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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 20:20

 

 

http://images.fan-de-cinema.com/affiches/aventures/le_monde_de_narnia_1,1.jpg

 

http://solidesnake.webs.com/monde_de_narnia_2_1.jpg

 

http://idata.over-blog.com/2/04/62/62/Photothek-C/Ectac.Le-Monde-de-Narnia-L-Odyssee-du-Passeur-d-Aurore-Film.jpg

 

Les contes de Narnia sont une série de 7 livres, rédigés par Clive Staples Lewis entre 1949 et 1954. Ce sont à la base des contes pour enfants, qui cultive un univers assez riche, puisant dans de nombreuses mythologies un bestiaire réjouissant et prenant pour héros plusieurs enfants, principalement dans la même famille. D’une orientation plutôt catholique (Ahrem Aslan meurt en souffrant sa passion et ressuscite…), cette saga reste plutôt agréable à lire, dépaysant dès le second tome (car on ne va pas vraiment à Narnia dans le premier), mais dont le style assez infantile finira par peser sur le lecteur aimant l’aventure (les combats sont expédiés rapidement et sans description croustillantes, il ne s’en dégage aucun souffle épique). Alors qu’Harry Potter au ciné est lancé, Disney sent bien le filon que peut représenter une franchise grand public de cette carrure, et tente sa chance en adaptant le second tome de la saga : Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique. Un gros block buster qui contient tous les tics du divertissement disney à grande échelle. Après ce succès mondial (745 millions de dollars de par le monde), Disney se grouille d’embrayer sur la suite, et zappe magnifiquement le troisième tome pour en arriver au quatrième, le prince Caspian, où l’on retrouve nos héros. Ce nouveau film surprend par son souffle épique, et malgré son format toujours aseptisé, rassure quand à la qualité croissante de la saga, délestée d’un coup de près de la moitié de ses recettes. Sauvé in extremis de la crise financière par une revente à 20th century fox, L’odyssée du passeur d’Aurore affiche un bilan nettement plus mitigé (à peine 411 millions, soit 9 de moins que son prédécesseur), mais suffisamment juteux pour nous permettre d’espérer une poursuite de l’histoire. Entrez dans un univers féérique.

 

 

 

Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique : On est d’abord surpris par l’approche de Disney, qui choisit une introduction plutôt sombre pour son film, en mettant la vie de ses caractères en danger dès les premières minutes au cours d’un bombardement. Très vite, les enfants sont expédiés à la campagne loin des zones de dégâts, dans une grande maison qui empeste La mélodie du bonheur. Rapidement, au cours d’une séance de cache cache, on découvre l’armoire magique et l’univers merveilleux sur lequel elle donne. The show must go on !

Premier gros défaut du film : les caractères. Si dans le livre, bien qu’ils restent très naïfs, on y croyait, ils apparaissent trop soulignés dans le film, et manquent de naturel. Difficile dès lors de ne pas être las devant les réactions de nos personnages, qui nous exposent complaisamment leur sentiment qu’on avait saisi dès la première seconde. Le ton naïf des contes déborde exagérément sur ce film, et ruinera bien vite les attentes des amateurs d’héroïc fantasy (ce qui, avec la bande annonce, pouvait être compréhensible). On rencontre une pléiade de gentilles créatures qui parlent, on fuit, on trouve le camp rebelle et on prépare la contre-attaque, pendant qu’Edmund-le-sot croupit dans une geôle de glace. Pas vraiment de choses à critiquer vu que c’est l’adaptation exacte du livre, mais relativement mou quand même. Si du côté technique, on ne se plaint pas de l’élégante photographie et d’effets spéciaux plutôt soignés, on est nettement moins emballé par le conte en lui-même, qui semble tourner à vide. Enfin, la bataille finale. Les CGI prennent le relai, c’est la baston. Les gentils prennent gentiment l’avantage sur les méchants monstres (un indice, ils sont de couleur sombre), et l’affrontement final arrive enfin quand la sorcière se pointe. Aucune surprise, et des combats dont la chorégraphie un peu forcée ruine tout effet de surprise. C’est sympathique à voir, mais on se sent piloté vers une fin inévitable. Certes, on s’attendait à du cliché, mais un peu de surprise, un peu d’audace, ça ne faisait pas de mal. Je passe volontairement sur le martyr d’Aslan et sa résurrection, car je vois mal en quoi elle est utile à  part faire une comparaison inévitable avec notre sauveur Jésus Christ. Au moins, les couleurs sont annoncées, et le public chrétien verra d’un bon œil cette métaphore dispensable. Gentille période de stabilité monarchique, puis retour au bercail. Relativement frileux pour un premier film, Narnia I compile les arguments de disney pour faire un film adapté à tous, et donne un produit esthétique mais formaté qui, si il reste plus joli qu’un Donjon et Dragon, ne divertira jamais totalement son public. Gentil, mais pas assez méchant.

 

2/6

 

de Andrew Adamson
avec Georgie Henley, Skandar Keynes

 

http://www.unificationfrance.com/IMG/jpg/narnia_3_Michael_Apted_2.jpg

"Aimez-vous les uns les autres... Peace !"

 

 

Le prince Caspian : Histoire de conserver nos héros enfantins (alors que le troisième tome est l’un des meilleurs de toute la saga, car traitant d’un personnage Narnien dans le royaume de Narnia sans que des gosses immatures viennent y jouer les héros), on saute Le cheval et son écuyer pour ne pas paumer le public. Et on est vite surpris par les nombreux éléments épiques qui commencent à apparaître. C’est la bérézina dans Narnia, et Miraz qui s’est installé sur le trône s’attelle à civiliser le monde. Une louable tâche, mais il annihile la magie. Tuedieu ! Allons pourfendre cet hérétique et remettre le vrai Roi sur le trône, ce prince Caspian. Dès les premières images, on remarque quand même que le film a plus d’ampleur, notamment dans ses décors, où la résidence ennemie est une gigantesque forteresse, déjà montrée comme un des objectifs de combats. Moins outrancier que l’opus précédent, on se surprend même à apprécier l’action, qui évolue convenablement (ni trop vite pour semer les mômes, ni trop lentement pour que les pauvres adultes fatigués qui les surveillent roupillent). Ca continue dans l’épique avec l’attaque de ladite forteresse, vrai moment de détente et d’action dans ce film. Mais même si toutes ces scènes sont agréables, on repense trop au Seigneur des Anneaux (particulièrement pour la sortie d’Edmund). Et cette sensation de revoir le Seigneur… par intermittence se renforce jusqu’à la bataille finale. Mais quelle bataille ! Si le final du premier était plutôt sympa, mais trop axé sur nos personnages principaux, on suit ici beaucoup plus de combattants, et on a une vraie sensation de tactique militaire (avec des archers qui tuent les soldats en épargnant leurs chevaux ^^). Et nous finissons d’être convaincus quand la charge finale est enfin lancée et que les belles armées chrétienn… heu narniennes foncent dans le tas. Dommage pour cet ultime recours aux CGI, qui non contant de citer une nouvelle fois involontairement le Seigneur des anneaux, fait vraiment trop dans la métaphore divine.

Conclusion : si Narnia 2 est un film gentillet qui se revandique catho derrière ses symboles (remplacez Aslan par Christ), il possède aussi une puissance guerrière sympathique qui parvient à faire passer ses clichés sans problèmes, et qui satisfera enfin les amateurs de grand spectacle. Le budget du film a doublé, et on le sent bien. M’étais pas arrivé depuis Harry Potter 2, ça…

 

3/6

 

de Michael Apted
avec Georgie Henley, Skandar Keynes

 

http://www.scifiscoop.com/wp-content/uploads/2009/07/narnia.jpg

 

L’odyssée du passeur d’Aurore : Malgré une introduction qui convainc moyennement (Edmund le lâche a l’air de vouloir se prouver quelque chose) et un petit con de cousin insupportable, on repart dans l’aventure sur le Passeur d’Aurore, un joli trois mâts fin comme un oiseau. Caspian et tous ses amis sont à bord. C’est reparti pour un tour. Si on est d’abord effrayé par l’absence de trouble à Narnia (en gros : il ne se passe rien), on est rassuré dès le premier mouillage (si Eustache ne vous a pas trop ennuyé lors de ses affrontements avec Ripitchip), avec une ville orientale plutôt bien reconstituée, et quelques combats agréables à l’œil. On constate cependant l’apparition et la disparition d’un brouillard vert venant du large. Le voyage va donc se poursuivre dans cette direction.

Si le script ne brille toujours pas pour sa finesse (on retrouve la naïveté appuyée du premier film, notamment lors des scènes de convoitises), ce film possède un réel vent de fraîcheur, et vaut infiniment mieux qu’un pitoyable Alice aux pays des Merveilles. On part découvrir de nouveaux horizon, de nouvelles terres… Un tel relent d’aventures, ça ne s’était pas vu depuis longtemps (car on était dans un domaine connu avec le prince Caspian : c’était de la reconquête). Les péripéties sont donc beaucoup plus variées et imprévisibles. On a en prime l’un des plus beaux monstres géants de l’histoire du cinéma récent, surtout qu’il ne fait pas de cadeaux. Si au final, le brouillard vert, qui nous évoquait le même sentiment que le Néant de l’histoire sans fin, n’est pas très utile (à part tenter Edmund…), on a globalement une histoire qui rend une justice plutôt honorable à ses personnages, et malgré une conclusion un peu trop à la Seigneur des anneaux, ce n’est pas sans émotions que se clôt le film (ce qui est rare, rappelons le ! On rechigne toujours à abandonner des héros qui plaisent). Ce Narnia 3 trouve en fraîcheur ce que le prince Caspian avait en épique. Et ça, on aime aussi !

 

3/6

 

de Michael Apted
avec Georgie Henley, Skandar Keynes

 

http://narniafans.s3.amazonaws.com/wp-content/uploads/2010/11/008.jpg

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commentaires

V
<br /> Je n'ai pas vu Capitaine Orgazmo, mais ça semble corsé. En effet, dans ces conditions...<br /> Je me suis un peu emporté sur mon message, mais dans le fond, je suis d'accord avec moi-même, c'est l'essentiel n'est-ce pas ? Mais je trouve que j'ai été un peu violent, voir déplaisant, je m'en<br /> excuse. Crois bien que quand mes propos sont virulents, c'est toujours par rapport au sujet. Je ne me suis jamais "engueulé" avec un blogueur - par contre, l'inverse... c'est arrivé!<br /> <br /> Malheureusement, elle n'est pas encore tout à fait derrière moi. Mais je pense qu'on aura l'occasion de s'étaler sur le sujet une autre fois...<br /> <br /> C'est le livre dont je parlais, oui oui, je vais essayer le livre ! Le film... je verrais ça à la TV.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Capitaine Orgazmo jouira bientôt d'un bel article sur ma page, car j'ai converti plusieurs personnes à sa philosophie. C'est aussi un excellent exemple de film Z sympathique, ambitieux et<br /> impertinant dans son propos sur le porno.<br /> <br /> <br /> Violent ou déplaisant ? Certes, y a un peu de sentiments dans tes messages. Mais ça fait plaisir, on sent qu'on parle à quelqu'un qui a un minimum réfléchi à ce qu'il pense.<br /> <br /> <br /> Comme tu es le premier blogueur à développer autant tes idées, je suis assez content, et j'espère que d'autres suivront cet exemple.<br /> <br /> <br /> De mon côté, j'essaye de soigner mes dialogues avec les autres intervenants, mais mes critiques cherchent à provoquer, à succiter le débat. J'ai pas encore eu de coup de gueule, mais y a des<br /> désaccords avec des intervenants réguliers. Si on peut se taper aimablement avec des arguments valables, moi, je vote pour.<br /> <br /> <br /> Tant que tu ne m'insultes pas (pas méchamment en tout cas), je considères que tu gardes la tête froide, et que le dialogue se fait (encore plus si tu manifestes un désaccord). Je suis<br /> heureusement assez raisonnable pour me rendre compte quand je dis une connerie, alors je rectifie en cas échéant. Donc, si t'es pas d'accord, gueule-le, bon sang !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'attends ton avis sur le livre. De mon côté, quand je chroniquerai la loooongue série des Harry Potter, je ferai aussi des parallèles avec mes lectures.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> J'avais aussi voulu m'approcher du cinéma dans mes études, mais... l'Université, c'est bidon, bi-don, B.I.D.O.N. dans ce domaine là.<br /> Enfin, je dis ça, je n'ai pas fait une année complète...<br /> En tout cas on y est entouré de beaux blaireaux qui passent par là pour tester, parce qu'ils ont 30 ans et qu'il faudrait peut-être songer à se fixer... Peu de passionnés, finalement. Ma classe ne<br /> savait même pas ce qu'était SALO OU LES 120 JOURNEES DE SODOME ; que 4 individus sur 5 ne sachent pas ce que c'est, soit ; mais quand vous êtes censé vous engager vers quelque chose, même si c'est<br /> pour l'aborder de loin... c'est juste aberrant !<br /> Troma, je ne sais pas si tu fais bien, parce que quand on croit à la toute-puissance des Graal officiels du cinéma... c'est difficile d'accorder du crédit à qqch de semblable.<br /> <br /> Et je vais te confier une chose, moi aussi j'ai grandi dans un cadre rigide, dont la source se décrispe aujourd'hui, mais qui me freine encore, mais dans une petite, toute petite mesure.<br /> <br /> Quand je faisais part de mes doutes, c'était surtout face à la lecture de Narnia 2. Mais je veux bien essayer !<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Bien que je n'ai pas fait d'études de ciné (à mon grand regret, mais les écoles privées sont hors de prix, et hors de question d'aller à l'université pour ce genre de matière artistique), je<br /> connais un peu le milieu, et je sais en effet qu'il y a peu de vrais artisans (depuis quelques années, on se demande pourquoi un grand nombre de merdes polluent le ciné français, la réponse est<br /> là). Autant, avec sa passion, essayer de se faire des contacts et de jouer là dessus pour se lancer (le ciné marche énormément comme ça d'ailleurs).<br /> <br /> <br /> Pour Troma, je ne suis pas fou non plus. Ce gars est accro à South park, il a beaucoup aimé les films de trey parker (capitaine orgazmo et Team america) et est fan de Robert Rodriguez. Je pense<br /> donc qu'il y a quelque chose à en tirer. Mais je me tiens pour les autres, uniquement des films respectables comme les Scorcese, les spielberg... Quoique j'ai filé Battle royal à une fille fan de<br /> ciné asiatique, et qu'elle m'a demandé si j'en avais d'autres dans le genre...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour le cadre rigide, je pense qu'on doit tous retrouver un peu de ça entre nous autres, cinéphiles. On essaye d'être normal, mais ça marche pas, alors on cherche un peu ce qui nous convient<br /> mieux, et on s'écarte définitivement des sentiers rebattus. L'inhibition parentale, elle est plutôt derrière moi, même si ça engendre quelques crises de temps en temps. On y survit, en somme.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour Naria 2, garde quand même à l'idée que c'est un film pour gosse à la base, et que je suis un public bien plus facile que toi. Je l'ai donc trouvé plutôt épique pour un film de gosse, mais si<br /> tu ne te laisses pas impressionner par la technique, tu risques de me faire les mêmes remarques que le 1... J'attends quand même ton avis, sans trop me faire d'illusion.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Oui, les thèmes & les personnages l'emportent toujours. Evidemment, la technique compte, mais "la forme", c'est encore autre chose. Un film comme Guinea Pig 2 est un parfait (extrême) exemple :<br /> techniquement cheap, mais tellement hallucinant dans la forme, parce que c'est déviant, solennel, grotesque. Je fais toujours cette distinction. Je préfère retrouver des figures esthétiques très<br /> soignées qu'un environnement au carré. Je ne sais pas pour toi, mais j'ai plus de plaisir devant le cinéma Bis que le reste, de façon général. Il y a des surprises, un culot, et quelquefois le<br /> résultat est monstrueux.<br /> <br /> Bien sûr il faut tout voir, et enfant aussi. Mais le problème, c'est qu'on ne découvre rien tout seul. Il faut tenter les esprits. Il faut apprendre à voir au-delà des grosses sorties, entre<br /> pop-corn et films rasant ; beaucoup en restent à ça, c'est dommage, ils ratent l'essentiel, parce qu'on leur a fait croire qu'ils ne pouvaient pas choisir. Idem pour les gens qui "n'aiment pas<br /> lire, n'aiment pas le théâtre, n'aiment pas la musique" : c'est aberrant que ça existe, et de toute façon il est impossible d'être une âme totalement vierge dans laquelle rien ne ferait écho.<br /> Impossible !<br /> <br /> Si tu me le conseille, alors j'essaierais, pourquoi pas. Mais attention : tu auras des retours !<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Waow ! De Narnia, on passe à Guinea Pig 2 (que j'ai vu et trouvé intéressant dans sa poésie macabre). J'ai aussi plus de plaisir à voir du Bis que des films "conventionnels", parce qu'il y a<br /> quelque chose de transgressif là dedans.  J'adore le transgressif, je pense que ça vient de l'encadrement rigide d'où je viens. Ca doit aussi se ressentir dans les films que je fais. Avec le<br /> bis, tu sais jamais jusqu'où ça va aller, et bam, tu te surprends à aimer. Il y a aussi le plaisir de chercher un peu. Là, je dois dire que Mad m'aide beaucoup là dedans, ils ont de très bonnes<br /> références.<br /> <br /> <br /> Pour ton discours, c'est d'autant plus rageant de lire ça parce que je le vis au quotidien. Il ne se passe pas une journée en cours sans qu'on parle de films, et ils ne connaissent que des grands<br /> classiques ou les prochaines sorties, et ne parlent de rien d'autre... Je ne les intéresse même pas avec mes conseils. Il y en a quand même un qui semble prometteur, je vais lui faire goûter<br /> Troma pour tester ses limites.<br /> <br /> <br /> Ca m'énerve aussi les gens qui disent ça. Mais là encore, ce sont des gens qui ne prennent pas le temps. Ils adaptent leur goût à ce qu'ils trouvent. Ils ne cherchent pas. Si de mon côté je me<br /> tape des trucs populaires, j'ai pleins d'autres films intéressants qui m'attendent, et que je regarderai au calme des vacances. Enfin, bon, ils tomberont sur ce blog et liront ces comms, avec un<br /> peu de chance.<br /> <br /> <br /> Pour les conseils, je suis une machine à titre. Tu mets des pièces, je te sors des références. Et j'espère bien que tu vas les voir, car j'ai pris la peine de te les souligner. Brendan est un des<br /> meilleurs que j'ai pu voir !<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Mais bien sûr qu'on devrait tous s'exprimer ouvertement ; sous pseudos, en plus, pourquoi se poser des limites. Et il faut dire "je" ! Cela dit, je ne me trouve pas agressif, enfin peut-être que ça<br /> m'échappe. J'adore les discussions-fleuves sur les blogs, malheureusement, certains assurent leur pub et s'en arrête là, ce qui ne sert à rien, à part gonfler les compteurs. Ce qui n'est pas la<br /> moindre des choses, pour être franc ; quand un article pour lequel tu as passé une heure n'est pas commenté, alors que tu diffuse de façon très contrôlée, autrement dit au compte-goût, comme je le<br /> fait, c'est un peu morose...<br /> <br /> Je suis d'accord sur le fait d'approcher un film dans un esprit rationnel, en y cherchant un sens, etc. Pour moi, ça participe même du ressenti. On a beau avoir beaucoup d'imagination, je ne vois<br /> comment un film aussi vide que NARNIA peut la stimuler. Malgré une ou deux jolies créatures. Personnellement, c'est toujours le sens du film que je "critique" ; la technique est un critère second.<br /> Je pense que même un nanar doit être vu avec un certain sérieux, ou chroniqué avec sérieux ; je pense qu'on peut faire avaler n'importe quoi et qu'il faut toujours rester vigilant et ne pas se<br /> laisser bercer, ou alors pas exclusivement. Mais quand on n'y arrive plus, il faut reconnaître que c'est un plaisir. Ca m'arrive avec le cinéma de Lynch ; mais justement, je ne me sens pas passif<br /> devant.<br /> <br /> Pour Beethoven, rien de précoce de ma part, juste que j'y ai vu un conformisme qui d'instinct ne m'a pas plu. Enfant, j'étais toujours attiré par les méchants devant un film, c'est les seuls qui<br /> avaient une profondeur et des désirs. Quand je voyais la caricature de ce que, je le sais aujourd'hui, constitue les "libéraux de service" dans Beethoven, j'était frustré ; enfin des individus qui<br /> assument leurs désirs : et quoi ? On les traine dans la boue.<br /> <br /> Il ne faut pas imposer ses goûts, d'ailleurs je n'interdirais pas à un enfant de regarder Narnia, mais il faut, au moins essayer, de diffuser un contenu qui va permettre l'éveil ou la<br /> curiosité.<br /> <br /> Stuart Little n'est pas le meilleur exemple je trouve, parce que idéologiquement, c'est quand même mignon dans l'intention. Dans l'ensemble le film est superficiel, mais attachant.<br /> <br /> Mission G, y a pas d'idéologie derrière. A part l'éloge de la pauvreté d'esprit, je vois pas...<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Agressif est peut être un mot un peu disproportionné, mais tu ne prends pas clairement de distance avec ton propos (ce que font souvent les fins argumenteurs pour glisser sur le sujet si ils se<br /> retrouvent en mauvaise posture...). Du coup, ça me change de ces retournements de vestes agaçants.<br /> <br /> <br /> Narnia ne stimule pas l'imagination, dans la mesure où l'on montre tout, et où rien n'est laissé au hasard. Ce premier étant aussi le plus mauvais des 3 (alors que c'est celui qui a fait le plus<br /> d'argent), je suis loin de dire qu'il est pété de qualités. C'est un conte divertissant, qui n'apporte rien de plus qu'une des nombreuses histoires inventées par ma mère pour que je dorme. Je lui<br /> ai donné plus de points que toi plutôt pour sa technique, qui constitue une bonne part de mon estime. Un film en caméra à l'épaule est moins lisible, un excès de contraste rend la couleur<br /> criarde, une teinte sépia donne un cachet Horreur 80's... J'ai des goûts en matière de technique, et Narnia est quand même un joli travail d'ambiance. Il n'y a pas de contrastes inutiles (dans<br /> harry Potter 7, la moitié de l'image, c'est du noir), le cadrage est plutôt bien fait... Pour en revenir à la matière en elle même, tu devrais passer en bibliothèque et tenter de lire le tome 2,<br /> histoire de te faire une idée. Ca se lit assez vite, bien que j'ignore tes goûts et ton rythme en matière de lecture.<br /> <br /> <br /> Intéressant, ce critère pour les nanars. Parce que justement, je ne prend pas trop la technique pour prétexte à traiter un film de nanar. Il y a des films cheap que j'adore (Nekromantik en est un<br /> bel exemple). C'est plus au niveau des thèmes, de la narration, des acteurs... La technique, c'est le "plus" qui vient enfoncer ou souligner un film. Et j'allais moi aussi citer Lynch, qui d'une<br /> situation banale par dans des trips de fous qui te mettent en ébullition sans que tu arrives à t'arrêter (il aurait fallu me filmer pendant ma découverte de Mulholland Drive).<br /> <br /> <br /> Je vois que pour l'éveil et la curiosité, je m'y retrouve dans ce que tu dis. De toute façon, par l'intermédiaire de ses amis et connaissances, l'enfant aura accès à une culture qu'on ne contrôle<br /> pas (Jurassic park, je l'ai pas découvert chez moi). Si on arrive déjà à l'intéresser à autre chose que les sorties ciné du moment, ça sera gagné.<br /> <br /> <br /> Pour Stuart Little, c'est purement personnel, j'arrive pas à me l'encadrer. Encore que le un, y a un semblant d'idée à la base, mais il y a des petits détails qui m'agacent (mais je ne vais pas<br /> trop m'étaler dessus, j'ai souvent peur de surinterpréter). Et le 2, c'est carrément pas la peine d'insister.<br /> <br /> <br /> Mission G 2, je me le regarderai quand même, je sens que ça va être jubilatoire. Si je me rappelle l'affiche, il y a Catnibal Lecter dedans. Je me demande comment les mômes ont saisi<br /> l'allusion... Les films pour enfants, c'est plus de la consommation maintenant, dans le ciné grand public. Si je peux te conseiller, regarde Brendan et le secret de Kells (merveilleux, et je ne<br /> trouve pas que le contexte religieux cherche à succiter des conversions) et Kerity et la maison des contes (pour très jeunes enfants, mais j'ai bien aimé quand même).<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Bien sur, je n'assimile pas NARNIA à l'authentique culture geek. Mais je dis juste que le cinéma auquel il appartient, c'est de la graine de geek, qui donne le goût des fantasmagories creuses et<br /> sans intérêt. Pour la "vraie" culture geek, je suis très partagé : dans le cas du Seigneur des Anneaux ou de Star Wars, j'ai du mal à saisir pourquoi des "machins", sympathiques et épiques au<br /> demeurant, peuvent fasciner à ce point.<br /> <br /> Si j'avais des enfants, j'essaierai de les inciter à éviter Narnia. En leur montrant autre chose. Kirikou en tête. Et pourquoi pas La Planète Sauvage ? Ils ne vont rien y comprendre, certes ; mais<br /> ils peuvent aimer les personnages et l'ambiance. Ils auront peut-être un peu de mal avec le design...<br /> <br /> On s'en tape des messages, il y aura toujours un sentiment fort qui va se dégager. Des enfants blessés vont s'identifier à Karaba ; mais dans Narnia, qui va leur inspirer quoi ? Quelle part<br /> d'eux-mêmes dans ces personnages ?<br /> <br /> Moi, enfant, je détestai Beethoven. Je trouvait le film moralisant, castrateur ; je n'avais pas ces termes-là, bien sûr : j'avais l'impression que c'était un film fait par les adultes pour<br /> intimider les enfants.<br /> Aussi je ne crois pas que les enfants soit des légumes. Il ne faut pas les endormir dès le départ. Je ne dit pas qu'il faut les brusquer et leur montrer Bad Lieutenant en expliquant "tu vois, le<br /> sens de la vie, eh ba il est là". Mais si on a le pouvoir d'influencer et de montrer Dumbo ou Kirikou plutôt que Mission G, il faut le faire ! Et dans un cas comme Mission G, je crois qu'il faut<br /> refuser à ses enfants de les emmener au cinéma voir ça. Ils n'ont qu'à espérer un voyage pédagogique et attendre la diffusion TV.<br /> <br /> Le résultat d'une vision de Mission G : un éloge du hamster sur deux semaines. Le résultat d'une vision d'un quelconque DA (ou film "normal"") un peu plus construit : une ouverture au monde et le<br /> sentiment de ne pas être seul à ressentir, vivre ou désirer quelque chose. Ce dernier point est le plus important (Cruella a illuminé mon enfance, au fait).<br /> <br /> J'ai l'air un peu réac, comme ça... Mais non, je t'assure : je n'ai pas le temps de nuancer, voilà la vérité ! Comment ça je suis pas crédible ?<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> Yahaaa ! Mais voilà pourquoi je me suis créé un blog ! Pour qu'on s'en envoit plein la gueule comme ça ! Par pitié, continue d'être direct comme ça ! Si tous les autres blogueurs en font autant,<br /> c'est un débat d'une richesse inestimable !<br /> <br /> <br /> Et bam ! Voilà comment je me ramasse une belle claque dans la gueule, alors que je tenias mon raisonnement construit comme je le fais d'habitude, qui était du style (pour bâtir une maison, tu<br /> fais d'abord des fondations, et après tu gères l'intérieur." Voilà comment devaient raisonner les spécialistes de l'enfance dans les années 50... Et les sentiments, bordel ! On les oublie ! Une<br /> des plus grosses parts de l'enfance, et je passe à côté, focalisé sur ma construction logique.<br /> <br /> <br /> Là où je suis rassuré, c'est qu'en plus de ce raisonnemment, je suis d'accord avec les oeuvres pour enfants classiques que tu cites. Je suis quand même un peu regardant sur leur qualité (je<br /> descend régulièrement disney, et suite à ton intervention, j'ai légèrement réévalué mes notes). Je me rend d'ailleurs compte que je suis beaucoup plus "rationnel", recherchant toujours des<br /> thèmes, des symboles, là où il devrait surtout y avoir du sentiment. Sans y être insensible, je fais passer ça sur un second plan... Va falloir que je réfléchisse moins lors de mes critiques<br /> maintenant.<br /> <br /> <br /> En ce qui concerne les aspirations de Narnia, je vais schématiser à mort et décrire un cliché fréquent : la trahison familiale et la réconciliation avec Edmund et les autres. Et ouais, ça fait<br /> vomir, c'est aussi ce que disent les commerciaux de disney, et même si c'est pas à notre goût, c'est présent.<br /> <br /> <br /> Beethoven... Tu avais pris un peu d'avance sur moi. Il a fallut que je le revois il y a 4 ans pour bien m'assurer de la qualité navrante de ce film. En revanche, Stuart Little et son discours<br /> puant sur une sorte d'intégration inter-espèce ridicule n'a pas fait illusion longtemps...<br /> <br /> <br /> Vu que là tu parles de Mission G, qu'on m'a conseillé en disant que c'était marrant, je te rejoins encore. Même pas pouah, juste tenter de l'oublier. Après, c'est en effet la sélection qui est<br /> importante (toujours en parlant d'éveil cinématographique). Le petit soucis, c'est que la sélection se fera toujours par les parents, et reflétera plus leur choix que les goûts des bambins en<br /> question (ça doit se sentir que j'ai eu une enfance frustrée niveau ciné). Tous les parents ne se posant pas (tous) les mêmes questions que nous sur la culture cinéphile de leurs enfants, ça<br /> explique que ce genre de niaiserie inoffensive (mission G, stuart little...) ait du succès. Tout repose en fait sur les parents... C'est dur de bien élever un gosse...<br /> <br /> <br /> <br />

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