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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 06:54

http://www.voirunfilm.com/includes/images/partenaires/jaquette/cineclic/5932.jpg

 

Les comics Métal Hurlant ont été créés en décembre 1974 par Jean Giraud et Phillipe Druillet (ils seront complétés par Jean Pierre Dionnet et Bernard Farkas). Chaque parution mensuelle est composée de 68 pages, contenant des critiques de film, de jeux vidéo, et bien sûr, des bandes dessinées. Même si ils cessent d'être publiés en 1987, ils ont marqués les esprits des fans. Et pour lui rendre hommage, un film canadien est mis en branle : Métal Hurlant, le film. Comment donner vie à un univers graphique aussi morcelé que celui de ces comics ? Avec un film à sketch qui va là où on ne l’attend pas, et qui se permettra toujours le luxe de nous surprendre.

L’histoire : Inrésumable, le seul point commun à toutes ces histoires est l’influence d’une boule magique verte aux pouvoirs maléfiques : le Locmaar. Partant de là, accrochez vous, vous ne serez pas déçu du voyage.

 

http://image.toutlecine.com/photos/m/e/t/metal-hurlant-1981-03-g.jpg


Vent de folie, vent d’audace graphique qui imprègne tout le film, Metal Hurlant est un bonheur inespéré pour le fan. Faisant fi de toute cohérence, il ne cherche qu’à nous faire plaisir en nous gavant d’images iconiques (l’arrivée du cosmonaute en orbite dans sa voiture). Et ça marche. On est véritablement enchanté devant ce spectacle innovant, qui modifie constamment ses règles, qui change de lieux et de personnages avec une facilité déconcertante, recelant des hommages cinéphiliques certains (la séquence « taxi driver ») et de purs moments de jubilation (l’histoire d’amour femme-robot). Dans ces multiples histoires, le Mal est incarné dans une sphère verte aux pouvoirs étranges, dont on étudiera l’histoire en quelque sorte. Le film tape dans plusieurs registres, de l’héroïc fantasy au polar en passant par l’horreur (la séquence tétanisante dans le bombardier, qui vaut 15 plane dead à elle seule) et par l’érotique. Car bien sûr, nous aimons ce sous-texte sexuel fort, jouissif, qui contribue grandement au charme et à l’exotisme des univers que nous découvrons (ainsi, le passage où un jeune fan de comics est absorbé dans la sphère pour y découvrir un monde extra terrestre est l’un des moments forts du film. On châtie au passage les autorités au cours d’une scène hilarante de procès, et nous assistons à un dernier segment d’une demi heure qui relève du pur fantasme de l’animation : un portrait de la guerre atroce (les monstres attaquant une cité pacifique), une héroïne diablement sexy (sa scène d’habillage relève du pur plaisir fétichiste) et des enjeux qui dépassent vite le simple cadre de libération de la ville (complètement exterminée), et qui deviennent vite un combat titanesque entre les forces du bien et du mal, mené par une Walkyrie muette mais farouche. L’éternel combat, certes, mais qu’on a rarement vu être livré dans une ambiance rock’n roll du meilleur cru. Car la bande original ne trahit jamais son titre (Black Sabbath, Blue Oyster Cult, Cheap Trick, Devo, Donald Fagen, Don Felder…) et reste cohérente avec son univers en apportant la touche de fraîcheur que nous attendions. Après, le rythme est un peu plat par moments, mais le tout reste indéniablement plaisant à suivre. L'animation a le plus souffert du modeste budget du film (on accuse du coup dans la séquence panoramique lors de la présentation de notre guerrière), mais reste largement fréquentable au vu de son contenu. De ce projet totalement fou, on retiendra l’audace visuelle et la fraîcheur de ton, qui s’avèreront vraiment prenants tout au long du film. Si l’histoire reliant les différents morceaux de bravoures se conclut d’une façon assez convenue (un scénario un peu trop mince ?), certains passages d’animation relèveront du pur divertissement, et feront la joie des amateurs d’animation adulte (sex and strong violence) en manque de nostalgie. Définitivement culte !

 

5/6

 

de Gerald Potterton, Jimmy T. Murakami
avec Harvey Atkin, Harold Ramis
 

 

http://i144.photobucket.com/albums/r164/BBLACKWOLF/metal-hurlant-0.jpg


 

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commentaires

L
<br /> Je compte sur toi ^^<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Un sacrifice bien désintéressé pour la communauté !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Ah ouais, ça le fait la tof de la série en développement ! Curieux de voir (mater) le résultat final ^^<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> ^^ Oui oui, je suis sur le coup moi aussi, dès qu'elle sortira (sous peu apparemment), je me jette dessus et je pond une chronique mémorable.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> c'est ce que l'on appelle un gag à répétition. Jaloux ?<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Grrr...<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Superbe film d'animation,de la bonne musique (Blue oyster cult entre autre miam miam),un peu d'érotisme (miam miam miam).<br /> <br /> Une animation réussie,enfin un must quoi !!<br /> <br /> Et la photo de la compagne d'Alice qui va vieillir prématurément.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Oui, un truc vraiment décoiffant, qui fait plaisir à voir (je l'ai découvert cette année. Vraiment, c'est un petit bijou de l'animation pour adulte.<br /> <br /> <br /> Quant à la fiancée d'Alice, j'ai décidé d'en faire profiter le monde alors que cet égoïste ne la garde que pour lui ! Quel égocentrique, celui là ! XD<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> merci de me demander la permission quand tu publies la photo de ma femme...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Ah ha ha ! Tu l'as déjà faite celle là... Enfin bon, elle est dans ma cuisine, là, je vais lui demander confirmation...<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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