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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 15:35

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Avec Bloody Bird, Michele Soavi se lance dans la réalisation (c’est son premier film après ses stages chez Argento), et espère nous en donner pour notre argent avec Bloody Bird. C’est justement ce qui fait le capital sympathie du film : sa constante générosité, nous offrant un slasher adulte doté d’un suspense particulièrement efficace (c’est simple, un fois le huis clos lancé, tout le monde se met à bouger) dans les décors d’un opéra-rock pour le moins sexuellement explicite. Bref, des tas d’arguments pour dire que Bloody Bird est un film qui veut faire plaisir et qu’il faut prendre comme un divertissement d’horreur attachant.

L’histoire : pendant les répétitions d’un opéra rock mettant en scène les méfaits d’un tueur, deux danseuses attirent l’attention d’un ancien acteur devenu un fou dangereux.

 

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Certes, quand on voit la dégaine du tueur, on a tendance à penser « What the fuck ? ». Mais si on omet ce détail qui peut sembler grotesque de prime abord (le masque est celui d’un oiseau de proie…), Bloody Bird a tout du slasher généreux et jubilatoire. Tout d’abord, il a la présence d’esprit de s’inscrire dans un cadre particulièrement frustrant : celui de la danse et du spectacle. Aucune faute n’est tolérée, si tu nes pas là quand il faut, où il faut, tu es remplacé le jour même par ta remplaçante et tu peux vider ta loge. Une vie montrée comme particulièrement frustrante pour les acteurs, qui sont pour la plupart issus de la rue et qui font ce travail pour s’alimenter. De son côté, le casse-boursette du film, c’est le metteur en scène, un artiste égocentrique qui rabaisse sans arrêt ses acteurs et qui ne cherche à mettre dans son spectacle qu’une dose monumentale de sexe et de meurtre (au nom de l’art, bien sûr). On lui ajoutera un caractère opportuniste tout à fait de rigueur quand arrivera le premier meurtre, où il fera carrément des déclarations comme quoi sa pièce se focalisera sur ce meurtre, histoire de faire de la pub à quelques jours à peine du spectacle. C’est alors que débarque l’assassin, ayant suivi notre héroïne jusque dans le théâtre, et qui se fait un devoir d’éliminer chaque membre du casting. A partir de là, le film rentre clairement dans une phase jubilatoire, le caractère gore des meurtres devenant chaque fois plus ambitieux, et ne reculant jamais devant des effets gores bien sentis, et réalistes. Décapitation, tronçonneuse, coups de haches, perceuse à la Body Double, un vrai cahier des charges bien rempli comme on les aime, pour un slasher finalement assez adulte même si ses actrices ont tendance à crier un peu trop facilement. La partie huis clos du film se résume à la simple survie de ses protagonistes, et réussit à être suffisamment rythmée pour ne jamais nous lasser du spectacle. Avec un dernier acte respectant les grandes lois du slasher et de sa survivante, Bloody Bird peut fièrement s’affirmer comme un divertissement horrorifique adulte parfaitement cohérent, assez extrême dans sa violence et magnifiquement éclairé (le côté théâtre est plutôt bien exploité à ce niveau là). Sans parler de son énorme potentiel sympathie due au style film d’horreur italien des années 80, avec ces mêmes petits défauts qui ont fait le charme de projets comme Phénomena. Très agréable à revoir quelques soient les circonstances, Bloody Bird est LA réussite de Soavi avec Dellamorte Dellamore, il serait donc vraiment dommage de passer à côté d’un classique en puissance aussi attachant.

 

5/6

 

1986
de Michele Soavi
avec David Brandon, Barbara Cupisti

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 20:12

La_setta_1991.jpg

 

Michele Soavi est un réalisateur qui a fait ses premiers pas sous les yeux de Dario Argento, avant de s’émanciper et de tourner ses propres films de son côté (en conservant Dario comme producteur). Si certaines de ses créations sont devenues cultes (le surprenant Bloody Bird et le cultissime Dellamorte Dellamore), nombre de ses travaux restent de petits films méconnus, dont les noms obscurs n’évoqueront quelques choses qu’aux bisseux les plus passionnés. La setta fait partie de ceux là, et comme on pouvait s’y attendre, l’avis du spectateur restera partagé. D’un côté, le film a d’excellentes idées, mais de l’autre il les disperse dans une histoire un peu vague de secte satanique. Gros sur une petite curiosité bis des années 90.

L’histoire : une jeune femme renverse un clochard en voiture, et décide de le garder chez elle pour le soigner. Mais le clochard en question est un apôtre de Satan…

 

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Et Paf, voilà qu’on nous propulse dans une histoire de secte satanique qui veut donner naissance au fils du Diable, et qui par conséquent doit trouver une femme pour la période de gestation. Et ils n’ont pas mauvais goût, puisqu’ils se tournent vers la personne de Kelly Curtis, joli brin de femme, institutrice et au cœur sur la main (pour accepter sous son toit un clochard qui roule des yeux avec des sous-entendus mystiques, faut être très généreux). Néanmoins, le film réussit à intriguer le spectateur, notamment avec des scènes complètement folles qui attisent l’imagination. L’introduction du film est en cela plutôt réussie, nous offrant direct quelques meurtres gratinés (un hippie satanique qui massacre une communauté peace and love, des citoyens manipulés par le démon qui s’entre-tuent (le coup du pique-pocket qui tire d’une poche un cœur humain…)) et un climat propice à faire une œuvre sympathique, bien que l’on sente la réalisation un peu plus bordélique qu’un Argento. Et le film arrive à tirer quelques épingles du jeu, notamment avec une scène de rêve totalement intrigante (une balade en forêt bien éclairée aboutissant à un chêne recouvert d’objets mystiques sur lequel est attaché une victime sacrificielle) et un égout douteux dont s’échappe un liquide bleu qui n’arrête pas d’aller contaminer l’eau de la demoiselle. Après, le film se perd évidemment un peu, pas souvent très clair sur les motivations de ses sataniques (faire le mal, c’est bien, mais si on connaissait un peu leur plan…) ni sur les symboliques qu’il manipule (le thème des insectes revient souvent, sans qu’on comprenne vraiment pourquoi). En fait, je pense qu’il faut prendre ce film comme un petit divertissement horrorifique tel qu’on le pressentait, et l’on pourra ainsi profiter que quelques scènes bien faites (l’arrachage de visage vous rappellera brièvement la douce saveur d’Hellraiser), même si côté secte satanique, on préfèrera nettement l’excellent La secte sans nom. Finalement, La setta est un petit divertissement attachant, mais lourdement handicapé par des dialogues pas toujours utiles (ni pertinent, bien que certains tentent de planter une ambiance mystique) et par une durée beaucoup trop grande d’une heure cinquante. Clairement, 20 minutes de moins aurait permis de condenser un peu tout ça, mais en l’état, on subira quelques temps morts dont on se serait bien passé. Dans tous les cas, on reconnaitra la patte de Soavi, et pour peu qu’on apprécie le bonhomme, ce film devrait être un moment de détente plutôt agréable. Une bisserie sans prétentions.

 

3/6

1991
de Michele Soavi
avec Kelly Curtis, Herbert Lom

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 19:25

  http://www.cinemagora.com/images/films/33/1133-b-la-nuit-des-morts-vivants.jpg

 

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Avec une émotion non dissimulée, j’ai le plaisir de m’attaquer aujourd’hui à l’une des sagas horrorifiques les plus réussies de l’histoire du cinéma, abordant aujourd’hui à un véritable objet culte : la saga des morts-vivants de Georges Romero, ce visionnaire qui dès les années 60 plantait les règles du film de zombie et réussissait à nous en mettre plein les yeux. Budget rikiki, une production dont les conditions de tournages seraient comparables au psycho d’Hitchcock pour l’usage du noir et blanc, la nuit des morts-vivants traumatise le public et est aujourd’hui mondialement connu. Mais c’est avec l’immense succès de Zombie que Romero sera connu à l’international, ainsi que Ken Foree qui verra sa carrière dans l’horreur lancée. Le film, interdit aux moins de 18 ans, est un franc succès, qui laisse un champ assez large à Romero pour la conclusion de sa trilogie des morts-vivants. Le jour des morts vivants sort 7 ans plus tard, et si il ne fait pas mieux que son prédécesseur, ses idées n’en sont pas moins pertinentes et intéressantes. Romero signera avec ce film le métrage le plus gore de sa filmographie, utilisant plus de maquillages qu’à l’accoutumée pour donner à son histoire un ton frankensteinnien à ses créatures. Le temps passe, et les fans désespèrent de revoir un jour Romero à la tête d’un film de zombie. Pour les studios, ce type de projet est voué à être cheap, et ils rechignent donc à débloquer plus de crédits, peu assurés du succès d’un gros budget zombie. Il a fallu Zack Snyder et son costaud Dawn of the dead pour relancer la machine. Romero revient donc en force avec Land of the dead, une production plutôt bien fournie (peu de numérique) qui à défaut de révolutionner le film de zombie exploite gentiment ses objectifs politiques. Avec Diary of the Dead, on commence à voir apparaître un schisme dans la communauté horrorifique, certains y voyant un Romero tentant de revenir aux origines avec un style dépouillé et des messages omni-présents, et d’autres y voyant un documenteur pantouflard rechignant à mettre en scène ses zombies. Le schisme est définitif avec Survival of the dead, un film qui prend un peu à revers nos attentes, puisque Romero oublie beaucoup les messages sociaux qu’il avait l’habitude de nous donner pour s’intéresser à la simple survie de nos personnages. On regrettera surtout de voir un grand réalisateur sombrer dans les pièges des petits budgets de notre époque : le numérique facile et une petite paresse à retrouver ce qui faisait le sel de ses anciennes productions. Une saga inégale, mais qui surnagera toujours au dessus des navets qu’on a pu se taper sur une telle légende.

 

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La nuit des morts vivants : Avec la nuit des morts-vivants, Romero connaît son premier projet de long métrage. Il n’est pas encore le réalisateur, mais il est derrière le script et on sent déjà sa finesse d’écriture, parvenant en un film à donner les bases d’un univers cohérent, angoissant (le côté noir et blanc n’arrange pas les choses) et polémique. Derrière son histoire de survie de citoyens en face d’une invasion de zombie à l’échelle mondiale, le scénariste développe déjà des enjeux sociaux forts, comme ici avec le thème du racisme, encore très implanté dans la société américaine. Avec des dialogues qui retranscrivent bien cet état d’esprit (le remake de Tom Savini insistera un peu plus sur le climat de guerre), le final ultra-pessimiste du film appuiera davantage sur cette thématique, devenant dès LA scène choc du film, qui lui assurera le statut de politique. Mais si l’honnêteté de la démarche sociale est là, le film passera à la postérité surtout pour ses monstres : les zombies. Des créatures déshumanisées, des corps sans conscience qui déambulent dans les environs et qui cherchent à dévorer les vivants en faisant preuve d’un appétit insatiable et d’une détermination désarmante. Encore une fois, en un film, tout est dit. De leur morsure contagieuse aux tirs dans la tête, les règles sont établies. Le réalisateur ne prend pas encore le temps de jouer avec, mais l’originalité est là. On notera d’ailleurs que l’action tient une bonne partie de l’intrigue, qui réussit à avoir au final peu de temps morts. S’aventurant déjà sur les terrains de la psychologie en temps de crise (les poches de survivants qui se livrent des querelles intestines), La nuit des morts vivants effraye, désespère, fait preuve d’ambitions qui l’honorent. D’autant plus qu’économiquement, le film est très facile à produire, et qu’il réussira à amortir son budget. Pour un film d’horreur quasi-fauché, l’ambiance est étonnamment prenante, misant sur la paranoïa des survivants et sur la menace zombie, au final plus un moyen de pression que la cause réelle de la mort des survivants. La psychologie tient donc une part importante dans l’œuvre de Romero, qui mise donc plus sur l’intelligence que sur les sentiments de ses protagonistes pour créer une situation de stress, de tension. Plutôt concis pour une œuvre visionnaire, (seulement 90 minutes), la nuit des morts vivants initie le culte du zombie et parvient déjà à fédérer tout un groupe de fans qui verront dans cette œuvre un début prometteur pour un des monstres les plus populaires du genre (car facile à créer chez soi).


5/6

1968
de George A. Romero
avec Duane Jones, Judith O'Dea

 

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Zombie : sortie en 1978, ce film est l’évènement qui rendra mondialement populaire le zombie en temps que sous-genre horrifique. Son succès est énorme, et les moyens étant plus importants, le scripte peut se permettre d’être plus ambitieux, notamment dans sa critique de la société de consommation. Les survivants auxquels nous nous intéresserons en sont de purs produits, du gardien plutôt pauvre à la journaliste et son ami pilote d’hélicoptère et c’est avec ses icônes que nous découvrirons une société en pleine crise. Les zombies prenant largement le dessus. Le zombie n’y est plus seulement une menace aveugle, mais une métaphore de la populace qui effectue des mouvements réflexes de pure survie, comme retourner au supermarché. Romero utilisera d’ailleurs le supermarché pour aborder plusieurs thématiques : la société de consommation bien  sûr avec les zombies, mais aussi la bêtise humaine avec les luttes entre survivants, sous la forme de pillards démolissant toutes les barricades érigées par nos héros sous prétexte de dévaliser l’établissement. Les situations toujours très simples, étonnamment réalistes, qui relanceront sans cesse l’action et qui assureront au film un rythme qui l’aidera à séduire largement son public. Car zombie est avant tout un film populaire qui mise davantage sur l’action et sur ses personnages attachants que sur ses opinions sociologiques. Ces dernières sont un plus, mais elles ne prennent jamais le pas sue le récit de pure survie qu’on est en train de suivre, une sorte de thriller jamais en temps morts où la menace peut venir à la fois de monstres tapis dans les ténèbres ou de collaborateurs décidant de trahir le groupe, tant par action (vol de véhicules, d’armes…) que par omission (refus d’aider au court d’une lutte, morsures cachées au reste du groupe…). A sa manière, zombie est un film d’action légèrement gore, incroyablement rythmé qui a le mérite de nous faire découvrir des personnages dont la psychologie est nettement plus construite que les icones habituelles du genre horrorifique de cette époque. On repensera beaucoup à cette scène mémorable où la reporter enceinte hésite clairement à mettre au monde son enfant où tout espoir a disparu. Avec un final plutôt pessimiste qui reste dans la lignée du discours que le film a tenu pendant près de 2h, le spectateur pourra repartir satisfait du spectacle qu’il a vu, totalement adulte dans sa gestion de l’horreur psychologique du phénomène étudié et tout à fait réfléchis dans les messages qu’il fait passer sur la société de consommation et sur certains aspects des crises économiques (les guettos surpeuplés d’où partent beaucoup d’invasions zombies). Inoubliable.


5.5/6

1978
de George A. Romero
avec Ken Foree, Scott H. Reiniger

 

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Le jour des morts-vivants : si le succès de ce film n’égalera pas celui de zombie, ce dernier opus de la trilogie des morts-vivants connaîtra un certain succès, notamment parce que Romero se lâche un peu aux niveaux des effets spéciaux et nous offre de nombreux maquillages. On attribuera la contribution de   , qui nous gratifie de beaucoup d’effets gores assez inventifs qui apporteront un côté un  peu plus réjouissant que les précédents films qu’a fait Romero. On pensera surtout à Re-animator dans sa gestion un peu folle de bouts de zombies se mouvant par eux-mêmes. Et c’est d’ailleurs là que le film de Romero se révèle très intéressant puisqu’il ré envisage à nouveau toute la philosophie du zombie, qu’il rapproche maintenant du mythe de Frankenstein. Un de nos personnages principaux sera un docteur totalement obnubilé par ses recherches sur l’étude des zombies et leur dressage potentiel, qui étendra même ses expériences aux corps de plusieurs militaires de sa garnison. C’est avec lui que Romero innovera le plus, voltigeant sans filet en faisant évoluer le mythe du zombie, qui commence à se ré-humaniser peu à peu. Leurs réflexes sont beaucoup plus variés (le mémoire résiduelle y tient pour beaucoup) et on commence à voir apparaître chez eux un  registre sentimental primaire, mais qui fonctionnera de la même manière que la créature de Marie Schelley. La scène où un zombie découvrira un concept de mort est tout simplement stupéfiante pour les sentiments qu’elle arrive à faire naître. D’un point de vue sociologique, Romero explore un thème maintenant cliché : l’armée devant assurer la protection des civiles, prenant peu  à peu le pouvoir de part son rapport de force en sa faveur. On assiste peu à peu à la fondation d’une dictature militaire à l’intérieur du glocosse à l’intérieur duquel nos héros sont enfermés, et à la destruction progressive du dernier îlot de survie humaine qu’on a suivit pendant tout le film. Romero y décrit donc comment l’homme en arrive à s’auto détruire en connaissance de cause alors que les créatures hostiles qui l’entourent sont, elles, sur la voie de la reconstruction. Avec un happy-end totalement anachronique avec le ton de son  histoire, le jour des morts-vivants conclue plus légèrement son histoire sur un possible survie du genre humain, donnant sa chance aux civils et réduisant à néant les valeurs militaires qui étaient instaurées en début de film. Moins d’action et plus de psychologie, c’est ainsi que pourrait se résumer cette conclusion de la trilogie, probablement moins immersive, mais aussi talentueuse que ses prédécesseurs dans son maniement du  mythe zombie. Aussi indispensable que ses prédécesseurs.


5/6

1986
de George A. Romero
avec Lori Cardille, Terry Alexander

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 20:44

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Encore une sélection Mad Movies au compteur ! Ecorché vif, de Gabe Barthalos. Et vu l'affiche, ça ne doivent pa être des tendres. Qu'est-ce qui peut bien distinguer cette bisserie d'un Massacre à la tronçonneuse lambda ? Tout simplement l'ambiance, du récit, son rythme, ses intentions, ses thèmes... Bref, à peu près tout ce qui apparaît à l'écran. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le film s'aventure sur des terrains totalement inconnus, le film ne s'enfermant jamais dans une sous-catégorie de l'horreur. C'est pas ce que l'on pourrait appeler un chef d'oeuvre ?

L'histoire : Tina et sa famille roulent sur une route déserte d'un coin peaumé des USA. Ils crèvent un pneu, mais trouvent à proximité une station service, où la vendeuse leur conseille d'aller attendre le réparateur à son garage personnel, tout au bout du petit chemin perdu sur la gauche...

 

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Le film ne cherche jamais à créer la surprise. Pas à ses débuts en tout cas. Si Massacre à la Tronçonneuse mettait en scène des ploucs en apparence normaux qu'on retrouvait après dans la famille de tordus, les membres ne font ici jamais illusion. On sait immédiatement qui est taré et qui ne l'est pas. Les gros plans sur des visages souriants parlant avec des sous entendus gros comme des ovnis prouvent bien une chose, le réalisateur ne cherche pas à nous surprendre. Il commence sous l'angle putassier du Survival, en dévoilant une famille totalement tarée avec des personnages ultra-personnalisé (le tueur de l'affiche bien sûr, mais aussi la mère faussement gentille, le nain lanceur d'assiettes aiguisées (Warwick Davis, qu'on retrouve avec plaisir dans un rôle aux antipodes de ses prestations pour Willow), le fils au cortex surdimensionné...). La famille gentille est massacrée en quelques minutes, à l'exception de Tina, adoptée par le jeune fils de la famille. Et c'est là que le film commence à nous perdre. Car à partir de cet instant, il expérimente. Par vraiment visuellement (les ambiances restent assez proche du kitch morbide d'un Tobe Hooper), mais avec ses personnages. Impossible de ne pas penser à David Lynch (mélange malade d'Eraser head et d'Elephant man) avec cet ado dont le cerveau fait à peu près sa largeur, et qui sort en grande partie de sa boîte cranienne. Et quand cette dernière éclatera (on attends que ça dès qu'on découvre sa difformité), elle laissera échappé des cubes à lettres qui iront formé un message pour Tina. De tels détails, totalement surréalistes, contribuent à créer une ambiance très étrange. Ce qui ne fait pas oublier les énormes maladresses du film, pas plus que ses fautes de goûts. Le tueur de la jaquette voit ses proies avec une distance (enfin, un chiffre qui change) mais cette dernière varie trop vite, et l'image est filmée de trop près pour faire illusion. Beaucoup d'acteurs jouent enfin comme des tartelettes, récitant leur texte sur un ton vide d'émotion, qui ma foi sied très mal au registre du survival. Un gros manque de budget se fait aussi sentir dans pas mal de scènes (certains trucages font de la peine tant ils sont ratés. Mais dans l'essentiel, les intentions de l'auteur sont remplies : faire un film de tarés. Le thème de la famille y tient une place prépondérante, Tina étant privée de la sienne rapidement, et cette nouvelle famille de psychopathe essayant de faire de Tina une des leurs. Prétexte à des scènes trashs, mais qui font appel à un registre d'émotions plus subtils que les survivals classiques (où tout est une question de survie). Difficile d'ailleurs de ne pas être interloqué par quelques séquences, notamment dans une cave où Tina se retrouve face à un corps privé de tête réclamant qu'on lui voue un culte. Le film part alors dans un trip morbido-divin dérivant peu à peu vers la secte hippie type Charles Manson (quelques paroles seront éloquentes à ce sujet). Impossible à décrire, c'est un film qu'il faut tout simplement avoir vu pour comprendre de quoi on parle. Et comme il expérimente des trucs complètement fous (le combat entre un septuagénaire et l'un des psychopathe est un moment de folie totale). La fin ne surprendra personne (pour tout dire, on s'y attend dès les 5 premières minutes du film), mais ce n'est clairement pas la fin qui fait le sel de ce cru. Avec des ambiances et des obsessions sortant clairement des canons habituels du genre horrorifique, Ecorché vif est une petite surprise, un film torturé et malsain qui va jusqu'au bout des fantasmes de son auteur, quitte à nous perdre dans les gigantesques méandres de son trip cheapos. Pour une série B dont on n'attendait pas grand chose, le constat appelle à une certaine clémence tant les intentions sont modestes. Rajoutons à ça l'anecdote de l'arrestation d'un acteur, celui avec la grosse tête, qui a courru nu dans les rues à une heure de grande fréquentation pour les besoins du film.

 

3.5/6

 

2004
de Gabriel Bartalos
avec Forrest J. Ackerman, Eric Bennett

 

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 07:28

http://2.bp.blogspot.com/_zH6fGrVTWUc/TMoWJTbpnTI/AAAAAAAAABQ/0arndn5NUoE/s1600/Il-film-Shadow-film-horror-italiano-di-Federico-Zampaglione.-Al-cinema-dal-23-aprile-2010-.jpg

 

Mad movies 244, p 70-71, premier choix de la rubrique Mad dvd. Un petit film sorti de nulle part qui se prend tout simplement la meilleure critique du mois, ça ne laisse pas indifférent (surtout si son prix en grande surface se trouve abordable pour ce que le récit prétend être). On le trouve, on le visionne et on est au final surpris par le spectacle, qui renoue d’un certain côté avec une facture italienne des films d’horreur (notamment pour la musique quasi hypnotique) en s’offrant une facture technique irréprochable. Une bonne petite surprise, qu’il serait dommage de découvrir trop tard.

L’histoire : Un GI en congé part faire une randonnée en VTT, et se trouve bientôt poursuivi par des chasseurs en compagnie d’une autre randonneuse.

 

http://www.giuseppeborsoi.it/wp-content/uploads/2010/05/Foto-Shadow_CVW_0129_di-Carina-Wachsmann_media1.jpg


Oui, dit comme ça, on sent le enième survival qui nous pend au nez, surtout que ces temps ci, il est impossible d’en faire un sans une avalanche de gore à l’appui. C’est cependant par cette voie que le film choisit d’introduire son histoire. Coup de bol : on tient plus du sympathique Les Proies (El rey de la montana) que d’un Frontière(s), ce qui implique des paysages naturels tout simplement magnifiques. Sur ce terrain, le film offre son quotas de nature sauvage, et nous fera évoluer dedans avec des cadrages parfaitement gérés (la course poursuite en VTT est filmée avec une fluidité trop rare ces temps ci) et un sens du suspense plutôt payant. On se tape d’abord le cliché des chasseurs agressifs qui n’aiment pas les citadins, avant de nous enfoncer au plus profond de la forêt au cours d’une course poursuite décidément bien menée, qui se terminera dans un manoir perdu dans la forêt, où commence vraiment le film. En s’offrant une séance de torture porn, le réalisateur prend des risques, ce genre étant pour le moins casse-gueule ces temps ci. Mais un certain « raffinement » dans les sévices qui nous seront donnés à voir (rien à voir avec SAW, c’est moins twisted) et une ambiguité totale avec le personnage du bourreau sont clairement les points forts de cette partie où tout bascule. On vire alors dans un survival complet, avec un croquemitaine impressionnant (avec un maquillage très limité, la simple carrure de l’acteur impose le respect) et une ambiance « défraîchie » qui gagne peu à peu en glauque, le personnage s’enfonçant dans un dédale de pièces, puis de grottes humides, croisant quelques figures macabres au passage (des photos de camps de concentration, un manège d’humain carbonisés digne d’un Tobe Hooper…). On ne spoilera pas le rebondissement final, qui joue une carte inhabituelle pour un genre pareil, mais qui a au moins le mérite de fonctionner sans se prendre les pieds dans le tapis. Avec une ambiance qui fonctionne pendant la courte durée du film (une heure et quart seulement) et des acteurs plutôt convaincants, on peut se révéler plutôt satisfait de l’honnêteté de l’entreprise, et de sa relative réussite. Un bon premier film, on espère que le réalisateur Frederico Zampaglione persistera dans cette voie.

 

4/6

 

2009
de Federico Zampaglione
avec Jake Muxworthy, Karina Testa

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 13:02

Affiche_retour_des_morts-vivants.jpg

 

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Triple dose de zombie en un soir ! Et pas un succédané de seconde zone type Plane dead (qui reste un film regardable), mais une authentique saga qui possède déjà une réputation culte : le Retour des Morts vivants. Avec un premier opus en 1984, Dan O’Bannon fait son petit effet dans le monde de la série B en proposant ce qui deviendra le cliché du zombie d’Halloween (sortant des cimetières, déambulant en criant « Cerveaux, cerveaux ! »…). Petit bijou à cheval entre la bonne série B et le nanar assumé, Le retour des morts vivants marque, au point d’entamer une saga lors de l’arrivée de sa séquelle, dirigée par Ken Wiederhorn en 1987. Surprise, le spectacle se révèle tout aussi sympathique, le léger manque d’effets spéciaux étant compensé par un humour omniprésent et des acteurs en cabotinage perpétuel. Enfin, Brian Yuzna vient y mettre son grain de sel dans le mémorable troisième opus, qui surfe sur la vague de la gothique sexy avec une réelle générosité (c’est clairement le plus gore de toute la saga). Le spectacle prend une ampleur démesurée, faisant du pied à un amour impossible type Roméo et Juliette, et sombre plus ou moins volontairement dans le nanar horrorifique, véritable marque de la saga. A noter que deux autres suites ont vu le jour, respectivement réalisées par Ellory Elkayem en 2005 et en 2005, qui jouissent d’une réputation tellement exécrable (100% de 0,5 étoiles sur allociné) que je n’ai osé les incorporer dans l’article. Arrêtons-nous au troisième, ça sera déjà amplement suffisant.

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Le retour des morts vivants : En effet, quoi de plus jubilatoire qu’une suite au chef d’œuvre de Romero La nuit des Morts-Vivants, qui y fait directement allusion en détruisant ses règles élémentaires (le météore tombé sur terre, la balle dans la tête…) pour en créer de nouvelles ? Jouissif de bout en bout, le projet se veut être le penchant divertissant du cinéma zombie, en proposant des personnages facilement identifiables, de l’humour à la pelle et du mauvais goût comme on l’aime. Et vas-y que je t’envois une troupe de skin head drogués ravagés du bulbe, qui vont profaner un cimetière en attendant le copain d’une de leur membre. Le réalisateur n’hésite à en mettre une carrément nue en train de danser sur une tombe. Racoleur sans limite, le film l’est aussi dans ses maquillages qui ont quand même la part belle (et ça, c’est ce qui fait une bonne part de son capital sympathie, les maquillages en latex réussis faisant toujours bonne impression de nos jours). Le script se veut d’une inventivité qui égale sa débilité, ce qui donne lieu à des séquences aussi inattendues que la contamination complète du cimetière, initiées par les fumées de combustion d’un zombie qui retombent sous forme de pluie acide. Parfaitement conscient  de son registre parodique, Le retour des morts vivants n’en impressionne pas moins par ses mangeurs de chair réellement immortels, et par un script qui rebondit perpétuellement jusqu’à ce que la situation devienne parfaitement incontrôlable. Les éclats de rire sont nombreux (les zombies lançant des pathétiques « brains ! Brains ! » en attaquant des humains), et le spectacle fait son office jusqu’au bout, l’identification aux personnages n’étant pas vraiment possible. On saluera les différents acteurs du projets, totalement survoltés sur la pellicule ce qui ne met pas vraiment en valeur la subtilité de leur jeu, mais qui nous assurent des éclats de rire fréquents tant leurs réactions nanardes prêtent à rire. Car pour moi, c’est en ça que le film arrive à concilier ces deux genres bancals : il fait évoluer des personnages nanars dans un univers grotesque, mais qui contient encore une certaine cohérence et qui se révèle vraiment impitoyable avec ses protagonistes. En bref, l’amusement dure jusqu’à son dénouement, et c’est un spectacle qui peut se vanter de ne jamais vieillir. Toujours aussi culte, toujours aussi attachant.

 

4.5/6

de Dan O'Bannon
avec James Karen, Linnea Quigley

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Le retour des morts vivants 2 : Voilà une suite qui peut se vanter de m’avoir surpris, car se révélant tout simplement… aussi bonne que son prédécesseur. En effet, celui-ci ne s’attaque plus du tout à l’œuvre de Romero (il n’y a vraiment aucune notion parodique d’œuvre sérieuse dans le registre zombie), mais plutôt aux franchises Les Goonies. Les protagonistes de ces films sont carrément des mômes. Un est gentil, les autres sont méchants. Mais tout ce petit monde découvre bientôt un conteneur contenant la fameuse trioxine qui réanime les corps (tombée par mégarde dans le système d’égouts) et libère le gaz, qui ira contaminer le cimetière voisin. Voilà pour les bases. Cependant, cette suite affiche quelques différences notables avec son prédécesseur. Déjà, certains morts-vivants parlent. C’est le cas d’une tête particulièrement récurrente dans le film, qui insultera les vivants en tentant de les mordre. Nouvelle surprise, assez décevante : les maquillages sont beaucoup moins présents à l’écran. Il y en a quelques uns, réussis, mais aucun excès gore ne dépasse vraiment de cette comédie. Car c’est bel et bien une comédie que nous sommes en train de regarder, et pas un film d’horreur. Il suffit de voir les protagonistes pour s’en convaincre, tous plus exagérés les uns que les autres. Les seuls qui soient un tantinet sérieux dans cette histoire, ce sont les mômes, qui arrivent à se donner un semblant de contenance. Le gentil gosse sera d’ailleurs l’un des rares à chercher un moyen de bousiller l’invasion zombie. Quant aux autres protagonistes, on a droit à une sœur crétine, un petit ami bête comme ses pieds (il fait de grands gestes pour attirer l’attention d’un groupe de gens qui avancent de façon désordonnée en criant « Brains ! Brains ! »), un docteur réellement simplet (on vient pour lui piquer sa bagnole et il tente de fuir avec les gens qui viennent le dépouiller) et des militaires incompétents totalement dépassés par la situation actuelle. Il finira d’ailleurs par y avoir une de leur jeep conduite par des militaires zombies qui  poursuivra quelques survivants (petite dédicace à un ami qui passe son code : si des zombies peuvent conduire, tu le peux aussi !). Sans oublier un des acteurs du premier (qui y mourrait ^^) qui reprend ici le rôle d’un fossoyeur qui une fois les morts debouts passera l’essentiel de son temps à se complaire en excuses et à faire des prières totalement hypocrites. Vraiment, il n’y avait qu’une telle série B pour oser nous offrir un personnage aussi outrancier, digne des meilleures productions de Leslie Nielsen. Constat global : un film outrancier qui ose faire parler ses zombies, qui nous donne des héros qui font office de tâches humaines que les zombies vont se faire un plaisir d’éradiquer, le tout dans une ambiance eighties avec une bande son rock totalement inadaptée mais scandaleusement jouissive (malgré un manque de gore un peu décevant).

 

4.5/6

 de Ken Wiederhorn
avec Michael Kenworthy, Thor Van Lingen

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Le retour des morts vivants 3 : Le bon père Yuzna revient aux affaires, et il est prêt à tout pour satisfaire nos attentes. Direct, le père Yuzna annonce la couleur en exploitant à fond le côté « gothique » de son histoire, incarné par une héroïne qui a tout de la gothique de base, à savoir un style fétichiste du cuir et la cuisse facile. Par-dessus cela, on rajoute une couche de zombie avec notre fameuse trioxyne et une mort prématurée, et voila notre tandem qui se lance dans un road movie gore à souhait, où notre petite gore au féroce appétit fait profiter à la galerie de personnages masculins de ses nouveaux talents. Arrachage de cervelle en full frontal, amputations en tout genre, auto-mutilation de la morte vivante (qui parle et se fait souffrir pour calmer sa faim)… Ce chapitre est clairement le plus gore des aventures qui nous ont été proposées par cette saga aussi désastreuse que sympathique. On compense donc la frustration du précédant par un excès de maquillage. Hélas, le film déçoit sur beaucoup d’autres tableaux. En effet, ce qui faisait la spécificité d’une saga comme Le retour des morts vivants, c’était sa galerie de personnages décalés, totalement stupides qui se faisaient régulièrement équarrir par nos zomblards vénères. Ici, le film se montre clairement plus sérieux au niveau de son histoire, ce qui est assez dommage. En se prenant plus au sérieux, l’aspect comique qui était jusqu’ici mis en avant est totalement réduit à néant. A l’exception de quelques blagues gores, rien du tout à se mettre sous la dent, ce qui finit par plomber un peu le rythme du film, qui consiste surtout à aligner des situations similaires pendant tout son long jusqu’à ce que les militaires arrivent enfin à reprendre le contrôle de la situation. Avec une histoire d’amour tragique à la clef, le film n’en finit plus de s’alourdir, jusqu’à un final assez pachydermique qui n’émouvra pas beaucoup. Cependant, la générosité dont fait preuve Yuzna, et une vision assez originale du mort vivant parviennent à faire décoller l’ambiance à un niveau qui se regarde, mais qui ne passe pas loin du statut de nanar horrorifique. Niveau musical, c’est un peu la dèche, le film tentant de s’émanciper des ambiances de ses aînés pour se lancer dans quelque chose de sérieux (mais d’atrocement bancal : on ne croit pas un instant à l’intrusion dans un complexe militaire de haute sécurité). Avec des acteurs à peine convaincants (et malgré le potentiel sympathie des jeunes qui nous sont présentés), le film ne peut donc as prétendre à plus que la petite bisserie du samedi soir… mais il s’assume parfaitement comme tel (car on ne sort pas au final du cocon sentimental qui nous est présenté en début de film). En conclusion, un film en demi teinte qui n’assure pas vraiment la continuité avec ses prédécesseurs, mais qui satisfera son public, pour peu qu’il n’ait pas de folles attentes.

 

3/6

de Brian Yuzna
avec Kent McCord, James Callahan

 

 

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 09:39

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George Pan Cosmatos, c’était en quelque sorte le Besson qu’on a aujourd’hui, mais dans les années 90. En effet, il n’a tourné que 5 films dans sa carrière. Lancée grâce à l’énorme succès de Rambo 2, sa carrière a battu de l’aile avec l’échec critique retentissant de Cobra, encore considéré aujourd’hui comme un nanar culte ultra sécuritaire. Cependant, George a tourné aussi un film plus modeste : Leviathan. Une série B potable dans l’ensemble, qui recycle pas mal de clichés mais se révèle curieusement agréable. Plongeons dans les abîmes de la culture cinéphage.

L’histoire : dans une station sous marine procédant à de l’extraction de minerai, l’équipe sur place découvre par hasard l’épave d’un vaisseau russe : le Leviathan, indiqué comme toujours fonctionnel dans les guides de marine. L’équipe procède à la fouille de l’épave et découvre de curieux enregistrements ainsi que d’autres babioles.

 

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Alors là, on a droit à un carrefour jouissif, car ce film est un patchwork de trois références ultimes du film de SF. En gros, ce film, c’est l’ambiance d’Alien tournée dans les locaux d’Abyss avec les costumes de The Thing. Autant dire que pour des amoureux du bis, le film a tout pour être agréable. Après, c’est loin d’être du Shakespeare. Pan Cosmatos est un réalisateur jouissif, pas appliqué. Ses acteurs sont de sympathiques têtes qu’on a déjà vu quelque part (tiens, le même que Marvin dans Home alone !), dominés par un Peter Weller que j’adore et qui reste toujours aussi cool (on ne va pas non plus appeler sa prestation une performance). Les décors sont plutôt riches (on croit à cette station sous marine), et l’ambiance finit bizarrement par fonctionner, la créature finissant par grandir et devenir assez imposante. Notons qu’elle se nourrit de sang, ce qui l’oblige à se trouver régulièrement un bout de viande à sucer (et à maintenir en vie, particularité un peu ridicule, mais bon…). Toutefois, le monstre met longtemps à apparaître. Il faut bien une demi-heure avant de trouver l’épave, et les premiers signes d’infection arrivent vers 45 minutes (soit la moitié du film). Mais dire qu’on s’embête serait démesuré. Disons que le temps passe, et qu’une fois que la bête est là, on stresse un peu et on a des effets spéciaux animatroniques à la hauteur (mais si on voit un faux raccord lors de l’impressionnante séquence de la sangsue géante). L’équipe n’a hélas pas vraiment les réflexes attendus, puisque pas mal fuient devant la créature au lieu d’aider leurs potes en difficulté. Pour rajouter au jouissif de la situation, la Compagnie qui les emploie  prétexte une tempête pour les laisser au fond, et publie leur avis de décès avant l’heure, souhaitant probablement récupérer la créature suivant l’ordre spécial 937. Bref, on cherche à enterrer nos héros mais ils ne l’entendent pas de cette oreille et auront un arsenal conséquent pour se défendre (lance flamme, tronçonneuses à roche, scies…). Une fin totalement irréaliste (la décompression, ils connaissent ?) et jubilatoire (what a twist !), qui achève le spectacle avec bonne humeur, où un poing dans ta gueule est mieux qu’un long discours. On rigole quand même en voyant nos héros remonter, et tomber sur plusieurs requins en plein océan (quasi impossible, vu la politique de territorialité qu’ils appliquent), et que le black se suicidera lors de l’ultime assaut qu’il tente pour sauver ses amis (encore un qui meurt à la fin d’un film pour la bonne cause). Malgré ces traits de scénario un peu grossiers, l’ambiance du film et son plusieurs follement sympathique feront largement passer la pilule et prendre le film pour ce qu’il est : un divertissement honnête et sans prétentions.

 

4/6

 

de George Pan Cosmatos
avec Peter Weller, Richard Crenna

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 06:44

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Rob Zombie, métalleux de premier ordre, s’est fait connaître dans le monde du cinéma avec The house of 1000 corpses, film d’horreur ultra trash et ultra clippesque qui a pu en déboussoler plus d’un (à commencer par les studios qui l’ont produit). Mais devant les réactions plutôt positives de la communauté de fans de genres, il est autorisé à tourner sa (fausse) suite : The Devil’s rejects. Et là, c’est la révélation. Celui qui avait pu se révélé ultra visuel et un poil bordélique dans son premier film fait preuve d’une incroyable maitrise de ses acteurs et de son histoire, parvenant carrément à renverser nos opinions en plein milieu. Une subversion assez osée, et un style qui s’affermit, c’est tout simplement un des chefs d’œuvres du genre.

L’histoire : La ferme de la famille Firefly est prise d’assaut par les policiers du shérif Wydell. Après une fusillade nourrie, ces derniers parviennent à arrêter la mère, pendant que leurs deux gosses psychopathes parviennent à s’échapper et partent rejoindre leur père dans un motel. S’engage une course poursuite sanglante.

 

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Incontestablement, Rob a soigné le script de son nouveau bébé, ce dernier étant d’une simplicité redoutable d’efficacité, nous faisant parfaitement comprendre ou veut en venir le réalisateur. Si les enjeux sont posés dès les premières minutes du film dans le super trash (une maison remplie d’un nombre de corps indéterminé) avec une violence poisseuse et des victimes torturées salement, Rob Zombie initie un processus qui, lentement mais surement, va chambouler nos convictions premières. Tout simplement en montrant déjà cette famille de psychopathe comme vraiment unie, faisant face en groupe à une situation qui les met carrément dans les emmerdes jusqu’au cou. Bien normal au vu de leurs activités précédentes, à l’exception que c’est le shérif Wydell qui les poursuit afin de se venger de la mort d’un de ses cousins, venu arrêter la famille seul avec son flingue, probablement pour se prouver quelque chose. Là où le shérif Wydell se révèle de plus en plus agaçant (et c’est délibéré de la part de zombie), c’est qu’il s’enferme de plus en plus dans un discours religieux, faisant d’une mission divine la capture des psychopathes et de la vengeance leur purification d’âmes. Ce qui, après un premier meurtre bien poisseux (la reine des abeilles), nous renvoie directement à la fin du film où le shérif pourra enfin donner libre cours à ses envies. Ce n’est pas que les sévices qu’il leur inflige soit pires que ceux que la famille infligeait à d’innocentes victimes, mais qu’il les revendique sous l’appellation de justicier de Dieu sans jamais prouver la validité de sa cause (si Dieu regarde, il ne s’en mêle pas) ni s’avouer qu’il s’agit d’une vengeance à titre personnel. Une approche complètement différente avec la famille, présentée comme trash et s’assumant comme telle, agissant impulsivement et de façon toujours inattendue. Un poil satanistes sur les bords (la phrase « Je suis le Diable et je suis là pour accomplir son œuvre » dans la bouche d'Otis, empruntée à Charles Watson, homme de main de Charles Manson), la famille évolue dans un univers glauque et totalement déjanté, séquestrant un groupe de musiciens avant de partir dans un village coloré où viendront les chercher le shérif. Même avec leurs tendances chaotiques, le réalisateur parvient, en nous faisant partager leur quotidien, à nous attacher presque imperceptiblement à leur cause, la famille étant tout simplement heureuse. Etranges sentiments contradictoires au vu de l’épisode du motel, où les psychopathes que nous connaissons vont humilier puis décimer un groupe de countrie, en faisant au passage quelques démonstrations théologiques qui elles fonctionnent (et sont indéniablement cruelles au moment où elles apparaissent). Ainsi, grâce à de subtils traits de caractères, Rob Zombie dépouille ses psychopathes de leur moralité, mais aussi de mensonges, sans leur ôter leur humanité (ils nous feront rire en de maintes occasions). Cette absence de contradiction dans leur discours, et la totale liberté dont jouit la famille, procurent une impression bizarre, une sensation de liberté dans un récit qui n’avait pas l’air à la base parti pour le créer. C’est ce sentiment qui culmine dans la scène finale où la famille partant pour de nouveaux horizons tombe sur le barrage de police… Et qui s’ouvrira sur un des meilleurs génériques de films de la décennie, parvenant à faire revivre et à prolonger ce sentiment de liberté totale avec une caméra libre, qui suit une route seule en plein désert et qui la quitte dès qu’elle le veut. Rob Zombie emmène son film là où on ne l’attendait pas, et soigne particulièrement sa bande son en y utilisant des musiques triées sur le volet, un talent qui le rapprocherait de Tarantino dans la conception musicale de ses œuvres (la bande originale de The Devil’s Rejects est une merveille). Par des enjeux simples et des acteurs parfaitement maîtrisés (qui n’hésitent pas à se faire raser la tête pour porter les perruques réalistes du film), Les rebuts du Diable est un road movie sanglant et malsain qui au fil de son histoire parvient à renverser ses enjeux primaires et à transcender le ton de son récit pour en faire du jamais vu, et du rarement ressenti. Un vrai petit chef d’œuvre, pour ma part.

 

5/6

 

de Rob Zombie
avec Sid Haig, Bill Moseley

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 07:01

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En ces temps bénis du torture porn… Y-a-t-il moyen de trouver un bon torture porn ? Un projet contienne jouissif et intelligence ? La réponse est oui, mais ils se comptent sur les doigts d’une main (Hostel 1&2 et Martyrs arrivent en tête, pour les autres, c’est à voir). La plupart des torture porn recherchent la complicité du spectateur par diverses approches plus ou moins jouissives. Les saw appâtent avec de la surenchère déviante, the torturer et Les 7 jours du talion avec de la vengeance, et après ça devient franchement dur de faire original. Et justement, The loved ones se permet d’être un peu frais dans sa mise en scène, puisque les sévices sont infligés par une pouffiasse qui s’est entichée de la victime et qui la plie à sa volonté. Avec une formule intéressante à proposer, c’est un divertissement déviant ultra ludique qu’il est agréable de découvrir.

L’histoire : Brent est un ado sympa, cheveux long, un peu rebelle sur les bords et beau gosse au quotidien. Pour le bal de fin d’année, il a choisi d’y aller avec Holly, sa petite amie. Mais Lola ne l’entend pas de cette oreille. En parallèle, Jamie se rapproche de Mia, une gothique dont le petit ami a disparu l’année précédente.

 


La présentation des personnages est plutôt fraîche dans le ton, ce qui fait vraiment bien débuter le spectacle. Brent a tout du beau mâle, mais il sait aussi se rendre sympathique auprès du public masculin pour son caractère et ses décisions un peu impulsives (en pleine crise de nerfs, il part se défouler en grimpant une falaise à pic). Son copain Jamie a tout du comique de service, Holly se révèle en revanche assez quelconque alors que Mia n’est pas sans susciter notre intérêt (certes, elle est gothique), sa psychologie étant intéressante (en deuil de son copain depuis qu’il est porté disparu depuis un an, elle sort avec Jamie carrément par dépit). Mais vite, Brent se fait kidnapper et séquestré dans la maison de Lola, renommée ici bas Princesse, qui va diriger la soirée de main de maître. Une fois que la partie commence, on ne s’arrête plus. C’est simple, on enchaîne sévices sévères et humiliations avec un rythme musclé et un sens de l’enjeu qui fait plaisir, la fraîcheur du ton ne disparaissant pas quand les hostilités commencent. Sans se vautrer dans l’extrême à la saw, The loved ones est particulièrement cruel dans sa manière de dépeindre la souffrance de son protagoniste, pour qui le tournage a dû être vraiment éprouvant. D’abord réduit au silence par une injection de Destop dans sa gorge (une scène bien trash), Lola vit son bal de fin d’année entouré de son « petit ami » ligoté, de son père totalement dévoué à ses ordres et de sa mère apparemment handicapée mentale, dont on comprendra mieux la raison de son état en fin de film. Pour être jouissif, le film doit faire monter la sauce, et c’est ce que fait cette très grande première partie du film. Enchaînant les actes de barbarie plus poussés les uns que les autres (couteaux plantés au marteau, tatouages à la fourchette…), le film vise clairement à nous frustrer de voir tant de violence et de folie sans que notre sympathique héros puisse répondre. Cette partie est cependant entrecoupée de plans de l’histoire d’amour entre Mia et Jamie, ces derniers s’éclatant un peu seuls dans leur voiture avant d’aller au bal, Mia finissant par accepter le maladroit Jamie comme nouveau compagnon (leur étreinte mémorable sur la piste de danse). Des scènes touchantes, qui n’ont hélas rien à foutre dans cette histoire. Si on a compris que ça concernait les relations amoureuses, il était inutile de tenter une comparaison entre un amour naissant et un humour maladif dont l’intérêt réside dans la résistance du héros et l’attente du pétage de câble. Cependant, on l’attend longtemps (la première heure est entièrement tournée vers la frustration de nos attentes), et on en vient même à douter qu’elle va avoir lieu, Brent finissant vraiment dans un état pathétique. Mais une fois que la possibilité se présente, le film essaye de rattraper une nuit d’humiliation en quelques minutes. C’est ultra vénère pendant les 20 dernières minutes, ça charcle à tout va, et sans qu’il y ait vraiment de tension, ce torture porn arrive à créer le côté jouissif du déluge de violence en le plaçant clairement sous le signe du pur réflexe anti traumatique (faut évacuer la pression le plus rapidement possible). Finalement jouissif et sans grand enjeu (le registre amoureux au cœur du récit ne faisant pas vraiment illusion), The loved ones est un pur film de violence gratuite, qui arrive au final à amener le public dans ses vues en frustrant ses attentes avant de le faire reluire à fond les manettes pour un final en apothéose, pas franchement inoubliable, mais qui a le mérite de mettre un point final au film ! Sympathique, mais on a connu plus inspiré.

 

4/6

 

de Sean Byrne
avec Xavier Samuel, Robin McLeavy

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 06:31

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Dans les années 50 a été tourné un film : l’homme au masque de cire. Malgré un style Hammer très appréciable, l’œuvre se révélait décevante pour un rythme platonique et au final peu de cire qui nous était montré. Avant que Jaume Collet Serra ne s’empare du matériau et nous offre le slasher gothique ultra léché qu’on lui reconnaît, Sergio Stivaletti s’est lui aussi essayé attelé à la tâche, en nous proposant un spectacle fauché, mais honnête dans ses intentions. Le constat est… dirons nous… mitigé, mais la bonne humeur est là.

L’histoire : Paris 1901, un couple est assassiné dans une chambre d’hôtel. Leur fille est retrouvée cachée sous un meuble. 11 ans plus tard à Rome, un musée de cire dirigé par un certain Boris ouvre ses portes, en présentant les statues de cires les plus réalistes de son époque. Cependant, des évènements étranges vont vite attirer l’attention de la survivante venue s’établir dans la ville et de son ami journaliste.

 

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Ce qui frappe tout de suite quand on découvre le film, c’est qu’il se permet tout. Après une introduction ultra cheap sur un Paris en aquarelle qu’on essaye de nous faire passer pour une vue à la fenêtre, on découvre une scène de carnage assez exagérée, où des clichés de policiers de l’époque farfouillent. Que dire de la prostituée de la séquence suivante, dont l’anachronisme flagrant avec l’époque n’est pas sans interpeller… Avec un pote, on s’est amusé à compter le nombre de faux raccords que le film contient, et c’est peu dire si on dépasse la quarantaine. Plan réutilisés, détails anachroniques ou illogiques, design ridicule (le meurtrier est la seule personne dans tout Rome à se balader en gabardine noire avec chapeau noir en plein été)… Une foule de détails qui plomberaient d’ordinaire un film en le condamnant sans doute au Z le plus infâme. Mais ici, l’ambiance de l’œuvre tire clairement le récit vers le haut (l’hommage à Lucio Fulci en début de film place tout de suite dans un certain état de réceptivité… ou pas). Toujours est-il que l’œuvre a du charme, du charisme. C’est un cocktail d’une multitude d’éléments que nous adorons, ultra indigeste en l’état, mais qui sur le coup contente un aspect de nos recherches culturelles. Les plans nichons abondent avec des femmes plantureuses (les ritals savent choisir leurs actrices), et certains détails marqueront notre imaginaire, comme le gore ultra brutal de l’arrachage de cœur dans le flash back. En bref, le film est ridicule d’un bout à l’autre, mais on finit par l’aimer, tellement il a l’air généreux et sincère, bien qu’involontairement drôle. Il apporte son lot de portraits morbides (le design de l’assassin est jouissif). Jouissif est un mot qui revient ici souvent, les ingrédients étant fait pour exciter notre curiosité, alors que les figures clichées ultra classiques des personnages font venir les rebondissements une demi-heure à l’avance. De ces perpétuelles contradictions, d’un déséquilibre constant entre la jouissance procurée par le thème et la maladresse de la narration (le musée est amené de manière tellement téléphonée, Boris répond aux questions des enquêteurs avec de tels sous entendus qu’il ne trompe jamais personne à part les enquêteurs du film), le spectacle se développe, cherchant à prendre une ampleur qui sera toujours frustrée par la maladresse des effets spéciaux ou des idées conceptuelle, séduisantes mais terriblement hors de propos (les statues sont maintenues en vie par un liquide bleu, pompé dans tout le musée… par un cœur maintenu artificiellement en vie !?). Au final totalement anachronique montrant bien que le réalisateur se branle de toute cohérence (je ne dis rien, mais ceux qui l’ont vu comprendront), le spectacle s’achève dans toute la grâce bancale qu’il a mis en place pendant une heure et demie, achevant un spectacle vraiment sympathique malgré un manque certain de professionnalisme et de conscience artistique. Un pur trip de bisseux en somme, dont les perpétuels zigzags de la narration entre le Bis et le Z ne devraient pas laisser indifférents les fans de spectacles. Moi, j’adore, mais objectivement, c’est un peu court.

 

3/6  (mais dans mon esprit tordu 6/6)

 

de Sergio Stivaletti (1996)
avec Robert Hossein, Romina Mondello

 

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Un casting classieux, qu'on vous disait...

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