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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 12:55

http://www.scifi-universe.com/upload/galeries/affiches/hellraiser/hellraiser3_affiche1.jpg

 

Nouvel opus de la saga Hellraiser avec Hell on Earth, le troisième épisode de la saga ! Réalisé par le bisseux Anthony Hicox, la saga prend un tournant beaucoup plus divertissant, devenant une sorte d’alternative à Freddy avec des monstres au potentiel assez énorme (en témoigne Hellworld) et une plongée dans les milieux louches de la ville. Un cheminement somme toute logique avec l’époque de sortie du film.

L’histoire : Joey Summerskin, une journaliste en quête de scoop assiste à une mort affreuse dans un hôpital, un jeune homme mis en pièces par des chaînes à crochet. Alors qu’elle mène son enquête, elle rencontre un jeune propriétaire de bar, J. P. Monroe, qui vient de faire l’acquisition d’une mystérieuse statue…

 

http://1d.img.v4.skyrock.net/1d5/cinephile-marseillais/pics/3026073700_1_5_ThSBLMJw.jpg


Voici vraiment un projet bis de suite par excellence. Abandonnant complètement les conclusions du second opus, il plante carrément de nouveaux personnages et va se donner le luxe de faire apparaître de nouveaux cénobites aux designs pour le moins contestables. En effet, si ceux des deux premiers films avaient des apparences repoussantes et pouvant susciter la peur, les nouveaux prêteront plutôt à rire, entre un disque-jockey de cuir vêtu lanceur de CD et un caméraman à l’objectif meurtrier. Il n’y a que Pinhead qui a survécu, toujours aussi charismatique et pour le coup beaucoup plus bavard. Il énoncera ainsi tout un tas de phrases sans grande signification, mais qui utilisent le champ lexical de la souffrance et de la torture pour dire qu’en gros, il veut la fameuse boîte. D’ailleurs, ce film tente une innovation avec sa fameuse statue, sorte de colonne représentant des dizaines de corps malmenés, la tête de Pinhead étant capable de parler, et réclamant au possesseur de la statue du sang pour se libérer. Aucune info sur l’origine de cette statue, ce qui est un peu dommage, mais bon, tant pis. Se voulant être un divertissement horrorifique, le film nous épicera ses dialogues de remplissage avec de régulières mises à mort pour abreuver la statue, avant de voir les choses en grand quand Pin Head décide enfin d’en sortir. Toutefois, si le film parcourt la ville, les visions qu’il nous propose peinent à nous faire oublier les mémorables séquences des premiers films. Tout au plus, on se souviendra de Pin Head qui prend des poses christiques à l’intérieur d’une chapelle pendant que les cierges s’énervent. Mais entre temps, on rigole devant une VF qui joue très largement la carte du remplissage, avec des dialogues aussi essentiels que « Il est génial ton appart ! Il est à toi ou il est en location ? » « Il sera à moi… quand j’aurai fini de le rembourser… » « C’est cool d’avoir un vrai chez-soi ! ». Ainsi, régulièrement, on a de petits éclats de rire devant des répliques à côté de la plaque ou des dialogues nanars de premier plan (« Enfoiré, pour qui tu te prends ? » « Je suis J.P. Monroe, pas vrai ! Espèce de pauvre cruche ! Rends moi ma liquette et grouille toi d’dépolluer mon atmosphère ! »). Le film se focalise ainsi sur la journaliste et une jeune adulte rebelle tendance gothique (sensée retenir l’attention du public masculin adolescent) qui cohabitent du jour au lendemain dans un appart, et sur J.P., un beau gosse qui enchaîne les conquêtes avant de les sacrifier à Pin Head. On notera que  le film tente aussi de s’aventurer sur les terrains de l’onirisme avec les rêves de Joey, qui revoit la mort de son père à la guerre du Viet Nam. Une tentative intéressante, mais douloureusement prévisible lors d’un twist final convenu (et qui semble calqué sur celui de Freddy III). Les thématiques d’assouvissement du plaisir et du sado-masochisme se retrouvent diluées dans tout ça, vivant plutôt par leur simple évocation que par un traitement en profondeur (« Tu aimes ce qui est torturé, je peux t’aider à assouvir tes désirs… » « Quand est-ce qu’on commence ? »). En bref, c’est du divertissement un peu gore et pas très fin, mais amusant. De quoi prendre son mal en patiente avant de voir le quatrième opus quant à lui beaucoup plus attachant, mais beaucoup plus bordélique…

 

3.3/6

 

1992
de Anthony Hickox
avec Kevin Bernhardt, Lawrence Mortorff

 

http://lovingmovies.free.fr/photos/h/hellraiser%203%20photo%2006.jpg

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commentaires

Z
Pour les Freddy, la plupart admettent que les 1,3,7 se démarquent ; je ne détestais pas le 5, les 2 et 4 étant eux en revanche particulièrement honteux. Mais je n'ai jamais adhéré à cet univers...<br /> beaucoup moins radical que Hellraiser, jamais sérieux d'ailleurs (sauf peut-être le 1er).
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V
<br /> <br /> j'aime bien Freddy 5 aussi, son essai gothique est rigolo. Le 3 remporte clairement la palme pour ses orgies de latex, mais le 1 est nettement le meilleur. Quant à adhérer à l'univers, Freddy<br /> reste le croquemitaine le plus sympathique de mes premières années cinéphiles, même si évidemment il ne fait pas peur ailleurs que dans le 1er.<br /> <br /> <br /> <br />
Z
Abdullah ! Bon, j'ai pris du recul et c'est probablement un bon film d'un point de vue objectif, peut-être même pas loin d'être à la hauteur du 4e que j'adule en marge des deux premiers. Mais il<br /> faut dire que les deux premiers ont été un tel choc qu'il ne pouvait en être autrement, toute suite serait forcément superficielle et dévastatrice, à moins d'être maudite...<br /> Je pense que c'est un bon divertissement, original, pris pour lui-même. Il y a de belles zones d'inspiration, même si sur le fond, c'est le nanar total. La fin est assez surréaliste (je me rappelle<br /> mal de Freddy 3 - peut-être un début de saga à redécouvrir), il faudrait que je le revois...
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V
<br /> <br /> Ravi de lire que quelqu'un d'autre aime Hellraiser 4, mon préféré avec les deux premiers. Quant aux suites de ces deux opus, je ne sais pas vraiment quoi penser. Le troisième a eu 3 millions $ de<br /> budget, le quatrième 4 millions $ et le 5ème 2 millions (mais où sont-ils passés ?). Probablement que les scénaristes suivants n'ont retenu que le gore des premiers et persistent dans cette<br /> direction. Les ingrédients de ce troisième opus singent les 2 premiers (un peu de débauche, quelques écorchés, de nouveaux cénobites après la mort de ceux du 2...), c'est amusant, mais sans<br /> grande logique. Quant à Freddy 3, je te recommande de le revoir, vu qu'il s'agit pour moi d'un bon exemple du côté horrorifique des années 80 (avalanche d'effets spéciaux et vannes au bulldozer).<br /> Un pilier dans la saga...<br /> <br /> <br /> <br />
A
de toute façon, cette saga n'aurait jamais dû exister. Le 1er se suffit largement à lui même
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V
<br /> <br /> Si le premier est en effet le meilleur, je voue une grande affection au 2 et au 4 qui m'ont vraiment diverti (et que je revois avec toujours autant de plaisir). Ils sont peu cohérent niveau<br /> psychologie, mais ce sont de vraies récréations en termes d'effets spéciaux et d'ambiances empoisonnées...<br /> <br /> <br /> <br />
A
un 3ème épisode tout à fait acceptable mais cela reste très inférieur au 1er
Répondre
V
<br /> <br /> Si les effets spéciaux gores sont encore à la hauteur, on reste quand même dubitatif sur les personnages clichés de ce nouvel opus...<br /> <br /> <br /> <br />

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