Un nouveau film estival, chroniqué sur le tard malgré le divertissement suscité par un tel projet : Malibu Shark attack. La nouveauté vient à la fois du script (un raz de marée qui amène les requins jusque chez l’habitant) et dans les bestioles de service, une espèce de requin effectivement très rare (les requins farfadets) et potentiellement dangereuse pour l’homme. De là à dire qu’on tient la renaissance du film de squale entre nos mains…
L’histoire : alors qu’une bande de requins farfadets terrorisent la côte en taquinant les baigneurs, un raz de marée numérique submerge toutes les installations implantées à proximité de la plage. Les requins s’aventurent donc à l’intérieur des terres à la recherche de survivants.
Malibu Shark Attack coiffe largement au poteau Bait et de nombreux concurrents (quoique shark attack 3 reste au top) en proposant un spectacle pas assez nanar (les clichés ne sont pas trop forcés, malgré le potentiel) pour être drôle, mais proposant des requins numériques pas trop mauvais (on voit que ce sont des requins, quoi) et interviennent régulièrement dans des petites scènes au gore bon enfant. C’est ce qui fait essentiellement le côté divertissant de cette péloche finalement sans prétentions : les requins sont efficaces pour boulotter de préférence les jambes de leur victime, laissant un corps flottant considérablement allégé. Si on craignait un simple huis clos dans la cabane de surveillance, les 25 dernières minutes constituent un remake à la petite semelle de Peur Bleue qui surprend à peine. Débitant les espèces protégées de requin à la tronçonneuse et à la disqueuse, tout le monde met les pieds dans le plat en crevant le cuir de ces foutus requins, rares ou pas ! De la violence sur animaux bien sanguinolente comme on aime, car un bon requin, on le sait, c’est un requin en soupe ! Sans en retenir grand-chose, on peut toutefois visionner Malibu Shark attack comme une petite série B sans grande inspiration qui fait efficacement avec ses moyens, un peu ridicule mais pas trop, pour un résultat partagé entre temps morts et lutte pour la survie gentiment crétine (la blonde va encore vous vriller les tympans). En été, comme on est avachi dans sa chaise longue avec le maillot ramolli, on n’en demande pas beaucoup de toute façon. Toutefois, ça manque de bikini.
0,9/6
2009
de David Lister
avec Renee Bowen, Remi Broadway