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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 09:16

http://www.films-horreur.com/wp-content/uploads/2010/08/thing.jpg

 

http://monsieurhollywood.com/doowylloh/wp-content/uploads/2011/09/the-thing-movie-poster.jpg

 

Un des rares concurrents d’Alien reste l’immanquable The Thing, qui même si il ne jouit pas de la même réputation que la saga auprès du grand public, a largement convaincu les cinéphiles avec le temps, au point d’en devenir une référence, encore citée aujourd’hui (arhem AVP). Carpenter a probablement signé là son meilleur film avec Halloween, qui vit maintenant pour l’éternité dans la mémoire des cinéphiles. Avec des effets spéciaux en dur sidérants (a-t-on vu des créatures aussi prolifiques et aussi variées auparavant ?) et un suspense mis en valeur par un casting de qualité, le film peut se targuer d’être dans le top des films des années 80. Et tout récemment, sans qu’on s’y attende, un film vient pointer le bout de son nez : The thing (même titre que l’original, une tentative de le supplanter ?). Une précelle selon son réalisateur, mais un remake pour les spectateurs, qui ont plutôt poliment ignoré ce petit film qui pue un peu, mais qui contient aussi quelques éléments intéressants.

 

http://www.filmsfix.com/wp-content/uploads/2010/12/The-Thing-La-Chose-film-monstre-02.jpg

 

The thing (1982) : Si le film a été un peu ignoré lors de sa sortie en salles, c’est avec le marché de la VHS, puis du dvd (avec quelques scènes supplémentaires) que le film a prouvé sa vraie valeur. C’est bien simple, on s’approche avec The thing de la paranoïa ultime, du suspense qui ne faiblit pas pendant un récit d’une heure et demie qui annonce l’apocalypse. Le postulat est simple : une créature capable d’imiter les formes de vie qu’elle touche cherche à se reproduire et à infecter la race humaine. Cependant, comme elle a besoin de temps pour absorber ses victimes, elle ne s’en prend à celles-ci qu’une par une, en usant de stratégie pour pouvoir passer inaperçue. Un comcept qui fait froid dans le dos, les personnes copiées étant physiquement à l’identique de leur modèle. C’est sur cette base que Carpenter décide de faire son film, à l’origine un remake du film The Thing des années 50, petite bisserie sympathique traitant d’un extra-terrestre qui s’attaque à un complexe scientifique installé au pôle nord. Mais cette dimension paranoïaque était absente du premier film. Ici, tout le scénario s’articule autour de ce concept excellent, l’intégralité du casting s’en tirant plutôt bien au vu du résultat final. L’ambiance ultra lourde du film ne cesse de peser sur cette situation déjà tendue, appuyée par des décors désertiques enneigés (l’isolement est parfaitement dépeint par des détails comme des émissions de télé enregistrées sur VHS) et une musique électronique ultra pesante (quand elle ne cède pas à un silence encore plus écrasant). Enfin, dernier point qui a ravi des générations de bisseux : les effets spéciaux excellentissimes de Rob Bottin, devenu maintenant culte et encore impressionnant de nos jours. Un bide qui s’ouvre pour mâcher des bras, une tête qui se transforme en crabe, une gigantesque créature couverte de dents, d’yeux et de griffes, informes, qui gueule comme pas possible en se traînant vers ses proies… Rarement une créature aura été si terrifiante (impossible de prévoir quelle forme elle prendra à sa prochaine manifestation), et chacun de ses effets spéciaux ayant été réalisé en dur devant la caméra, les fréquentes apparitions de La Chose, toujours spectaculaires, auront vite fait de convaincre tout le monde devant la dangerosité de la menace. Avec un monstre aussi original (un vrai défi technique rien que dans son concept), des acteurs aussi charismatiques (Kurt Russel, un grand monsieur) et un réalisateur ultra compétant, The Thing a tout du film d’horreur culte et tend à s’imposer comme l’un des meilleurs films de monstres jamais fait. Facile.

 

6/6 (et encore, on le mésestime !)

 

1982
de John Carpenter
avec Kurt Russell, T.K. Carter

 

http://www.moviecritic.com.au/images/kurt-russell-john-carpenter-the-thing12.jpg

 

The thing (2011) : Ha… On s’attaque maintenant à la précelle d’un film culte. Enfin, précelle, c’est vite dit ! Selon les producteurs et le réalisateur, c’est une précelle. Et certains éléments viennent en effet appuyer cette théorie. Un prélude qui commence par une blague crasseuse et la découverte du vaisseau, et une fin qui fait enfin bien la jonction avec le film de Carpenter. Voilà pour la plupart des éléments (le reste étant composé de détails). Mis à part cela, il y a vraiment un air de déjà vu dans ce film, notamment par la reprise de séquences quelque peu abusées vu qu’on les a déjà vu. Par exemple, on citera le test sanguin, encore repris ici et saboté par la créature (certes, ça peut expliquer son comportement dans le film de Carpenter, mais ça manque cruellement d’originalité), le design des bâtiments qui ressemblent à s’y méprendre au film de Carpy, l’attaque du groupe dans la salle commune… Ca fait un peu beaucoup (surtout que ça finit presque par faire oublier les bonnes idées : le coup des prothèses non organiques), surtout que dans le film de Carpenter, c’était mieux joué. Ici, les bavardages vont bon train et le film se révèle finalement plus bavard et moins anxiogène que son aîné. Côté esthétique, on lorgne exactement sur le modèle de l’original, les décors sont identiques (à l’exception du vaisseau spatial), mais la musique se révèle moins stressante, beaucoup plus classique pour un tel produit que ne l’était celle de l’original. Cependant, tout n’est pas à jeter dans ce nouveau The Thing. Si le produit manque cruellement d’originalité, c’est un ersatz un peu plus fréquentable que bon nombre de suites (the descent 2, la colline a des yeux 2…), et niveaux effets spéciaux, si on regrettera qu’il y ait un peu trop de numérique (en fait, à chaque plan où la créature apparaît vivante), on sent certains effets en dur qui ont été potassés par des maquilleurs compétents et qui ont été un peu boostés par le numérique. Une association qui fonctionne finalement pas mal, gagnant en fluidité ce que l’original nous avait donné en surprise. C’est simple, on voit maintenant clairement la créature se transformer, attaquer des types et commencer à les cloner dans un même plan. Certes, ça a moins de charme, mais c’est efficace. Après, ça ne gommera pas la carence d’originalité et certains détails (je n’ai toujours pas compris pourquoi le vaisseau finissait toujours sous la glace ici alors qu’il est clairement à découvert quand Mc Ready le découvrira, ni pourquoi les américains deviennent les héros du film alors que les norvégiens se font tous exterminer), mais un certain sérieux autour du projet ainsi que quelques détails sympathiques feront de cette séquelle un divertissement regardable, pour peu qu’on tente d’oublier le carpenter.

 

3/6

 

2011
de Matthijs van Heijningen Jr.
avec Mary Elizabeth Winstead, Joel Edgerton

 

http://www.scifi-universe.com/upload/galeries/images_film/TheThing6.jpg

 


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commentaires

2
Je l'ai vu cette préquelle. Si le film commence comme un vulgaire film de monstre (la blague potache en ouverture est assez horrible) et que les acteurs sont franchement pas terrible, il se bonifie<br /> avec temps et atteint, au niveau de la scène du test dentaire (similaire au test sanguin), une vrai terreur qui se prolonge jusqu'au final de le vaisseaux (au design que n'aurait pas renié<br /> Giger).<br /> <br /> Par contre, tu as du mal voir mais à la fin, le vaisseaux E.T. est bel et bien à découvert dans la glace, conformément à ce que l'on avait vu dans le film de Carpenter.
Répondre
V
<br /> <br /> Oui, je trouve que le film retrouve finalement l'esprit parano de Carpenter, sans toutefois innover (on connaissait la recette, elle est ici préparée par un chef différent, mais appliqué). Une<br /> des rares idées reste en effet ces plombages qui viennent apporter un peu de renouveau (parce que j'avais vraiment eu peur de revoir le test sanguin). Beaux effets spéciaux, mais après le<br /> vaisseau, le dénouement dans la voiture m'a fait tiqué.<br /> <br /> <br /> Je regarderai pour bien voir si le vaisseau sort de la glace, mais ça rentre en tout cas en contradiction avec les VHS tournées par les norvégiens qui font sauter la glace pour accéder au<br /> vaisseau dans la version Carpenter. Non ?...<br /> <br /> <br /> <br />
A
oula, voilà un petit jeu de mot qui donne un avant goût de la chose
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A
oui, parce que là, franchement...
Répondre
V
<br /> <br /> Oui, je sens que le film t'as refroidi, alors que moi, j'étais tout chose...<br /> <br /> <br /> <br />
A
j'ai vu largement pire mais hélas, ce n'est pour cela que je vais sauver ce préquel/remake de ce qu'il est: un petit navet.
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V
<br /> <br /> C'est avec les petits navets qu'on fait de bonnes soupes... Ultime rempart de défense du film !<br /> <br /> <br /> <br />
A
ah oui, c'est sûr que tu renifles de ce côté là, ce préquel peut paraître un peu près correct. Mais pour moi, ça reste un petit navet.
Répondre
V
<br /> <br /> Petit navet, mais encore présentable pour un certain soin technique. Sinon, question pertinence...<br /> <br /> <br /> <br />

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