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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 18:07

http://img.over-blog.com/287x414/4/90/82/88/4/nikos-impaler-aff.JPG

 

Nouvelle truculence Schnaas sur ce blog avec Nikos the impaler, production gore fauchée mais tenue à bouts de bras par un réalisateur gorrophile prêt à satisfaire toutes ses lubies du moment qu’elles font couler leur quotas d’hémoglobine (comme le dit un des héros : « Le gore, ça paye ! »). Un bestiau diablement intéressant qui n’hésite pas à faire la promo des autres essais du réal en plein milieu du film.

L’histoire : Nikos the impaler est un guerrier bulgare sanguinaire qui massacra la population roumaine avant de mourir exactement de la même façon que le méchant d’Anthropophagous (hommage !). De nos jours à New York, une exposition d’art bulgare est organisée, comptant dans ses pièces d’époque le masque du guerrier sanguinaire.

 

 

Comme prévu avec les précédentes productions de Schnaas, on part dans un portnawak nanardeux qui va être prétexte à nous enchaîner les sévices gores et autres truculences en tout genre. Ce Z s’apprécie essentiellement pour le côté référentiel qui fera bien rire les fans. Schnaas a la possibilité de tourner à New York, c’est le marché américain qui s’offre à lui, alors il n’hésite pas à faire sa promo et à citer presque tous les films qu’il a tourné en Allemagne jusque là (Infantry of Doom, Zombie Doom, Violent Shit… tout y passe). Même Lloyd Kaufman profitera de l’occasion pour venir faire lui-même la promo des tromas avant de se faire trancher la gorge par Nikos. Et hop, on siphonne aussi chez la Troma ! Bref, le film en lui-même est un gros Z qui affiche clairement son goût pour le gore brutal (impressionnant nombre de décapitations en gros plan). Toutefois, on attendra un peu le gore pendant la première moitié du film, qui se la joue huis clos dans un musée d’art constitué de deux pièces et un couloir sur lesquels on a vaguement accroché quelques croûtes pour faire illusion. En attendant le sang, qu’est ce qu’on peut donner aux spectateurs à voir ? Des études psychologiques en profondeur. Ainsi, les 20 premières minutes consisteront à présenter une quinzaine de personnages qui devront servir de bidoche à un moment ou l’autre du film. Et niveau cliché, c’est un florilège. Si vous êtes étudiant, vous avez deux benêts venus sur place uniquement pour draguer l’intello de leur classe. Si vous êtes homo, vous aurez un couple de quarantenaires snob efféminé. Si vous êtes vieux, vous aurez un couple de retraités qui passent leur temps à se prendre en photo. Et si vous êtes policier, vous aurez un black qui mange des donuts. On éclate tout simplement de rire à chaque fois qu’un personnage ouvre la bouche, vu que c’est à chaque fois pour dire une connerie ou pour grossir le trait de son caractère. Mention spéciale au critique d’art qui passe son temps à vomir sur l’art roumain avec un sens de la lourdeur qui égale le choix de sa coiffure. Mais rapidement, un cambrioleur tentant de voler le masque est abattu sur ce dernier, ce qui provoque la réincarnation de Nikos. Ce dernier se met alors à errer dans le musée en grognant dans les coins sombres (en fait, la caméra filme les acteurs et c’est le caméraman qui grogne parce qu’il a peur lui aussi). Régulièrement, une voix off intervient pour crier « Non » ou « Vite vite vite ! » Sans qu’on puisse identifier d’où elle vienne. D’où notre interrogation sur l’implication du caméraman au sein de l’histoire (à force de voir Nikos étriper des gens sans les empaler (on se demande bien pourquoi on l’appelle the impaler…), il a p’têt fini par y croire). N’empêche que le film donne de plus en plus dans la surenchère gore, jusqu’à la moitié du film où nos survivants sortent du musée et où tous les adolescents nanars sont enfin tués (la dernière mort est hilarante, l’adolescente ne vulant tout simplement plus avancer et restant sur place avant de se faire tuer). Et là, Nikos sort dans la rue et commence à trucider des gens au hasard façon Violent shit 2. Une petite caméra cachée où Nikos cabotine devant des voitures à un feu rouge, un massacre dans un cinéma d’horreur… Jusqu’à la bonne vieille scène de voyeurisme où une femme inconnue se désape et prend sa douche en astiquant son accorte poitrine avec du gel douche, ayant de se faire éclater le visage contre le mur (100% violence gratuite inutile, merci monsieur Schnaas !). Mais alors que nos héros courrent dans une direction pour chercher une police New Yorkaise décidément incompétente, Nikos commence à utiliser des pouvoirs magiques. Et cela de façon complètement imprévisible. D’un coup, il te balance un éclair qui fait exploser des voitures, effet garanti. Et si il passe dans un vidéo club, il en profite pour recréer les personnages d’un film d’horreur. Des zombies débarquent, une vampire se met au service de Nikos, Adolf Hilter en mode gros lard sort dans la rue en cabotinant… On se croirait dans le Fuhrer en folie ! Le panard ! On ne regarde donc pas Nikos the impaler pour ses dissertations sur l’art roumain où ses études auteurisantes des comportements humains. On va voir ça pour des Ninjas qui nous font remonter dans les années 80 du nanar, ou pour un arrachage de bras pompé sur The Toxic avenger. Film gore imbécile mais hautement attachant, Nikos the impaler est à recommander à tous les amateurs de nanars qui prendront leur pied devant l’improbable Nikos (un métalleux qui a enfilé un masque de soudeur légèrement thuné) qui pousse des grognements rauques en faisant quelques maladroits moulinets avec une épée en carton. Pur plaisir ludique, à déconseiller à ceux qui prennent tout au premier ou au second degré.

 

0/6 mais un très honnête 16/20 nanar.

 

2003

de Aandreas Schnaas

avec Joe Zaso, Felissa Rose, Andreas Schnaas

 

http://lovingmovies.free.fr/photos/n/nikos%20the%20impaler%20photo%2004.jpg

 

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commentaires

Z
Ouah ! Tu te développe au niveau des métaphores et de l'écriture, chapeau bas, c'est du plus bel effet. (J'ai toujours eu du plaisir à te lire, bien sûr, mais là, tu gagne en style et en<br /> méchanceté, donc forcément je relève)<br /> <br /> Rien à voir - un article un peu "choc" et "remuant" sera publié demain sur mon Blog, je préviens à l'avance, parce qu'il ne découle pas d'intentions mauvaises. Catégorie "Politique", plus ou moins.
Répondre
V
<br /> <br /> Ouh, vil flatteur ! On apprécie ma prose donc. Merci, disons qu'avec le temps vient l'aisance et que ma répartie s'en porte mieux.<br /> <br /> <br /> Mais quel est donc ce mystérieux article qui va faire du bruit. Choc et remuant, hmmm, j'aiguise ma plume en attendant 0h01 !<br /> <br /> <br /> <br />
Z
Ca existe l'art en Roumanie ?<br /> <br /> Oh, ça a l'air sympathique, si Adolf est de la partie en plus!..
Répondre
V
<br /> <br /> L'art en roumanie, c'est un corps en décomposition sur un pic mal peint sur un drap jauni. De là à en faire une exposition. Mais au moins, on rigole devant tous ces personnages, qui logiquement<br /> devraient être des vecteurs d'intégration, mais qui sont tellement plus débiles les uns que les autres qu'on se fout ouvertement d'eux pendant tout le film (mention spéciale à l'intello qui meurt<br /> pour mourir).<br /> <br /> <br /> Tonton adolf joué par un acteur d'au moins 120 kilos avec une moustache vaguement collée sous le nez et les cheveux plaqués au gel. Il ne sert strictement à rien, mais ça ermet de mettre Hitler<br /> en gros sur l'affiche. En attendant Captain Berlin de Jorg Buttgereit, c'est déjà ça...<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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