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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 07:57

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http://www.avoir-alire.com/IMG/jpg/hoodwinked_2.jpg

 

Après Shrek, la mode des détournements de contes est arrivée, en nous offrant des films plus (Hansel et Gretel) ou moins (Shrek 3 & 4) honnêtes, certains ayant bien du mal à innover sur le terrain. Toutefois, en 2005, sort un petit film d’animation qui surprend son monde : Hoodwinked, la véritable histoire du petit chaperon rouge. Réalisé par Corry et Todd Edwards ainsi que Tony Leech, il détournait avec une bonne humeur flagrante le conte du petit chaperon rouge en nous organisant une enquête à la Usual Suspects, adaptant des codes du film de gangster à un univers féérique basé sur les confiseries et qui restait clôturé à un village au cœur de la forêt. Sans faire dans la virtuosité (en prenant le film comme une enquête, on devine vite qui est le coupable), le divertissement était enthousiasmant et créait quelque chose de vraiment original avec un budget restreint (l’animation est très loin de valoir un Pixar). Avec une suite en préparation, on s’attendait donc à une bonne surprise, l’univers tentant de s’élargir avec une agence d’espionnage recrutant nos héros. Malheureusement, il semble que Hoodwincked soit la saga qui compile les tares du détournement de contes, avec un premier opus positif et un second totalement à côté de la plaque, qui perd toute son originalité et devient un banal film pour gosse. Dommage qu’on en soit arrivé là…

 

http://www.cf-network.com/cfan/IMG/jpg/hoodwinked-2.jpg

 

Hoodwincked : Merveilleuse petite surprise que voilà ! La véritable histoire du petit chaperon rouge est tout simplement le film d’animation le plus divertissant que j’ai pu voir en 2005 (en gros, depuis Shrek). Voir l’histoire du petit chaperon rouge détournée avec autant d’inventivité et de générosité, c’était tout simplement un projet qui avait tout pour susciter l’engouement du peuple. Fonctionnant beaucoup sur notre culture du conte, beaucoup de grand classiques passent à la moulinette, et cela pour notre plus grand plaisir (les fables de la fontaine, par exemple). L’univers, sacrément casse gueule, parvient pourtant à garder une certaine cohérence, en évitant de se fourvoyer dans des trips trop poussés et en misant surtout sur la structure du film (un récit de témoignage à la Usual Suspects) et sur un rythme qui fait intervenir des séquences d’actions plus souvent qu’on ne s’y attendait. Avec des ingrédients jouissifs et des éléments qui se recoupent (l’avalanches, les appels de la grand-mère…), l’intrigue se tient, et devient totalement abracadabrantesque dans son final qui parodie spiderman et quelques film d’action américains. En réussissant à parodier une galerie sympathique de films populaires, et en réussissant à façonner des personnages attachants et compréhensibles (Rouge a une vraie personnalité, ainsi que chaque autre personnage de l’aventure), le film s’attire les bonnes grâces du public, en donnant un spectacle parfois un peu bancal techniquement (les textures du film ne sont pas toujours les mêmes, l’animation peine parfois à convaincre…) mais qui compense ses imperfections par un potentiel sympathie énorme. On ajoute à ça un méchant trippant et des dialogues ne manquant pas de mordant, pour obtenir le film 100% divertissant, pas réflexif ni régressif pour un sou, mais qui a le mérite de divertir pendant sa courte durée (seulement 80 minutes). Parfait pour se vider la tête !

 

4.5/6

 

de Todd Edwards, Tony Leech, Cory Edwards
avec Maureen Dor, Michel Leeb

 

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Hoodwincked Too Hood Vs Evil : Décevant. C’est bien le mot qu’on peut trouver à ces nouvelles aventures du petit chaperon rouge, tant elles se révèlent plates à côté de leur prédécesseur. Si cette dernière donnait des bases solides pour une suite, la cohérence a été totalement explosée dans cette suite, qui se contente de recycler une intrigue mainte fois vue et revue, en reléguant ses personnages les plus sympathiques au rang de guest star (le bouc chanteur du premier opus devient ici l’intermède comique qui se prend toutes les peaux de bananes, et Pirouette le lapin devient une vague allusion à Hannibal Lecter totalement inoffensive (et bien trop régressive pour convaincre le public adulte, le enfants ne connaissant pas le personnage)). Après une ouverture assez mouvementée avec une prise d’otage qui tourne mal et où on retrouve nos personnages (un bon point) et où on parodie MI : 3, on a droit à une séquence totalement niaise surfant sur la vague Kung-Fu panda, où la faiblesse de Rouge est exposée, et consiste en exactement la même chose que Marty McFly. Après cela, on délaisse totalement la narration morcelée du premier épisode, en ayant droit ici à une intrigue totalement linéaire et sans surprise qui nous laissera bailler d’ennui à plusieurs reprises. Alignant des gags pour la plupart régressifs et qui ont totalement épuisé le filon de l’univers précédemment développé (l’univers s’étant maintenant dans des grandes villes… et tournant toujours autour des mêmes enjeux sucrés), le film fait également l’erreur de développer des trips à outrances, en faisant notamment de la gastronomie un art martial, en faisant trop intervenir le bouc pour la séquence casserole… On commence à vraiment tirer sur la corde, et les procédés convenus pleuvent par milliers (Kurt a avec lui une équipe de chanteur digne des équipes de Mission Impossible). Linéaire, peu divertissant et à l’humour totalement gamin, Hoodwincked 2 déçoit sur bien des tableaux, et ne peut vraiment pas prétendre à porter le flambeau de la saga. Est-ce la réalisation de Mike Disa à mettre en cause, où une panne d’inspiration de nos scénaristes, les mêmes réalisateurs que le premier ? Sujet à creuser, mais le résultat est là : la compilation la plus indigestes des tics de relecture des contes pour enfants.

 

1/6

 

de Mike Disa
avec Hayden Panettiere, Joan Cusack

 

http://thefilmstage.com/wp-content/uploads/2011/04/image65-650x349.jpg

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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