réaliste et donc plus immersif. Ces deux films ayant fait leur petit effet (surtout en ces temps de passion pour les caméras domestiques qui filment des portes qui claquent), d’autres projets viennent fleurir sur ce terrain, comme par exemple Monsters, qui nous promettait une zone au Mexique sillonnée par des créatures qu’un couple devait traverser pour rejoindre les Etats Units. Une belle balade qu’on s’imaginait spectaculaire, alors que toute cette façade n’était qu’un prétexte pour nous faire suivre le voyage d’un couple qui va peu à peu se former. Un film humain dans une situation intrigante, qui rajoute un peu plus au dépaysement.

L’histoire : Après le crash d’une sonde de la NASA dans la jungle mexicaine, les populations constatent dans les années qui suivent l’apparition de créatures gigantesque dans les environs de l’accident. Une zone de confinement est crée, où les extra terrestres sont sensés être contenus. Pour rejoindre les USA, un reporter et une fille qu’il est payé pour escorter tentent de traverser la zone.

 

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Un tel pitch m’a tout d’abord beaucoup fait penser à The Mist pour son atmosphère de dépaysement provoquée par l’apparition d’une faune non terrestre. Puis, quand le film se lance, on se rend compte assez vite que nous n’aurons pas de scène d’action au programme (en témoigne cette ouverture en caméra infra-rouge qui plante plus un contexte réaliste qu’une action lisible. Les personnages nous sont alors présentés. Nous avons le reporter, un homme parfois cynique sur son travail (son monologue sur la valeur des clichés catastrophe en dit long sur son travail, vu qu’il a l’air d’apprécier vraiment la photographie), qui veille sur une jeune femme, souhaitant rentrer aux USA mais victime des décisions des autorités qui ferment peu à peu les moyens de transports au fur et à mesure que la menace s’étend. Si les 20 premières minutes du film servent à nous planter les personnages et à les mettre le dos au mur suite à un vol de passeports, le reste du film est un excellent voyage, qui parvient intelligemment à insérer dans son récit de voyage au Mexique des détails qui viennent rappeler la présence des créatures, comme une présence constante de militaires ou d’hélicoptères observateurs, et plus rarement des créatures (la plupart du temps cachées, il n’y aura que le final magnifique pour nous en dévoiler quelques unes). C’est ce voyage étrange qui fait le film, qui retient l’attention du spectateur pendant une heure trente sans pour autant rechercher le spectaculaire dans un contexte qui s’y prêtait plutôt bien. C’est un détournement des codes du film de monstre plutôt rafraîchissant, puisqu’il permet d’épicer une love story réaliste se déroulant au cours d’un voyage aux limites de la légalité, qui va avoir pas mal d’influence sur la vie de nos protagonistes. La trame du film est claire, les acteurs impliqués, les effets spéciaux réussis… En bref ce petit film a tout pour lui, pour peu qu’on lui accorde le droit de privilégier les sentiments de ses protagonistes au spectaculaire des grosses créatures. Vraiment frais, comme formule, et c’est le premier film d’un réalisateur qu’il faudra peut être surveiller.

 

4.9/6

 

2010
de Gareth Edwards (II)
avec Whitney Able, Scoot McNairy

 

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 19:49

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Vincenzo Natali a d’abord commencé dans le cinéma avec un court métrage appelé Elevated, où trois personnes restaient bloquées dans ce dernier pendant qu’un extra terrestre essayait d’entrer dans la cabine avec eux. Un huis clos de quelques minutes intriguant, mais qui témoignait déjà d’une certaine volonté de gérer un huis clos sous un angle étrange. C’est avec ces inspirations que le jeune réalisateur lance son premier long métrage, qui demeure encore aujourd’hui une référence du Huis clos, précurseur d’un certain côté de la famille des saw post III : Cube. Un succès critique et commercial qui vient lancer le réalisateur (qui ne connaîtra par la suite plus jamais le même entrain, que ce soit pour Cypher ou Nothing) et qui encourage les producteurs à réfléchir à une suite. Conscient de devoir conserver une part d’originalité dans le huis clos, ils misent sur un concept stimulant : l’hypercube. Hélas, le film peine à surprendre et peine souvent à être clair, ce qui donne finalement le projet raté qu’on peut voir aujourd’hui. Suite à cet échec, le nouveau projet prend hélas la tournure facile, celle qui revient régulièrement quand on interroge les amateurs du premiers : c’est dommage qu’ils n’aient pas mis l’accent sur les pièges. Et paf ! Avec Cube zéro, on tient là la formule ancêtre des saw, à savoir des personnages clichés dont on n’a rien à foutre et des pièges qui font toujours plus loin dans le gore et le jouissif. Certes, la formule peut paraître marrante, mais en étant objectif, le constat est proche de l’affliction…

 

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Cube : Vraiment, très intéressant huis clos que Cube, puisqu’il permet, avec des décors minimalistes (seulement 4 cubes nécessitent d’être construits), de mettre en scène un huis clos labyrinthique et tendu. Malin, le scénario l’est à bien des niveaux. En commençant par exemple par nous montrer un individu lambda évoluer dans quelques pièces jusqu’à tomber sur un piège, le film lance déjà une sorte de code de couleur (attention aux pièces oranges) qu’il faudra par la suite remettre en question quand on se mettra à suivre le groupe de survivant. D’ailleurs, le groupe est plutôt bien pensé, puisqu’il donne à chacun des personnalités propres qui vont même évoluer pendant le périple dans la structure. Structure qui reste d’ailleurs bien mystérieuse, le film passant volontairement sous silence les origines de cette structure, pourtant bel et bien construite par des êtres humains (mon avis est que les humains ont découverts des indications pour construire cette structure sans que ses concepteurs en ait précisé le but). En entourant de mystère la raison d’être du labyrinthe, le film brouille totalement les repères de ses personnages et aussi ceux du spectateur, qui se trouve tantôt au cœur du groupe (les passages tendus, comme la traversée du piège en mode silence), tantôt observateur (le sentiment d’observation que ressentent les différents personnages). D’ailleurs, beaucoup de choses laissent à penser qu’il s’agit ici d’une expérience scientifique, nos personnages étant réduits à l’état de cobayes (mêmes vêtements avec leur nom dessus, de très rares accessoires…) et devant faire face à des casses têtes mathématiques régulièrement plus difficiles (les numéros des différents cubes, le fonctionnement de l’intégralité de la structure). Mais au final, tout le film fait plutôt penser à une expérience sur le comportement humain, et plus particulièrement sur l’évolution comportementale d’un groupe dans de telles conditions (la fonction de chacun dans son fonctionnement, les différentes motivations de chaque personnages…). Ainsi, l’identification de chacun est assurée (je m’identifie personnellement à Worth, dont le cynisme complètement assumé mais une certaine volonté de vivre cadrent finalement plutôt bien avec certaines de mes convictions (je pense que c’est le vecteur d’intégration de pas mal de cinéphiles). Malgré la monotonie des décors (à part la couleur des pièces, rien ne change jamais dans la structure qu’on explore), le film possède un rythme qui avance sans cesse, qui parvient à mettre en valeur l’intérêt psychologique du film en dégradant régulièrement les relations au sein du groupe, jusqu’à un final tendu (et sanglant) qui poursuit sur la note originale le dénouement du huis clos (qui aurait parié sur le survivant de l’expérience ?). Finalement très habile dans sa gestion de l’espace, plutôt claire dans l’explication du fonctionnement de la structure (les mathématiques nous sont ici considérablement simplifiés, les calculs matriciels qui s’imposaient nous étant expédiés en quelques équations gravées), la théorie mathématique qu’utilise le film pour installer son huis clos est accessible au profane (on regretterait presque qu’il n’y ait pas un peu lus de détails là-dessus, mais le sujet étant casse-gueule, on comprend qu’ils n’aient pas voulu insister). Au final un huis clos surprenant, et une vraie expérience sociologique qui devrait en secouer plus d’un.

 

5/6

 

1997
de Vincenzo Natali
avec Maurice Dean Wint, Nicole de Boer

 

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Cube 2, Hypercube : Voilà ici un film particulièrement mal aimé, car il n’atteint jamais le potentiel que son concept pouvait susciter. Cube 2 aborde une thématique passionnante : celui d’une quatrième dimension physique. Vu que j’ai fait des maths en prépa, j’ai à peu près réussi à comprendre où ils voulaient en venir, dans leur explication théorique d’une quatrième dimension. Cependant, dans l’hypercube, ils jouent aussi avec le temps. Ceci donne alors un résultat assez indigeste, le film se montrant finalement peu clair dans le concept mathématique qu’il veut exploiter. Si il nous parle de dimension temporelle (la découverte de nos personnages commence par nous dévoiler cet aspect de la structure, en montrant un ado ouvrir en un laps de temps très court plusieurs portes sur les faces d’un même cube), pourquoi se met-elle à nous parler en plus de dimension physique supplémentaire ? Pour ces pièges auteurisants qui n’ont plus la moindre aura jouissive ? Car les pièges de ce nouvel opus sont alambiqués, ampoulés, et qu’ils peinent considérablement à divertir en ne nous offrant jamais de danger vraiment terrifiant. Et je ne parle pas du changement régulier de la gravité qui ne sert qu’à complexifier inutilement le menu. Finalement, le film gère mal même le concept du temps (à chaque fois qu’une porte s’ouvre, on pénètre dans une pièce où le temps a reculé ou avancé), devenant carrément incompréhensible pour le parcours de certains personnages, dont les incohérences apparentes (des détails qui gênent et qui nous font dire qu’il va y avoir quelque chose en plus) deviennent des incohérences profondes, le film peinant vraiment à apporter des explications à tous les décalages physiques qu’il nous donne à voir. Côté cobayes, on nage ici dans le casting en mode aléatoire, l’immersion psychologique étant ici complètement foirée (comme le dit le jeune, on a plus l’impression d’assister à de la télé réalité qu’à une expérience scientifique). Finalement, le but du film n’est pas clair, ce dernier hésitant à reprendre la formule psychologique de son prédécesseur en foirant totalement sur l’exploitation des théories mathématiques qu’il nous expose. A cela, on rajoute une fin si abrupte et couillonne qu’elle en vient à ruiner le peu d’estime qu’on pouvait avoir encore de cette série B brouillonne, et maintenant destinée à sombrer dans l’oubli…


1/6 (pour les idées de maths, mais c’est tout).

 

2002
de Andrzej Sekula
avec Geraint Wyn Davies, Kari Matchett

 

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Cube 0 : Et par quoi on commence ? Un gars qui marche dans les cubes et qui finit par tomber sur un pièges bien crade qui l’asperge d’acide et le fait fondre. Avec Cube 0, les producteurs nous proposent de faire un cube comme l’ancien, mais en mode SAW. On nous présente alors des personnages vraiment stéréotypés dont on se fout parfaitement de la psychologie (cette dernière est d’ailleurs complètement primaire pendant toute la durée du film). Clairement, ils ne sont là que pour une chose : servir à montrer les différents pièges prévu au programme. Et à ce niveau là, le film délivre largement la marchandise : acide, attaque sonore, gangrène accélérée, câbles cisaillant, flammes… un vrai florilège de mauvais traitements qui raviront les amateurs de gore décomplexé, mais qui frustreront considérablement ceux qui s’attendaient à un huis clos intelligent (d’ailleurs, le second, malgré ses airs auteurisants et prétentieux, tentait lui aussi d’élever le débat en ignorant pratiquement l’usage du gore). Ici, il faut survivre aux pièges, et il n’y a pratiquement aucune autre surprise. Les chiffres de Cube sont remplacé ici par des lettres, un militaire dans les cobayes verra une puce de contrôle implantée dans son cerveau activée, et les utilisateurs du Cube sont enfin dévoilés : il s’agit de fonctionnaires isolés du monde extérieur qui bossent pour le gouvernement. Ca fait mal de voir une ambiguité si brillamment entretenue sacrifiée sur des explications aussi bateaux. Surtout quand on voit le sort des survivants de l’expérience, qui en sont réduits à jouer leur vie sur la question « Croyez vous en Dieu ? ». C’est atterrant de connerie, à se demander ce qu’ils ont voulu prouver par une mise en scène pareille. Et on pourrait revenir sur cet employé du gouvernement à l’œil de fer dont les rictus imbéciles me font sourire à chaque fois que je regarde ce navet. Au final, Cube 0 nous sort la carte inattendue du préquel. Mais le problème, c’est qu’avec cette fin conne comme mes pieds, il s’aliène les fans du 1, qui voient dans ce dénouement une tentative commerciale de renouer avec la saga alors qu’il n’y avait vraiment plus rien à en espérer (surtout qu’ici, les acteurs ne ressemblent absolument pas à ceux du Cube initial, alors pourquoi leur donner les mêmes dialogues dans les mêmes situations (autrement dit, pourquoi tenter de raccorder les wagons alors que rien ne les forçait ici à le faire) ? Atterrant de bêtise, Cube 0 porte finalement bien son nom, sa qualité réelle étant exposée sur sa jaquette (on ne pourra pas dire qu’on ne nous avait pas prévenu). Et zou, à la décharge !

 

0/6

 

2004
de Ernie Barbarash
avec Zachary Bennett, Stephanie Moore ( I )

 

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Appréciez la beauté des effets gores... Sinon, rien à se mettre sous la dent.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 20:16

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Avec Pitch black, David Twohy s’exerce à la série B aux inspirations SF de bonne facture, le film tentant de jouer sur le minimalisme des décors (un désert, quelques ossements, un campement abandonné…) et un scénario gentiment malin qui va confronter nos survivants à une menace plus grande que celle à qui ils croient avoir affaire. Pour un budget acceptable et quelques trouvailles visuelles réussies (le film est agréable à voir), Cette première aventure annonce une belle couleur pour les aventures qui suivront.

L’histoire : Un vaisseau de transport est heurté au milieu de sa course par des résidus de comète. Il est contraint de se crasher sur le planétoïde le plus proche, une terre complètement désertique. Une fois l’appareil crashé, les survivants se rendent compte qu’un dangereux prisonnier s’est libéré pendant la manœuvre…

 

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Un pitch plutôt intriguant, mais assez accrocheur dans l’ensemble, le film nous refaisant le coup du groupe isolé qui a affaire aux agissements d’un tueur. Classique, tout comme le twist qui arrivera en milieu de film (en fait, la menace n’est pas là…). Mais si la tambouille du film est connue, elle est préparée avec un certain sens du dépaysement. Ainsi, on nous présente tout de suite nos personnages comme des êtres attachants (les remerciements des survivants à l’officier pilote, même le connard de service y souscrit), et dont on suit les réactions avec un intérêt certain. Ainsi, le plus urgent reste de trouver de l’eau sur un cailloux apparemment désertique, qui plus est avec une atmosphère pauvre en oxygène (seulement 16%, ce qui essoufle nos personnages continuellement). Notre prisonnier, Riddick, est d’ailleurs celui qui attire le plus notre attention. Ambigu, d’une carrure imposante, Vin Diesel compose ici un personnage de brutasse attachant, car très éloigné des caricatures habituelles du genre (sans pour autant chercher à complexifier ses motivations et ses sentiments). La première partie joue donc au chat et à la souris en prenant le temps de nous décrire les différents protagonistes et de poser les rapports de force, qui évolueront par la suite. La seconde tourne alors autour d’un complexe abandonné. Une séquence charnière qui amorce le twist, même si la mécanique est un peu grosse (pour ne pas spoiler : ils n’ont vraiment pas de chance). Mais une fois la partie survival lancée, on a droit à une nouvelle version de Aliens en plutôt bien rythmé, jouant sur les effets de lumières, obligeant nos héros à jouer à la récup pour progresser mètre par mètre au milieu de centaines de bestioles (au design réussi) en trainant 140 kilos de matériel nécessaire à leur départ. Une ballade où la menace est omni-présente, où la moindre mauvaise décision d’un individu peut mettre en danger tout le groupe, le spectateur reste aux aguets, jusqu’au dénouement de la bête, qui va jusqu’à surprendre dans l’élimination de certains personnages. C’est encore cela qui fait augmenter le capital sympathie du film : il conserve quand même quelques choix persos qui restent intéressants et qui apportent un peu de fraîcheur à cette costaude série B. Avec de splendides paysages désertiques éclairés par différents soleils (jaune ou bleu), Pitch Black jouit d’une finition technique assez poussée (si l’on omet quelques plans recadrés) qui se regarde avec un réel plaisir. Un vrai bon petit film qui flirte avec un univers futuriste intéressant que sa suite développera bien davantage…

 

3.75/6

 

2000
de David Twohy
avec Vin Diesel, Radha Mitchell

 

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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