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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 16:44

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Bon, les films de fantômes asiatiques, j’avoue qu’ils m’agacent de plus en plus. A quelques rares exceptions près (le surprenant Infection, faux film de fantôme mais vrai film de trouille), c’est souvent la même rengaine, à savoir des personnages qui ne comprennent pas pourquoi le fantôme s’en prend à eux et qu’on découvre dans l’épilogue qu’en fait ils sont tous impliqués. Est-ce que Sick Nurses change la donne ? Non, mais il sombre dans le nanar involontaire à un point tel qu’il faut le mentionner sur ce blog.

L’histoire : un docteur fait vivre sa clinique en revendant les cadavres de ses patientes. Les infirmières sont toutes à fond sur lui. Jusqu’à ce qu’un soir, un mystérieux fantôme commence à s’en prendre à chacune d’entre elles, en même temps…

 

http://chud.com/articles/content_images/53/reviews/sick_nurses/sicknursesrev01.JPG

Le saphisme, c'est cool !

 

Si j’étais très tenté de lui donner l’étiquette de navet au bout de 10 minutes de film, ce dernier commence à marquer des points nanars avec ses personnages. En effet, chaque se révèle être un cliché insupportable typiquement japonais dans le surjeu de caractère. Bref, le mantra de ce film serait « Je suis japoniaise. ». Je suis avec ma sœur jumelle et on a des relations lesbiennes kikoo cools « Je suis japoniaise ! ». Je suis la sérieuse qui balance des baffes et qui fantasme sur le docteur à mes heures perdues « je suis japoniaise ». Le films est corréen et les actrices sont également de cette nationalité, mais les clichés sont tels qu’ils font immédiatement penser aux archétypes du genre japonais. Mention spéciale à la boulimique, qui ne correspond à aucune réalité psychologique (je me fais vomir puis je pèse mon vomi et je m’applaudis parce que j’ai gerbé 900 grammes de bile, puis je me brosse les dents et comme il reste un bout de donut sur la table je le mange avec le dentifrice), et qui est donc tuée parce qu’elle est boulimique, saloperie humaine, va ! On en revient donc au coup de la bonne vieille formule du « Tu as un problème psychologique ? Va crever, déchet humain ! », qu’on nous assène avec un sérieux tellement putassier qu’on meure de rire devant ces personnages impossibles. Je ne peux m’empêcher de rajouter que la boulimique a un chat qu’elle affame avant de le brutaliser. Mais pourquoi a-t-elle acheté un chat ? Niveau mort graphique, le film n’est pas terrible, ratant la plupart du temps ses ambiances où le fantôme possède des parties de corps et où il s’amuse du coup avec ses victimes.  En fait, c’est tout ou rien, soit on se contente d’un maquillage au cirage des parties possédées, soit on se vautre dans le gore gaudriole. Pour cela, il suffit de mentionner la mort de la boulimique, qui se fait arracher la mâchoire inférieure, avant que son chaton vienne lui bouffer la langue et qu’un fœtus vienne lui boucher la gore. Oui, un fœtus, ne me demandez pas d’où sort cette idée. Mais là où le film atteint l’apothéose du ridicule, c’est avec le personnage du docteur. Poli d’un bout à l’autre du film, on ne se souviendra de sa piteuse performance qu’avec un flash back aussi court que mémorable.  On voit le docteur en train de prendre sa douche à côté d’un inconnu. Le docteur demande « C’est quoi, ce tatouage ? » « Ah ça, c’est un bonze. C’est religieux. » « C’est très joli. » Puis silence où ils se regardent. Déjà, j’étais mort de rire. Puis on les retrouve sur un lit en caleçon. Le docteur tire une carte. « Roi de pique ! » L’inconnu : « As de cœur ! » Le docteur : « Et merde, tu as encore gagné… Qu’est ce que tu veux que je te fasse ? » Noooooooon ! Eclat de rire partagé avec l’épouvante tant on sombre d’un seul coup dans de l’érotisme pseudo gay digne d’un porno. Et là, le type répond « Je veux que tu te maries avec moi ! » Waaaaaaaah ! Mais ça tombe à pic, vu la situation en France ! Le docteur : « Mais je ne peux pas me marier avec toi ! Je veux me marier à une femme ! » Bref, l’hilarité est tonitruante pendant 5 minutes. Et à la fin du film, alors qu’on croyait tout cela finit, voilà que notre inconnu ensanglanté revient, et en caressant le visage du docteur, balance un « Mariage ! ». Explosion de rire finale qui conclut merveilleusement sur ce navet, quand même bien drôle pour ses personnages survoltés. Avec une réflexion pertinente sur une homosexualité latente digne d’un Max Dorcell, on ne saurait trop vous recommander ce cru nanar, dont le prix d’achat défiant toute concurrence cache un rendez vous de personnalités aussi improbables que cocasses.

 

0/6 mais un 13/20 nanar


2007
de Piraphan Laoyont, Thodsapol Siriwiwat
avec Ase Wang, Dollaros Dachapratumwan

 

http://www.horreur.net/img/sicknurses_pic1.png

Meurs, boulimique !

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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