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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 15:09

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De retour pour minuit est une révélation. Pas la peine de chercher plus loin, il est une pépite au milieu de l’océan de déchet dans lequel il surnage. L’exploration des océans naveteux ne sont pas sans risques, les pionniers qui le sillonnent pouvant sombrer à tout instant dans la déchéance du mauvais goût. Mais pour les obstinés courageux qui continuent de sonder le fond, l’ancre accroche parfois quelque chose et le remonte lors du départ. Si la chaloupe ne se retourne pas de consternation, c’est l’euphorie qui succède à la confusion, comparable au vieil homme ayant pêché enfin son espadon annuel…

L’histoire : un directeur de prison ne parvient pas à récupérer le budget nécessaire pour rénover l’équipement sportif de ses installations. Il décide d’employer quatre détenus pour cambrioler les supermarchés de l’homme d’affaire avare chargé d’entretenir les prisons du Texas…

 

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Très gros morceau que ce De retour pour Minuit. Je ne peux que féliciter Zogarok pour sa découverte d’une autre dimension. Dans le genre monde parallèle, c’est un des objets les plus what the fuck que j’ai visionné ces derniers mois. Une incroyable plongée dans un monde merveilleux où le mérite se reconnaît à la bêtise de son personnage. Le directeur impose tout de suite le niveau minimal par une truculence de haut niveau : « Hey les gars ? Vous voulez une bonne blague ? » Prout. On sait dans quoi on marche maintenant. Et de voir tout les prisonniers s’esclaffer devant la flatulente répartie de leur directeur nous informe déjà que nous ne sommes pas sur terre, mais sur le continent qu’il y a après l’île de Lost, encore plus loin dans les réalités parallèles. Si de toute façon, on est foutu, pourquoi faire le moindre effort ? Les maigres ambitions caricaturales esquissées à la base (les clichés plats de l’investisseur texan est le seul, et lui aussi sera bien vite mêlé au reste) sont vite complètement oubliées pour donner dans la bonne grosse blague de bite scato zoophile. Vous allez faire des courses dans le monde de Woodrock, et un vendeur vient vous agresser avec une blague sexuelle et un rire suraigu dénonçant ses orientations avec la plus jubilatoire insolence que vous avez jamais vu. Envie de porter plainte ? Le chien du vigile vous arrache la jambe pendant que ce dernier vous traite de salope et vous menace de représailles si vous revenez consommer ici. Vous appelez la police ? Le texan du coin se pointe et commence à faire des avances discrètes en louchant sur votre braguette. Croyez moi que vous évitez de remettre en question la réputation de cet honorable établissement. Et dans l’univers carcéral, les détenus font du sport en s’usant les uns les autres, comme panier de basket ou comme altère. Et quand le grand patron nous chie dans les bottes (avec un accent français qui coupe les phrases en plein milieu), on se serre les coudes pour aller se servir nous même dans le gras du bourgeois. Une fine équipe de débilos se met alors en branle pour aller cambrioler l’équipement sportif. Mais ce qui est génial, c’est qu’on croit que ça sera là l’unique enjeu du film, et que le braquage va s’étendre sur toute la durée. Mais non ! C’est là le génie de De retour pour minuit, on en prend pour 4 films dans celui là ! Une gaffe en entrainant une autre, le braquage dégénère et nous permet de faire intervenir un nain gardien de prison dont la petite taille invite inévitablement au fou rire (oh, il est petit, ha ha ha) et un shérif pédé comme un phoque (dont les lourdeurs de racolage vous en feront mordre vos yeux « oh, une étoile filante ! Fais un vœux et il se réalisera. » « Tu le promets ? »), on tient une brochette de winner dont vous me direz des nouvelles. Et attendez de voir le gala du pénitencier, où dans un grand souci de légèreté, les détenus se voient confier des poupées gonflables comme partenaires de danse (mention spéciale à Patty, le tunnel hollandais). Malgré le généreux plan nichon siliconé, peu de sexe en direct, donc le film compense par des dialogues fleuris, type « Cette chienne est une salope. » Sans qu’on comprenne pourquoi on nous agresse les tympans avec autant de vulgarité gratuite. On se croirait dans un Austin Powers, en pire. Ca et la débilité de l’ensemble forment un cocktail fascinant. De retour pour minuit, c’est carte blanche pour tout le monde, le moindre excès devenant une terre de liberté dans laquelle il faut se rouler avec insistance pour montrer qu’on est libre. A noter toutefois qu’on sous estime le nombre de zoophiles dans notre société, quelques mesures politiques devraient encourager l’acceptation, après tout le dicton dit « l’amour est aveugle ».

 

0/6 mais un inespéré 17/20 nanar

 

2004

de Harry Basil

avec Rodney Dangerfield, Randy Quaid, Kirstie Alley

 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 19:38

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Shaolin soccer a été un relatif succès lors de sa sortie et a connu un excellent accueil critique de par le monde. Loué dans plusieurs festivals pour la qualité de ses effets spéciaux et les rebondissements astucieux de son scénario, il demeure toujours aujourd’hui une référence dans le domaine des fictions sportives, dont les qualités vieillissent comme un tonneau de picrate stocké derrière une chaudière au mazout. Un bon petit navet de derrière les fagots qui vous explose la rétine et le cervelet !

L’histoire : Tu fais du kung-fu ? T’as tout compris !

 

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Vraiment, depuis le temps qu’on me conseillait de jeter un œil à ce morceau de bravoure intégral, j’aurais dû écouter et me jeter dessus un petit gros sur des paquets de twix ! Shaolin soccer, c’est plus qu’un film, qu’un sport ou qu’un divertissement. C’est une école de vie. C’est une philosophie à part entière, une façon d’appréhender toute chose et d’y réagir en étant zen, mais ferme. Parce que le foot n’est qu’une faible démonstration, un exemple parmi tant d’autres de tout le potentiel du kung fu pour nous faciliter la vie. Le kung fu vous aide à garer rapidement votre voiture, il fout permet de tondre la pelouse, de cuisiner, de déplacer d’un coup de pied bien placer des centaines de kilos de matériel, de danser comme un dieu pour faire tomber la donzelle en pamoison… Le kung fu, c’est l’ami de l’homme, la technique la plus utile pour la civilisation depuis l’invention de la roue. Mais voilà, nos héros sont pauvres, et décident, pour retrouver leur gloire passée et humilier un méchant bonhomme qui drogue ses joueurs avec des produits américains et qui méprise ses congénères. Autant dire que Shaolin soccer voit les choses en grand, surtout quand il se lance dans les passages chantés. Bon sang, déjà qu’on sent des doublages calamiteux, voir les personnages pousser la chansonnette pour louer les bienfaits du kung fu et du foot, ça a des allures de what the fuck tellement géniaux qu’on en redemande. Et on croirait que le réalisateur entend nos appels, puisqu’il nous en redonne. Encore. Et encore. Et encore… Long d’une heure quarante-cinq dans sa version longue, Shaolin soccer est un beignet à la guimauve au piment d’un mètre de long. Un objet de destruction neuronique si puissant qu’il balaye immédiatement toutes les références déjà existantes dans le domaine du foot. Aux chiottes 3 zéros, aux vestiaires les Seigneurs, Shaolin soccer vous l’a tous mis profond, à grand coup de ballon enflammé et de gesticulations numérique à s’en décrocher la tête. C’est bien simple, pas vu un tel monument d’anthologie ! On se croirait dans Crazy kung fu, sauf que ce dernier, en plus du what the fuck, avait une direction artistique amusante et quelques références cinéphiles notables. Alors qu’ici, le mauvais goût du foot (la glorification des baskets Puma vaut son pesant de cacahouète, je vais aller m’en acheter de ce pas !) et la débilité intégrale du script et des enjeux est insupportable, sur toute sa longueur. La musique est à se crever les tympans (si les chansons des acteurs ne vous ont pas déjà explosé les oreilles), et chose curieuse, l’exposition prolongée au film fait tomber les cheveux, pour nous faire ressembler au Fabien Bartèz féminin du dernier match, anthologique à lui seul. C’est Rollerball chez les mongols, avec une surenchère si constante qu’on explose de rire à chaque nouvelle agression visuelle. Mine de rien, si les matchs de foot avaient cette gueule, on serait beaucoup à se remettre au sport. Exceptionnel !

 

 0/6 mais un 18/20 nanar bien mérité !


2001
de Stephen Chow
avec Stephen Chow, Zhao Wei (II)

 

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 09:04

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Avec The angry red planet, on reprend une bonne tranche de cinéma des années 50 dans la face. Je veux bien entendu parler de ces séries B sans le sou nous promettant voyages extra-terrestres, monstres ahurissants et des aventures généreuses. Car ce n’est pas un manche qui s’atèle à la découverte de Mars ! Il ne s’agit rien de moins que d’Ib Melchior, le génie qui, sous le pseudonyme de Sidney Pink, nous avait gratifié de l’inoubliable Reptilicus. Avec un budget à peine supérieur et une brochette d’acteurs tout aussi déterminer à apporter leur pierre à l’édifice de la science fiction nanarde, le film se révèle être un sacré voyage.

L’histoire : Après un retour fracassant sur notre petite planète bleue, la courageuse équipe d’astronautes nous narre les incroyables découvertes qu’ils ont pu faire sur la belle rouge…

 

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"Ahhh ! Une maquette !"


Même si il est évident que Angry Red Planet n’atteint jamais le cota de nanardise de Reptilicus (ce dernier est tout simplement inégalable dans son genre, à la fois dans sa générosité suicidaire et le ridicule des effets spéciaux), il faut tout de même reconnaître à ce film une certaine générosité et d’énormes ambitions, puisque seulement après une demi heure de film, nous débarquons sur la planète rouge. Et là, le quota des effets spéciaux s’emballe. Déjà, le caméraman a un véritable coup de génie ! Il met un filtre rouge sur l’objectif, afin d’expliquer d’une façon scientifique la couleur rouge de la planète. Tout devient donc rouge pendant les sorties martiennes, y compris la végétation. Mais Ib Melchior ne trouvait sans doute cela pas assez rouge, aussi, il a rajouté un second filtre qui rend également les zones d’ombre rouges vif. Il ne subsiste donc sur l’image que des ombres grises, le noir et le blanc étant complètement teinté de rouge, gommant complètement les contrastes. Tout cela n’aide pas vraiment à comprendre ce que l’on voit, alors que c’est passionnant. Nos explorateurs revêtent une tenue de motard avec des casques d’aviateurs, mais comme ces derniers avaient tendance à se couvrir de buée, le réalisateur a décidé de faire enlever purement et simplement les visières, car il est davantage important de filmer les expressions faciales des acteurs que de se plier à une quelconque cohérence physique. D’ailleurs, on n’a qu’à dire qu’il y a une atmosphère respirable. Il semble en effet que la végétation martienne ressemble à s’y méprendre à celle du désert californien vu par un filtre rouge. Toutefois, cette bio-diversité a laissé apparaitre des créatures plus fantaisistes, comme une gigantesque plante carnivore en mousse, sur laquelle essaye de bronzer notre scientifique de service. Ah, ces femmes ! Mais Melchior repousse encore plus loin les limites de l’exotisme avec l’apparition terrifiante d’un rat araignée géant (de quoi hurler pendant plusieurs minutes, je n’ose imaginer combien de spectatrices terrifiées se sont lovées dans les bras de leur tendre, pendant que celui-ci rendait grâce à Melchior pour ces monuments de cinéma qui vous arrangent bien des coups sans longues négociations), et une méduse géante avec des yeux en balle de ping pong ! Et avec des bâtiments futuristes et une mer rouge ! Non, mais quand on dépasse les bornes, il n’y a plus de limites ! Malgré le ridicule de la démesure du bestiaire déployé sous nos yeux, Angry red planet adopte un ton très sérieux, et ose même faire un petit twist avec un final menaçant (car si nous avons vu des bâtiments ressemblant étrangement à des dessins rouges, leurs occupants sont restés bien discrets). En bref, si le voyage sur mars tient gentiment ses promesses nanardes, le reste se suit gentiment, avec un bâillement toujours contenu mais prêt à s’exprimer. Un gentil petit nanar en somme, qui se vautre dans le ridicule avec toujours la même énergie, mais en restant plus bavard que vraiment porté sur l’aventure…

 

4/6


1959

de Ib Melchior

avec Gerald Mohr, Naura Hayden, Jack Kruschen

 

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 13:18

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En cette fin d’été, rien de mieux que de conclure par le visionnage de deux films made in Asylum pour poursuivre la décontraction et oublier la rentrée scolaire ou les autoroutes bondés. On enchaîne donc avec Supershark et Sharknado, dont les trailers nous avaient tous enthousiasmés. Pour ma part, j’avais de sérieux espoirs dans Supershark, qui nous promettait un requin nageant, marchant, volant, et faisant du catch avec un tank. Au final, nous avons une bouse et un nanar monstrueux.

 

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Super shark : Je ne compte pas m’étendre sur son cas. Contentons nous de dire que c’est une grosse daubasse, et que tous les temps forts du film sont contenus dans la bande annonce. Rien de nouveau en dehors, tout est là, résumé en 2 minutes. Un vrai gâchis et une insulte au nanardeur endurci. Remboursez !

 

0/6


2011
de Fred Olen Ray
avec John Schneider, Sarah Lieving

 

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Sharknado : Ah, ben là, on en a pour notre argent ! Commençant direct sur les chapeaux de roue, Sharknado révolutionne le concept du film animal en osant l’impossible. On commence avec une série d’attaques de requin, où ils semble que toutes les espèces se soient massivement dirigées vers les côtes pour en finir avec les baigneurs. Et là, le climat se dégrade, et un cyclone commence à se créer. Ca nous change du Tsunami naveteux. Mais, alors que ce dernier aspire l’eau  de surface, il aspire aussi tous les requins du coin… On se retrouve donc avec un cyclone qui casse tout, qui balance de l’eau partout et qui largue régulièrement des requins affamés un peu partout en ville ! Mais reprends en, mec, elle est trop bonne ! Et c’est parti pour la surenchère ! Afin de faciliter au maximum l’intégration du spectateur, nous avons droit au père patron de bar, au fils sportif et au gendre viril, avec en plus une serveuse du bar bien décidée à survivre dans ce climat d’apocalypse. Alors que les premiers requins commencent à pleuvoir, les habitués désertent l’établissement proche de la plage. Un gars se défend d’une attaque de requin avec un tabouret, puis l’emporte avec lui, en se disant que maintenant qu’il lui a sauvé la vie, ils sont liés… Mais pas de temps à perdre, il s’agit d’aller récupérer les femmes qui sont restées dans la maison familiale et de se mettre en lieu sûr. Car le cyclone prépare le terrain en cassant tout puis en larguant ses requins… Après un duel sans merci à coup d’étagères, la famille est sauvée,  mais la maison détruite. Qu’à cela ne tienne, ils décident d’aller en ville et d’aider ceux qui en auraient besoin (la bonne vieille solidarité américaine). Avec au programme secours d’un bus scolaire complet pris d’assaut par les squales sur une autoroute inondée. Petit faux raccords, une fois sortis du bus, les enfants disparaissent du film sans qu’on sache trop pourquoi… Mais vu qu’on a notre quota de requin, on ne va pas s’en plaindre. Et bientôt, ils décident de s’attaquer au vrai problème : comment arrêter cette salope de tornade ! Le  fils prône la méthode avisée, à savoir balancer une grosse bombe au milieu de la tornade pour l’exploser sévère et briser le cycle des vents, alors que le père veut continuer à aider les autres américains dans la tourmente. Ils se séparent donc en deux équipes, le fiston grimpant dans l’hélicoptère (il a passé sa licence de pilotage la semaine dernière) et le père dans un Hammer à l’égal de la puissance américaine. C’est que maintenant, il faut s’approcher du cœur de la tornade pour la faire péter, le tout en évitant les requins qui donnent des coups de mâchoire à droite et à gauche pour bouffer tout ce qui passe à portée. Bref, pendant les 20 dernières minutes, on est dans le moment de bravoure complet, avec les requins qui pleuvent et qui volent pendant que nos héros font face. Je ne peux m’empêcher de noter le requin qui, par un coup du hasard, se retrouve projeté dans un restaurant japonais (moi, j’appelle ça la vengeance de la Nature, et c’est beau). Bref, quand la tornade s’arrête, on croit que c’est fini, mais non ! Tous les requins se mettent à pleuvoir sur Los Angeles ! Nous offrant un climax à la hauteur des attentes (grand blanc vorace vs paternel armé d’une tronçonneuse), Sharknado transcende nos attentes nanardes en nous offrant du rêve. On peut dès lors oublier les effets spéciaux parfois approximatifs, les faux raccords nombreux (les images de requins prises chez national geographic alors qu’on est dans grand max 20 cms d’eau en ville) et les transitions foireuses, Sharknado est un des meilleurs Asylum qui soient sortis récemment, en termes de folie et de promesses tenues.

 

0/6 mais un bon 15/20 nanar


2013
de Anthony C. Ferrante
avec Ian Ziering, Tara Reid

 

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 15:52

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Un nouveau film estival, chroniqué sur le tard malgré le divertissement suscité par un tel projet : Malibu Shark attack. La nouveauté vient à la fois du script (un raz de marée qui amène les requins jusque chez l’habitant) et dans les bestioles de service, une espèce de requin effectivement très rare (les requins farfadets) et potentiellement dangereuse pour l’homme. De là à dire qu’on tient la renaissance du film de squale entre nos mains…

L’histoire : alors qu’une bande de requins farfadets terrorisent la côte en taquinant les baigneurs, un raz de marée numérique submerge toutes les installations implantées à proximité de la plage. Les requins s’aventurent donc à l’intérieur des terres à la recherche de survivants.

 

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Malibu Shark Attack coiffe largement au poteau Bait et de nombreux concurrents (quoique shark attack 3 reste au top) en proposant un spectacle pas assez nanar (les clichés ne sont pas trop forcés, malgré le potentiel) pour être drôle, mais proposant des requins numériques pas trop mauvais (on voit que ce sont des requins, quoi) et interviennent régulièrement dans des petites scènes au gore bon enfant. C’est ce qui fait essentiellement le côté divertissant de cette péloche finalement sans prétentions : les requins sont efficaces pour boulotter de préférence les jambes de leur victime, laissant un corps flottant considérablement allégé. Si on craignait un simple huis clos dans la cabane de surveillance, les 25 dernières minutes constituent un remake à la petite semelle de Peur Bleue qui surprend à peine. Débitant les espèces protégées de requin à la tronçonneuse et à la disqueuse, tout le monde met les pieds dans le plat en crevant le cuir de ces foutus requins, rares ou pas ! De la violence sur animaux bien sanguinolente comme on aime, car un bon requin, on le sait, c’est un requin en soupe ! Sans en retenir grand-chose, on peut toutefois visionner Malibu Shark attack comme une petite série B sans grande inspiration qui fait efficacement avec ses moyens, un peu ridicule mais pas trop, pour un résultat partagé entre temps morts et lutte pour la survie gentiment crétine (la blonde va encore vous vriller les tympans). En été, comme on est avachi dans sa chaise longue avec le maillot ramolli, on n’en demande pas beaucoup de toute façon. Toutefois, ça manque de bikini.

 

0,9/6


2009
de David Lister
avec Renee Bowen, Remi Broadway

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 15:29

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Arac Attack est sans doute le meilleur film d’araignées géantes jamais proposé au public, ce qui rend d’autant plus injuste son oubli dans les promos dvd à 5 euros. Conscient de la débilité du concept, le film profite des progrès technologiques pour nous offrir une série B hommage aux nanars horrifiques des années 50, avec le charme des productions Amblin en prime (ces derniers sont quand même ceux qui ont produits le bon Arachnophobie). Un divertissement aussi bon enfant que jubilatoire, en surenchère constante dans les interventions de ses arachnides chéris, toujours plus impressionnantes.

L’histoire : Alors que la ville de Prosperity dépérit, un camion libère par mégarde un conteneur de produit chimique qui va s’échouer dans une mare. Un collectionneur nourrit alors ses araignées avec des criquets capturés à proximité de la mare, qui grandissent rapidement. Bientôt, elles sortent des vivarium pour s’aventurer dans les mines circulant sous Prosperity…

 

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Ce qui est parfait avec Arac Attack, c’est le parfait équilibre entre nanar et authentique divertissement. Les scénaristes ont parfaitement compris la vanité de chercher à faire une histoire sérieuse, alors ils ne cessent de s’amuser avec l’incohérence de leur concept (personne ne croit nos héros quand ils donnent l’alerte, pas même le black parano dénonçant les complots du gouvernement), prétexte à de nombreux gags aussi grotesques que réussis. C’est un film qui respire la bonne humeur, dans lequel tout le monde s’amuse, à commencer par le public, qui constate bien vite qu’il en a pour son argent. Si la première moitié recycle beaucoup les codes de la série B en cachant au maximum ses créatures (en s’autorisant quelques gags politiquement incorrects comme un décalquage de chat sur un mur en plâtre), la seconde explose les quotas, nous offrant l’invasion d’araignées géantes la plus impressionnante jamais osée. Les araignées foncent, bondissent, arrachent des portes, s’attaquent aux mômes… Et le tout avec autant de malice que s’il s’agissait d’une bande de gremlins fou furieux (pour en témoigner, les bruitages prêtés aux araignées, qui varient entre les cris surexcités de singes ou les grondements de fauves…). Et comme nous sommes venus uniquement pour les araignées de l’affiche, les personnages humains sont donc des stéréotypes qui cabotinent à qui mieux-mieux, à l’image de ce maire éleveur d’autruche ou l’excellent black de service dont le leitmotiv consiste à parler de sonde anale posée par les extra terrestres (inutile de préciser qu’il se suicide pour sauver le genre humain, dans une scène aussi hystérique que drôlissime). On ne dira jamais assez de biens des qualités d’un tel spectacle, aussi dynamique dans ses attaques d’arachnides que délirant dans ses surenchères. On relèvera notamment l’impressionnante séquence de course entre moto cross et araignées sauteuses, moment de bravoure à lui tout seul, qui résume parfaitement l’équilibre du film, entre ridicule, épatant et sincèrement drôle. Se ménageant un petit boss finale (la reine pondeuse) tout en brossant son public dans le sens du poil, Arac Attack conclut en beauté, sans jamais se prendre au sérieux ni nous prendre pour des imbéciles. J’ai oublié de mentionner l’atout charme du film : un geek à lunettes de 10 ans tenant une place très importante dans le récit, caractéristique des productions Amblin, et qui ici remplit son office avec une jubilation qui rappellera à tous les spectateurs le gamin facétieux qu’ils ont pu être à une époque. Dans sa catégorie, Arac Attack aurait pu être l’œuvre de Joe Dante, et il s’élève dans les mêmes cimes. Un bonheur de tous les instants !

 

5/6


2001
de Ellory Elkayem
avec David Arquette, Kari Wuhrer

 

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 18:15

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Nul doute que Peur Bleue, nanar très cher de Renny Harlin, a laissé une empreinte nette dans le monde cinématographique, au point d’être devenu avec Les dents de la mer une référence dans le domaine du squale (coiffant au poteau The Reef qui reste un des meilleurs étendards du genre). Et le filon ne semble pas prêt de s’épuiser. Après le foireux Shark Night (qui sera chroniqué en mode express tant il n’y a rien à dire), c’est Bait 3D qui vient reluquer dans notre direction, et dire que le résultat peine à convaincre relève de l’euphémisme. Et  alors qu'on commençait à déprimer, voilà que The Asylum nous propose 2 hedad shark attack, qui capte immédiatement notre attention en remportant notre consentement haut la main !

 

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Bait 3D : Des années après un traumatisme à ailerons pendant un job d’été de garde-plage, un jeune adulte bosse dans un supermarché. Alors qu’a lieu un braquage, un tsunami débarque sans prévenir, transportant avec lui un requin blanc de belle taille, qui hante alors le rayon fruits et légumes…

Clairement, niveau prétexte scénaristique, on ne nous épargne rien, et on s’ennuie facilement avec Bait, qui présente surtout des effets spéciaux numériques calamiteux pour les apparitions du requin de service. Heureusement, pas mal de maquillages un peu gores (bien plus que Peur Bleue) viennent tenter de sauver le tout de la catastrophe technique, mais quand même, difficile d’être convaincu par la première apparition du monstre. Le véritable problème de Bait, c’est que malgré la nanardise ambiante de l’ensemble de l’histoire, le tout est d’un sérieux papal (le traumatisme du héros) et confine à un ennui aussi terrible que constant. Le supermarché offrant un terrain de jeu très réduit (où on se dit que les héros vont être sans arrêt harcelés par le monstre), on assiste donc à une bande de figurants mouillés assis sur le haut des rayons qui parlent longtemps pour ne pas faire avancer grand-chose. Le seul petit intermède comique est réalisé par le tandem bimbo / dragueur de service, coincés dans leur voiture noyée sous l’eau et cible potentielle constante du monstre. Mais peine perdue, le quota de nanardise ne dépasse jamais le sourire devant ces clichés en puissance. Après, on suit les différentes tentatives du groupe pour s’en sortir, régulièrement ponctuées de morts plus ou moins graphiques. Mais rien ne vient transcender le spectacle, pas même le duel final au fusil à pompe contre dents aiguisées. Bait, ou les fausses promesses d’un divertissement voué à l’oubli, encore plus pathétique que Shark Night. Histoire de vous consoler, on recommande davantage Amphibious 3D (le dernier de Yuzna qui propose une bêbête rigolote) ou le timbré 2 headed shark attack dont on va vous parler… toute de suite.

 

0,2/6


2012
de Kimble Rendall
avec Xavier Samuel, Sharni Vinson

 

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2 Headed Shark attack : Ah, le grand retour d’Asylum, ici magnifié par une aberration génétique de premier plan ! Rendez vous comte que ce requin là, ben il a deux têtes ! Ce qui signifie qu’il a un deux fois plus gros appétit, et qu’il peut manger deux personnes à la fois ! La menace est donc à prendre deux fois plus au sérieux, et pour le spectateur, c’est la promesse de 2 fois plus de divertissement ! Et y a du beau monde ! Ca commence avec une intro torride, avec deux bombasses qui font du ski nautique, tractées par une équipe de 3 mecs bières en main qui s’extasient sur leur performance. Le photographe du lot commence par un « Ces nanas sont toutes mouillées ! », ce qui nous place déjà dans une ambiance estivale propice à la méditation sexuelle. Et voilà que la bête les gobe d’un coup toutes les deux, dans une apocalypse de CGI indigne Shark attack 3. Les mâles, constatant la disparition des objets de leur désir, deviennent sur place, et se font gober sans vergogne par l’animal, dans un montage aussi apocalyptique qu’incompréhensible (un surdécoupage à en rendre jaloux Uwe Boll). Sur cela, apparition du titre, on sait qu’on est entre les mains d’un professionnel, qui va nous en donner pour notre argent. Et ça ne traîne pas, on nous présente direct le groupe d’étudiants qui semblent surtout être venus pour faire du bronzage intégral. D’ailleurs, les sportifs sont de la partie, venant faire chier l’intello du groupe en lui piquant son sextant, puis en bandant leurs muscle pour ajouter « sexe – tend ! Ha ha ! ». Du rêve ! Et ça continue avec le sextant ! « A quoi ça sert ce truc ? » « Oh, tu devrais t’en foutre ! Ca sert pas à rouler les joints. » « Hé hé ! ». Mais voilà que le bateau de notre groupe de joyeux drilles est endommagé par notre requin bicéphale. Qu’à cela ne tienne, ils débarquent sur une île le temps d’effectuer les réparations nécessaires. Le spectateur se frotte alors les mains, car lorsque les jeunes étudiants s’éparpillent dans la nature, on sait très bien ce qu’ils ont en tête… Et ça ne loupe pas ! Malgré les tas d’animaux morts dévorés qu’ils retrouvent sur les plages, ils s’approchent de l’eau pour dragouiller. Ca commence fort avec une lesbienne qui drague lourdement la bimbo du groupe « Et alors, d’où tu viens ?... T’as un copain ? » « Ca t’intéresse ?... » « L’eau a l’air trop chaude ! Ca te dit pas d’y aller ? ». A poil ! A poil ! A poil ! Mais non, hélas ! Heureusement, à côté, un heureux veinard a réussi à chauffer deux étudiantes pour une partie à trois ! Ouaiiiis ! Et c’est parti, tout le monde à poil dans cinquante centimètres d’eau (à poil veut bien sûr dire topless mais on garde le bas). Et là, le requin de 10 mètres de long arrive planqué sous la surface (les chaudasses côte à côte se mettent à cracher du sang ensemble) et bouffe tout ce petit monde ! La dépravation, c’est mal, mais le voyeurisme, on en redemande ! Manque de pot, nous ne verrons plus de nichon par la suite, ce qui met sacrément en rogne. Néanmoins, le film compense par un rythme complètement lénifiant où nos incapables étudiants en océanographie (ça sert à quoi, l’océanographie, à part nous fabriquer des écolos casse couilles qui vont augmenter les impôts ?) trouvent enfin un moyen d’attirer l’animal. Mais un raz de marée inonde alors l’île, mettant tout le monde à la merci des dents en mousse de la bête. Fort heureusement, ils trouvent refuge dans une église (Amen, j’aime bien quand les films font preuve de moralité), avant de nous remaker les dents de la mer façon asylum. Mine de rien, on rigole beaucoup devant la débilité de l’ensemble, et l’absence de sérieux de l’entreprise (en plus, pour qui s’intéresserait à l’avis d’un réalisateur de nanar, je vous confirme que c’est du bon boulot, et que les professionnels qui ont tourné ça connaissent leur métier ! Il y a encore de l’avenir dans les nanars, faut juste y mettre un peu d’énergie et de bonne volonté. En plus des nichons, bien sûr !

 

0/6 mais un 15/20 très professionnel !


2012
de Christopher Ray
avec Carmen Electra, Charlie O'Connell

 

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Un film pour les filles !

 

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Un film pour les garçons !

 

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UN FILM POUR LES CATHOLIQUES !!!

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 13:18

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Fuis, misérable humain ! La dégénérescence du capitalisme et la renommée croissante d’Ashley Tishdale ont attiré l’ire de la guilde des marchands de tapis inter-sidéraux ! Et dans leur infinie cruauté, ils ont envoyé la pire menace qui pouvait être faite : la carpette enragée !

L’histoire : un tapis fou furieux atterrit sur Terre dans un vaisseau en carton et commence à boulotter les humains qui restent pétrifiés sur son passage.

 

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L'attaque du tapis enragé !

 

Ah, nanar, comme je t’aime ! Ton amour empoisonné aura beau me ronger le cerveau jusqu’à ce que je mette à réaliser Beur sur la ville 2, je t’aimerais toujours autant, parce que l’amour est une force si puissante qu’elle mène automatiquement à l’auto-combustion… Bon, The Creeping Terror, c’est un film avant tout sérieux, et qui tient à être réaliste. Cela explique la multiplicité des différents protagonistes. Un couple voit un stock shot de fusée qui décolle passé à l’envers pour donner l’illusion foireuse d’une fusée qui atterrit à la verticale, et donne l’alerte. Un figurant portant une chemise de policier empoigne d’un geste vigoureux le téléphone pour faire passer la nouvelle. Pendant ce temps, la fusée de 120 mètres de haut s’est tassée à l’atterrissage, formant une boule de 4 mètres de diamètre en carton. En sort le tapis le plus nerveux qu’il m’ait été donné de voir avec l’abomination numérique des Chroniques du Dragon. Ce dernier prend la fuite, marchant à allure réduite pour que tous les figurants qui l’animent en rampant (camouflé sous le tapis, donc) à genoux puissent aller au même rythme. L’armée américaine, réagissant au quart de tour, dépêchent ses meilleurs hommes, des figurants de toute beauté, qui explorent la carlingue en carton en bombant le torse. Ils sont peurs, mais ce sont des hommes, des vrais… Ils découvrent alors tous le matériel de TP d’électronique de la fac voisine, à savoir quelques multimètres, une chaine stéréo, quelques amplis, qu’on a empilé pour faire croire à tout un tas d’instruments compliqués, et un nouveau tapis, mais roulé sur lui-même ici, donc inoffensif. Cependant, le premier tapis, toujours en liberté, commence ses sinistres méfaits sur un couple s’enlassant paisiblement sur le sol. Alors que l’homme, courageusement, fuit pour aller chercher du secours, la femme applique la première stratégie défensive des règles de survies de la gente féminine des années 50 : elle hurle en bougeant les bras mais en restant exactement au même endroit. Le tapis se jette alors sur elle et commence à l’engloutir. Et à ce moment précis, le bruiteur, alors en pause déjeuner, s’étouffe avec son jambon-fromage. Le réalisateur a l’idée de génie de continuer à enregistrer pendant qu’il agonise. Résultat, on se tape une scène étrange où des jambes féminines s’agitent au milieu d’un tapis pendant qu’un mec vomit ses tripes en toussant dans le fond sonore. Une scène terrifiante qui ne manque pas de traumatiser à vie les spectateurs. Alors que l’on peine à se remettre de toutes ces émotions, nous nous tapons des scènes de remplissages assommantes, comme par exemple celle où l’un des policiers rentre sans faire de bruit dans sa maison pour faire une blague à sa copine, et se sert une bière avant que cette dernière ne le rejoigne sur le canapé et qu’ils recommencent à s’embrasser. Et pendant tout ce temps, son collègue, comme nous, se fait suer grave. Heureusement, le monstre revient vite à l’assaut. Une ménagère trop occupée à accrocher son linge bien parallèlement sur le fil pour surveiller le tapis de 3 mètres de haut qui arrive en face d’elle à 10 cm/seconde en fait bientôt les frais. Pendant ce temps, dans le vaisseau, un militaire joue avec un interrupteur à allumer ou éteindre la lumière (c’est cool d’être fonctionnaire !). Et bientôt, c’est toute une famille en plein pique nique qui est engloutie par la bête (ils piquent niquent, la bête arrive en marchant aussi vite que possible, ils hurlent, puis la bête se couche sur eux). Puis elle s’attaque à un bal en plein après midi. C’est la panique. Un figurant pousse une figurante de devant une porte pour pouvoir sortir en premier. Un second figurant le pousse aussi, parce qu’il n’a pas fait preuve de galanterie. Puis ils commencent tous les deux à se battre comme des chiffonniers alors que le monstre les observe, en se disant qu’en fait, l’humanité est vouée à sa propre destruction (quand deux types préfèrent se foutre sur la gueule plutôt que de fuir un monstre, j’appelle ça un discours métaphysico-sociologique de premier plan). A lieu une des scènes de paniques les plus molles du septième art, avec des figurants qui marchent tranquillement vers les coins de la pièce (parce que les portes ont l’air fermées) en prenant des airs affolés. Las, les militaires se révèlent impuissants pour interrompre le carnage, les fusils sont chargés à blanc. Heureusement, un figurant (le même que celui qui a découvert le vaisseau) fonce sur le monstre avec son auto, et le tue sous le choc (moi, je pariais sur une intoxication aux mites). Le héros tape ensuite sur le matériel de TP de la fac, ce qui neutralise toute menace potentielle. Hélas, nul ne sait quels autres tours de cochon nous préparent ces saloperies de tapis… Espérons qu’on ne les reverra plus avant longtemps, très longtemps…

 

0/6 mais un bon 14/20 nanar


1964
de Vic Savage
avec Brendon Boone, Byrd Holland

 

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"Il faut faire quelque chose !"

"Oui ! Observons ce qu'il se passe !"

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 12:38

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Pour continuer dans le rayon série Z, parlons aujourd’hui d’un produit hyper bizarre qu’on voit très rarement : le Z tellement ambitieux qu’il en devient génial tellement il n’est pas thuné. Flirtant ouvertement avec le nanar tellement son sérieux contraste avec le cheap de sa facture technique (un film sans pognon entièrement tourné sur fond vert, c’est dire…), Manborg est une sorte de curiosité aussi indigeste que foutraque, un OFNI assez abracadabrantesque depuis la dernière tentative d’Astron 6, à savoir le sympathique Father’s day.

L’histoire : Pendant la guerre de 39/45, les nazis reçoivent l’appui du comte Dracula et de ses sbires morts vivants. Un soldat, tué sur un champ de bataille français, a le temps de voir son frère se faire couper en deux. Il se réveille des années plus tard dans le corps d’un cyborg dans une cité futuriste dirigée par les nazis et le Comte…

 

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Devant un pitch aussi frapadingue, dur de garder son sang froid. D’ailleurs, c’est le style même des réalisateurs qui provoque la polémique avant cette effervescence conceptuelle. Pour ceux qui ont vu Father’s day (et je crois que je me mets donc à me parler), les 15 dernières minutes en enfer étaient un florilège d’incrustations plus foireuses les unes que les autres. Et bien ici, c’est la même chose, sur une heure et demie. Les mouvements hachés, les incrustations visibles, les couleurs flashies et l’absence de cohérence ou d’harmonie dans les différents décors et ambiances jouent avec la patience du spectateur, qui se fatigue assez vite devant un objet aussi nerveux et aussi clinquant. La pauvreté devient clinquante sous nos yeux, tellement elle est soulignée sans finesse. Aussi, Manborg est épuisant, de par son style et sa rudesse. A cela vient se rajouter une nanardise quasi omni présente, si l’on en juge par les dialogues qui jalonnent le récit (« You ! Stop ! » « Nooooooo ! » ou encore « Can you hear me ? » avec le type juste en face « YEEEEEESS ! »), les personnages improbables (un chinois déguisé en Tekken qui parle avec une voix grave absolument anachronique), les situations ridicules (le méchant nazi zombie qui drague pendant tout le film la sœur d’un des héros)… Quand dans un combat, un personnage lance un Nunchaku pour transpercer ses ennemis, on sait qu’on est dans un nanar volontaire. Complètement attardé dans les enchaînements du script (un méchant devient gentil en claquant des doigts), Manborg est aussi boulimique en termes de richesse, puisqu’il ne cesse de donner dans la surenchère bien au-delà de ses moyens. Combats en arène contre des robots façon Star Wars, course poursuite en bottes fusées dans une cité futuriste, cyborgs gigantesques (en pâte à modeler animés image par image)… Il ne recule devant aucune excentricité et cela pour faire le projet de Z le plus indigeste de son époque. Tous les curseurs sont tellement poussés à fond (trop nanar, trop ambitieux, trop agressif, trop quoi…) que le spectateur finit carrément sur les rotules, assommé par un spectacle qui pompe l’énergie aussi facilement que le comte Dracula. Le résultat est donc en demi teinte, et tient du jamais vu. Suicide autoproclamé pour les auteurs, et une curiosité étrange pour nous autre cinéphiles, pour peu qu’un concassage cybernétique ne vous effraye pas.

 

3/6


2011
de Steven Kostanski
avec Adam Brooks, Meredith Sweeney

 

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 07:55

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Ah, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu de nanar vraiment décomplexé. A la fois conscient et inconscient de sa débilité. Et voilà que, coup sur coup, deux énormes me tombent sur la gueule. Inattendu et franchement, ça réveille, nous sortant de la morosité qui accompagne les chefs d’œuvres Kounenien et les navets kubrickiens. Place à des gens qui ont compris ce que c’est le cinéma, des professionnels de l’agression visuelle auxquels on s’abandonne pieds et poings liés, tant leurs compétences nous laissent abasourdis.

 

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Hey les mecs revenez, y a du saphisme !


Demon House 2 : Vu que, comme moi, vous n’avez pas vu Demon house 1, vous serez tout à fait à même d’apprécier le jusqu’auboutisme de ce nanar phénoménal, qui a sondé l’être humain en profondeur et qui a compris ce qu’il y avait derrière. Cela commence avec un couple à la recherche d’une maison. Il arrive devant une barraque miteuse que tu vois que c’est la même que celle de Michael Meyers. Le couple frappe à la porte. Une gothique toute ridée leur ouvre, en se curant les dents avec une machette. Ils annoncent sans sourciller qu’ils veulent l'évangéliser. « Mais vous prendrez bien un peu de gâteau avant ! ». D’un geste de machette, elle désigne une pièce montée recouverte de sang. Le couple, flairant l’embrouille, essaye de prendre congé. « Mais si, prenez en ! Satan est dans ce gâteau ! » Et, virant en mode Démons, elle taille le couple en morceaux en gueulant de toutes ses tripes. Apparition du titre : Demon House 2 ! Je savais déjà que je tenais ma nouvelle référence du genre. Et ce qui est beau, c’est qu’on continue d’être à ce niveau pendant tout le film. On arrive donc dans une école où il y a des étudiants. Ca commence fort, avec 4 internes garçons en calbuts qui matent par la fenêtre les 4 internettes qui se changent. Dialogues cultes : « Vas-y, fais péter le soutien gorge… Ouais ! ». Le public masculin est déjà conquis, le film sait de quoi il parle. Mais, vu que les mâles en rut qui regardent le film ont des petites amies (qui doivent se frotter contre eux pendant les scènes d’horreur, c’est pour ça qu’on a inventé ce cinéma à la base), il faut aussi leur donner de l’étude de caractère féminin. Ainsi, vive la libération des mœurs. La quasi intégralité des filles sont donc des chaudasses qui s’affolent dès que l’un des séduisants étudiants sportifs les regarde du coin de l’œil. Toutefois, vu qu’il y a probablement des frustrés dans le public, il y a aussi la vierge constipée, qui passe l’intégralité du film à freiner le mouvement, mais à suivre les autres quand même. Enfin, il y a mon personnage préféré : la bonne sœur surveillante d’internat. Trimballant une lourde règle en chêne dont elle se sert pour frapper les élèves, elle est d’office le référent moral que l’on aime immédiatement. Dès qu’elle voit un couple qui s’embrasse, elle balance sa règle au milieu pour les séparer, et balance LA réplique culte du film : « Faites un peu de place au saint esprit ! » Jubilatoire, je n’avais pas eu de cours de catéchisme de cette densité depuis l’école primaire… Et les démons dans tout ça ? Ben la vierge constipée est la sœur de la gothique satanique en fait ! Et à partir de là, pour part en cacahouète ! La salope du groupe se fait violer par un rouge à lèvre démoniaque (mais vraiment violée, genre à la evil dead, par un rouge à lèvre), on assiste à un cours de drague infaillible, la nonne devient le dernier rempart du christ en faisant du corps à corps avec les démons, le prêtre mou devient un apôtre de satan… Bref, c’est un festival de conneries hallucinant, tel que je n’en espérais plus (d’autant plus qu’il tombe très bien pour la rédaction du scénario de The Big Mansion). Autant dire que la morale du film, putassière au possible (Christ est notre sauveur) contraste admirablement avec le contenu du film, qui s’éclate à pervertir les mœurs et à parodier le milieu étudiant. Je dis parodier, car quand on voit des étudiants qui dansent en se frottant l’un sur l’autre, on se dit que des mondes comme ça, on aimerait y vivre. Parce que les hommes sont des mâles avant tout, m’voyez ? Et je n’ai même pas parlé de la bande de punk, qui se livrent tous à des performances d’acteurs hallucinantes ! Tout simplement ébouriffant.

 

0/6 mais un 17/20 nanar bien mérité.

 

1994
de Brian Trenchard-Smith
avec Cristi Harris, Darin Heames

 

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"Faite un peu de place pour le Saint Esprit !"

 

Sea Ghost, ou la revanche du poulpe télépathe ! Voilà un film sur lequel je suis tombé par hasard, et qui me promettait du rêve : à cheval entre Leviathan et Event Horizon, qu’on me disait ! C’est dire si j’étais enthousiaste vu l’affection que je porte à ces deux films, chacun pour ses arguments respectifs… Et bien là, Sea Ghost les enterre en bonne et due forme ! Jugez un peu. Un bateau d’expérimentation de l’armée essuie une tempête. Manque de pot, c’est justement le moment que choisissent les scientifiques à bord pour déplacer un caisson contenant une arme biologique de premier plan. Ce qui devait arriver arrive, et le monstre se dévoile alors à nos yeux épouvantés, sous cette forme :

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Puissant, hein ? Avouez que vous ne vous attendiez pas à cela. On a donc la revanche du poulpe, mais ce n’est pas tout… L’armée, qui a investie beaucoup d’argent dans ce projet (au moins autant que dans les effets spéciaux du film), envoie ses meilleurs éléments pour faire le ménage. Le poulpe a donc affaire à forte partie, mais il n’a pas dit son dernier mot. En effet, il doit se venger, et il est télépathe ! Il va donc s’attaquer aux membres de l’équipe un par un, en projetant dans leur tête leurs plus grands fantasmes avant de les attaquer par surprise. Ca commence fort, avec un technicien fan d’une star de porno. Le public masculin se sentira immédiatement impliqué. On a donc un show porno de 3 minutes avec une femme en sueur qui s’astique devant nous. Le technicien ne résiste pas au boobs power, et meurt.

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Militaire suivant ! Le prochain s’habille en cow boy. On a donc droit à ceci :

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Et c’est pareil pour chaque membre d’équipe… Je vous laisse imaginer le portnawak que constitue le film. Bon, au bout d’un moment, certains ne cèdent pas à leurs fantasmes et peuvent enfin latter la gueule de ce sale poulpe télépathe aux tentacules numériques mal intégrées. Avec une explosion finale digne de Beowulf et des personnages au charisme semblant sortir tout droit de Creepozoïde, Sea Ghost est une truculence inattendue magnifiée par une absence totale de budget. Je recommande grandement.

 

0/6 mais un 15/20 nanar haut la main !

 

2004

de Jim Wynorski

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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