Nouvelle contribution personnelle de ma part au blog, sauf qu'ici, je compte tourner ce film avec des amis (enfin, c'est en projet, la pré prod venant d'être lancée avec cet embryon de scénario sans dialogues). Voilà donc déjà de quoi se rincer l'oeil sur ce que pourrait être l'une des projets les plus ambitieux de ma courte carrière de ciné amateur : un bon gros nanar monstrueux ! Cette ébauche se décompose en différentes parties, chaque paragraphe illustrant une étape du film (plutôt que d'avoir une vrais trame nanarde, autant en faire plusieurs qui disent la même chose, je pourrai en plus me prendre pour Tarantino).
Ceci est la première ébauche du script. Enjoy !
Un projet d'affiche suivra. Certains amateurs de nanars reconnaitront des hommages (voir des repompages totals, mais on est en mode nanar, tout est possible)
Un chercheur voit son avancement refusé et doit s’acquitter d’une surcharge de travail jusqu’aux congés d’été. Il est méprisé par son ingénieur de chef qui s’octroie l’intégralité de ses découvertes. Peu à peu, la tension monte alors qu’il bosse sur une algue sensée servir de nourriture pour les poissons. Entre temps, l’ingénieur promet monts et merveilles lors d’une assemblée de compte rendu. Un labo rival réclame des parts du projet car le labo responsable du projet des algues utilise un de leurs produits disponible dans le commerce. Le ton monte, les enjeux deviennent sérieux. Il faut qu’on comprenne que ceux qui ont des droits avec les brevets touchent du pognon, et qu’ils en veulent, du pognon. L’expérience donne naissance à une algue qui attaque aux poissons (plan d’un poisson rouge qui va vers l’algue, plan de l’algue immobile qui bouge brutalement d’un coup, explosion de couleur rouge et de bulles dans l’aquarium. Par vengeance, le technicien appelle un groupe d’écologistes anarchistes : Green War, qui militent pour les plantes. Ces derniers arrivent et saccagent le labo comme des primates. Ils libèrent les algues dans les toilettes, en sacralisant démesurément leur geste. Les algues flottent dans un tuyau jusqu’à la mer (à côté d’un conteneur de déchets radio-actifs). Générique ultra dynamique : Attack of the Killer Weed.
Lorsqu'il fait son rapport, le laborantin décrit tout ce qu'il fait, sauf les recherches qu'il a mené (par ex : j'ai déjeuné. Il y avait du hachi parmentier et des topinambours. J'ai repris mes recherches, mais j'ai dû les interrompre pour satisfaire un besoin pressant. Sur le chemin, je me suis arrêté prendre un café...). A chaque fois qu'ils parlent de leurs recherches, les scientifiques utilisent pleins de mots compliqués qui n'ont aucun rapports entre eux (« Tu as contrôlé les isotopes ? » « Ouais, les coprolites ont atteint la phase alpha. » « Et les nucléons en phase zêta ? » « Ah, non, en phase beta. » « Quoi ? Mais ça veut dire que le génome héréditaire est récessif ! » « Je crains pour la plasmose cellulaire moi aussi. » « En gros, on a affaire à un putain de monstre végétal qui pense et qui bouffe des humains. » « Oui, en effet. Un procariote charcarias hypertrophié du bulbe rachidien et aux homolyses hypochondritiques. ».
Remake des dents de la mer : une jeune femme est attaquée alors qu’elle se baigne nue et disparaît sous l’eau. Plan d’un requin en stock shot, puis arrivée de l’algue tueuse et on voit le requin qui flotte ventre à l’air à la surface, avec des algues qui le recouvrent.
Scène où un pêcheur ne rapporte rien d’autre que des algues. Il n’y a plus de poissons. Il emmène quand même les algues chez lui pour que sa femme prépare une salade. Plus tard, en pleine dîner, la salade les attaque. Le pêcheur finit étranglé et sa femme tombe par terre (la salade lui fait un croche-patte) et se brise la nuque. La police conclut à l’accident.
Une série d’accidents de bateau paraît louche. Le technicien du laboratoire s’y intéresse et constate que c’est l’algue mutante qui est la cause de tout ça. Les autorités ne veulent rien comprendre, le tourisme local allant recommencer. De son côté, son chef se charge de lui dire que c’est de sa faute.
Le méchant ingénieur est un type en costard classe (jamais en blouse), qui n'arrête pas de faire des têtes bizarres et qui n'arrête pas de menacer et de faire chanter tout le monde (un gars vient pour l'aider, il le menace que si il divulgue quoi que ce soit... Une serveuse lui apporte un café, il lui dit "Vous ne m'avez jamais vu, sinon...", un facteur lui apporte du courrier "il vaudrait mieux pour vous que vous oubliez m'avoir apporté cette lettre...").
Une attaque a lieu sur la plage et tout le monde se rend alors compte de la situation. Scène de panique : tout le monde lève les bras, se met à crier (à deux à l’heure), s’excitent, se rentrent dedans, se marchent dessus, tombent à l’eau. Un ou deux se font bouffer. Quand ils courent, ils courent comme des tafioles, se heurtent les uns les autres et tombent par terre, se prennent les pieds dans les trucs... A un moment, un gars se fait arracher la jambe par le monstre, et il se remet à courir : plan de seulement son haut, qui courre normalement, et plan du sol avec un pied qui se pose de temps en temps. Les plages sont interdites d’accès. Les militaires patrouillent. Les écologistes crient à la fin de la méditerranée et du monde entier.
Coup des deux campeurs qui vont par effraction sur la plage pour se droguer et faire du sexe. Ils se font violer par les plantes. Le gars est tué mais la fille parvient à s’enfuir.
L’algue remonte une rivière. On suit avec elle un groupe de jeune qui faisaient une randonnée et qui maintenant se retrouvent harcelés par la créature, sans pour autant prendre une autre route que celle de la rivière. Justin Bieber fait partie du groupe. Scène au coin du feu où la fille leur fait une prédiction (ils entendent un bruit bizarre, puis une horloge sonner 12 coups et une sirène d’urgence) qui se produit en même temps, et tous rigolent à la fin car rien n’a l’air de se passer. Ils se font attaquer alors qu’ils se trempaient les pieds dans l’eau. Ils continuent de suivre la rivière car elle doit bien mener à une route. Un boulet fait tomber ses clefs dans l’eau, au milieu des algues. Il voit les algues bien bouger autour, mais il avance quand même une main prudente, qui se fait prendre et tirer dans l’eau. Justin et la fille commencent à tailler un tronc d’arbre pour le planter dans la gorge de la créature. Il lui jettera un T shirt dessus pour l’aveugler, puis il lui sautera dessus pendant qu’elle se débattra (il a vu ça sur Disney Channel). La fille foncera alors avec le bâton pour l’occire. Ils lancent le plan, l’algue vient, Justin lui lance le T shirt dessus et lui saute sur le dos en commençant à lui donner des fessées. La fille fonce mais la créature bouge au dernier moment et elle empale Justin. Il tombe et on entend alors son lecteur mp3, qui passe sa chanson « Pray ». La fille remonte sur un chemin et trouve la route qui longeait la rivière.
Des nazis écologistes veulent capturer la plante pour l’utiliser afin de conquérir le monde. Ils tentent de la capturer en l’appâtant avec des étoiles de mer à 6 branches (comme l’étoile de david, ya !), mais la manœuvre foire et ils se font boulotter par l’algue.
Un commando de 3 militaires est envoyé pour traquer l’algue. Ils font le postulat que les plantes ont peur du cri des herbivores. Ils diffusent dans l’eau des cris d’herbivores, ce qui leur permet de regrouper les algues. Les premiers paquets d’algues qui se forment tentent de s’enfuir par la terre. Ils sont dégommés au lance roquette par un militaire. Certains arrivent dans la ville de Hyères et commencent à déclencher la panique en renversant des poubelles, en bougeant le bouchon de ceux qui jouent à la pétanque… Heureusement, les flics débarquent en leur tirant dessus, et les algues meurent.
Plan du héros qui enlève sa blouse, dévoilant du muscle (bronzé). Plans icôniques, il prend des armes et va au bord de l’eau sur la plage. Au moment où il va sauter dedans, le méchant arrive avec un révolver. « Ahaha… Vous voilà ! … » Il tire un monologue où il explique l’importance de la créature, de l’avantage tactique que c’est, et finit par dire qu’il va contrôler le monde avec cette algue… En parlant, il marche vers le côté, et tombe à l’eau. L’algue le bouffe.
Un gigantesque amas d’algue sort sur la plage (gros comme Godzilla). Les militaires en bateau retournent sur la plage. Le militaire au bazooka se fait écraser par le monstre. Le technicien récupère alors le bazooka et va avec les militaires dans leur hélico. L’algue géante progresse vers l’aéroport en marchant. Elle cause plusieurs accidents, et fait s’écraser un avion (stock shots totalement artificiels). Les militaires lui donnent la chasse avec l’hélico, mais la mitrailleuse lourde ou le bazooka sont sans effet. Le scientifique empoigne alors une machette, fait un discours de quelques minutes puis saute de l’hélico sur le haut de la bête. Il commence à essayer de se tailler un chemin dans la végétation. Le monstre d’algue chancèle, puis s’effondre, mort. Les militaires atterrissent, et commencent à faire un discours funèbre sur l’éloge du devoir. Le scientifique sort alors de derrière un buisson, bien vivant. Ils se serrent la main, tout finit sur un air patriotique. Les algues ne supportent pas l’eau salée et meurent toutes rapidement. Happy end / plan sur la fille violée qui donne naissance à un mix entre poupon en plastique et algues agitées.
Fin