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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 10:16

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Avec Colombiana, Besson renouvelle complètement son registre, puisqu’il nous écrit un scénario de vengeance. Et pas une vengeance de tapette à la Noblesse oblige, non. Une grosse vengeance qui laisse des traces rouges sur les murs et marrons sur les sièges ! Et c’est pas un petit héros plein de muscles qui va se coltiner l’affaire (c’est trop cliché, ça). Non, cette fois ci, c’est une femme avec des couilles qui sont remontées jusque dans sa poitrine (augmentant en conséquence les mensurations de cette dernière). Bref, un navet tout taillé pour un plaisir coupable sur Voracinéphile.

L’histoire : Colombiana, fille d’un indic infiltré dans un trafic d’armes, est témoin à 10 ans du meurtre sauvage de ses parents. Ce traumatisme en fait une yamakasi née et lui donne une soif de vengeance insatiable. Son oncle, un peu violent mais moral, lui apprend le métier de tueuse.

 

http://imados.fr/content/8/1/0/538106/Colombiana.jpg

 

Ah, mais Besson nous ressort Léon sans Jean Reno et Nikita sans Anne Parillaud ! C’est surprenant ! Non sans rire, Colombiana, c’est une vengeance chaude comme la braise qui s’abat sur des enfoirés de trafiquants d’armes sud-américains qui l’ont bien cherché. Mais avant cela, il faut forger un personnage charismatique. Besson s’exécute, vu qu’il est un expert en la matière. La petite Colombiana, une fillette modèle, prend bien le temps de voir ses parents se faire trouer la peau et contemple le visage de leurs meurtriers. Puis elle leur crache à la face avant de se mettre à cabrioler partout, mue par un instinct de survie qui fait de vous une machine de guerre quand c’est nécessaire. Elle se précipite à l’ambassade, vomit ses corn flakes sur le bureau de l’ambassadeur et lui tend une carte mémoire SD 1 giga. Pour rappel, nous sommes en 1992, et les cartes SD ne seront inventées qu’en janvier 2000. Mais pas grave, Colombiana reçoit la nationalité américaine et doit grandir parmi les gens ordinaires, ces merdes insignifiantes. Mais elle est un peu rebelle, car ce traumatisme lui fait crier vengeance à chaque minute. « Colombiana, tu peux me dire qu’elle est ton nom de famille ? » « Vengeance ! ». Enervé, son oncle l’emmène alors dans la rue et tire au hasard dans la foule. « Alors, c’est ça que tu veux apprendre ? » « Oui ! » « Ben d’abord tu vas à l’école, après on verra. » Ellipse temporelle de 15 ans, Colombiana est devenue une bombe sexuelle qui conduit en état d’ivresse pour être enfermée dans la même prison qu’un de ses agresseurs. Là, elle se transforme en Tom Cruise de mission impossible 2, et assassine froidement son boureau en faisant porter le chapeau au gardien innocent. Puis elle retourne dans sa cellule, et continue sa gueule de bois avant d’être relâchée le lendemain sur une signature sans contrôle d’identité approfondi. Après cela, on se tape tous les clichés du genre. Enquêteur black perspicace sur les traces de la tueuse et qui flaire les embrouilles dès qu’il entre dans des pièces (on croit qu’il est intelligent, mais non, il a juste déjà lu des bouts du script), passages par les conduits d’aération (depuis que ça dure ces 20 dernières années, les criminels pourraient enfin les équiper), la vie privée inintéressante de Colombiana qui commence à roucouler avec un type sympa, mais c’est accessoire parce que ce qui compte, c’est la vengeance de sang. Ainsi, le film est donc rythmé par les quelques exécutions, plus ou moins bien foutues (jolie scène dans la piscine aux requins), mais dont le découpage j’me la pète trahit toujours les ambitions purement commerciales de l’œuvre. Rien d’autre à se mettre sous la dent que des combats au montage illisible ou des scènes d’actions filmées sous tout les angles pour tenter d’impressionner alors qu’aucune performance physique n’est là. L’épisode de la prise d’assaut de l’appartement de Colombiana est à ce titre la séquence la plus clichée du film, reprenant exactement ou presque le déroulement de la scène finale de l’hôtel de Léon, à la différence qu’elle utilise des explosifs pour ouvrir le conduit d’aération. Montage encore plus indigeste que celui de Taken pour les accélérés, ici visibles au possible et particulièrement redondants (le combat interminable contre l’homme de main à coup de strangulation de serviettes de bain). Le tout pour faire bouffer le grand méchant par des chiens. Moralité : faites pas chier colombiana ou elle vous la mettra profond. Certes, c’est pensé pour être du divertissement léger, mais il y a tellement peu d’audace, tellement peu d’originalité, tellement rien à montrer en fait, que la formule éculée de la vengeance finit ici dans ses derniers retranchements, ne s’interrogeant même plus sur les dilemmes moraux qu’elle engage. L’apothéose du syndrome Kill Bill sans le côté généreux et référentiel…

 

0/6

 

2011
de Olivier Megaton
avec Zoe Saldana, Amandla Stenberg

 

http://s.wsj.net/public/resources/images/OB-PG489_colom_E_20110822140625.jpg

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 12:47

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Le grand retour de Schwarzenegger était attendu par pas mal de fans du bonhomme. Toutefois, si Expendables 2 avait un peu rassuré sur la condition physique du bonhomme (mais sur de courtes durées), qu’allait donner un retour officiel sur 1h40 ? Constat : sans donner dans la virtuosité, Kim Jee Wong s’acquitte de sa commande commerciale avec un savoir faire efficace, trouvant sa force dans un programme de série B d’action à l’ancienne, comme on aime.

L’histoire : Un transfert exceptionnel d’un chef de cartel mexicain tourne au cauchemar quand ce dernier réussit à s’évader. S’enfermant dans une corvette gonflée pour des expositions, il fonce droit sur la frontière mexicaine, forçant les barrages sur la route 95. A deux heures de là, Schwarzy le shérif s’apprête à profiter de son jour de congé…

 

http://www.cineaddict.fr/wp-content/uploads/2012/11/Le-Dernier-rempart-The-Last-Stand-.jpg

C'est fou comment Jaimie Alexander ressemble à ma prof de chimie analytique...

 

Très honnête série B d’action, Le dernier rempart comble les attentes en offrant un spectacle marrant avec tout ce qu’on pouvait attendre d’un film d’action avec des voitures gonflées et des pétoires distribuant le plomb avec générosité. Qu’on se le dise tout de suite, le dernier rempart adore le deuxième amendement de la constitution américaine, il en fait même un art de vivre, dans la mesure où tous les personnages de Sommerton ont une pétoire d’un beau calibre chez eux (l’épisode de la mamie, très drôle, en est une belle démonstration). Mais avant le déballage de la grosse artillerie (et vous allez être servi), il y a la partie plantage des personnages. Et ce qui est assez bon, c’est que Kim Jee Wong traite Schwarzy comme si il n’avait jamais quitté l’écran. Pas de vannes sur un passé de gouverneur, si sur des répliques cultes (n’attendez pas le « Je reviendrai. »), il le met en scène avec un naturel assez bienvenu, qui laisse ainsi la possibilité au reste du casting d’apparaître. Et il y a du beau monde, plus d’ailleurs que ce à quoi je m’attendais… Forest Whitaker, Eduardo Noriega… Que des excellents acteurs qui viennent épaissir un peu l’intrigue road movie qui progresse sans arrêt vers la frontière que garde pépère notre Schwarzy. Ca discute un peu, ça rigole beaucoup (pas mal d’humour dans cet actionner, même si il est parfois lourd), et les prises de bec entre Schwarzy et Whitaker font largement sourire. Par contre, on n’échappera pas à l’habituel mort en faisant son devoir, lançant notre Shérif sur la voie d’une vengeance salvatrice pratiquement divine (enfin bon j’exagère, mais Bush vote pour). Vient le point de la violence. 9a charcle comme dans expendables 2 ! Pas vraiment une surprise venant de Kim Jee Wong, mais le résultat, sanglant, a de quoi clairement impressionner le jeune public. Il n’y a aucune idée choquante à priori dans Le dernier rempart, mais il y a un type coupé en 2 à la mitrailleuse et un qui explose en plan frontal (avec les membres qui volent). C’est marrant, mais pas très fin, on va dire. Bien musclé jusqu’à la fin, Le dernier rempart termine avec la bonne vanne à l’ancienne et nos personnages qui peuvent enfin profiter de leur jour de congé, vu le cota de chicanos abattus, on les comprend. Personne ne traversera la frontière ici, elle est bien étanche ! En tout cas, sans avoir rien de très intelligent, on est largement diverti, et maintenant que Schwarzy est revenu dans le circuit, on guette la suite du programme (Conan ! Conan ! Conan !).

 

 

4,2/6

 

 2013
de Kim Jee-woon
avec Arnold Schwarzenegger, Forest Whitaker

 

64872.jpg

Kim Jee Wong et Eduardo, sympathique méchant hélas sous exploité...

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 17:31

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« La loi c’est moi, et l’ordre ! ». Les grands nostalgiques des années nanardes 90 se souviendront toute leur vie de la puissance viscérale de ce cri de ralliement, qui malgré son échec commercial cuisant (on ne pompe pas Verhoeven, bitch !), a séduit des générations de cinéphiles envers et contre toutes ses incohérences (ouch, le side kick !). Mais alors qu’on nous annonçait un remake, on n’était plus très sûr. Allions nous regretter Stallone ? Est-ce que ça serait sans âme ? Aurait-on les ingrédients promis ? La réponse est étrange, inattendue à vrai dire, mais si Dredd 2012 n’est pas un grand film, il ravira les amateurs de série B.

L’histoire : Dredd, récemment escortée par une apprentie juge dotée de pouvoirs (hum ?), est chargé d’enquêter sur 3 morts dans une des tours de Megacity-1. Il démantèle rapidement une petite cellule criminelle, et fait prisonnier l’un des lieutenants de la pègre locale. La chef de ces derniers condamne alors toute la tour pour donner la chasse aux juges et récupérer son homme de main.

 

http://cinema-way.com/wp-content/uploads/2012/08/Dredd-Olivia-Thirlby.jpg

 

Pour ceux qui ont suivi les débats et les ont alimentés, non, Dredd n’est pas aussi bon que The raid. Les similitudes de scénario (tour, condamnation, équarissage avec grande majorité de méchants…) ne jouaient pas en faveur de Dredd, qui s’était développé avant The Raid, mais que les multiples retards lors de se pré-production avaient ralenti. Mais là où The raid ne dosait pas sa générosité au cours, disons le tout simplement, des meilleurs combats jamais vus sur un écran, Dredd est carrément pépère. Il mise sur les guns fights, limitant le corps à l’infinitésimale. Et autant dire que si les flics de The raid tombaient comme des mouches, les Juges semblent ici presque intuables. Ils avancent, font feu et continuent d’avancer, ce qui se révèle un brin lassant à la longue (ce n’est pas un problème de tension, c’est aussi efficace à ce niveau là que dans The Raid, mais il n’y a pas de grosse surenchère, seulement un schéma qui se répète). A ce titre, la prestation de Karl Urban est au moins aussi monolithique que celle de Stallone, même si les charismes sont loin d’être équivalents. Plus de trace d’humour, tout est dans la gachette. Et pour ceux qui (comme moi) attendaient une réflexion sur la justice expéditive, vous pouvez passer votre chemin. Toute juste en aura-t-on une petite avec l’assistante de Dredd, qui pour une fois sert à quelque chose et contribue à l’originalité du projet. On sent l’étrangeté du matériau dans beaucoup de détails qui transparaissent dans tout le film. On était par exemple dubitatif devant les passages slow motion des bandes annonces. Ils sont ici justifiés par l’utilisation d’une drogue dans Megacity-1, qui amplifie tellement les sensations qu’elle donne l’impression de voir tout au ralenti. Un prétexte qui permet essentiellement de justifier des séquences graphiques étirées à l’extrême, mais qui deviennent marrantes au fur et à mesure que le film avance (une gun fight en slow motion et un éclatage de tête en slow motion, hmmmmm !). Un autre point intéressant est évidemment celui de la violence, qui n’hésite pas à aller dans le gore craspec. Sérieusement, le Dredd des années 90 était violent, mais là, c’est l’apothéose ! On se croirait dans Rambo 4, ça charcle dans tous les sens, on voit de l’hémoglobine fuser de tous côtés. Complètement dans la tendance actuelle du bourrinage sommaire qui fait plaisir, même si on notera que c’est purement gratuit (c’est ce qui fait le jouissif de la chose et que les défenseurs de la non-violence ne comprendront jamais). Autre trait Verhoevennien qui semble lorgner vers Total Recall (et le mutilé Minority report pour ceux qui s’intéressent aux scénarios), la co-équipière de Dredd a un don de voyance qui lui permet de s’infiltrer dans le cerveau des autres. Un truc bien pratique pour mener des enquêtes, mais qui l’oblige à ne pas porter de casque. Intéressante tentative d’introduire un peu de fantastique dans cet univers urbain, violent et moins kitch que dans le film des années 90. Toutefois, mais ses ingrédients qui feront plaisir aux fans du matériau original (n’ayant pas lu les comics, je ne peux que comparer les films : les points communs niveau univers sont nombreux), le film souffre d’un rythme redondant qui ne satisfait pas vraiment (au moins, il y avait un climax dans l’original, ici, on affronte les sbires les uns après les autres, et le face à face final n’a vraiment pas de quoi impressionner) et de scènes d’actions un peu molles. Dredd 2012 mélange donc du Dredd 1995, du The Raid pour la tension et un peu de Robocop 2 pour sa partie narcotique. Mine de rien, on a dans ces influences deux films des années 90, ce qui n’est pas pour nous déplaire, et qui fait de ce nouveau Dredd un gentil complément, toujours aussi gratuit avec un matériau pourtant riche, mais indubitablement sympathique dans son envie de faire un carton dans tous ces punks junkies qui servent le crime. Un délire à l’ancienne qu’on ne pensait plus revoir de nos jours à l’écran, mais ce n'est pas pour ça qu'on va s'en souvenir.

 

2.5/6


2012
de Pete Travis
avec Karl Urban, Olivia Thirlby

 

http://www.geekbecois.com/wp-content/uploads/2012/09/dredd_2012_2.jpg

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 19:33

http://www.filmsfix.com/wp-content/uploads/2012/10/Universal-Soldier-4-Day-of-Reckoning-poster-Van-Damme.jpeg

 

Ceux qui connaisse mon exigence intellectuelle connaissent mon admiration pour ce poète qu’est Jean Claude Van Damme, qui a joué dans quelques bons films et dans une chiée de productions d’action cheap, et qui a tendance à reprendre un peu le dessus ces derniers temps. Même si il vieillit (il s’était fait un peu doubler sur les scènes de combat d’Universal Soldiers 3), on continue à apprécier sa gueule cassée (bon, disons le, un peu inexpressive) avec le temps qui passe. Aussi, l’annonce d’un Universal soldiers 4 me faisait bouillir d’impatience. Et quand on voit le résultat, on se dit que la saga Universal soldiers est en train de muter vers quelque chose de jamais vu et de diablement intéressant.

L’histoire : John, un militaire de carrière, est laissé pour mort dans l’attaque de sa maison, après avoir assisté au meurtre de sa femme et de sa fille par un commando mené par Luc Dévreaux (JCVD, tu es méchant ?). Après un coma de 9 mois, il se réveille et se lance à la poursuite de celui qui a assassiné ses proches.

 

http://www.scifi-universe.com/upload/galeries/images_film/Universal-Soldier-Day-of-Reckoning1.jpg

 

Vraiment, Universal Soldiers ne s’est jamais aussi bien porté depuis que John Hyams a repris la saga en main. Avec le troisième épisode, nous tenions déjà le meilleur de la saga, un actionner bourrin qui n’hésitait pas à donner dans le bourrinage gore ultra efficace. Ici, on continue avec le bourrinage gore, mais le contexte est moins propice à l’action. En fait, toute l’efficacité du film s’appuie sur un scénario malin qui part dans plusieurs directions à la fois, venant enrichir considérablement la « mythologie » des Universal soldiers). Déjà, tous les membres du 3, morts ou vivants (mais comme ils sont déjà morts, rien n’est sûr…), viennent rempiler. La montagne de muscle qui jouait le méchant Universal soldiers reprend les armes, et ce colosse n’a pas fini de faire du dégât (il se révèle peut être le meilleur héritier du Schwarzy de Terminator 2 de l’histoire du film d’action). Si le film n’a clairement pas un énorme budget, ses intrigues parallèles assez simples, mais dynamiques, viennent toujours titiller l’intérêt du spectateur, qui ne sait clairement pas à quoi s’attendre avec cet épisode. Si Universal soldier 3 se présentait d’office comme une bourrinade sans concession, les rapports de force sont beaucoup plus flou ici. Le héros des 3 Universal soldiers devient le chef de clan d’une tribu d’Universal soldiers (naturalisés, puis retrouvés par Luc et remis en fonction par l’injection d’une drogue spécifique) qui vivent en reclus en préparant carrément une révolution. Et notre nouveau héros, John, découvre au fur et à mesure de l’intrigue qu’il est lui aussi un Universal soldiers et qu’il est manipulé par plusieurs personnes (selon une logique qui rappelle le Total Recall de Paul Verhoeven). Le duel final attendu entre lui et JCVD a parfaitement compris cette dimension, d’où les réactions un peu clichées mais profondes qui sont filmées. Mais si ce face à face final n’est pas vraiment spectaculaire, l’efficacité des combats est là. Parfois très gore, toujours violents et jouissifs, US 4 marche sur les traces de son prédécesseurs et délivre de belles scènes d’action, au punch qui fait plaisir. Et il se laisse parfois aller à quelques truculences gores inattendues qui sont vraiment efficaces (une trépanation à la perceuse à vous en faire oublier Frayeurs de Fulci). Inattendu, burné et dingue, US 4 est la séquelle réussie et inattendue qu’on n’attendait pas, et qui apporte beaucoup de nouveauté à une saga condamnée aujourd’hui au DTV alors que la qualité est là. Envoutant !

 

4.8/6

 

2012

de John Hyams

avec JCVD, Scott Adkins

 

http://www.lyricis.fr/wp-content/uploads/2012/01/Universal-Soldier-4-Photo-Promo-03.jpg

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 20:19

Skyfall_wallpaper1.jpg

 

Grosse production et pub d'enfer, Skyfall a débarqué la semaine dans nos salles noires, moissonnant des quintaux de bonnes critiques et d'avis favorables. Casino royale restant une bonne surprise dans l'aventure 007 et Quantum of Solace relevant d'une légère déception (de l'action, mais pas mal de rouages du thriller déjà vus), on pouvait être curieux de connaître les nouvelles aventures. D'autant plus que le film s'annonçait comme un tournant assez sombre pour James et le service des double zéros.

L'histoire : après avoir récupéré une balle perdu et avoir été laissé pour mort, James Bond quitte sa retraite anticipée pour prêter assistance au MI6, victime d'un piratage et d'une attaque terroriste.

 

http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/cinema/news-cinema/qui-n-a-pas-aime-skyfall-3548390/64496656-1-fre-FR/Qui-n-a-pas-aime-Skyfall_portrait_w532.jpg

 

Au moins, le film nous plonge directement dans l'action avec la tentative de récupération d'un disque dur contenant tous les noms des agents européens infiltrés. Evidemment, la liste se perd au cours d'une scène d'action aussi impressionnante que mouvementée, qui annonce de la générosité du spectacle à venir. Y succède rien de moins que le plus beau générique de la saga, un délice à la fois visuel et musical qui rassure le spectateur en lui promettant monts et merveilles (des tombes, des décors qui tombent en morceaux : le pessimisme est là). On en arrive alors à l'intrigue en elle même, plutôt limpide, qui nous balade jusqu'en Chine avant de nous dévoiler enfin l'ennemi. Si Bond a toujours la carrure de séducteur qu'on lui connaît (quoique la James Bond Girl ne fera vraiment pas long feu ici), le voir confronté à un ancien agent devenu hacker et ivre de vengeance envers le MI6, et plus particulièrement M pose des enjeux tout simplement enthousiasmants. Surtout que le cabotinage légèrement efféminé et ambigu de Javier Barden se révèle être un délice tout au long du film. Hélas, il ne faut pas longtemps au spectateur pour voir que ce personnage lorgne beaucoup vers de Joker de The Dark Knight (il s se ressemblent beaucoup physiquement d'ailleurs), et retrouver donc le climat terroriste de ce film. Certes, ce n'est pas déplaisant, mais on marque en terrain connu. Reste toutefois que rarement un Bond aura été aussi efficace au niveau du suspense, toujours en soignant sa forme esthétique (les éclairages sont léchés... c'est un vrai régal aussi de ce côté là). Le final fait fi de toute surenchère inutile, une simple douzaine de tueurs entraînés face à un Bond déterminé parvenant efficacement à conclure. Si l'on omet les nombreuses similitudes avec les Batman précédemment cités (le manoir Bond, le garde chasse / serviteur de famille...), le spectacle est efficace et divertissant jusqu'au final, attendu mais osant bouleverser un peu les choses en introduisant de nouveaux personnages. Q devient notamment un geek de 24 ans (on se rappelle toujours des conflits générationnels de Die Hard 4, c'était souffrant d'ailleurs, mais ici, ça ne dure qu'un temps), mutation somme toute logique à notre époque, mais au moins, l'humour n'est pas omniprésent. Pour un James Bond, on a droit à une aventure plutôt rythmée et bien mise en image, qui reflète les tendances du cinéma d'action actuel sans pour autant donner dans le repompage (on évite les gadgets ici, seule l'Aston Martin de Goldfinger viendra faire un petit clin d'oeil aux fans). Un bon essai, donc.

 

4.5/6

 

2012
de Sam Mendes
avec Daniel Craig, Judi Dench

 

http://www.silicon.fr/wp-content/uploads/2012/10/James-Bond-007-Skyfall.png

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 18:41

affiche-starship-troopers-invasion-1.jpg

 

Probablement que tout le monde l'attendait avec flingue chargé et visée longue portée. Starship Troopers, invasion, est le nouvel essai d'une saga vacillante, entamée par le mémorable morceau de bravoure qu'était le premier volet, à la fois monstre du film d'action doté d'un second degré très appréciable et gore à souhait. Les suites ayant été décevantes (le 2 est un navet intégral au gore parfois marrant, le 3 manque de budget et d'idées, mais a un bon fond), avait-on raison de ce méfier de ce nouvel arrivant ? Oui et non...

L'histoire : une équipe de marines lourdement armés est lancée sur une mission de sauvetage de fort Casey. Parvenant in extremis à sauver les quelques survivants du fort, le commandement constate la disparition d'un vaisseau dans les environs du fort. Une équipe est envoyée pour le récupérer.

 

http://www.lazytechguys.com/wp-content/uploads/2012/06/Starship-Troopers-Invasion-610x335.jpg

 

Bon, on va dire que pendant ses 15 premières minutes, le film a le mérite de rassurer. Si l'interface très numérique nécessite quelques minutes d'adaptation (l'univers est moins lumineux que chez Verhoeven), cette mutation semble finalement des plus logiques, puisqu'elle est la seule à retrouver le faste des grand décors que Verhoeven nous filmait. Autant les starship troopers 2 et 3 étaient filmés dans des entrepôts aux pièces exigües, autant ici on retrouve le côté space opéra et l'étendue du premier film. Niveau action, ça défouraille comme dans un Vexille 2077, et question gore, le film se permet quelques petits excès qui, sans jamais égaler la violence de Verhoeven, se révèlent sympathiques et appropriés. Toutefois, passé ces 15 minutes, on commence mieux à cerner les faiblesses du projet et ses limites. Si on retrouve clairement l'univers de Starship Troopers gonflé par un net progrès technologique très japonais (les exo squelettes, les meccas...), on se troupe dans un film d'action SF japonais, qui se révèle nettement plus proche d'un Appleseed que du Verhoeven d'origine. Le film délaisse absolument tout propos politique, abandonnant complètement l'humour (on ne desserrera pas les dents pendant une heure vingt), voire en s'autorisant des décisions qui frôlent l'anachronisme avec les précédents opus (deux exemples : un soldat recouvert de symboles religieux alors que toute forme de spiritualité est combattue dans Starship Trooper 3, et une autre, plus grave, nombre de soldats se suicident à la grenade pour sauver leurs camarades avec des musiques patriotiques (on frôle la louange du sacrifice pour la patrie)). Toute visée anti idéologique a disparue, le film se concentrant sur la dualité primaire human vs bugs. Et très vite, on constate que la trame principale du film est cousue de fils blancs. Vaisseau fantôme détourné pour une mission secret défense puis retrouvé apparemment sans vie avec équipage massacré... Bref, ça pue le traquenar à plein nez, mais notre équipe va aller nettoyer tout ça. Le film délaisse complètement le grand nombre de figurants, nous escorterons essentiellement des escouades d'une dizaine d'hommes. Autre défaut, le film fait intervenir des personnages connus, comme Johnny Rico (promu ici chef de surveillance d'une base orbitélaire terrienne) ou Carmen Ibanez. Mais quand on s'est habitué à la trombine des acteurs, leur version numérique fait peine à voir. D'ailleurs, dès que les personnages enlèvent leurs armures, on grince un peu des dents devant leurs traits souvent trop figés. Si le film ne se prive pas de montrer quelques nichons numériques, on peut un peu regretter les nombreuses parties blabla qui surgissent fréquemment dans le film. Classique de la part des films de SF nippons qui doivent tout expliquer. Rien de bien surprenant pendant la découverte du vaisseau fantôme, c'est comme dans Virus (ouh là, je suis méchant, là, c'est quand même moins nanar). Puis les bestioles sortent par dizaines, on apprend qu'une reine est à bord, bref, on s'en doutait mais on a mis les pieds dans un guêpier pas possible, dont il va falloir se sortir fissa. Si les parties bavardes sont assez faibles et qu'on peut déplorer l'absence de second degré, Starship Trooper Invasion aligne des scènes d'actions correctes, des petites scènes gores gentilles et un certain rythme jusqu'à son final musclé. Un vrai jeu vidéo, conçu exactement pour donner un numéro divertissant et purement ludique. Partant de là, l'intérêt du film est relatif. Ce n'est qu'une façon de se repaître de ce qui aurait pu être une grande saga spatiale. Mais la finition technique est globalement très aboutie (les décors sont beaux, l'animation est maîtrisée, on est clairement dans la mouvance Appleseed / Orbital To. Mais la certaine prévisibilité du scénario et l'absence de personnages charismatiques (décidément, les japonais peinent à dépeindre des caractères qui sortent du système "japonais" : gros tas de muscle, femme avec des couilles, sens du devoir exacerbé, religion soft tout sauf exaltante...) condamnent le projet à une sortie DTV sans grande envergure. Reste toutefois le meilleur de la saga avec le premier, à moins qu'on éprouve un plaisir coupable devant le 3ème (ce qui est mon cas).

 

3/6


2012
de Shinji Aramaki
avec Luci Christian, Melissa Davis

 

http://www.culturellement-geek.com/img/starship-troopers-invasion/2.jpg

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 08:11

http://img.over-blog.com/500x500/4/96/76/82/SEPTEMBRE-2012--3-/TAKEN-2-MUSIQUE.jpg

 

Taken, malgré son sous texte idéologique douteux, est un film d’action qui a marqué l’année 2009 au point de devenir une référence du genre. Le film ayant bien marché à peu près partout, une exploitation sur le long terme était largement envisageable par Besson, et il ne s’est pas privé d’annoncer une suite. Espérons que cette fois ci, les gens ouvriront enfin les yeux (mais quelque fois, le choc est tel que les gens s’enferment sciemment dans un discours faux pour protéger leur quotidien (ça signifie que les critiques sont bonnes alors que c’est une grosse daube).

L’histoire : Brian, toujours un tantinet parano, tente de renouer avec son ex pendant un voyage à Istambul. Manque de pot, les albanais de Taken en veulent encore.

 

http://4.bp.blogspot.com/-_JpM63rdm3w/UFn-K9OrWWI/AAAAAAAAEbk/NgU4Xv5jNm0/s1600/taken2-bryan-mills.jpg

Et une tuerie gratuite, une !

 

Vraiment, l’intérêt d’un tel film m’échappe, tant la redondance de ses situations et le recours au cliché effraye. La presse a principalement tapé là-dessus, le manque d’inventivité de Besson au scénario étant particulièrement gênant. Ainsi, l’essentiel de l’intrigue consistera à libérer maman, puis la fille, puis re-maman des mains de ses infâmes albanais à moustache. C’est déjà maigre, mais quand on voit les prestations des acteurs, on descend encore d’un cran. Si Liam Neeson fait encore quelques efforts d’implication (il bouge encore bien dans les combats finaux redondants où il bute des mecs à la chaîne), il emballe avec le strict minimum ses scènes de remplissages. Famke Janssen, en plus d’être un boulet (elle n’a strictement aucun rôle, aucune action d’éclat, c’est un bout de viande, le garage à bite de Brian, qui prouve une fois encore son invincibilité en endurant des tas de sévices toujours en restant au top niveau condition physique. D’ailleurs, son cerveau est un véritable ordinateur, qui sur plusieurs heures de kidnapping, compte les minutes et tous les sons qu’il entend pour après revenir au même endroit. Mais calmons nous sur le fond idéologique, le film délaisse ici tout propos sécuritaire sur les étrangers (parce qu’ils sont chez eux, ce coup ci). En revanche, ce film fait la promotion d’un tout nouveau type de divertissement. Après le tourisme sexuel à Paris, bienvenue au tourisme terroriste à Istambul. Afin de trianguler la position, Brian demande à sa fille de LANCER DES GRENADES EN PLEIN MILIEU DE LA VILLE. Bien sûr, au début, elle vise des endroits où il n’y a personne, mais au final, on balance des grenades un peu n’importe où, vu que c’est pour créer de la pagaille. C’est juste hallucinant de voir Maggie Grace lancer des grenades sur des toits au dessus de rues bondées. Mais ce n’est pas fini. Passe encore que ces sales albanais ne conduisent QUE des citroëns (vile marque française) alors que les héros conduisent des BMW (ou une Toyota pour Brian en Amérique). Mais quand Besson repompe Drive, c’est juste hallucinant d’opportunisme. Besson nous dévoile une fois encore sa capacité de copieur tâcheron en voulant siphonner les fans de Drive sans avoir compris ce qui faisait la force de ce film. Résultat : il copie la photographie hype du film et pille la bande originale (tous les gros hits y passent : Maggie écoute « A real hero » dans ses écouteurs, le thème d’introduction est carrément ressorti pour toute une scène…). Le film fait même l’audace de repomper l’intro du film, avec Maggie qui doit attendre exactement 5 minutes dans la voiture le temps que Brian marche dans des couloirs avant de revenir avec quelques secondes de retard. Fallait oser nous prendre pour des cons à ce point. Un flic remarque que Brian se tire d’un immeuble où a eu lieu une fusillade ? Brian l’abat froidement et l’histoire continue avec une course poursuite où sa fille devient une conductrice experte qui ridiculise la police. L’entrée à l’ambassade américaine (gardée par des chars et des dispositifs anti aériens) est à ce titre une poésie d’inutilité, Brian forçant les barrages sous le feu des militaires américains (avec un hallucinant « Papa ! Y a des militaires ! » « T’inquiète, ils vont se pousser. »). Les dialogues font encore une fois descendre le film d’un cran supplémentaire, nous ressortant des clichés vieux de quarante ans (« Tu savais que d’un côté du Bosphore, c’est l’Europe, et de l’autre, c’est l’Asie ? Et que ces derniers 2500 ans, toutes les grandes invasions sont passées par ce détroit ? » « Où tu as appris tout ça papa ? » « … Je l’ai lu dans un bouquin. ») quand ils ne font pas dans la punch-line expéditive (« Si je vous tue, vos fils chercheront à se venger ? » « Oui, bien sûr ! » « Alors je les tuerai aussi ! »). Un espoir toutefois après ce carnage intégral : le chef des albanais a deux fils, ce qui laisse planer la possibilité d’un Taken 3 et 4. Besson, tu peux encore te surpasser !

 

0,5/6

 

2012
de Olivier Megaton
avec Liam Neeson, Maggie Grace

 

http://www.closermag.fr/sites/default/files/imagecache/article-main/liam_neeson2.jpg

"Si vous n'allez pas voir ce film, je vous traquerai, je vous trouverai... et vous savez ce que je ferai !"

La pire parodie involontaire ici faite à des fins commerciaux (extrait réel de la bande annonce)

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 21:07

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Mission Impossible 3 passe après un désastre artistique. Il se devait donc de faire peau neuve, et en guise de rédemption, il abandonne purement et simplement l’humour trop présent dans le 2, mais bien géré dans le 1. Mission impossible change son fusil d’épaule, et si l’équipe sert toujours un peu d’accessoire, le travail sur Ethan Hunt se fait sentir.

L’histoire : Ne s’occupant aujourd’hui que de la formation de futurs agents, Ethan Hunt est contacté par l’agence mission impossible, lui demandant de faire partie d’une mission de sauvetage pour sa dernière recrue, portée disparue depuis plusieurs heures.

 

http://images.zap2it.com/images/movie-149488/mission-impossible-iii-2.jpg

 

J. J. Abraams s’attèle à la lourde tâche de faire redécoller une franchise, exercice aussi périlleux qu’incertain (on ne compte plus les remakes avortés ou les suites bancales, et cela dans des sagas aussi prestigieuses qu’Alien (le fameux opus de JP Jeunet), Predator, Terminator…). Mais le bonhomme prend sa tâche très au sérieux, au point de vouloir devenir un film d’espionnage adulte, parfois au point de ne pas vouloir être impressionnant, et de rester réaliste. Telle est la voie de ce chemin de croix (on pourrait dire de rédemption au vu du sérieux de l’ensemble du film), qui se détourne de  son prédécesseur (en oubliant tout de son histoire) en reprenant pas mal d’éléments du premier (le traitre, un marchand d’arme chahuteur, un objet à voler pour son compte…) sans en retenir le climat, ô combien oppressant dès le début du film (le passage glauque de l’élimination de l’équipe). Dès l’intro, montrant Hunt impuissant en face de sa femme que l’on torture, on sent la volonté de faire table rase. Une volonté communicative, qui après une intro montrant le quotidien et la double vie d’Ethan, nous balance la première mission du film. Une première scène d’action qui annonce la couleur. Même si nous avons quatre mitrailleuses automatiques qui arrosent le bâtiment et un Hunt toujours en forme, la caméra à l’épaule, se voulant immersive, ne parvient pas vraiment à divertir. Les ingrédients sont là, mais la sauce ne prend qu’à moitié. C’est aussi valable pour la course poursuite en hélico, loin d’être aussi ludique que le film l’espérait. Peut être un peu trop dramatique, même si l’implication sentimentale est palpable et que les agents sont vraiment impliqués dans leur mission. Toutes les scènes d’action seront donc sérieuses, et ne divertiront pas particulièrement. A l’exception de l’attaque du pont qui se lâche un peu en termes de pyrotechnie, Mission Impossible 3 est trop sérieux pour vraiment le considérer comme un divertissement de qualité (dommage que cette volonté de rompre le ton joue un peu en sa défaveur), recherchant de l’intensité dans ses climax sans parvenir à sublimer le tout. Après, le film possède un ou deux passages marrants (l’accident pour entrer au Vatican, une belle parodie des italiens), mais si l’enlèvement au Vatican est une belle séquence du film (on notera le magnifique effet spécial du masque (une transition numérique qui forme peu à peu le visage de Philip Seymour Hoffman) qui parvient enfin à nous faire accepter le subterfuge là où le prédécesseur utilisait la magie. Enfin, l’implication de Tom Cruise dans ce film (il crie, il pleure, il enrage, on ne l’avait pas vu souvent aussi en forme) est pour beaucoup dans ses bons côtés. En montrant la famille de Hunt menacée, le film tente de créer une situation d’urgence payante et cohérente avec les envies sérieuses du film. Mais si on tente d’avoir quelques petits messages sur la vie de famille quand on est un espion, l’insouciance de la fin, annonçant le final de Mission Impossible 4, s’accorde mal avec le reste du film. Au Final, Mission impossible 3 est une bonne tentative, qui à défaut de devenir une référence, règle le passif de cette saga potentiellement nanarde. Un bel essai pour J J Abraams et pour Cruise…

 

 

4/6


2006
de J.J. Abrams
avec Tom Cruise, Ving Rhames

 

http://www.lemediateaseur.fr/wp-content/uploads/2010/02/mission_impossible_3_images_explo_2.jpg

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 20:28

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Après une excellente surprise avec Mission Impossible 4, l’envie de se remettre au niveau sur le reste de la saga était grande. Et quoi de mieux pour se mettre en jambe qu’un bon petit nanar ? Mission Impossible 2, acheté spécialement pour l’occasion à 2 euros au marché aux puces, peut-il faire le bonheur d’un nanardeur endurci. Il a en tout cas l’étoffe, ne lésinant pas sur les effets nanards.

L’histoire : Ethan Hunt, immortel, se voit mis sur une épineuse affaire de vol de virus…

 

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"Haaa... Je bande !"

 

Un vrai bonheur pour l’amateur de mauvais film que cette mission impossible 2, qui en l’espace d’un seul film devient un solide concurrent nanar de Moonraker. Surpassant Bond pendant ses heures de gloires, Tom Cruise ne cesse de gratifier la caméra d’un sourire étincelant, conscient qu’il règne en maître dans cette saga dont il tient maintenant les rênes. Mais c’est avec John Woo que le nanardeur ressentira le plus de plaisir, alors que le cinéphile en sera constamment affligé. En effet, avec Mission Impossible 2, John Woo fait un pari avec lui-même : Est-ce que je suis intelligent au point de filmer des détails que je ne remarque pas quand je tourne, mais qu’il serait bon de souligner en post prod par des ralentis fréquents ? La réponse est non, mais on s’en fout, John Woo rallonge son film d’une vingtaines de minutes (gonflant le tout jusqu’à 1h58) rien qu’en ralentissant la durée de certaines séquences. Vraiment, à par ralentir et gagner du temps, impossible de voir l’intérêt de montrer Ethan Hunt marchant au ralenti dans la salle des virus alors qu’il aurait davantage intérêt à se grouiller. Et en pleines scènes d’actions, on a régulièrement des incohérences hallucinantes qui jaillissent ça et là. On notera par exemple le tango des deux voitures sur une route de montagne, qui font du tourniquet à 100 à l’heure en prenant les virages (et au ralenti, ça va sans dire) sans se retourner ni partir dans le fossé. Mais le top du top, c’est le final abrutissant et son duel de lunettes de soleil entre un Ethan Hunt survolté et un Sean Ambrose qui grogne. Un duel de moto complètement naze, où nos conducteurs foncent l’un sur l’autre avant de sauter de la moto pour se percuter en l’air. L’occasion d’un duel mano-a-mano sur le sable, où Tom Cruise, tel une lame chargée d’écume (la caméra filme régulièrement les vagues pour faire classe), s’abat sur ce triste méchant pour le castrer une bonne fois pour toute et l’empêcher de nuire. On apprendra également qu’en tapant fort sur le sol, on peut faire voler des objets jusqu’à portée de main (j’ai essayé, mais vu que je suis un nanardeur, ça n’a pas marché). Niveau sentiments, ce film est bien sûr un éloge à la vie de couple « normalisée », où Tom Cruise est un bel étalon débordant de muscle (l’intro le montrant en train d’escalader un rocher en gonflant ses pecs et en se balançant de prise en prise est sans ambigüité) et Thandie Newton la belle plante à la courbe gracieuse (il faut voir Dougray Scott qui mime l’éjaculation précoce quand elle se déshabille, c’est juste imparable !). Tom Cruise tient le devant de l’affiche, il ne veut pas mettre en danger son nouveau plan mammaire. Mais elle, elle veut pour montrer qu’elle ne sait pas faire que la cuisine ou la vaisselle. Pendant ce temps, Anthony Hopkins nous fait de la psychologie féminine (« Pour ce qui est de coucher avec un homme et mentir, c’est une femme, elle a toutes les qualités nécessaires… ») et Sean Ambrose se rend sympathique auprès du public masculin avec une réplique bien sentie : « Tu connais les femmes, Hunt ! Elles sont comme les singes ! Elles ne lâchent pas une branche avant d’en tenir une autre ! ». Le genre de réplique tellement grosse et peu prévisible qu’elle donne envie de dire : « Propre ! ». Comme quoi, on aime avoir des postures qui sortent des clichés. Mais là où Mission Impossible 2 est perturbant, c’est qu’il s’agit d’un vrai film de parano. En effet, impossible de savoir si pendant le film on a les bons personnages en face des yeux, car ils ne cessent d’enlever des visages en plastiques à des seuls fins dramatiques. En fait, on voit une scène, et l’instant d’après son contraire parce qu’un personnage enlève un masque qui lui faisait un visage beaucoup plus petit. Mention spéciale à Hunt, véritable caméléon qui possède une vingtaine de masques stockés dans sa poche, applicables en moins d’une minute et représentant toujours les bons visages au bon moment. Un vrai montage nanar qui ruine à lui seul le film, toujours malhonnête dès qu’il s’agit d’un rebondissement. Enfin, on notera un petit caméo amusant avec le personnage de Youg, un tueur à la botte de Sean Ambrose, sorte de sado masochiste homosexuel qui passe son temps à se soumettre à Sean qui le brutalise à coups de coupe cigare ou de révolver. Un soumis de la plus belle espèce, qui fera littéralement éclater de rire tout public normalement déviant (« Ecoute Youg, il faut que tu saches que certaines personnes sont prisonnières de leur sexualité… » « Oh oui Sean, ouiiii… »). Mine de rien, Mission Impossible 2 est une sacré partie de plaisir pour le nanardeur averti, et une belle preuve que le pognon et un bon réalisateur (qui voit des colombes dans chaque explosion, le menu dvd est à se tordre de rire devant ce concept bancal) ne font pas un bon film. Un cas d’école !

 

0.5/6 mais un bon 14/20 nanar (car c’est long, quand même).

 

2000
de John Woo
avec Tom Cruise, Dougray Scott

 

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"Tu as été une très vilaine sentinelle, Young..."

"Ah, oui j'ai été vilaine ! Oh Sean, je t'en prie Sean... Punis moiiii !"

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 12:50

http://1.bp.blogspot.com/-jgJAZ7KcpuE/ThWZs0yv2JI/AAAAAAAAAN8/_OtS-pvlFCs/s1600/mission-impossible-ghost-protocol.jpg

 

Pour Mission Impossible, la saga a vu ses critères de qualité changer avec le temps. On a tout d'abord eu droit à un premier film de haute volée, excellent film d'espionnage divertissant avec un casting épatant et une bonne direction artistique (Brian DePalma quoi...). Le second est aujourd'hui considéré comme un nanar des familles, un divertissement je me la pète indigne de John Woo qui nous vante l'indestructibilité d'un Tom Cruise qui apparaît presque à la même taille que tout le monde. Le troisième redresse nettement la barre, même si je ne suis que moyennement convaincu de mon côté. Enfin, le quatrième opus nous était vendu comme le meilleur de la saga avec le premier. Qu'en-est-il vraiment ? Et bien on ne nous a pas menti...

L'histoire : Après un vol de codes d'activation d'ogives nucléaires russes, l'agence MI fait évader Ethan Hunt d'une prison russe pour le diriger vers le terroriste susceptible d'avoir commis le vol : Cobalt.

 

mission-impossible-4-ghost-protocol-movie-image-016.jpg

 

Autant dire qu'on ne s'ennui pas avec ce nouvel opus de Mission impossible, qui en plus de dynamiser son histoire avec un rythme effréné qui laisse vraiment peu de places aux temps morts, se révèle souvent dur avec ses agents. En effet, pendant la quasi totalité de la mission, notre équipe, malgré ses méticuleuses planifications, n'aura jamais vraiment l'avantage. Ce qui nous assurera quelques belles scènes de suspense (la plus connue est celle de l'escalade du building sans corde de rappel) jusqu'au final tendu comme rarement dans un blockbuster). Indéniablement, si nos agents sont quand même d'une constitution physique surhumaine, le film réussit à instaurer une certaine tension et à bien tirer parti de tous les lieux de tournage retenus par la production. La réalisation très efficace de Brad Bird est pour beaucoup dans ce nouveau succès, parvenant à gérer magnifiquement sa caméra, captant tout ce qu'on pouvait attendre d'un divertissement de cet acabit. Ne crachant pas sur la surenchère (une infiltration au Kremlin dès les 15 premières minutes...), bien huilé par son dynamisme et par l'excellente gestion des acteurs (nos quatre personnages ont tous leurs moments, et jouent parfaitement leur rôle) , Mission Impossible 4 est un gros film de studio bien divertissant, généreux (la surenchère de gadgets aussi invraisemblables que jouissifs en est une belle preuve) et qui ne va pas essayer de faire passer des messages en sous texte. Si le contexte Amérique / Russie vient un peu trop lorgner du côté de la guerre froide (on ressort la peur du nucléaire, c'est toujours payant), la menace terroriste suffit à capter l'intérêt du spectateur et à divertir pendant près de deux heures. Excellent virage pour la série, qui annonce du meilleur pour les éventuelles suites. Après, l'épilogue laisse un peu à désirer, nous soulignant un peu lourdement que c'est la notion d'équipe qui était importante dans ce film, puis nous arrangeant un petit happy end avec la femme d'Ethan qui en fait n'est pas morte, elle vit simplement cachée et Ethan peut la voir, mais de loin. Un peu simple pour gérer ce genre de situation, mais bon, comme on ne regarde pas vraiment un Mission Impossible pour ses dilemmes sentimentaux, on repassera. Un divertissement tout à fait à la hauteur de son titre, qui rejoint le premier dans la case des films d'espionnage d'une bonne trempe.

 

4.5/6

 

2011
de Brad Bird
avec Tom Cruise, Jeremy Renner

 

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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