Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 15:50

http://a-maze.fr/cine-pizza/img/visuels-films/irreversible_124.jpg

Interdit aux moins de 16 ans (avec avertissements !)

 

IRREVER… IRRVER… Nan, attends… IVERSS… Rha, mais ça fait mal aux yeux, c’est pas évident un titre pareil ! Déjà que le réalisateur (encore un français qui se la joue arty !) se permet de monter son film à l’envers alors qu’il l’avait tourné dans l’ordre chronologique, c’est juste trop, de rajouter ça aussi dans le titre… Comme si il n’y avait pas assez de métaphysique dans ce film… D’ailleurs, de quoi ça parle ?... Ouh, mais y a Monica Belucci qui joue dedans. Il doit y avoir un peu de sexe alors… Hum… Mouais, je sens venir le petit film à scandale qui n’apporte pas grand-chose au final…

C’est à peu près le discours qu’a tenu mon prof de chimie dans il est tombé sur la jaquette du dvd dans mon cartable, et qu’il a reposé négligemment en annonçant fièrement que de toute façon, il allait regarder Camping le soir même. Si il savait à côté de quoi il est passé…

L’histoire : Une arrestation, un meurtre, une vengeance à satisfaire, de la violence en escalade, un crime impuni, un viol abominable, une soirée qui se termine, un dialogue sur la vie sexuelle, la découverte de la maternité. En ordre décroissant.

 

irreversible.jpg


 Ce qui frappe avec le film de Gaspar Noé, c’est l’aura de scandale qui l’entoure, alors que nous tomberons tous d’accord pour dire qu’il n’y a que deux scènes qui dérangent dans ce film : la boite homo et son meurtre à l’extincteur (on taxe Gaspar d’homophobe, alors que le film essaye seulement de se donner une ambiance glauque (Gaspar y joue même un caméo). Filmée dans un club échangiste, on l’aurait surement traité d’hétérophobe…) et la scène de viol dont le réalisme plat a libéré quelques sièges lors des projections en salles. Analysons les : la plongée dans la boîte « le Rectum » est dominée par le tangage, le vertige incessant provoqué par les mouvements de caméra indéterminés… On donne clairement dans la frénésie. Un climat malsain et organique (la couleur rouge prédomine et donne clairement le ton de l’ambiance), qui pousse à bout Pierre et Marcus, décuplant leurs instincts meurtriers (le coup classique du sexe lié à la mort, l’assistance se masturbant devant le meurtre final), et éclatant dans un final sanglant et immersif avec ce plan séquence gore qui nous marquera à vie. Un vrai coup dans les valseuses, et ça n’est que le début. Passé les quelques scènes où les barrières de la morales s’effondrent peu à peu chez Marcus (d’abord la barrière de la vengeance, puis celle du racisme, avant de passer à l’agressivité permanente sans autre forme de communication, nous en arrivons à la scène véritablement déchirante où Marcus découvre le corps d’Alex en charpie, nous laissant largement imaginer le pire au vu de ses blessures impressionnantes. Une scène déchirante, qui fait à nouveau grimper la pression pour la scène suivante, qui bat à plate couture toutes les scènes de rape and revenge qu’on a pu voir au cinéma. Tout, dans cette scène, est fait pour mettre le spectateur mal-à-l’aise. Le cadrage en grand angle, caméra verrouillée au sol comme Monica Belucci, qui tend la main vers l’écran (et vers nous) pour nous demander l’aide qu’elle ne recevra jamais (le détail le plus immonde étant ce type qui arrive dans le flou au fond du tunnel, et qui ressort au vu de la situation). Neuf minutes, c’est la durée moyenne d’un viol. Gaspar n’exagère à aucun moment, il se contente de filmer platement, sans émotions ni interruption. Crue, la scène a-t-elle cependant un potentiel suffisant pour déclencher la vague de malaise constatée ? Je pense qu’elle n’est qu’une amorce, car l’ambiance de la première partie du film est lourde, pessimiste, avec de vraies bouffées d’angoisse. C’est un climat global particulièrement violent qui serait à signaler, amplifié par une bande son désaccordée qui donne vraiment le tournis (Merci, Bangalter, c’est du bon boulot). Mais pour ceux qui aiment se prendre des baffes, celle-ci sera de taille. Passé ce choc, le film s’assagit considérablement, et pendant qu’il nous douche de toutes ces ambiances crades, il se lance dans de nouveaux messages, beaucoup plus évolués (on avait la régression à des enjeux très terre à terre, on retrouve ici des personnages réfléchis, attachants). Notamment sur les relations qu’entretient chaque personnage avec le sexe, qui s’inscrit comme le thème prédominant du film. Marcus est un jouisseur, qui ne néglige aucune occasion pour satisfaire un désir qui le tente. Il assimile le sexe comme une drogue, qui consomme selon ses envies. C’est ainsi lorsqu’il est seul. Pierre, comme son nom l’indique, est plus réservé, plus timide. Et comme le dit cette excellente improvisation sur la soi disant vie sexuelle passée de cet ancien couple, il voit le sexe comme un devoir et comme une prestation. C’est là qu’on peut théoriser sur l’importance du sexe en couple. Avec ce film, le sexe est un ciment, la manifestation d’un lien puissant entre les deux blocs incarnés par les individus. Et on retrouve cette vision dans le couple Marcus-Alex. Marcus est ici très loin de ses excès, et se révèle être un amant parfait pour Alex. Il y a vraiment du positif dans ce couple soudé, de la complicité, et beaucoup de plaisir. C’est d’ailleurs là-dessus que le film insiste : sur la positivité de l’acte amoureux, véritablement constructif, et créateur de vie. Cette découverte de la grossesse en fin de film rend à la fois plus dur son propos nihiliste quand l’histoire est prise à l’endroit, mais magnifie cette création amoureuse pure. Cette vie qui naît est bien au centre du film (ce qui explique les nombreux mouvements circulaires de la caméra centré sur l’utérus fécond d’Alex puis une bande d’enfants jouant autour d’un arroseur), et transcende son statut de descente aux enfers pour en faire une montée vertigineuse vers le Paradis. Le film fonctionne merveilleusement, à l’endroit comme à l’envers, nous offrant avec brio deux facettes de l’humanité, antithétiques, et pourtant bien présentes dans les mêmes images.

En ce qui concerne le contenu métaphysique, c’est là que je risque de décevoir mes lecteurs… J’ai du mal à le voir. Je sens bien qu’il est amorcé par cette fin très sensitive, où la caméra finit dans le ciel, où un effet stroboscopique rend le film difficile à voir, et pourtant, on distingue des images d’étoiles. Je pense dès lors que cette ultime expérimentation vise à souligner l’universalité du propos qui nous est donné. Pour le reste, s’il existe d’autres niveaux de lecture, je suis ouvert à toute nouvelle analyse.

Irreversible, c’est l’un des meilleurs films du cinéma français (pour moi). Il répond à tous mes critères de sélections, montre l’Homme sous ses pires et ses meilleurs traits, tape dans le drame, la comédie, le trash et l’expérimental, et surtout, il a l’énorme capacité de diviser le public en principalement deux gros camps : les archi contre qui vomissent sur la crasse nauséeuse de nihilisme (néanmoins parfaitement réaliste) et les archi pour qui tentent encore de percer tous les mystères de ce film. Vraiment, c’est l’une des contributions contemporaines les plus significatives de ces dernières années au septième art. Un Chef-d’œuvre.

 

6/6

 

 de Gaspar Noé
avec Monica Bellucci, Vincent Cassel

 

irreversible_greengrass.jpg

Partager cet article
Repost0
13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 15:01

naboer_aff.jpg

 

La Norvège s’est plutôt faite discrète au niveau cinéma au XXème siècle. Mais dans la deuxième moitié des années 2000, on a commencé à voir apparaître des petits films, comme un sympathique et clippesque Dark Floors (avec Lordi en vedettes !), un méchant Manhunt (survival pétri de clichés à l’interprétation fabuleusement immersive), et une trilogie slasher (Cold Prey), qui perd en qualité à chaque nouvel épisode (le dernier est une repompe bien shootée de Jason). Et il sort dans tout ça des petits OFNI, comme ce Next Door, qui parviennent, malgré leur côté un peu roublards, à tutoyer les films oniriques de David Lynch.

Next door, c’est très simple. Un homme, la trentaine, venant juste de se séparer de sa femme, remarque son élégante voisine, Anne. Celle-ci le remarque, et lui demande quelques minutes plus tard de venir l’aider à déplacer un meuble. Le jeune homme accepte, et pénètre dans l’appartement voisin. Il y rencontre la sœur Kim, encore plus aguichante que sa sœur. Les deux jeunes femmes lui demandent alors de pousser une lourde commode devant la porte d’entrée, condamnant ainsi toute sortie.

 

Ce qu’il y a de fascinant dans Naboer (retitré Next Door à l’international), c’est qu’on ne sait absolument pas à quoi s’attendre… Un thriller, un drame, une romance vénéneuse ? Nous allons explorer chacune de ces pistes pour nous enfoncer à chaque fois un peu plus loin dans la sombre relation qui unit les 5 personnages principaux du film : l’homme (John), les voisines (Anne et Kim), l’ex (Ingrid) et son nouveau petit ami. Si la première partie rappelle un peu l’ambiance d’un film à la Polanski (les voisines qui espionnent John, qui savent tout de son passé…), nous nous perdons dans ce monde de la même manière que le héros se perd dans l’appartement voisin, incompréhensible dans sa topographie, et qui semble grandir à chaque fois que l’on passe une nouvelle porte. On perd peu à peu le sens de la réalité, comme le héros voit ses fantasmes ressurgir avec les interventions de plus en plus osées de Kim, véritable femme fatale du film. Assez violent dans sa représentation des fantasmes sexuels (la scène de coucherie sur le canapé prend carrément des airs de fight club), le film a cependant l’air de n’aller nulle part, et de constamment revenir au héros alors que nous sentions approcher de la vérité. Comme cette scène incroyable où le héros, à force de passer de couloirs en pièces, retourne dans son propre appartement par une porte qui n’avait jamais existé. Très symbolique, prenant enfin tout son sens avec le plan final, Naboer est une énigme qui reste totale jusqu’à sa conclusion, qui éclaircit bien des choses. Le seul petit reproche qu’on peut faire au film est de dissimuler des informations en début de film qui auraient grillé son « twist ». Mais au vu de la clarté du film et de sa densité très bien dosé (un film onirique d’une heure vingt seulement, c’est une prouesse), c’est un si bel essai qui mérite vraiment la note attribué.

Les acteurs sont très impliqués dans leurs rôles, et on n’en est que plus marqué par leur jeu, parfait sur toute la durée du film. L’esthétique est assez réussie, l’éclairage est parfait, les ambiances pratiquement palpables… C’est tout simplement l’une des plus belles surprises que j’ai pu avoir dans mes DTV achetés au hasard.

 

5/6

 

de Pal Sletaune
avec Kristoffer Joner, Cecilie Mosli

 

nextdoor22.jpg

Partager cet article
Repost0
8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 19:16

http://3.bp.blogspot.com/_9ySRBQJ6n-Y/TN_cDms3zMI/AAAAAAAACZE/nRE_g77pbbY/s1600/javier%2Bbardem%2Bperdita.jpg

 

Alex de la Iglesia est un sacré réalisateur. Très apprécié des cinéphiles, c'est un original dans la branche cinématographique espagnole, qui emmerde les vendeurs avec ses films parce qu'on ne sait pas dans quel rayon les mettre. Il mélange les genres avec une telle facilité (on pourrait même parler de virtuosité) qu'on ne sait vraiment jamais jusqu'où il compte nous emmener. Le voyage continue, continue, empruntant à l’horreur, à la comédie, au thriller, au drame… Impossible de savoir à quoi s’attendre quand on presse play. Et j’ai choisi aujourd’hui de ne pas parler d’un de ses succès (comme le furent à leur échelle Crimes à Oxford ou Le crime farpait), mais d’un de ses petits films oubliés, et qui portent pourtant toutes les marques de cet auteur. Dans notre cinéma ce soir : Perdita Durrrango !

Perdita Durango est une espagnole farouche. Enfin, une mexicaine pour être plus précis. Voulant passer aux USA, elle rencontre à proximité de la frontière Romeo, un mâle ténébreux et violent, qui s’éprend immédiatement de la jeune femme belliqueuse. Ils passent la frontière ensemble, et commencent à mener une vie de couple atypique. Romeo gagne sa vie en pratiquant des rituels vaudous, et il la gagne bien. Mais ses agissements attirent peu à peu l’attention de la police. Ils doivent bientôt fuir, et ont l’opportunité de le faire en gagnant beaucoup d’argent à condition de conduire un camion plein de fœtus humains pour une clinique de beauté. Juste avant de partir, ils se promettent d’organiser un ultime sacrifice vaudou. Un sacrifice humain.

Alex de la Iglesia aux rennes d’un road movie ! Ma qué ! Il emprunte au thriller glauque, au road movie, au western et à la comédie pour accoucher d’une œuvre hybride, très dure à analyser, et d’une originalité qui en impose. Perdita Durango, c’est le voyage de ce couple violent mais attachant, et de leurs deux agneaux sacrificiels : un couple de jeunes américains têtes à claques qui auraient bien besoin d’un peu de plomb dans la cervelle. Le film est entièrement fait par ses personnages, qui sont tous traités avec une finesse rare. Ils sont d’un naturel époustouflant, chacun dans leur rôle, qu’ils soient victimes ou bourreau. Il y a aussi le flic qui les colle de près, souvent comique et très malmené par cette histoire (il fait voir dans quel état il est lors de l’arrestation finale). Romeo est un homme fort, qui croit fermement en la magie qu’il pratique. C’est sa religion. Il est d’ailleurs assez touchant lorsqu’il dialogue. Derrière ses airs de grosse brute, c’est un gars sympa. Malgré nous, nous nous sentons proches de chacun des personnages de cette histoire, c’est pourquoi quand celle-ci s’achève, alors que certains devraient disparaître sans nous causer la moindre émotion, nous sentons un petit pincement au cœur. Perdita Durango vit par ces caractères, et par son scénario à tiroir qui navigue sans cesse d’un rebondissement à l’autre, avec de rares temps morts que les personnages comblent très bien. Oublié pour sa violence sévère (certaines scènes méritent bien le -16 ans) et la rareté de son humour (loin d’être absent), Perdita Durango est un petit bijou totalement oublié, et je ne remercierai jamais assez les organisateurs des Hallucinations Collectives de cette année 2011, sans qui je serai passé à côté de nombreuses choses. A rattraper dès que possible !

 

4/6

 

de Álex de la Iglesia
avec Rosie Perez, Javier Bardem

Partager cet article
Repost0
6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 05:09

amer.jpg

 

Amer a débarqué dans quelques salles en mars 2010, et il a pu cueillir la critique en faisant quelque chose de nouveau, qui rend d'un côté hommage au passé avec ses influences giallesques et ses éclairages colorés, et qui réussit d'un autre côté à imprimer dans le film les moindres sentiments (mais on lui préfèrera le mot de sensations) du personnage principal du film, dont nous suivrons trois étapes de sa vie.

La première partie plante les bases de l'histoire : la maison. Amer est un film qui se cantonne au lieu, et qui observe les personnages évoluer à l'intérieur. Et cette première partie reste le plus bel hommage à Suspiria que le cinéma nous ait donné. La jeune fille assiste d'abord à la dégradation des relations entre ses parents et sa grand mère, que sa mère accuse de sorcellerie. Il faut dire que la grand mère vit recluse dans sa chambre avec de nombreux objets étranges. La fille réussit à lui dérober un médaillon, mais se faisant surprendre par la grand mère, elle court retrouver ses parents... qu'elle surprend en pleine action (on se comprend). Et bam ! Le thème est lancé, et on ne peut plus nier son existence : ce film est axé en plein sur la sexualité de la protagoniste. S'en suit une scène très colorée, la plus belle du film, où le trouble engendré par ce premier contact avec la relation charnelle se ressent dans chaque plan (le premier travelling montrant une grande flaque d'eau autour du lit et mouillant les draps de la petite est éloquent). Déjà, nous sommes totalement transporté par une telle audace visuelle. La suite restera au niveau.

 

090921_Amerphoto2-605x340.jpg

 

Seconde partie, carrément plus axée sur l'excitation. Lors d'une sortie au village avec sa mère, notre jeune femme décide de s'isoler quelques minutes. Et sur une place déserte, elle tombe sur un groupe de motard. Sans un seul dialogue, la scène d'allumage que nous contemplons capte avec une pertinence remarquable la moindre réaction des différents personnages. L'excitation en est presque palpable, et on s'attend à tout moment à voir une main venir effleurer la jeune femme. Puis elle se retrouve face à sa mère. La seule main qui flattera sa joue d'une belle marque. La sensation n'aura jamais été aussi précise.

Enfin, le dénouement, qui lui fait beaucoup plus référence au giallo d'assassin (on pense à Ténèbres pour l'utilisation ludique du rasoir). Cet homme noir armé qui sort de nulle part (attention spoiler) c'est une manifestation de sa propre mort, de son désir d'en finir. Et de voir cet entrelacement d'érotisme et de menace mortelle, ça a tout pour titiller nos goûts cinématographies. La séquence où le chauffeur lui vient en aide est une hallucination, je pense. Soit elle le tue, soit il ne revient pas. Mais il a droit à la séance d'exécution la plus salée que j'ai vu depuis longtemps. La douleur imprime l'image avec une force qui terrasse. Avant que la femme d'âge mûr et sa némésis soient face à face. D'un dénouement que je ne spoilerai pas, Amer est une pure expérience sensitive, qui resexualise son histoire avec une justesse qui fait mouche, revandiquant ses filiations avec le cinéma italien et apportant une vision d'auteur très fraîche sur le sujet. Un vrai coup de coeur.

 

5/6

 

Réalisé par Hélène Cattet, Bruno Forzani
Avec Cassandra Forêt, Charlotte Eugène-Guibbaud, Marie Bos

 

amer-movie-review-3.jpg

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de voracinephile
  • : Le cinéma en grand, comme je l'aime. Points de vue, critiques, discussions...
  • Contact

Profil

  • voracinephile
  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.

Recherche