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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 13:02

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Triple dose de zombie en un soir ! Et pas un succédané de seconde zone type Plane dead (qui reste un film regardable), mais une authentique saga qui possède déjà une réputation culte : le Retour des Morts vivants. Avec un premier opus en 1984, Dan O’Bannon fait son petit effet dans le monde de la série B en proposant ce qui deviendra le cliché du zombie d’Halloween (sortant des cimetières, déambulant en criant « Cerveaux, cerveaux ! »…). Petit bijou à cheval entre la bonne série B et le nanar assumé, Le retour des morts vivants marque, au point d’entamer une saga lors de l’arrivée de sa séquelle, dirigée par Ken Wiederhorn en 1987. Surprise, le spectacle se révèle tout aussi sympathique, le léger manque d’effets spéciaux étant compensé par un humour omniprésent et des acteurs en cabotinage perpétuel. Enfin, Brian Yuzna vient y mettre son grain de sel dans le mémorable troisième opus, qui surfe sur la vague de la gothique sexy avec une réelle générosité (c’est clairement le plus gore de toute la saga). Le spectacle prend une ampleur démesurée, faisant du pied à un amour impossible type Roméo et Juliette, et sombre plus ou moins volontairement dans le nanar horrorifique, véritable marque de la saga. A noter que deux autres suites ont vu le jour, respectivement réalisées par Ellory Elkayem en 2005 et en 2005, qui jouissent d’une réputation tellement exécrable (100% de 0,5 étoiles sur allociné) que je n’ai osé les incorporer dans l’article. Arrêtons-nous au troisième, ça sera déjà amplement suffisant.

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Le retour des morts vivants : En effet, quoi de plus jubilatoire qu’une suite au chef d’œuvre de Romero La nuit des Morts-Vivants, qui y fait directement allusion en détruisant ses règles élémentaires (le météore tombé sur terre, la balle dans la tête…) pour en créer de nouvelles ? Jouissif de bout en bout, le projet se veut être le penchant divertissant du cinéma zombie, en proposant des personnages facilement identifiables, de l’humour à la pelle et du mauvais goût comme on l’aime. Et vas-y que je t’envois une troupe de skin head drogués ravagés du bulbe, qui vont profaner un cimetière en attendant le copain d’une de leur membre. Le réalisateur n’hésite à en mettre une carrément nue en train de danser sur une tombe. Racoleur sans limite, le film l’est aussi dans ses maquillages qui ont quand même la part belle (et ça, c’est ce qui fait une bonne part de son capital sympathie, les maquillages en latex réussis faisant toujours bonne impression de nos jours). Le script se veut d’une inventivité qui égale sa débilité, ce qui donne lieu à des séquences aussi inattendues que la contamination complète du cimetière, initiées par les fumées de combustion d’un zombie qui retombent sous forme de pluie acide. Parfaitement conscient  de son registre parodique, Le retour des morts vivants n’en impressionne pas moins par ses mangeurs de chair réellement immortels, et par un script qui rebondit perpétuellement jusqu’à ce que la situation devienne parfaitement incontrôlable. Les éclats de rire sont nombreux (les zombies lançant des pathétiques « brains ! Brains ! » en attaquant des humains), et le spectacle fait son office jusqu’au bout, l’identification aux personnages n’étant pas vraiment possible. On saluera les différents acteurs du projets, totalement survoltés sur la pellicule ce qui ne met pas vraiment en valeur la subtilité de leur jeu, mais qui nous assurent des éclats de rire fréquents tant leurs réactions nanardes prêtent à rire. Car pour moi, c’est en ça que le film arrive à concilier ces deux genres bancals : il fait évoluer des personnages nanars dans un univers grotesque, mais qui contient encore une certaine cohérence et qui se révèle vraiment impitoyable avec ses protagonistes. En bref, l’amusement dure jusqu’à son dénouement, et c’est un spectacle qui peut se vanter de ne jamais vieillir. Toujours aussi culte, toujours aussi attachant.

 

4.5/6

de Dan O'Bannon
avec James Karen, Linnea Quigley

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Le retour des morts vivants 2 : Voilà une suite qui peut se vanter de m’avoir surpris, car se révélant tout simplement… aussi bonne que son prédécesseur. En effet, celui-ci ne s’attaque plus du tout à l’œuvre de Romero (il n’y a vraiment aucune notion parodique d’œuvre sérieuse dans le registre zombie), mais plutôt aux franchises Les Goonies. Les protagonistes de ces films sont carrément des mômes. Un est gentil, les autres sont méchants. Mais tout ce petit monde découvre bientôt un conteneur contenant la fameuse trioxine qui réanime les corps (tombée par mégarde dans le système d’égouts) et libère le gaz, qui ira contaminer le cimetière voisin. Voilà pour les bases. Cependant, cette suite affiche quelques différences notables avec son prédécesseur. Déjà, certains morts-vivants parlent. C’est le cas d’une tête particulièrement récurrente dans le film, qui insultera les vivants en tentant de les mordre. Nouvelle surprise, assez décevante : les maquillages sont beaucoup moins présents à l’écran. Il y en a quelques uns, réussis, mais aucun excès gore ne dépasse vraiment de cette comédie. Car c’est bel et bien une comédie que nous sommes en train de regarder, et pas un film d’horreur. Il suffit de voir les protagonistes pour s’en convaincre, tous plus exagérés les uns que les autres. Les seuls qui soient un tantinet sérieux dans cette histoire, ce sont les mômes, qui arrivent à se donner un semblant de contenance. Le gentil gosse sera d’ailleurs l’un des rares à chercher un moyen de bousiller l’invasion zombie. Quant aux autres protagonistes, on a droit à une sœur crétine, un petit ami bête comme ses pieds (il fait de grands gestes pour attirer l’attention d’un groupe de gens qui avancent de façon désordonnée en criant « Brains ! Brains ! »), un docteur réellement simplet (on vient pour lui piquer sa bagnole et il tente de fuir avec les gens qui viennent le dépouiller) et des militaires incompétents totalement dépassés par la situation actuelle. Il finira d’ailleurs par y avoir une de leur jeep conduite par des militaires zombies qui  poursuivra quelques survivants (petite dédicace à un ami qui passe son code : si des zombies peuvent conduire, tu le peux aussi !). Sans oublier un des acteurs du premier (qui y mourrait ^^) qui reprend ici le rôle d’un fossoyeur qui une fois les morts debouts passera l’essentiel de son temps à se complaire en excuses et à faire des prières totalement hypocrites. Vraiment, il n’y avait qu’une telle série B pour oser nous offrir un personnage aussi outrancier, digne des meilleures productions de Leslie Nielsen. Constat global : un film outrancier qui ose faire parler ses zombies, qui nous donne des héros qui font office de tâches humaines que les zombies vont se faire un plaisir d’éradiquer, le tout dans une ambiance eighties avec une bande son rock totalement inadaptée mais scandaleusement jouissive (malgré un manque de gore un peu décevant).

 

4.5/6

 de Ken Wiederhorn
avec Michael Kenworthy, Thor Van Lingen

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Le retour des morts vivants 3 : Le bon père Yuzna revient aux affaires, et il est prêt à tout pour satisfaire nos attentes. Direct, le père Yuzna annonce la couleur en exploitant à fond le côté « gothique » de son histoire, incarné par une héroïne qui a tout de la gothique de base, à savoir un style fétichiste du cuir et la cuisse facile. Par-dessus cela, on rajoute une couche de zombie avec notre fameuse trioxyne et une mort prématurée, et voila notre tandem qui se lance dans un road movie gore à souhait, où notre petite gore au féroce appétit fait profiter à la galerie de personnages masculins de ses nouveaux talents. Arrachage de cervelle en full frontal, amputations en tout genre, auto-mutilation de la morte vivante (qui parle et se fait souffrir pour calmer sa faim)… Ce chapitre est clairement le plus gore des aventures qui nous ont été proposées par cette saga aussi désastreuse que sympathique. On compense donc la frustration du précédant par un excès de maquillage. Hélas, le film déçoit sur beaucoup d’autres tableaux. En effet, ce qui faisait la spécificité d’une saga comme Le retour des morts vivants, c’était sa galerie de personnages décalés, totalement stupides qui se faisaient régulièrement équarrir par nos zomblards vénères. Ici, le film se montre clairement plus sérieux au niveau de son histoire, ce qui est assez dommage. En se prenant plus au sérieux, l’aspect comique qui était jusqu’ici mis en avant est totalement réduit à néant. A l’exception de quelques blagues gores, rien du tout à se mettre sous la dent, ce qui finit par plomber un peu le rythme du film, qui consiste surtout à aligner des situations similaires pendant tout son long jusqu’à ce que les militaires arrivent enfin à reprendre le contrôle de la situation. Avec une histoire d’amour tragique à la clef, le film n’en finit plus de s’alourdir, jusqu’à un final assez pachydermique qui n’émouvra pas beaucoup. Cependant, la générosité dont fait preuve Yuzna, et une vision assez originale du mort vivant parviennent à faire décoller l’ambiance à un niveau qui se regarde, mais qui ne passe pas loin du statut de nanar horrorifique. Niveau musical, c’est un peu la dèche, le film tentant de s’émanciper des ambiances de ses aînés pour se lancer dans quelque chose de sérieux (mais d’atrocement bancal : on ne croit pas un instant à l’intrusion dans un complexe militaire de haute sécurité). Avec des acteurs à peine convaincants (et malgré le potentiel sympathie des jeunes qui nous sont présentés), le film ne peut donc as prétendre à plus que la petite bisserie du samedi soir… mais il s’assume parfaitement comme tel (car on ne sort pas au final du cocon sentimental qui nous est présenté en début de film). En conclusion, un film en demi teinte qui n’assure pas vraiment la continuité avec ses prédécesseurs, mais qui satisfera son public, pour peu qu’il n’ait pas de folles attentes.

 

3/6

de Brian Yuzna
avec Kent McCord, James Callahan

 

 

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commentaires

A
<br /> pas trop fan du 2 personnellement. Par contre, j'ai un gros coup de coeur pour le premier et évidemment le 3.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Sûr que le 2 est décevant par rapport au premier, mais j'ai apprécié la tentative de rester sur la même longueur d'onde, avec des personnages totalement stupides (à l'exception du gosse, là pour<br /> le côté goonies)<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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