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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 18:34

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Chronique express : The bone snatcher.

Rien à dire ou presque sur cette petite bisserie sans pretention et sans ambition qui se plante totalement malgré de bonnes idées de ci de là. En effet, il s’agit ici d’une équipe de secours qui recherche des survivants dans le désert et qui ne retrouve que des corps rongés jusqu’aux os (on est donc dans une repompée d’Aliens, comme nous le dit la tag line : « dans le désert, personne ne vous entend crier »). Mais dans un appartement, on a pu entendre le spectateur que j’étais pousser un beuglement de protestation. Il ne se passe rien, les acteurs jouent mal, et la créature sympathique consiste surtout en des CGI mal foutus (de petites sphères qui s’écoulent tel un liquide) et en quelques animatroniques sympathiques, mais visible à l’écran pendant deux minutes grand max sur tout le film. Je vous passe le final où nos héros se retrouvent face au « cerveau » de la créature planté tout au fond de la fourmilière, et où ils hésitent pendant de longues minutes avant de le tuer. Long et inutile, et même pas assez de trucs pour qu’on se moque de lui.

 

0/6

 

2003

de Jason Wulfsohn

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 11:12

http://www.bloodygoodhorror.com/bgh/files/covers/bosco_fuori_canposta.jpg

 

Les rips offs de La dernière maison sur la gauche sont nombreux, la formule étant relativement simple à appliquer. La maison au fond du parc de Deodatto en est un beau spécimen, appliquant bêtement la formule sans se soucier un seul instant d’autre chose que de faire dans l’exploitation du filon. Cependant, il y a encore des projets de nos jours qui recyclent ces influences pour faire des variantes bisseuses intéressantes. Ainsi, The last House in the woods, un petit produit rital qui utilise les soins de Sergio Stivaletti aux maquillages (mon chouchou depuis que j’ai découvert le jouissif Le Masque de Cire) pour nous conter un survival poisseux, assez moche niveau image, mais glauque comme on les aime.

L’histoire : un couple, attaqué par une bande de punks nanardeux, est secouru par une famille qui les recueille chez eux. Cependant, ils se rendent vite compte que quelque chose cloche dans cette famille…

 

 

Et voilà comment on lance un carnage avec peu de moyens, mais avec une certaine ambition : divertir le public en faisant du glauque efficace, soutenu par quelques effets gores sommaires, parfois regardables, mais bien souvent assez cheap. Rien de plus simple, on commence par planter un couple avec une fille pas trop farouche et un beau mâle italien entreprenant, mais qui s’accroche un peu une fois le plan Q terminé. Au cours d’une discussion passionnée, un groupe de jeunes punks tout droit sortis de la dernière maison sur la gauche (formule originale) commence à les violenter, mais ils sont bientôt menacé par un autre couple d’automobilistes, qui recueillent nos tourtereaux. Ca pue le piège, mais on se laisse guider, et en effet, il ne s’agit rien de moins qu’une famille de cannibales. Si le déroulement de l’histoire est un peu poussif, et que les retournements de situation peinent à surprendre (on avance quand même en terrain connu, pour ce qui est des familles de cannibales), le tout se suit sans fermer l’œil, ce qui n’est déjà pas si mal. En fait, le personnage le plus intéressant de la famille doit être le gamin, un marmot d’une dizaine d’année avec des cernes monumentaux et des dents taillées en pointe, un parfait petit prédateur juvénile presque mignon dans le tableau de famille. Après, point de grande surprise dans l’organisation cannibale, qu’on pourrait un peu comparer à celle de La Colline a des yeux, mais en un poil moins barbare pour l’apparence. Car sinon, niveau sévices, ça envoie le pâté au détour de quelques scènes, comme un tronçonnage de bras (qu’on ne voit pas, on a seulement des projections de sang), de jambe, quelques éventrations au couteau et un éclatage de bubon. En bref, c’est de la péloche d’exploitation sommaire, mais le survival parvient à ne jamais ennuyer son public, malgré l’avalanche de clichés qu’il propose. On nous annonce aujourd’hui une suite… Pourquoi pas, si elle se focalise sur le personnage du gosse à dents pointues (et le trailer, visible ici, annonce le ton) !

 

2/6

 

2007

de Gabriele Albanesi

 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 14:44

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Est venue pour moi l’occasion de parler d’un film qui m’a littéralement emballé, mais toutefois à prendre avec des pincettes car il ne fonctionne QUE sur la sympathie du public : Last Caress. Un bain d’esthétique pure et de glam gore savoureux, rendant de vibrants hommages et s’autorisant tous les écarts qu’il souhaite, mais s’entichant pour le coup d’acteurs plus mauvais les uns que les autres et d’un scénario prétexte. Un film qu’on apprécie ou qu’on déteste.

L’histoire : Une artiste reste seule dans son manoir, contenant un tableau précieux que vont se disputer plusieurs personnes. D’une amatrice d’art psychopathe à un mystérieux tueur italien, en passant par une bande d’amis amateurs de spiritisme.

 

http://www.1kult.com/wp-content/uploads/100709_lastcaressphoto08-605x403.jpg

 

Tout, absolument tout dans ce projet complètement allumé est un prétexte pour faire un film ultra référentiel. Il est clair que l’esthétique étant connue (elle a fait le succès d’Argento), on a vite compris le principe du film, qui est d’aligner les scènes fantasmes les plus folles des auteurs du scénario. Et on comprend cela dès les 10 premières minutes, où notre artiste se fait tout simplement zigouiller la gueule dans une scène pratiquement pompée sur Profondo Rosso, mais qui parvient à en saisir la grâce, notamment avec ses multiples coups de hachoirs qui font jaillir le cœur de la victime, encore palpitant, qu’un dernier coup de hachoir va définitivement stopper. Convaincu ? Les coquilles abondent dans ce film, qui ne tient que par la volonté référentielle de ses réalisateurs. Les acteurs masculins sont par exemple assez effacés et complètement inutiles. A l’exception d’Anthony Cinturino (qui campe un tueur impitoyable plus italien qu’une pizza aux spaghettis-parmesan), aucun des personnages ne parviendra à vous marquer l’esprit. Et que dire des femmes ? Si celles de l’introduction faisaient un minimum d’effort pour jouer un rôle (vénéneux ou frivole), les potiches du groupe d’amis ne sont là que pour une chose : montrer leur seins et se faire tuer. Elles jouent les meubles, elles meublent leur dialogue par des poses lascives laissant entrevoir leur décolleté… Bref, c’est un produit sans aucune ambition réflexive. Mais quelle ambiance ! Dynamisé par une bande-son électro de Double Dragon (qui nous avait déjà dynamité les oreilles pour le trailer de la 4ème édition des Hallucinations collectives), magnifiquement éclairé par le travail d’Anna Naigeon, chaque scène transpire le cri d’amour du fan de ces péloches ritales qui sont pour certaines devenues des chefs d’œuvres. Et quand ce n’est pas pour le plaisir des yeux, c’est pour le bonheur de faire de bonnes scènes d’exploitation. Une bonne scène de sexe comme on en avait du temps de Jean Rollin (remember La nuit des Traqués), des meurtres gores taillés pour le plaisir de l’étripage massif et sommaire, et enfin un tueur charismatique, dont l’arme favorite, un poing américain amélioré, vous laissera un souvenir percutant. Rien à retenir, mais tout reste en mémoire, comme cette scène de Nunsploitation sortie de nulle part où des nonnes torturent une sorcière en lui lacérant la poitrine avec des ronces (du lierre en plastique) avant de la fouetter avec des roses. Tout pour le plaisir du fan ! Jusqu’à un final complètement déjanté qui ose faire intervenir les esprits et nous caresser une dernière fois les mirettes d’une belle scène comme on les aime. Pour l’anecdote, Rurik Sallé (chroniqueur de Mad Movies aussi chauve que populaire) est crédité au générique. Mais après avoir vu le film deux fois, je ne l’ai toujours pas trouvé. Soit il y a eu une coquille de montage (et un fan tordu a pris ses désirs pour des réalités) soit il est déguisé en nonne le temps d’une scène (et ça non plus, ça ne me surprendrait pas, petit coquin !). Sinon, Last Caress est un film totalement inutile, mais c’est aussi un OFNI dans le paysage cinématographique français (le seul qui s’en rapproche reste Amer, et là encore, les ambiances sont radicalement opposées, Amer faisant de l’art là où Last Caress fait de l’exploitation). Pur objet de détente, chacun a matière à se faire son avis.

 

5/6 (mais pour un chroniqueur un temps soit peu objectif, le 1.5/6 serait plutôt de rigueur)

 

2010
de François Gaillard, Christophe Robin

 

http://enrevenantducinema.fr/wp-content/uploads/2012/01/Last-Caress.jpg

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 21:33

http://www.new-video.de/co/rc/r.bruiser.jpg

 

Georges Romero est un auteur subversif dans la plupart de ses films. Sa trilogie des Zombie en est le principal monument, mais il a eu mainte et mainte fois l'occasion de prouver cette tendance, dès ses premiers travaux (Season of the witch, qui n'est pas un film fantastique) jusqu'à son film préféré dans sa filmographie (Martin, un brûlot particulièrement engagé sur l'endoctrinement, et pas mal sur la religion). Aussi, le voir s'attaquer à une sorte d'adaptation d'American Psycho avec Bruiser avait de quoi faire fantasmer, un tel sujet se prêtant parfaitement aux ambitions subversives de Romero. Mais hélas, ce numéro se révèlera ici beaucoup moins subtil, la faute à un certain manque d'audace, et surtout, de subversion dans sa dernière partie. Pas vraiment une déception, mais...

L'histoire : Henry Creedlow est un conseiller dans un projet d'émission de télé : Bruiser. Son avis est copieusement ignoré, sa vie est fade, inutile, il a l'impression d'être la proie du monde et que ce dernier n'a plus de sens. Il fallait bien qu'un jour, ses nerfs cèdent...

 

http://www.contactmusic.com/images/reviews2/bruiser.jpg

 

Encore un pétage de câble d'une personne qui se rend compte que son vide existentiel a besoin d'être comblé par autre chose que du vent. Le refrain, on le connaît, mais il est souvent utilisé pour envoyer des pics à certains points agaçants de notre société, aussi ces petites critiques sociales attisent vivement notre intérêt, prompt à être excité par une harangue bien sentie. Si l'approche du héros (et pas de l'anti-héros) est somme toute comparable à celle de Patrick Bateman (introduction montrant ses rites hygiéniques), on diffère rapidement sur le ton, le but et la manière. Là où Patrick apparaîssait comme un métrosexuel sûr de lui et ayant déjà franchi les ultimes étapes de la folie, Henry est un homme frustré, sexuellement et socialement, déjà proche de la rupture de nerfs (en témoigne ce flash introductif bref mais poignant où notre héros se suicide d'entrée de jeu). Un point de départ subversif essentiellement pour une raison: il vise l'assimilation avec le spectateur par ses petites sautes d'humeur toutes dévastatrices (ces petits moments où on s'imagine abattre de sang chaud l'importun qui nous ennuie à l'instant). C'est essentiellement là que le film, par ses saillies de violence refoulées par le retour à la réalité, mais bien présentes sur la pellicule, peut prétendre à un statut subversif. Pour le reste, la présentation des personnages est assez classique, notre héros se voit frustré par plusieurs personnes qui ne lui prêtent aucune attention, le pire d'entre eux étant probablement son patron, qui le rabaisse sans arrêt et qui cumule tare sur tare, de la lubricité aux délires "artistiques" qu'il assène aux autres parce qu'ils le laissent le faire (parce que les gens ont besoin d'un bouc émissaire à détester, une thématique brillante mais ici totalement inexploitée). Jusqu'ici, les bases s'annonçaient bonnes. Mais c'est à partir de son revirement quelque peu fantastique que le film commence à se prendre les pieds dans le tapis. Rapidement, le film vient planter à la hache le thème de la perte d'identité, qui vient se planter comme ça, un beau matin, où notre personnage se retrouve avec un masque collé sur le visage, et assimilable à une nouvelle peau. L'idée qu'il y a derrière est probablement de partir d'une perte d'identité pour dériver sur la psychopathie. Seulement, le film devient alors trop évident, trop mécanique pour devenir subversif. Henry, paré d'un masque qui l'efface, découvre que son entourage est faux et hypocrite, qu'il le berne depuis trop longtemps... Et ils se met à tous les assassiner un par un. Trop direct, plus de subversion. Le tout alors que le film a plutôt l'air de suivre le point de vue de son personnage, de l'épauler. Un choix intéressant, mais qui est ici trop dans la vengeance amorale, qui tient lieue de subversion. Malgré quelques idées intéressantes (la destruction de l'identité qu'on a donné à Henry, identité bancaire, administrative... pour qu'il façonne sa propre identité avec des peintures guerrières), le film peine de plus en plus à convaincre, notamment avec son dernier acte en plein coeur d'un bal masqué où notre héros prend carrément un costume, et où le meurtre de son boss lui permet de retrouver son identité. L'assimilation au super-héros est audacieuse, mais ici, elle ne fonctionne pas vraiment. Là où American psycho prenait de la distance en se moquant parfois de son héros psychopathe, Bruiser traite toujours le personnage avec sérieux, et quand il y a de l'humour, il est souvent malvenu, ou hors-sujet (le coup du camé impossible à assommer... Au final, Bruiser cumule les bonnes idées, mais il les traite sans génie, avec une mise en scène complètement désincarnée et  peine servie par des acteurs sympathiques, mais relativement peu impliqués. Dommage au vu du potentiel, même si le ratage n'est pas total.

 

2,5/6

 

2000
de George A. Romero
avec Jason Flemyng, Peter Stormare

 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 11:59

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En guise de détente, une petite série B concotée avec les moyens du bord est un petit plaisir qui ne se refuse pas. Ca tombe bien, le film de Maurice Devereaux se prête assez bien au sujet. Il s’agit de End of the line, retitré sur allociné par Le terminus de l’horreur, une bisserie nerveuse où une rame de métro se retrouve attaquée par une bande de fanatiques annonçant que la fin du monde va avoir lieu dans la nuit et que pour sauver un maximum d’âmes, il vont éliminer un max de gens. On sent venir la morale anti religieuse avec ses grands sabots, mais difficile de résister au cadre tentant du récit (à part Creep, quel film d’horreur respectable peut être cité se passant dans le métro ? Non, pas Stag Night !).

L’histoire : Karen, une jeune infirmière, constate une certaine agitation dans l’hôpital où elle travaille, avant d’apprendre le suicide d’une patiente. Prenant le métro pour rentrer chez elle, elle sympathise avec un autre passager avant de se rendre compte que la rame est attaquée par des fanatiques.

 

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Je met mine de rien le dvd dans le lecteur et je commence à bailler un bon coup pendant que le sigle de la société de production passe. Puis d’un coup, le menu dvd se charge, et une musique ultra agressive jaillit des hauts parleurs sur des images de démons particulièrement agressives. Le film n’a pas commencé que j’ai déjà poussé un cri. Prudemment maintenant, je lance le film, qui commence assez mollement avec une jeune femme trouvant une enveloppe sur la banquette de métro devant elle. Et à peine deux minutes après l’agression du menu, seconde agression hyper vénère du film. Après un nouveau cri, je commence à me féliciter de l’achat, qui a l’air de tenir ses promesses, à condition que le rythme ne faiblisse pas. Mais hélas, après cette intro du tonnerre, le rythme mollit quelque peu, le temps de nous passer en revue la protagoniste principale, qui reçoit de mystérieux dessin d’une certaine Viviane, la fille qui se suicide dans la journée. Puis on va enfin dans le métro, on nous présente un gentil gars et un type très laid qui tente de faire du gringue à notre héroïne avant de rabattre ses envies sur une asiatique fan de rock. Mais bon, à partir de là, le thriller commence à se lancer, les fanatiques commençant à apparaître ça et là, aussi bien habillés en uniformes qu’en civil. Et pour ce qui est du gore, le film délivre la marchandise avec des maquillages plutôt efficaces, quoique délivrés au compte goutte. Précisons que le message anti-religieux se résume alors à voir nos fanatiques répéter « Dieu vous aime. » lors de leurs tueries, ce qui se révèle donc à peine offensif en termes de théologie. Mais peut importe, nous voila lancés dans un thriller vénère où des fanatiques armés de poignards vont traquer un petit groupe de survivants dans les tunnels du métro. Un pitch simple et sympathique, un petit survival sans grande prétention (au-delà de la grossière agression de la religion, on a tout du divertissement un peu épicé par le gore), qui utilise plutôt bien ses maigres ressources (le métro semble en effet labyrinthique alors que Maurice n’avait pas beaucoup de décors à disposition) et qui parvient assez subtilement à faire croire à un phénomène de masse (bonne utilisation de vidéos d’émeutes couplées à des scènes rajoutés avec des fanatiques). Même si on doute un peu qu’il existe autant de fanatiques cathos, le rythme est plutôt sympathique, parvenant à entretenir le suspense pendant les déplacements de nos survivants, tout en suivant ceux qui se sont barricadés dans un cul de sac. Avec l’association du violeur laid aux fanatiques, le réalisateur grille un peu plus son envie d’égratigner la religion, la méthode rendant le film plus bancal encore. Pour finir, on a droit à un dernier acte où le groupe éclate et où chacun tente de survivre de son côté. Un dernier acte plutôt réussi pour ce qui est de conclure l’histoire, mais qui pose alors un gros problème de cohérence avec le reste du film. En effet, ce dernier n’a cessé de vouloir égratigner la religion de façon assez primaire. Mais en concluant ainsi, il donne finalement raison aux fanatiques, ce qui me semble quelque peu curieux. En tout cas, je ne me plains pas trop, j’aime bien le design final des entités de la conclusion. D’ailleurs, je lance un appel à la réflexion chez ceux qui l’ont vu : après la scène choc du début, on a un plan de notre héroïne en train de pleurer sous la douche avant que quelque chose ne bouge en arrière plan. Or, notre héroïne porte dans cette scène une cicatrice à l’épaule, cicatrice que lui fera le violeur à la toute fin du film (en lui tailladant l’épaule). Je me demande un peu ce que le réalisateur a voulu faire avec cette scène, impliquant dès lors que notre héroïne ait survécu, et donc je suis bloqué dans mes réflexions… Sinon, les acteurs ne sont pas vraiment terribles (leur jeu est un peu forcé), la VF est vraiment à chier, la musique est passable, mais voilà, le rythme en fait un petit divertissement sympathique à voir un soir de semaine. Allez, soyons gentil avec Devereaux, il y croyait, à son film…

 

3.5/6

 

2007
de Maurice Devereaux
avec Ilona Elkin, Neil Napier

 

end_of_the_line_33.jpg

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 12:41

http://2.bp.blogspot.com/_pa-agDoYU3A/TMIeZxkGXNI/AAAAAAAAAZw/KrNTrYLHBjs/s1600/church.jpg

 

Nouvelle intrusion de Michele Soavi sur ce blog, avec un film pas piqué des vers, puisqu’il s’agit d’une sombre histoire de chapelle hantée peu à peu investie par des démons tatillons qui préparent la venue de rien de moins que l’ante-christ. On retrouve un côté très gothique dans l’œuvre, et même si celle-ci reste pétrie de défauts, il y a quelques images comme ça, au détour du film qui marque durablement la rétine du spectateur.

Histoire : pendant le Moyen-Age, des chevaliers teutonniques massacrent un village « possédé » et construisent une chapelle sur le charnier afin de maintenir les âmes des hérétiques en terre. Une jeune fille assiste à la scène avant d’être occise par un chevalier. De nos jours, la chapelle est en rénovation jusqu’à ce que les ouvriers découvrent des parchemins sataniques au cours d’une fouille…

 

http://www.jigsawprods.com/images/film_pages/the-future-of-the-church.jpg

 

Petite truculence italienne qu’est le film The church (aka demon catedral), qui nous propose beaucoup d’images gothiques sans pour autant prendre le soin d’établir un scénario parfaitement rodé. C’est un peu ce qui fait le charme de la filmographie de Michele Soavi, habitué à nous offrir des films étranges, qui sortent en tout cas des clichés habituels du cinéma italien en termes horrorifiques. Ici il s’intéresse aux démons, aux édifices sacrés et aux rituels blasphématoires, mais pas n’importe comment. En effet, si le film paraît souvent bancal pendant sa plus grande partie, ses quinze premières minutes tiennent du chef-d’œuvre. Musique parfaite, excellent choix de mise en scène (nous faire voir la scène de carnage par le heaume des chevaliers en forme de croix), parfaite gestion de la violence et ambiance froide, quasi documentaire sur une reconstitution historique épurée (petit budget oblige), mais excellente. Exemplaire en termes d’introduction. C’est dans la suite que le film trébuche souvent, le film voulant explorer nombres d’aspects intéressants du fantastique « religieux », il lance maladroitement quelques idées, comme celle de cette fille ressemblant étrangement à l’une des victimes du massacre du début, (une réincarnation ?) qui dans la chapelle commence à entrevoir des traces du carnage passé. Pareil pour ce prêtre noir qui subit quelques brimades de ses supérieurs cléricaux, et qui se retrouve assailli de visions de carnages insidieuses qui viennent parasiter son quotidien dans la chapelle. Mais le véritable déclencheur des évènements doit être les artistes qui rénovent la chapelle (et ses peintures de démons assez anciennes) qui finissent par découvrir un parchemin étrange dans une des colonnes des sous sols, dans lesquels est posée une croix, indiquant l’emplacement de la fosse où les corps furent jadis entreposés. Et peu à peu, les personnages travaillant régulièrement dans l’église sont attirées par la cave, jusqu’à ce que certaines finissent possédées au cours de scènes d’hallucinations pour le moins sympathiques. On retrouvera des acteurs italiens pour le moins sympathiques, ce qui ne gâchera pas le spectacle. Toutefois, le film ne recule devant aucune de ses visions gothiques, ce qui le tire parfois vers le ridicule (la scène du cœur arraché). On pourra aussi trouver un peu cliché et inoffensif de voir un possédé tenter de violer gentiment plusieurs femmes du casting (mais à sa décharge, elles sont plutôt élégantes), mais le film multipliant les enjeux fantastiques au fur et à mesure de sa progression, il parvient à conserver notre attention jusqu’à ce que les démons prennent possession du bâtiment, et que ses occupants (en pleins mariage) se retrouvent alors assaillis par démons et possédés. Hélas, si le final nous offre quelques magnifiques démons et quelques visions infernales pour le moins sympathique, le film peine un peu à trouver une conclusion, choisissant sobrement de bousiller l’édifice (fin on ne peut plus classique). Si la relance finale est attendue et convenue, le film parvient à apporter un peu de fraîcheur à son sujet, ne serait-ce que pour les magnifiques décors qu’il exploite pour sa chapelle gothique à souhait. Un très beau petit film en tout cas.

 

4.4/6

 

1988
de Michele Soavi
avec Hugh Quarshie, Tomas Arana

 

http://2.bp.blogspot.com/_LZ92yTgKeAQ/TTTLmBfXcCI/AAAAAAAAOQE/5A3b3bqGCjo/s400/church2.jpg

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 19:56

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CRITIQUES-La-Horde-vite-horde-ici-2.jpg

 

Aujourd’hui, dissection du zombie français avec deux films : Mutants (certes, c’est plus un film d’infectés que de zombies) et La Horde, deux films au budget sensiblement égaux (autour de 2 millions d’euros), qui tentent d’apporter un peu de renouveau dans le cinéma de genre français, ou à défaut, d’être un divertissement sympathique. L’un y arrive assez bien (sans être trop exigent, bien sûr), mais l’autre rejoint sans peine La Meute et Bloody Malory au fond du trou.

 

http://www.films-horreur.com/wp-content/uploads/2009/11/mutants2008frdvd001.jpg

 

Mutants : Avec Mutants, David Morley essaye de façonner un huis clos dans un grand bâtiment en plein milieu d’une forêt infestée de contaminés, des humains infectés par un virus qui ont peu à peu mutés (anatomiquement parlant). D’ailleurs, cette dimension de mutation (annoncée par le titre) va être constamment exploitée par le réalisateur, qui filme la transformation progressive de Marco, blessé dès le début du film et souffrant peu à peu des symptômes de sa transformation. Un hommage à La Mouche, certes beaucoup moins ambitieux que ce dernier (budget oblige, les maquillages sont essentiellement des masques et des dentiers), mais qui reste plutôt efficace au vu du résultat. A vrai dire, c’est plus par le rythme que pêche le film, qui s’étend quand même sur une heure trente. Si le début commence sur les chapeaux de roue, le huis clos dans le complexe est plus lent, plus enclin à la digression, comme par exemple ce foyer sensé produire de la fumée visible par un hélico de l’armée qu’on sait déjà peu enclin à aider de simples civils. Si les premiers symptômes de la contamination sont là, il faut attendre l’arrivée d’un autre groupe de survivants plus enclins à la violence pour que l’histoire reparte. Nouveaux objectifs : le départ de tout le monde en ambulance, mais besoin de trouver de l’essence. Des enjeux qui nous amèneront surtout à un combat plutôt ambitieux entre contaminés et un gars armé d’une machette qui impressionne. Mais ça ne va pas vraiment plus loin, et il faut attendre le retour au grand bâtiment pour que l’hostilité des autres survivants prenne le dessus et qu’on commence à voir des querelles intestines vénères (appuyées hélas parfois par des dialogues manquant de tenue) entre humains. Le tout avant le final où les créatures investissent les lieux et traquent les derniers humains vivants. Toutefois, on notera la petite touche française qui consiste à humaniser une dernière fois notre Marco contaminé au cours d’un final assez inattendu, qui pourra en rebuter plus d’un (oui, c’est une entorse aux « règles » des films de contaminés), mais qui apporte un peu de fraîcheur avant une fin classique, ouverte (la motivation des militaires ne fait aucun doute) et qui appellerait peut être une suite, qui a cependant peu de chances d’être tournée (pas en France en tout cas, il n’y a que les comédies qui font des suites (et un peu les polar et les drames)). En bref, pour un premier film écrit et réalisé, David Morley fait preuve de quelques qualités qui devraient lui ouvrir, on l’espère, une carrière dans le cinéma honorable (mais le genre étant peu reconnu, et ce film étant loin d'être une référence...).

 

4/6

 

2007
de David Morley
avec Hélène de Fougerolles, Francis Renaud

 

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La Horde : c’est un film où des flics vénères veulent décimer un gang dans une tour HLM sur le point d’être rasée, et qui en plein milieu de leur mission voient des zombies investir Paris. Ses défenseurs diront que ce film est facilement critiquable parce qu’il sacrifie régulièrement la cohérence sur l’autel du défouloir bourrin, de la jouissance instantanée. Du genre on enferme un protagoniste dans une pièce avec un zombie juste pour le voir lui éclater la gueule avec tout ce qui lui tombe sous la main… Tentons de ne pas sombrer dans la facilité en se contentant d’un « ce film est nul ». Il est évident que Dahan et Rocher tentent d’apporter du divertissement à un genre facilement pop corn (le zombie est toujours très populaire) en lui donnant une french touch. Qui passe ici par une action implantée en plein cœur des cités de Paris. Voilà pour les ambitions, qui pouvaient convaincre sur le papier, mais qui à l’écran sont nettement moins défendables. Déjà, les deux réalisateurs s’entourent de gueules pour faire leurs films, et ils oublient qu’ils doivent aussi prendre des acteurs. Ainsi, et pendant l’INTEGRALITE du film, on a l’impression de voir des hommes qui essayent de passer pour des durs en parlant fort, en faisant exprès d’avoir une voix grave, et en rajoutant un « putain ! » ou deux dans leur dialogue pour faire bad boy. Il suffit de voir la première confrontation verbale entre nos flics et nos racailles pour être agacé, et ce sentiment ne quittera jamais le spectateur. Ainsi, on atteint le degré zéro de la psychologie humaine , fréquemment illustrée par des détails au mieux passables (« Y en a p’têt dans l’couloir ! »), au pire ridicules (« Polaaaaaaaaa ! »). Les plus beaux exemples de ces dialogues ratés restent la scène sur le toit où le flic gentil tente de convaincre les badass de se joindre à eux (« Mais y’s’fout d’ta gueule, Aby ! ») et l’explication du caractère de chienne de la seule fliquette du groupe (« T’avais b’soin d’lui balancer qu’t’étais en cloque ? »), sommet de prestation désastreuse de nos acteurs de flics pour lesquels on n’entretient plus la moindre sympathie. A vrai dire, le seule personnage qui parvient à faire sourire au premier degré, c’est le vétéran français, qui a écumé l’Indochine. Un barbare de première qui ne se gêne pas pour employer des mots racistes et qui passe lui pour une force tranquille. Il cabotine à fond, et il parvient du même coup à sortir du lot tant sa prestation est la seule qui parvient réellement à convaincre. Ne parvenant jamais à être original (c’est dur, mais ça paye), le film ne provoque jamais la surprise, et foire en partie son final avec LA scène du parking, scène encore une fois pensée pour être jubilatoire (et de ce côté, les zombies font bien leur boulot, merci, les figurants !), mais ruinée par les interventions verbales de notre protagoniste (« Vous en voulez encore, bande d’enculés ? »). Les dialogues sont préjudiciables à un film, et La Horde en fait la douloureuse expérience, à tous les instants, ce qui annihile au final ses maigres ambitions. On arrive dès lors à un final glaçant, assez frustrant au vu de ce qui vient d’être enduré par le spectateur où le seul personnage détestable du film parvient à non seulement s’en sortir, mais à accomplir une vengeance maintenant hors de propos, ne relevant plus de la vengeance mais de l’exécution sommaire. C’est une première, mais ce n’est pas ça qui va rendre le personnage sympathique (on a compris le message : une femme enceinte est par conséquent doté d’un tel instinct de survie qu’elle explose tous les obstacles sur sa route). Pas ma tasse de thé, surtout au prix nouveauté de 20 euros.

 

0.5/6

 

2008
de Yannick Dahan, Benjamin Rocher
avec Claude Perron, Jean-Pierre Martins

 

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 19:49

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Avec Donkey punch, Oly Blackburn veut réaliser un slasher jeune adulte vénère, en misant tout sur la fonctionnalité de son intrigue (en clair, à partir d’un élément déclencheur, il veut lancer un engrenage irréversible qui va peu à peu broyer tout le casting réuni). Un objectif honnête (Donkey Punch relevant clairement du divertissement « épicé », comme l’indiquent ses ingrédients), qui comporte ses qualités et ses défauts.

Trois jeunes femmes rencontrent à un teuf dans un port une bande de trois beaux gosses qui les invitent sur le yacht qu’ils ont loué pour quelques jours. Elles acceptent, l’orgie peut commencer jusqu’à ce qu’un accident vienne pourrir l’ambiance.

 

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Le pitch du slasher nineties classique, avec la bande de jeunes qui se retrouvent en face de la mort d’un camarade, et qui décident de camoufler l’affaire. Souviens-toi l’été dernier, Sorority row… Tous ces petits films avaient joué aussi ces cartes, et s’en tiraient au mieux avec un « correct ». Avec en plus le yacht qui vient rajouter une dimension huis-clos, le spectacle n’augurait pas vraiment du meilleur, le cocktail pouvant se révéler très indigeste si les acteurs jouaient comme des pieds. Et si nous ne sommes pas très loin de ce constat, le film parvient néanmoins à tirer son épingle du jeu. Si nos actrices féminines peinent clairement à susciter de l’intérêt (en l’état, deux pouffes interchangeables et une intello à décoincer), elles ne sont pas avares de leurs charmes, et n’hésitent pas à apparaître nues pendant les scènes de sexe de l’introduction. Le film joue franc à ce niveau là, le quota de sexe explose (sans toutefois virer sur le porno) au cours d’une scène d’orgie plutôt surprenante dans ce type de production habituellement calibrée pour le public ado. Côté garçons, même constat : deux beaux gosses un peu transparents et pas forcément haut de plafond (ils prendront souvent des décisions un peu « rapides ») et un timide qui tentera de se décoincer pendant la scène d’orgie, et qui lancera involontairement l’engrenage avec le Donkey Punch, une pratique sexuelle qui consiste à frapper la nuque de sa partenaire pendant l’orgasme à un endroit précis, et qui viendra ici lui briser une cervicale. A partir de là, on rentre dans un slasher classique, à savoir que les garçons veulent faire disparaître le corps dans la mer et ne plus jamais en reparler, alors que les filles ne sont pas contentes de voir le corps de leur amie maltraité de la sorte. Notre garçons hésitant continue à hésité pendant une bonne partie du film, conscient de la gravité des faits mais soucieux de se trouver dans le clan des vainqueurs question rapport de force. Les tentatives des différents clans s’enchaînent alors dans une mécanique qui se veut précise et logique (on sent un certain souci à ce niveau, Oly désirant toujours entretenir le rythme de son film, en essayant d’y introduire une petite dose de psychologie approximativement retranscrite par le casting). Les filles essayent de s’échapper pour aller donner l’alerte, les garçons se mettent à les traquer, les filles en tuent un avec un lance fusée (une scène impressionnante, d’ailleurs)… Les péripéties s’enchaînent, mais peinent à convaincre en termes de cohérence. Le film prend régulièrement des raccourcis pour accélérer l’action (souvent par l’intermédiaire de dialogues qui énoncent des faits sans la moindre trace de doute dans ces moments de panique) au détriment du réalisme, ce qui nuit parfois à l’aspect « engrenage » du film. Et quid de l’affiche prometteuse du film ? La promesse arrive à la fin, vraiment à la fin, et la scène est expédiée avec un tel manque de savoir faire qu’elle vient gâcher nos attentes plutôt que de les combler. Néanmoins, on notera une ambiance plutôt soignée, qui doit beaucoup à la musique de  François Eudes Chanfrauld, moins inspiré que pour sa partition d’A l’intérieur, mais qui parvient toujours à tendre les zones de calme. Un slasher sympathique, mais loin d’être une référence du genre.

 

3.5/6

 

2007
de Olly Blackburn
avec Robert Boulter, Tom Burke

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 17:28

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Dès qu’on se met à parler de robots tueurs à des fans de SF horreur, ils se mettent à vous parler de terminator (logique, c’est le plus populaire d’entre eux). Peu aborderont Virus (et on les comprend), et encore moins Saturn 3 ou Hardware. C’est de ce dernier dont il est question aujourd’hui, une magnifique petite série B, quasiment en huis clos, où une ménagère artiste trash est victime des assauts d’un robot tueur Mac-13, la pire des saloperies robotiques (les hurleurs de Planète Hurlante, c’est de la gnognotte à côté).

L’histoire : Un voyageur itinérant découvre dans un désert radio actif les restes d’un robot de combat, qu’il revend à un fournisseur de pièces détachées. Ce dernier revend la tête à l’une de ses connaissances, qui l’offre à sa femme artiste pour son anniversaire (encore un qui avait oublié la date avant l’échéance !).

 

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Si Hardware manie essentiellement des thématiques bien connues, le cocktail qu’il propose a tout pour flatter la mémoire des amateurs de bonnes séries B des années 80. Un pitch bancal, une esthétique travaillée malgré la modestie du budget (les designs des personnages sont particulièrement bien étudiés, et notre ménagère artiste est en fait une rousse volcanique plutôt mignonne qui va se retrouver en plein enfer. Car une fois les circuits du robot réenclenchés automatiquement (probablement une détection de chaleur au moment de l’orgasme de notre couple qu’il regarde tel un voyeur). D’ailleurs, on aura aussi affaire à un personnage de voyeur qui prend son pied à photographier notre rousse pendant ses ébats et qui s’est fait au fil des années une fixette sur cette femme. Mais le Mac-13 va changer tout ça. Attirant ou étendant des câbles électriques à la Tetsuo, il va pomper de l’énergie dans les prises alentours, il commence à se ressouder un corps pendant la nuit, et alors que le mari se casse, appelé par son revendeur pour des infos sur le robot en question, il commence sa traque de tous les êtres vivants dans l’appartement. Certaines scènes ont alors un design un peu clippesque (notamment pendant les scènes stroboscopiques qui ne permettent pas vraiment d’apprécier la situation), mais le côté huis clos parvient à tenir bon, l’action ne cessant jamais vraiment quand le robot est en marche. Ainsi, différents personnages vont tenter de venir en aide à la jeune femme (dont notre vicelard de voisin, on sait déjà comment il va finir), croyant à chaque fois détruire le robot pour que ce dernier revienne mieux à la charge. Vraiment tenace, la machine attaque de front, fait des embuscades, contrôle l’électro-ménager de l’appartement… Les concepts ludiques de manquent pas, et la très belle photographie de l’œuvre ne gâche rien, nous offrant un spectacle agréable à voir, jusqu’au dénouement final qui s’achève dans une douche (avec un hommage inversé à Psychose). Si le film n’a pas vraiment constitué un choc quand je l’ai découvert, il demeure une alternative sympathique au film de Cameron (ce dernier l'ayant littéralement écrasé lors de sa sortie), assumant un design plus cyber punk que ce dernier (le futur ravagé par des températures extrêmes, des radiations et une pollution de l’air au dernier degré) et une plus large propension à la violence, malgré son ton aujourd'hui daté (on sent le le poid des années). Joli et bien foutu.

 

4/6

 


 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 19:23

http://images.wikia.com/darkhorsemovies/images/4/4c/Virus.jpg

 

Vous aimez Titanic ? Vous aimez Terminator ? Vous aimez Aliens ? Vous aimez le côté nanar d’Un cri dans l’océan ? J’ai le bestiau qui va vous faire rêver : Virus. Un block buster complètement nase qui lorgne vers beaucoup de choses que les fans d’horreurs et d’action 90’s aiment, sauf que le côté nanar plombe un peu le tout. Transprant le manque d’originalité et l’envie d’en mettre plein la vue, le film crée un état bizarre chez le spectateur, partagé entre la mécanique ultra prévisible du récit et la générosité constante des effets spéciaux.

L’histoire : La station MIR est heurtée par une sorte de transmission électrique alors qu’elle envoyait un signal à un paquebot de recherche en technologies de pointes (vague expression pour dire que ça pue…). Quelques jours plus tard, un navire américain remorqueur arrive en vue dudit bateau.

 

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Et c’est parti pour un tour. A titre personnel, j’ai pris un malin plaisir à voir Un cri dans l’océan, sorte d’actionner monstrueux complètement coulé par son côté années 90 qui l’empêche totalement de viser plus haut que la pocharde gentiment gore et décomplexée que promettait l’affiche. Et bien Virus, c’est la même chose, en à peine mieux. Bénéficiant d’un budget très confortable, ,e film s’appuie en majorité sur des effets spéciaux en dur, ce qui nous permet de voir des concepts robotiques plutôt séduisants, et qui demeurent encore à ce jour les plus beaux robots tueurs que j’ai pu voir sévir dans une série B. Car on est bien dans ce registre. Avec un usage constant de l’humour et de tous les tics du cinéma divertissant des années 90 (faire répéter 3 fois la même chose quand les personnages prennent une décision par exemple), le projet annihile totalement toute dimension horrorifique qui aurait pu éloigner le grand public. Et pourtant, c’est pas faute d’essayer. Avec des cyborgs complètement dégueu utilisant des morceaux de cadavres et les rapiéçant en mode travail à la chaine, on a affaire à de belles scènes gores interdites aux moins de 18 ans, sans que celle-ci viennent heurter le moins du monde nos rétines. Autre poid mort du projet : les personnages. Je suis partagé entre la fascination et l’atterrement devant le cabotinage de tout le casting. Entre Jamie Lee Curtis qui se prend pour Sigourney Weaver, Donald Sutherland  qui en fait des tonnes pour montrer qu’il tient au pognon, le black qui pète un câble et qui devient une sorte de Rambo du pauvre en 10 bonnes minutes… Une véritable folie souffle sur ce bateau, qui brule ses cartouches à bonne allure (à vrais dire, la première partie du récit pourrait même paraître efficace, ménageant le suspense en nous faisant évoluer dans un vaisseau saboté dont tous les occupants ont disparus. Mais dès que les robots sont en vue, on est en mode nanardeur qui s’extasie de voir d’aussi belles machines aussi mal utilisées. Histoire sans surprise, conclusion attendue, rien ne vient sauver Virus du fléau de la médiocrité, si ce n’est le design de ses monstres d’acier. C’est bien peu, mais impossible de résister au charme d’un tel projet, autant pour le gore excessif que pour son absence totale d’intérêt autre que la satisfaction de voir des robots vénères verser du sang. Une sorte de Hardware à grande échelle, mais en pas effrayant.

 

1,5/5 en mode objectif (mais je penche plus pour un 5/6)

 

1998
de John Bruno
avec Jamie Lee Curtis, Donald Sutherland

 


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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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