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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 20:14

affiche.jpg

 

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La légende du Kraken a terrorisé les marins pendant plusieurs siècles, au même titre que le serpent de mer. Mais si ces dernières créatures se sont révélées si rares qu’on en vient à douter de leur existence, de magnifiques spécimens de calamars géants ont pu être récupérés (la plupart du temps en morceaux déjà bien décomposés), et ancrer le mythe dans nos acquis scientifiques. Ces créatures sont de belles bêtes dans le bestiaire du cinéma fantastique, d’autant plus qu’elles n’ont pas été illustrée bien souvent. A l’exception d’Un cri dans l’Océan complètement bordélique et d’un La bête que je n’ai pas vu, les modestes productions qui l’illustrent sont de vagues séries B qui désservent le genre plus qu’autre chose. Mais quand Nu Image décide d’exploiter le filon, elle n’y va pas de main morte. C’est simple, le diptyque Octopuss est à ce jour leur meilleure production avec Shark attack 3 et les Spiders. Et l’heure est maintenant venue de plier le genou pour rendre hommage. Car si le 1 a carrément dépassé mes espérances, le 2 les a littéralement envoyé baladé, emmenant le film dans les cimes stratosphériques du nanar comme il y en a peu. Aussi bon que du Mattéi, et j’exagère pas !

 

http://www.animalattack.info/wordpress/wp-content/gallery/cephalopodes/octopus2/octopus201.jpg

 

Octopus : C’est magnifique, des films comme ça ! On commence avec un vilain terroriste qui plastique une ambassade américaine dans un pays en europe (me souviens pas du nom, mais c’est pas important). Le héros voit sa femme, sa fille et son meilleur ami se faire dégommer sous ses yeux par le terroriste sadique. Et pourtant, il est tellement gentil qu’il va le sauver d’un accident (la course poursuite nanarde qui tourne mal) avant de l’escorter jusqu’aux USA. Seulement, comme c’est un terroriste, on hésite à lui faire prendre l’avion ou le bateau. Donc très logiquement, on détourne un sous marin nucléaire qui se met à faire le taxi pour criminel. Déjà, c’est à se pisser dessus, mais attendez la suite. Le film tente de donner dans la psychologie. Ainsi, on aura plusieurs tentatives de dialogues puissamment réflexives, au cours desquelles notre terroriste essayera de foutre les boules à zéro à l’équipage, et à prouver au héros « qu’ils sont très proches tous les deux. » Un grand moment, où il est impossible de garder son sérieux une minute dans la tronché sérieuse des acteurs. Pendant ce temps, l’équipage joue au strip-poker dans la salle de commande (vive les militaires !), alors que des terroristes détournent un gigantesque paquebot pour venir récupérer leur copain (on sait pas vraiment comment ils comptent remonter un sous marin, mais c’est des cons de terroristes aussi, ils agissent avant de penser !). Ah, mais au fait, ça cause d’une pieuvre géante ! Le sous marin a la bonne idée de prendre un raccourci passant en plein milieu du triangle des bermudes au fond d’une crevasse sombre. Et là, paf ! Une pieuvre géante survitaminée nourrie par un bidon d’arme chimique de Castro, qui bouffe du métal ( ??) et qui donc s’attaque à tous les bateaux qui passent par là. Ainsi, le film joue sur le tableau de l’action terroriste et du film animalier, avec une créature en CGI vraiment laide. Mais encore une fois, c’est le terroriste du film qui nous marquera, tant ses grimaces hallucinées mettent en avant la folie destructrice qui l’habite. On retiendra aussi un membre d’équipage au rôle dramatique fort, qui passera son temps à craquer (mais sérieux, il craque toutes les minutes, quand il ne s’occupe pas à lire le compte à rebours qui s’affiche à l’écran). Il finira par prendre son flingue et par se suicider, en tirant une tronche telle qu’on approuvera son geste tant c’est pas possible d’avoir déjoué de la sorte les tests psychologiques de recrutement de l’armée. En parlant de compte à rebours, la fin du film est un très grand moment, une bombe devant péter dans 4 minutes sans pouvoir l’arrêter, et le héros prenant le temps de faire ses adieux et de déballer ses sentiments à la pouffe de service pendant 5 bonnes minutes. Vraiment réjouissant en terme de potentiel nanar, jamais à court d’idée illogique (les tentacules pénètrent dans le sous marin par des orifices qui se rebouchent tout seuls), qui font tout simplement d’Octopus un bonheur inespéré, le film étant quand même relativement rythmé.

 

0/6 mais un honorable 16/20 nanar.

2000
de John Eyres
avec Jay Harrington, Ravil Isyanov

 

http://img4.hostingpics.net/pics/75043810.jpg

"L'oeil du Diable !

 

 

Octopus 2 : Rien que le visuel de l’affiche envoie déjà la grosse pâtée. Octopus 2, c’est le 1, en 4 fois pire ! Véritable florilège de nanardise, le film s’ouvre sur l’attaque tentaculaire la plus moche qu’on ait pu voir, les acteurs s’enroulant dans d’immenses tentacules en plastique avant de sauter à l’eau (en essayant de faire croire qu’ils se font tirer dedans). On a alors nos héros, des flics qui couvrent aussi bien les affaires de stupéfiants que les clochards créchant dans le port. Ils sont frustrés par leur vie, et nous aussi tellement elle a l’air fade. Jusqu’ici, mis à part l’introduction, on se faisait royalement chier. Mais arrive alors LA scène cultissime du film. Le héros monte en haut de la statue de la liberté le jour de l’indépendance, et là la pieuvre géante grimpe carrément sur la statue. Cette dernière, une maquette de mauvaise facture, commence à se casser, et le héros tombe dans le vide. Et là, c’est la révélation, le cocktail incrustation WMM du héros sur fond bleu et de la pieuvre en plastique sur statue fait tout simplement mourir de rire pendant 5 minutes. Et là, c’est un vrai festival d’effets nanars ! Le héros voit son pote se faire attaquer, il tente de l’aider, mais ce dernier se fait bouffer tout cru. Le héros essaye alors d’utiliser une grue pour pêcher la créature dans le port (de New York, précisons le), mais ça foire. Alors le héros gueule « je vais t’avoir, espèce de salaud ! », et il plonge à l’eau. Son pote est mort, il n’a pas d’arme, mais le cœur y est. Enfin, je tiens vraiment à saluer la fin du film, qui pour le coup est vraiment digne de Mattéi. En effet, la créature finit par aller se planquer sur le tunnel passant sous le port. Et là, le réalisateur ne se sent plus pisser, et il nous fait carrément un remake de Daylight. Mais il le parodie avec tellement d’effets nanars que cette partie du film mérite tout simplement de devenir méga-culte ! La mamie et son clebs vous avaient fait chié en face de Stallone ? Elle est de retour ici, agitant les bras et gueulant comme un putois qu’on sauve son chien, alors qu’elle ne tente rien de son côté pour changer la donne. On a droit aussi au bus scolaire, avec l’institutrice qui dit aux mômes que si ils s’assoient, tout se passera bien, alors que l’eau est déjà en train de monter sous les sièges. Le black de circonstance était grave caricatural ? ttendez de voir le phénomène que nous réserve le film (il veut vraiment aider tout le monde, ce gentil là). Et notre héros arrive en parodiant la carrure musclée de stallone, lâchant un « on n’a plus que 3 minutes avant que tout s’effondre », sans qu’on sache d’où il tire son estimation. On a droit aussi à l’handicapé qu’il faut porté, et lors de la remontée finale par une échelle, le tunnel explose (les stock shot du film Daylight, réutilisés pour faire face au manque de budget), et les survivant qui avancent vraiment à 2 à l’heure arrivent à sortir vivant de là, le plan de la déflagration repartant toujours du bas du tunnel chaque fois qu’il est utilisé. Bref, une véritable folie furieuse, qui s’achève sur un feu d’artifice avec l’hymne américain et notre héros qui abat un monstre millénaire avec une flèche de harpon explosive, qui fait à elle seule plus de dégât que les 20 kilos de C4 employés précédemment pour faire péter la créature. Se contredisant toutes les 5 minutes, Octopus 2 est un nanar monstrueux, une philosophie nawak qui enterre son prédécesseur, révolutionnant le concept de terreur animale. Tout simplement indispensable pour le nanardeur averti !

 

0/6    mais 19.5/20 en mode nanar

2006

de Yossi Wein

Avec: Michael Reilly Burke, Meredith Morton

 

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commentaires

A
<br /> d'ailleurs, je regrette l'époque des jeudis de l'angoisse sur M6: il passait de ces bouses en 2nde partie de soirée !<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> C'était le bon temps... C'est grâce à eux que j'ai été initiés aux nanars, alors merci, M6 !<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> je ne sais plus si c'est le premier ou le 2 que j'ai vu, mais du gros nanar comme on l'aime. Comme tu le soulignes, Mattei n'a qu'à bien se tenir !<br /> <br /> <br />
Répondre
V
<br /> <br /> J'ai découvert le premier à la télé (sur M6 en deuxième partie de soirée). En revenche, je n'ai jamais vu le second programmé sur une chaîne, je ne l'ai trouvé que dans le commerce (à 5 euros, ça<br /> le vaut vraiment, telle ement ça fait rire). Vraiment, il faut découvrir le second d'urgence !<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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