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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 09:39

affiche_Leviathan_1989_1.jpg

 

George Pan Cosmatos, c’était en quelque sorte le Besson qu’on a aujourd’hui, mais dans les années 90. En effet, il n’a tourné que 5 films dans sa carrière. Lancée grâce à l’énorme succès de Rambo 2, sa carrière a battu de l’aile avec l’échec critique retentissant de Cobra, encore considéré aujourd’hui comme un nanar culte ultra sécuritaire. Cependant, George a tourné aussi un film plus modeste : Leviathan. Une série B potable dans l’ensemble, qui recycle pas mal de clichés mais se révèle curieusement agréable. Plongeons dans les abîmes de la culture cinéphage.

L’histoire : dans une station sous marine procédant à de l’extraction de minerai, l’équipe sur place découvre par hasard l’épave d’un vaisseau russe : le Leviathan, indiqué comme toujours fonctionnel dans les guides de marine. L’équipe procède à la fouille de l’épave et découvre de curieux enregistrements ainsi que d’autres babioles.

 

http://lovingmovies.free.fr/photos/l/Leviathan%2001.JPG


Alors là, on a droit à un carrefour jouissif, car ce film est un patchwork de trois références ultimes du film de SF. En gros, ce film, c’est l’ambiance d’Alien tournée dans les locaux d’Abyss avec les costumes de The Thing. Autant dire que pour des amoureux du bis, le film a tout pour être agréable. Après, c’est loin d’être du Shakespeare. Pan Cosmatos est un réalisateur jouissif, pas appliqué. Ses acteurs sont de sympathiques têtes qu’on a déjà vu quelque part (tiens, le même que Marvin dans Home alone !), dominés par un Peter Weller que j’adore et qui reste toujours aussi cool (on ne va pas non plus appeler sa prestation une performance). Les décors sont plutôt riches (on croit à cette station sous marine), et l’ambiance finit bizarrement par fonctionner, la créature finissant par grandir et devenir assez imposante. Notons qu’elle se nourrit de sang, ce qui l’oblige à se trouver régulièrement un bout de viande à sucer (et à maintenir en vie, particularité un peu ridicule, mais bon…). Toutefois, le monstre met longtemps à apparaître. Il faut bien une demi-heure avant de trouver l’épave, et les premiers signes d’infection arrivent vers 45 minutes (soit la moitié du film). Mais dire qu’on s’embête serait démesuré. Disons que le temps passe, et qu’une fois que la bête est là, on stresse un peu et on a des effets spéciaux animatroniques à la hauteur (mais si on voit un faux raccord lors de l’impressionnante séquence de la sangsue géante). L’équipe n’a hélas pas vraiment les réflexes attendus, puisque pas mal fuient devant la créature au lieu d’aider leurs potes en difficulté. Pour rajouter au jouissif de la situation, la Compagnie qui les emploie  prétexte une tempête pour les laisser au fond, et publie leur avis de décès avant l’heure, souhaitant probablement récupérer la créature suivant l’ordre spécial 937. Bref, on cherche à enterrer nos héros mais ils ne l’entendent pas de cette oreille et auront un arsenal conséquent pour se défendre (lance flamme, tronçonneuses à roche, scies…). Une fin totalement irréaliste (la décompression, ils connaissent ?) et jubilatoire (what a twist !), qui achève le spectacle avec bonne humeur, où un poing dans ta gueule est mieux qu’un long discours. On rigole quand même en voyant nos héros remonter, et tomber sur plusieurs requins en plein océan (quasi impossible, vu la politique de territorialité qu’ils appliquent), et que le black se suicidera lors de l’ultime assaut qu’il tente pour sauver ses amis (encore un qui meurt à la fin d’un film pour la bonne cause). Malgré ces traits de scénario un peu grossiers, l’ambiance du film et son plusieurs follement sympathique feront largement passer la pilule et prendre le film pour ce qu’il est : un divertissement honnête et sans prétentions.

 

4/6

 

de George Pan Cosmatos
avec Peter Weller, Richard Crenna

 

http://3.bp.blogspot.com/_jh2DBymN1u0/TAq383qn86I/AAAAAAAABNI/K3v5xbsIUoo/s1600/leviathan.jpg

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commentaires

A
<br /> quand je dis nanar, c'est affectueux aussi: c'est surtout son côté séquelle d'alien qui s'assume qui me fait rire.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> ^^ Ah ben là, en effet, ils assument à fond. Difficile de faire plus ressemblant qu'une compagnie qui veut récupérer le monstre en laissant son équipage dans la mouise.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> l'alien sous marin qui doit composer avec les moyens du bord: un nanar sympathique pr lequel j'ai une certaine affection<br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Nanar, c'est quand même un mot un peu cruel, car si les clichés sont gros, les moyens techniques ne sont pas déplaisants. J'ai une grande affection pour lui en tout cas (surtout qu'il est sorti<br /> l'année de ma naissance, c'est sentimental).<br /> <br /> <br /> <br />

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