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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 06:41

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Encore un dvd Mad chroniqué sur mon blog ! Et pas un petit, le film se targuant d’être une résurrection de l’esprit seventies de l’horreur. Ti West, également réalisateur de Cabin Fever 2, essaye ici de privilégier l’ambiance à l’effet spécial, et se fend donc d’un film à petit budget convaincant, mais loin d’être parfait. Revenons sur le cas du film qui a été sacré par Mad Movies comme le meilleur film d’horreur de 2009 …

L’histoire : Samantha répond à une annonce de Baby Sitting afin de payer son loyer du mois. Seulement, une fois arrivée sur place, elle se rend compte qu’il n’y a pas d’enfants à garder…

 

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Qu’on soit d’accord : le script de House of the Devil ne contient aucune surprise. C’est une histoire de secte sataniste qui prépare un sacrifice avec une innocente victime. Mais au niveau de l’ambiance, le film est en effet très réussi. D’une part avec son générique, totalement dans le ton des films de l’époque seventies, et de part le grain de son image, qui ne se révèle jamais totalement lisse qui donne l’illusion de la pellicule. Après, les péripéties sont assez lentes à arriver. A part une exécution sanglante dans un cimetière, le film attendra pas mal de temps avant de lancer son histoire et de relancer son intrigue. On a des séquences où notre héroïne aguichante danse dans la maison walkman sur les oreilles, une exploration des pièces ouvertes, et peu à peu des bruits étranges qui montent de l’étage. Une fois que le film se lance, Il le fait avec une certaine efficacité et une économie de moyen surprenante, qui paye parfaitement au niveau de l’ambiance. Mais voilà, on a quand même attendu. La cérémonie sataniste est plutôt une réussite niveau flippe, mais la course poursuite dans la maison laisse parfois un peu à désirer. En tout cas, la transformation psychologique de notre héroïne est évidente, car d’une adolescente innocente et pure, elle passe à une sorte de furie recouverte de sang, rappelant sans problèmes Carrie dans l’œuvre de Brian de Palma. Une fois la révélation faite, elle va tenter d’éliminer ses poursuivants par la confrontation frontale, méthode risquée, qui paye ici assez bien. Je ne spoilerai rien du dénouement final, mais autant le dire tout de suite, le constat final est un peu léger. Il ne s’est pas passé beaucoup de choses, on n’en a pas appris beaucoup, mais les ambiances étaient convaincantes, et le cachet old school de l’histoire avait tout pour nous séduire. Un petit film sympathique en somme, mais pas une terreur abyssale venue du fin fond de l’enfer.

 

4/6

 

de Ti West
avec Jocelin Donahue, Tom Noonan

 

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 06:30

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Le massacre à la Tronçonneuse, c’est clairement une légende de l’horreur. Un monument intouchable, une fresque morbide qui frappe juste par ses décors bricolés et son ton documentaire typique des seventies. Tobe Hooper nous l’a balancé à la figure quand on ne l’attendait pas, et il a ainsi son nom au monde. Les procédés de peur ne sont pas vraiment novateurs sur les thèmes (la famille de redneck tarée, on y a déjà eu droit avec Spider baby), mais dans la forme, les films tendent plus vers une surenchère dans le malsain plutôt qu’une avalanche de gore. On a ainsi droit à une introduction minimaliste et malade, qui fait entrer dans la légende sa famille de tarés et qui promet à la saga un bel avenir tant son succès est loué. Ce n’est que bien plus tard que Tobe Hooper reprendra son bébé pour en faire une suite, et il surprendra à nouveau tout le monde avec des décors d’un kitch monstrueux et un humour souvent présent atténuant à peine la dimension ultra malsaine de ce nouveau délire, bien plus gore que son prédécesseur. Après cet échec commercial retentissant, une troisième suite est lancée, mais elle se révèle être un casse tête pour les différents réalisateurs à qui elle est proposée (dont Peter Jackson). Finalement c’est Jeff Burr qui s’attèle à la tâche… et qui nous ressort la formule du premier (waow, il ose !) dans un nouveau décor et avec de nouveaux personnages. A croire que les tarés de cette espèce sont monnaie courante au Texas. Sur le plan du mythe, on est vraiment très loin du compte (les évènements se déroulant après le 1), mais un bon équilibre entre malsain et gore lui permet de rester regardable. Enfin, un quatrième épisode que j’ai allègrement sauté par décence. Côté remake sort en 2003 la version Nispel du mythe, vilipendée sans ménagement par les fans du premier alors qu’il se démarque considérablement du paysage horrorifique de notre décennie (du moins sur les mécanismes de peur, qui se rapprochent clairement de l’original), et enfin, on conclut avec la précelle Massacre à la tronçonneuse, le commencement, un film bien plus généreux en tripaille que ses prédécesseurs, qui cumule malgré tout un bon nombre de tares et de qualités, ce qui en fait un des opus les plus attachants de la saga. A table.

 

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Texas chainsaw massacre : Inattendu doit être le mot qui convient le mieux pour ce monument phare de Tobe Hooper, qui lança véritablement sa carrière en faisant paraître au grand jour clairement le film le plus malsain jamais tourné (on s’est un peu rattrapé depuis 1974, mais il reste toujours une référence). Massacre à la tronçonneuse, c’est une ambiance malade, poisseuse, le ton étant donné par un générique de flashs sur des corps en décomposition, et sur la profanation de dizaines de tombes d’un cimetière. Comme on l’a déjà dit auparavant, TCM n’est pas un film gore, mais un film malsain. Si la tronçonneuse est bien là, une grande majorité des effets reste suggérée, laissant au spectateur le soin d’imaginer des détails scabreux. C’est la folie et le bricolage de la mise en scène qui fait toute l’ambiance du film, à commencer par tous les objets décorés avec des ossements (emprunté sans honte à Ed Gein, un homme qui aimait bien lui aussi les abats jours en peau humaine). Il y a une véritable recherche artistique de ce côté, et c’est un gros détail qui donne un cachet d’authenticité assez convaincant au film, en lui conférant cette atmosphère morbide qui est pour beaucoup dans sa réussite. Ainsi, chaque meuble se retrouve orné d’ossements, animaux ou humains, ce qui permet déjà, bien avant de se retrouver confronté directement aux rednecks, de juger de leur état de délabrement mental. On commençait à s’en rendre compte avec la séquence de l’autostoppeur, futur chop top, adepte de la scarification et des remarques malsaines, et ça se poursuit avec la visite des vieilles maisons dont une reste habitée par une famille aux coutumes étranges, qui s’est repliée complètement sur elle-même suite à l’évolution du paysage et des mentalités américaines. Leur faillite sociale puis leur lutte pour la survie les a rabaissé à un plan véritablement monstrueux, une synthèse inhabituelle entre malsain et grotesque, qui sera exploré dans chacun des personnages, de manière individuelle. Leatherface ne dira pas un mot de tout le film, mais son comportement, son usage de la tronçonneuse et ses techniques bouchères en font une sorte de colosse, véritable force de frappe de la famille. Le père, directeur de la station service, est la personne la plus logique du groupe, c’est d’ailleurs par lui qu’on obtiendra les principales informations sur le passé de la famille. Bien que quand même gratiné, il est le seul à essayer de juguler Leatherface et son frère, qui n’en font apparemment qu’à leur tête dans leurs élans artistiques. La scène du banquet, prenant place dans une pièce dépouillé, où l’on remarque tout de suite qu’on ne doit pas manger à sa faim tous les jours, atteint un degré d’absurde malsain particulièrement marquant, où l’on découvre le grand-père de la famille, ce qui donnera lieu à une scène glauque, d’autant plus dérangeante qu’elle contient un sous texte humoristique (une victime devant être tuée par un bourreau physiquement incapable d’accomplir sa tâche). Le final, plutôt rythmé et efficace, se finira un peu abruptement, Tobe Hooper parvenant à transcender son trip glauque en nous montrant les séquelles de l’aventure sur son héroïne (un spoiler pas vraiment malhonnête, chaque opus se terminant de la même façon à l’exception de la précelle) par un rire maladif alors que Leatherface exécute la danse de la tronçonneuse que nous n’oublierons jamais sur ce soleil couchant. Super malsain et pas très gore au final, Massacre à la tronçonneuse n’a pas marqué les esprits pour rien, et lance sur de bonnes bases ce qui sera l’une des saga les plus extrêmes du genre horrorifique. Du lourd.

 

6/6

 

de Tobe Hooper
avec Marylin Burns, Allen Danziger

 

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Texas Chainsaw Massacre 2 : Le moins qu’on puisse dire, c’est que le changement est radical. D’un univers réaliste, on passe à quelque chose de complètement absurde, de kitch à souhait et de radicalement subversif. Toutefois, avant de nous attaquer au film, il faut préciser qu’il est indispensable de le voir en VO sous titrée, la VF étant complètement torchée à la va vite avec des dialogues qui manquent énormément de naturel. L’histoire de ce film, ce n’est plus la bande de jeune qui fait la mauvaise rencontre au mauvais endroit (le moment important peu, nous en convenons), c’est un peu plus complexe que cela. D’ailleurs, il semble que Rob Zombie se soit inspiré de cet univers (je pense surtout au personnage de Lefty, qui veut abattre sa vengeance sur la famille au nom du Tout Puissant) pour son pythique Devil’s rejects et les ambiances de sa Maison des 1000 morts. C’est donc la disk jockey d’une radio qui est témoin d’un meurtre perpétré par la famille pendant un appel téléphonique avec des auditeurs. Elle contactera l’enquêteur Lefty (Dennis Hopper en cow boy texan armé de tronçonneuses), qui se servira d’elle comme appât pour faire sortir la famille de son trou. La Famille a en effet déménagé au nord du Texas, et s’est installé dans un parc d’attraction en ruine retraçant les grandes batailles de l’Amérique. La guerre est particulièrement dénoncée dans ce film déjà par les lieux morbides rendus encore plus malsains par les installations de la famille. Elle est dénoncée dans les décors qui sont maintenant devenus de vrais charniers et par le personnage de Chop Top qui est revenu de la guerre du viet nam avec un crâne rafistolé d’une plaque de métal. Le film bénéficiant maintenant d’un budget confortable, Tobe Hooper s’est carrément lâché sur les décors. Il nous offre carrément des centaines de mètres de galeries décorées de guirelandes multicolores et de cadavres dans divers positions (en train de bronzer sur une chaise longue, à une table en jouant aux cartes, suspendu au plafond comme un oiseau…), donnant au malsain un côté absurde et burlesque qui fera toute la saveur du long métrage. Car indéniablement, malgré son malsain ici décuplé par l’usage d’effets spéciaux convaincants (Tom Savini prouve encore ses compétances), Massacre à la tronçonneuse 2 est une comédie. Il faut voir la scène où Leatherface assimile sa tronçonneuse à un symbole phallique et se masturbe devant l’héroïne avant de quitter la pièce aussi sec pour le comprendre. Le meurtre limite absurde des premiers adolescents est lui aussi porteur d’un second degré rassurant autant que malvenu, car dédramatisant l’éruption de violence qu’on attendait. Un dernier exemple : la scène limite romantique où Leatherface danse avec son héroïne parée du visage de son amoureux au milieu de dizaines de jambes découpées et suspendues, elle est d’une absurdité totale. On atteint un degré de folie tel qu’il n’y a plus que le rire capable de débloquer cette situation pleine d’éléments contradictoires, où les couleurs et la notion de massacre entrent vraiment trop en coalition. Un point culminant du film, c’est la nouvelle scène de banquet, qui supplante largement celle du premier selon mon avis. On ne joue plus le dépouillement, c’est au milieu d’une gigantesque salle, sur une table immense remplie de plats peu ragoutants ou de plateaux fabriqués avec des bouts de corps. La folie visuelle de la scène dépasse l’imaginable, et la nouvelle scène où on tente d’appliquer le régime du grand père est plus malsaine, plus drôle, plus dérangeante que dans le premier. Véritablement, la situation est telle que le rire se présentera forcément dans l’esprit du spectateur, tant les tentatives répétées du grand père semblent pathétiques. Enfin, le film culmine dans ce qu’on pourrait appeler un final de malade transcendant, où Leatherface se bat contre Lefty avec des tronçonneuses surdimensionnées, où les personnages font étalage de toute leur folie avec des traits d’humours à nouveau bien senti (les hémorroïdes du père sont définitivement éliminés), et un dénouement complètement inattendu, où Leatherface disparaît carrément de la scène (bien qu’étant déjà assez mal en point), et où la danse de la tronçonneuse a lieu avec la personne la moins attendue, ce qui fait instantanément travailler la tête pour trouver une explication, qu’on trouve dans les deux secondes qui suivent. Bref, Massacre à la tronçonneuse 2, c’est un film de fou, le 1 à la sauce kitch, où Tobe expérimente et s’aventure sur de nouveaux terrains de l’horreur en ne freinant jamais sa générosité (les maquillages gores sont particulièrement convaincant, et les décors font rêver), ce qui en fait une surprise de taille et un chapitre indispensable de la saga.

 

5.5/6

 

de Tobe Hooper
avec Dennis Hopper, Caroline Williams

 

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Leatherface : Alors maintenant, on arrive dans la période « film de commande » de la saga. En effet, suite aux scores désastreux de massacre à la tronçonneuse 2, Tobe Hooper est dépossédé de sa saga par la new line, et c’est Jeff Bur qui s’atèle à la tâche, assez ingrate le script étant mainte fois réécrit. D’une boucherie sans nom, il ne reste maintenant plus grand-chose à l’écran. Et si le dvd que j’ai acheté est bien la version non censurée (détectable par l’intrusion de l’anglais en plein milieu de scènes de dialogues ou de gore), la sortie censurée en salle a dû être un sacré coup au moral des fans. Pour être simple, c’est une sorte de remake du un, mais avec un peu plus de budget et surtout beaucoup moins d’inspiration. Les évènements se passent indéniablement après le premier, Leatherface portant une attèle à sa jambe blessée à la fin du premier. C’est à peu près le seul lien avec le premier Massacre (à l’exception du grand père, maintenant décédé). Pour le reste, adieu tous les personnages tarés que Tobe nous avait créé. On a carrément une nouvelle famille qui entoure Leatherface, avec maintenant deux frères, l’un joué par Viggo Mortensen (plutôt amusant en redneck à belle gueule), et l’autre qui cabotine comme un barbare, mais sans le dégoût qu’inspirait inévitablement Chop Top à chacune de ses apparitions. Pour ce qui est de la trame principale du film, on a un simple couple de jeune qui traverse le Texas pour raisons personnelles. Ils passent à côté d’un charnier d’où on extrait des dizaines de corps, puis repartent sur leur route, en faisant une halte à la station essence du coin. Manque de pot, ils tombent sur les deux frères, qui ont vite fait de leur donner la chasse avec Leatherface, qui est incapable de courir et qui arrive en grinçant comme une porte (waow, quelle menace menaçante…). En s’enfuyant, ils causent un accident avec le seul camion roulant à des lieux à la ronde et font entrer le chauffeur dans l’histoire, joué par   . On joue à cache cache dans la forêt pendant quelques minutes avant de se faire pincer comme des lapereaux d’un jour, et on a enfin droit à une visite de la nouvelle maison, jonchée d’ossements sur le sol (car il était compliqué d’en faire des compositions artistiques sur les meubles). La seule personne qui arrive un peu à convaincre d’un point de vue folie, c’est la petite fille qui a pour poupon un bébé décomposé et qui participe aux exécutions de la famille. Sinon, il n’y a plus de père, et la grand-mère parlant avec un mécanisme placé sur sa gorge fait plus rire qu’autre chose. Leatherface maintenant. Ils ne nous l’ont pas trop salopé, mais c’est quand même pas tout rose. Il se balade notamment avec un couteau électrique qui marche là où un simple canif suffirait, et se révèle d’une psychologie bien plus dominante que dans les précédents opus, où il était la main de la Famille, le mieux qu’il pouvait faire étant de rester sourd à un ordre. Psychologie bizarre, qui tente d’être complexifiée par une séquence improbable où Tronche de cuir joue à un jeu de gamin et n’arrête pas d’appeler un bonhomme de neige « food ». Une séquence qui aurait pu être intéressante (c’est la première fois qu’on tente de nous apitoyer sur son sort), mais qui est hélas trop dramatisée, le personnage perdant au passage sa réputation de destructeur avide de peur qu’il avait dans les précédents films. Au moins, l’affrontement final dans le marais reste une scène plutôt sympathique, Leatherface retrouvant enfin sa carure. Le problème, c’est qu’il tronçonne le black avec une tronçonneuse immergée qui flotte et qui ne repose sur rien, et qui marche avec son moteur complètement noyé sous l’eau. Je n’ai pas suivi de cours de mécaniques, mais je suis sûr de ne pas être le seul à penser que c’est stupide. Enfin, le happy end final fait vraiment peine à voir, car il reprend l’esthétique en concluant presque sur une belle musique, là où le premier s’achevait sur des cris de folie égalant le rugissement de la tronçonneuse. Expérience assez proche de la médiocrité, Massacre à la tronçonneuse 3 alterne le bon et le pire, ce qui nous fait une très timide moyenne. Malgré un générique d’ouverture réussi, on n’est pas loin du fiasco, et ça, c’est pour la version NON censurée. Fortement dispensable.

 

2/6

 

de Jeff Burr
avec R. A. Mihailoff, David Cloud

 

autre avis : l'excellente analyse de Leatherface, qui s'y connaît un peu sur la question...

 

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Texas Chainsaw Massacre, le remake : Tel Rob Zombie, Marcus Nispel a risqué vraiment sa réputation de réalisateur en mettant en scène le remake d’un film aussi culte que Massacre à la tronçonneuse (jamais détrôné sur l’autel du malsain depuis 1974). Et à la sortie, surprise, les avis sont plutôt soulagés. Autant l’avouer, ce remake, c’est mon initiation à la saga, bien que je connaissais déjà l’existence de l’original à l’époque. Et pour ce que j’en ai vu, le spectacle était plutôt convaincant. Avec du recul, certes, on avoue qu’il n’y a pas de surprises, malgré les ajustements et les quelques détails modifiés par Marcus. Et on relèvera un ton sépia de l’image sensé signifier un retour aux seventies. Si le générique d’ouverture n’est pas si mal (normal, il repompe Hooper en moins bien), le voyage en van place plutôt dans l’ambiance une fois l’autostoppeuse raide morte, un travelling joliment efficace nous replongeant instantanément dans l’ambiance un peu poisseuse de l’original. Ce qui est décevant avec ce remake, c’est que les personnages autres que Leatherface ont été assez aseptisés. En dehors d’un R. Lee Ermey cabotin qui n’a plus grand-chose à voir avec Chop Top, personne ne sort du lot dans le registre folie, Leatherface étant un cas à part. Ce qui est intéressant d’un point de vue atmosphère, c’est que comme son prédécesseur, le film penche pour du malsain crade au lieu de chercher dans le gore. Il en profite aussi pour changer son ambiance, abandonnant parfois la crasse du récit pour se donner des envolées de contes, où nos adolescents seraient des enfants pourchassés par un méchant ogre tout droit sorti de nos cauchemars (le plus représentatif étant cette séquence dans un corridor souterrain). Certes, le film perd de son impact à cause de son format, sacrifiant au spectacle toute notion d’impact ou de surprise (pour moi qui ignorait tout des massacres à la tronçonneuse, j’ai repéré immédiatement qui allait trahir les jeunes adultes, c'est-à-dire à peu près tout le monde). L’absurde cher à Hooper est totalement éjecté du récit, désormais conforme aux critères de qualité de la décennie 2000. Mais Leatherface n’est pas salopé. Si il n’a plus aucune dimension absurde, il gagne beaucoup en carrure bestiale, et passé sa première apparition un peu ratée (en tout cas moins surprenante que dans l’original, où on ne connaissait pas encore le personnage), il endosse une stature de boucher convaincante, résultat de nombreuses années passées en abattoir.  Ses manies de boucher, sa force physique impressionnante et son masque rénové en cours de film impressionnent une fois à l’écran, le personnage étant parfaitement convaincant sur le plan de la performance physique pure. Son passé est lui aussi plutôt bien exposé, son amour des masques étant ici brièvement expliqué par un problème de peau, et son passé étant dévoilé par la traque dans l’ancien abattoir. En bref, si on se fend d’une fin archi classique et d’une mutilation inattendue et impressionnante de notre géant, Massacre à la Tronçonneuse, second du nom, est un remake convaincant sur le plan du survival pur, mais considérablement aseptisé au niveau du malsain, qui ne dépasse pas au delà des séquences trash où on filme un cadavre. Aseptisé par une époque, esthétiquement autant que thématiquement, le film réserve cependant quelques séquences convaincantes, mais restera toujours une dynamisation formelle de l’œuvre, plus qu’une relecture. Cependant, son ambition à ne jamais vouloir céder aux facilités (le torture porn n’est pas encore arrivé) en fait un remake plus attachant que la moyenne, et finalement, un moment sympathique pour l’amateur d’horreur désincarnée, mais honnête dans les intentions.

 

3.5/6

 

de Marcus Nispel
avec Jessica Biel, Eric Balfour

 

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Texas Chainsaw Massacre, the beginning : On touche ici à un film un peu controversé au sein de la saga, car hybride entre deux styles radicalement opposes (l’atmosphère glauque du remake et le torture porn sanglant), et qu’il ne recèle absolument aucune surprise. C’est typiquement l’exemple du film de producteur, commandé pour exploiter le filon rouvert par le remake, prenant du coup des allures de précelles pour appâter encore plus de monde. Mais c’est aussi un prolongement du remake, qui se lâche bien plus dans son ambiance, qui revient pour le coup à une certaine folie, qui n’égalera jamais le dixième de la puissance de Hooper, mais qui a le mérite de marquer. Sur le terrain de la précelle, on est d’ailleurs proche du travail d’artisans, le nombre de détails foisonnant et recoupant de nombreuses fois ce qu’on a pu voir dans le remake (les dents de Hoytt, les jambes du grand père, les griffures d’ongle sur les murs…). Une profusion de clins d’œil qui vient flatter la mémoire ou éclaircir le sujet. Cette scène d’amputation est d’ailleurs assez intéressante, car en plus de nous donner une explication sur les origines d’un personnage, on renoue avec la folie macabre des originaux en filmant du gore avec un second degré humoristique particulièrement présent. Evènement lui aussi intéressant, le bizutage des futures jeunes recrues par un R Lee Ermey leur racontant des anecdotes de la guerre de Corée, rappelant le discours acide à l’encontre des conflits dans Massacre à la tronçonneuse 2. R Lee Ermey ayant fait son service militaire au Viet Nam, la scène prend alors une teinte particulière. Après, c’est comme dit précédemment, aucune surprise pendant toute l’histoire. Les personnages secondaires sont éliminés avec plus ou moins d’impact, et les mort de nos quatre personnages centraux sont assez dramatisée. Néanmoins, le souci du film à propos de Leatherface se révèle être son iconisation à moitié réussie. Si sa naissance se fait d’une façon moins brutale que celle qu’on était en droit d’attendre, son enfance est plutôt réussie, avec notamment un certain lien avec les animaux morts, dans lesquels il se découpe des fragments de peau pour s’en faire des masques. A l’abattoir, Leatherface est très convaincant en boucher, et son premier meurtre est impressionnant. Seleument… Pourquoi prend-t-il la tronçonneuse l’instant d’après. Il n’y a aucune explication à ce sujet, aucune raison particulière pour qu’il devienne un manique de l’engin en question. Parlons maintenant du gore. L’histoire se retenait vraiment jusqu’à l’arrivée du motard, mais après, c’est l’orgie sanglante. Le motard en prend pour son grade, mais si R Lee Ermey parvient bien à créer le second degré par ses tirades hallucinées, la scène n’impressionne pas. Un peu de sang sur le sol, mais rien de plus. Et 5 minutes plus tard, une véritable orgie sanglante avec du bide tronçonné en plein cadre, et de la découpe de visage en gros plan. Impressionnant, mais un peu en rupture du ton avec le reste du récit, le gore qui tâche ne parvenant jamais totalement à donner l’illusion du malsain. En revanche, tout le monde tape sur cette fin, attendue, bateau et nihiliste… Heu… Les gars, dans tous les massacres à la tronçonneuse, la fin reste, dans une certaine mesure, positive en accordant la survie à une personne ou plus. C’est la première fois qu’ils nous font le coup, un peu de respect pour cette innovation dans l’esprit de la saga. Certes, elle est le reflet de la tendance du cinéma d’horreur américain actuel, qui a tendance à se radicaliser et à ne faire que dans un registre. Ce registre là ne prête pas à rire, mais il est cohérent avec l’histoire de Texas Chainsaw massacre : ce sont les premiers d’une série de 75 personnes, on voit mal comment ils s’en seraient sortis. D’ailleurs, il est intéressant de noter que Massacre à la tronçonneuse au commencement est une œuvre assez hétérogène, qui mélange les ambiances et qui radicalise son propos sur la guerre du viet nam (les jeunes recrus vivant leur enfer sur le sol américain), une opinion un peu engagée quand même quand on sait que Jonathan Liebesman nous pondra pas la suite la purge qu’est Battle Los Angeles. Cette précelle atteint donc largement je niveau du remake, qui à manquer parfois d’un peu de cohérence (la femme au thé ne sert strictement à rien d’autre qu’à assurer la continuité avec le remake), en tentant de retrouver la folie des premiers opus. Louable tentative, qui restera quand même trop inégale pour convaincre pleinement.

 

4/6

 

de Jonathan Liebesman
avec Jordana Brewster, R. Lee Ermey

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 06:47

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Romero est un des réalisateurs les plus intéressants que je connaisse, car avec des budgets relativement peu conséquents, il arrive à créer des histoires réalistes qui analysent les comportements sociaux avec une pertinence qui m’a toujours impressionné. Je parle bien sûr de ses 6 films de zombies, mais aussi de Martin, ou encore La nuit des fous vivants. C’est d’ailleurs sur ce dernier que je veux attirer votre attention aujourd’hui, car c’est pour moi un putain de chef d’œuvre. Un indispensable, pas encore trop rare, qui faut avoir vu au moins une fois.

Dans la petite ville d’Evant city, une alerte au feu est déclarée dans une maison. Les pompiers sont rapidement sur place, mais ils sont bientôt contraints par l’armée de rester en ville. La zone est rapidement militarisée et toute circulation est interrompue. On apprend alors qu’un virus s’étant échappé en amont se serait répandu dans les canalisations d’eau de la ville.

 

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La nuit des fous-vivants est un film particulièrement insidieux, car il n’y a aucun moyen de savoir si une personne est contaminée ou pas. On ne peut que constater les conséquences d’une contamination, à savoir la folie meurtrière de la personne en question. Mais ce qui est passionnant dans le film de Romero, c’est qu’il est d’une pertinence énorme dans la gestion de son histoire, et dans les étapes de comportements sociaux face à ce type d’évènement. On suit à la fois l’Armée, ses prises de décisions et les solutions appliquées sur le terrain, et la population civile, bientôt parquée comme un troupeau, qui plus est avec des contaminés dans le lot. Du côté de l’armée, le constat est alarmant. En effet, l’alerte a été donnée très tôt. Un bon point, mais qui tourne en bordel généralisé pendant l’annexe de la ville. Le scientifique ayant mis au point le virus est forcé de les escorter, ce qui le ralentit considérablement dans ses recherches pour trouver un antidote. En ville, la loi martiale est instaurée, et le commandement parle déjà de nettoyage méthodique, quitte à recourir au nucléaire. En vérité, personne n’a les informations suffisantes pour prendre la bonne décision dans de tels moments. La situation finit donc par dégénérer, les civils étant de force retenue dans une école reconvertie pour l’occasion en hôpital de fortune. Côté population, c’est d’abord la crainte du virus qui prédomine, la psychose de la consommation d’eau devenant très prenante. Mais c’est vite la haine de l’uniforme qui prend le dessus, les militaires n’hésitant pas à ouvrir le feu sur les personnes qu’ils pensent contaminées, et à disposer de la population comme il leur convient en appliquant les ordres. Ainsi, on revit en quelque sorte le traumatisme de l’occupation nazie (les cadavres sont brûlés au grand jour) et le parcage progressif des civils avec une réduction croissante de leur liberté. Nous suivrons parallèlement un petit groupe de civil ayant réussi à échapper à la rafle militaire, tentant désormais de quitter la ville en évitant les barrages. Un parcours assez cheap, mais au combien réussi, à l’ambiance ultra oppressante, la source de contamination (l’eau du robinet) n’ayant jamais été révélée à la population. En quelques sorte, si il n’y a rien de nouveau (28 semaines plus tard réutilisera des procédés similaires), sortir une œuvre aussi réaliste et aussi antimilitariste à l’époque, ça relève d’un tour de force assez colossal. Réaliste, jusqu’auboutiste, et finalement bien plus atroce qu’un film de zombie, La nuit des fous vivants est presque un documentaire, une sorte d’expérience sociologique sur le comportement humain en cas de crise menaçant de façon réaliste la population entière. D’une sobriété et d’un nihilisme qui foudroie, c’est une série B proche du film parfait, qui transcende la légèreté de ses moyens pour en faire un film universel, qui serait parfaitement fonctionnel dans de nombreuses situations de tensions. Sa seule faiblesse, c’est d’ailleurs son budget, qui ne lui permet pas de conclure son œuvre avec le panache qu’elle impliquait. Dommage, mais peut être est-ce l’une des plus grandes réussites du cinéaste à ce jour…

 

6/6

 

de George A. Romero
avec Lane Carroll, Will MacMillan

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 05:54

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L’enfant du cauchemar : Bien qu’un peu malmené par les fans, j’aurais toujours une pensée un peu émue pour ce film, qui s’intéresse à quelque chose de vraiment intéressant et d’original dans la saga Freddy : l’héritage. En effet, le film est entièrement tourné vers la descendance, des bons comme des méchants. Déjà à propos de sa star, à savoir Freddy, dont on voit définitivement mieux le passé. On découvre ses origines : le fruit d’un viol par une centaine de détenus  psychopathes (donc, le crime est dans les gènes). L’héritage de Freddy Kruger, c’est la folie meurtrière, et c’est aussi ce qu’il veut transmettre, après en tout cas l’avoir mise en pratique. Nouvelle résurrection, et celle-ci prend de l’ampleur. Alice repense un peu à Freddy (en voilà une qui n’a pas pris son hypnocil avant de se coucher), et là voilà qui revoit son accouchement après une scène de viol qu’on imagine assez atroce. Freddy revient à la vie d’une manière assez iconique (renaissance sur l’autel de la chapelle) et s’intéresse à Alice d’une manière assez intéressante, puisqu’il commence à terroriser son bébé à l’intérieur même de son ventre (rendant la menace bien plus présente que dans les opus précédents. Après, on aime ou pas les péripéties qui nous sont proposées (les morts des amis permettent surtout de tourner autour du pot et de ménager le concept), mais sur un plan thématique, il y a un peu d’originalité qui ne fait pas de mal. Au niveau des décors, le film surprend agréablement, car il se donne une façade beaucoup plus gothique que les précédents épisodes. Ce château de contes maléfiques est assez anachronique niveau imagerie, et ce final dans un dédale d’escalier peut enfin nous faire dire que les rêves ressemblent enfin à des choses rarement vues. Très sympathique aussi, nous avons droit à une des plus belles transformations étudiante de la saga avec ce jeune qui fusionne avec sa moto, nous donnant un être organo-mécanique fonçant à toute berzingue sur la route en évoquant les designs les plus underground d’un Warhammer 40000. Cependant, dire que le film est une réussite n’est pas très juste, Freddy étant un peu bavard, et se débinant à chaque fois que sa mère bonne sœur arrive (pas courageux, le mouflet…). Pas très sympa niveau suspense… Si la transformation mécanique était réussie, le coup de la BD, commençant sympathiquement, est au final assez lourd à regarder, Freddy sombrant carrément dans le ridicule pour le final, et nous privant totalement du gore que nous aimons. Enfin, faire intervenir le bébé d’Alice en le représentant à un âge plus avancé était un pari risqué, qui ne marche jamais complètement. Bien dommage qu’on ait cette impression que ça ne marche pas, sans quoi on pourrait apprécier cette tentative de Freddy de se faire un successeur digne de ce nom… Au final moyen, c’est une suite qui se démarque un peu de ses prédécesseurs en se révélant plus réussie niveau ambiance que son prédécesseur.

 

3.5/6

 

de Stephen Hopkins
avec Robert Englund, Danny Hassel

 

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La fin de Freddy : Ca me fait bien rire les titres comme ça, car heureusement, ce n’était pas la fin, et on ne pouvait décemment pas se quitter comme ça, Freddy 6 devant être une des pires fins de saga qui soient. Vraiment, cette séquelle cumule un gros lot de tares, qu’on va se faire un plaisir d’énumérer. Rien que l’introduction annonce la couleur : une reprise du Magicien d’Oz où Freddy cabonine comme un sagouin, nous délivrant une performance vraiment médiocre pour un homme de sa classe. Le spectacle ne fait qu’avancer dans le pathétique, parce qu’on se met clairement à chercher les effets spéciaux sympathiques. Et on attends longtemps, car aucune séquence ne retrouve le potentiel de ses glorieux aînés (même le 4 est meilleur). La pire mise à mort étant celle du jeu vidéo, ayant très mal résistée aux ravages du temps qui ruine la qualité des incrustations, et qui ne fait jamais rire, malgré les bruitages cartoonesques balancés à tour de bras et les accélérés foireux. Rien, plus rien ne fonctionne sur le ton habituel de détente auquel nous étions habitué. Et ça ne s’arrangera pas en cours de film. Si les chutes dans le vide peuvent encore faire illusion, il n’y a vraiment pas d’autre scènes pour relever le niveau, à part un travelling vertigineux et psychédélique sensé représenter les enfers et amorcer une séance flashs back. Au niveau de Freddy, ça devient carrément lourd, puisqu’en plus de lui faire vivre une vie de famille rangée (chose totalement en contradiction avec son enfance, montrée un peu plus tard dans le film), le film nous offre une explication assez pourrie sur les origines de notre boogeyman. C’est un morveux qui se fait malmener à l’école parce qu’il cogne sur les souris de la classe, puis qui devient accros à la scarification et à la souffrance masochiste. En gros, c’est un frustré auto-destructeur. Mais c’est quoi cette logique de merde ? Ca fonctionne comme ça, la psychologie ? On passe enfin sur le final le plus pathétique de la saga, Freddy se faisant laminé à l’aide de simples armes blanches, jouissant d’effets spéciaux minables et nous laissant seuls avec une fille moche que nous n’aimons pas. Vite, Wes, ressuscite le !

 

0.5/6

 

de Rachel Talalay
avec Robert Englund, Lisa Zane

 

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Freddy sort de la nuit : Wes is back on the case ! Ca fait d’ailleurs bien plaisir de voir que le bonhomme arrive toujours à innover sur ses créations. Il donne d’ailleurs un ton très particulier à sa nouvelle histoire, qu’il reprendra par la suite dans nombre de ses œuvres, comme Scream 3 : il fait de la mise en abîme. Mais diable ! Comment faire une mise en abîme avec Freddy, un croquemitaine qui n’apparaît qu’au cinéma ? Facile : il suffit de faire jouer les acteurs avec leur vrais noms. Mais sans aller jusqu’à exposer leur vie. On adapte un peu leurs relations, ce qui nous permet de rapprocher ainsi les acteurs de la saga entre eux. Assez osé, mais c’est un pari qui marche, car on a un air de renouveau sur le projet, qui reprend du poil de la bête avec cette mise en abîme. Cependant, le procédé a de quoi choquer… Je me rappelle ne pas avoir aimé lors de ma découverte du mythe, parce qu’elle avait l’air de tuer l’ambiance. Mais pas vraiment, en fait. Certes, la scène d’introduction, vachement iconique, est brisée en plein milieu, et le stress ne prend pas vraiment une fois qu’on lance la main griffue. Cependant, on retrouve peu à peu l’ambiance glauque (l’accident de voiture est quand même impressionnant, relecture officieuse de la séquence du bain). Freddy se met à nouveau à tourner autour du gosse de l’héroïne (c’est pas vraiment nouveau), mais il le fait avec une efficacité accrue par ce traitement premier degré, prenant parfois des airs de Freddy 2 version the Children. Peu à peu, on voit que Wes a voulu frustrer nos attentes en début de film pour mieux les satisfaire en avançant dans l’histoire (et en prenant du recul par rapport au thème de la séquelle, lui donnant une justification carrément surréaliste en prétextant de calmer le monstre par le tournage d’un nouveau film). Une explication cathartique, carrément ! On effectue, au fur et à mesure que le film avance, un retour dans les icônes que nous aimons (et que nous apprécions d’autant plus par ces retrouvailles qu’on attendait plus) avant d’avoir un dernier acte dans un monde infernal citant sans ciller Hansel et Gretel, et nous offrant quelques images qui comptent parmi les meilleures de la saga. Le plan ou Freddy ressort du lit est tout simplement merveilleux, citant Nosfératu par son  jeu d’ombre. Freddy retrouve toute l’aura démoniaque qu’il dégageait jusqu’à présent, et qu’il restaure en un plan fantastique dans la salle de soin. Freddy 7, ce sont des retrouvailles fabuleuses avec le tueur surnaturel de nos cauchemars, qui sait fermer sa gueule quand il n’a pas besoin de l’ouvrir, et qui use d’apparitions minimalistes dans ses début pour paraître plus impressionnant quand il rejaillira. Freddy 7, c’est LA résurrection.

 

4/6

 

de Wes Craven
avec Robert Englund, John Saxon

 

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Freddy vs Jason : Là, Freddy joue carrément dans un Block buster. Du lourd, il monte en grade, bénéficiant maintenant d’une reconnaissance publique par un traitement plus commercial que précédemment, car ouvert à un plus large public. Et qui on choisit pour mener ça ? Ronny Yu… Un choix pas forcément compréhensible (à part un Chucky 4 très cool, pas vraiment de compétences en la matière), mais qui a été fait. Et au final, il ne s’en sort pas si mal, faisant oublier ses imperfections par un une débauche d’effets spéciaux un peu plus numérique, mais convaincante. Première cible : les fans de Freddy et de Jason. On commence logiquement par un onanisme cinéphile des deux côtés, un polissage par ci avec un best of des effets spéciaux de la saga, 7 exclu, et un asticage par là avec un grand classique du mythe de Jason filmé en scope avec une image léchée. C’est fait, maintenant, on peut aussi tenter de racoler du nouveau public. C’est chose faite avec les portraits adolescents, tous assez conventionnels (la gentille héroïne pure qui n’a couché avec personne depuis son dernier boyfriend, la copine qui aime critiquer tout le monde, le gentil copain interné pour une faute non commise…), et au final chiants. Il faut bien le dire, on en a vite ras le bol de ces étudiants américains flirtant entre eux, tantôt mature, tantôt régressifs (Oh, c’est un dégoûtant, il se gratte les couilles !...). Vraiment chiants, ils parasitent l’histoire, dont le pitch possède quelques idées assez jouissives concernant les deux mythes (Freddy se sert de Jason, l’hypnocil est utilisé par les parents pour droguer les gosses à leur insu, le feu et l’eau…). Mais voilà, le temps est parfois un peu long entre chaque apparition. On passe d’ailleurs sur la première partie totalement à la gloire de Jason, ce dernier prenant largement l’ascendant niveau bodycount, allant même jusqu’à piquer une victime à Freddy sous son nez (ce qui, avouez le, ne se fait pas). Jason tranche tranche tranche, puis perfore et tranche tranche… La scène du lit, la rave party tournant à l’hécatombe, il fait vraiment le film, alors que Freddy ramasse ses miettes. Heureusement, la dernière demie heure est une vraie partie de plaisir, les deux monstres se retrouvant enfin en face, d’abord chez Freddy (où ce dernier peut enfin se passer les nerfs sur quelque chose) avant de se livrer à un match de catch impressionnant dans notre monde. On ne saura remercier assez Ronny pour la générosité de ce combat, se déroulant dans un chantier et mettant largement à contribution les accessoires alentours (très marrant, ce coup des bombonnes). Vachement vicieux dans son dénouement, le film nous balance du gros gore, cumulant vraiment dans un final assez jouissif. En gros, un match nul un peu en faveur de Jason, mais où on a pas essayer de couler Freddy. Pas si mal que ça (bien que le fan que je suis soit un peu triste), mais c’est pas grave, c’était un beau feu d’artifice. Inégal dans le rythme, mais pas désagréable à voir.

 

3/6

 

de Ronny Yu
avec Robert Englund, Ken Kirzinger

 

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 06:57

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Un deux, Freddy te coupera en deux. Trois quatre, Remonte chez toi quatre à quatre. Cinq six, n’oublie pas ton crucifix. Sept huit, surtout ne dors pas la nuit. Neuf dix, il est caché sous ton lit. Freddy Kruger, c’est une icône. Apparemment plus populaire que Jason, mais aussi plus typé (tueur d’enfant, griffeur et adepte du mot « Bitch »), c’est une icône populaire assez connue dans le milieu de l’horreur, ayant illustré ses méfaits dans pas moins de 8 films et d’un remake pas si dégueulasse que ça niveau technique, mais ayant totalement aseptisé l’ambiance fantastique du film original. Bref, le tollé qu’il s’est pris devrait faire réfléchir les futurs investisseurs, et pendant ce temps, on se remate l’intégrale des épisodes de la saga, depuis des débuts prometteurs qui l’ont hissé jusqu’au stade du blockbuster distractif et globalement sympathique. Mais aucune saga n’est à l’abri d’accidents de parcours (Vendredi 13, Halloween…), et Freddy ne fait pas exception à la règle. Les bons : 1,3,7, 8 ; le moyen : 5 ; les mauvais : 2, 4 et 6.

 

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"Et si j'me lance en politique, j'épargnerai aucun d'mes adversaires !"


Les griffes de la nuit : Wes Craven, son terrain de jeu où il excelle, c’est le Slasher. Il l’a mainte fois prouvé depuis, enchaînant projets sur projets, pour le meilleur (Scream 1&2, My soul to take) et pour le médiocre (Cursed, Scream 4). Mais quand il présente A nightmare on Elm Street, c’est la surprise totale, car en plus de reprendre les codes du slasher, Craven ajoute une dimension fantastique totale à son personnage (inutile de se planquer, Freddy débarquera toujours quand tu dors). Une idée vraiment intéressante, le domaine du rêve représentant un monde inconnu, et imprévisible (les cauchemars peuvent se matérialiser). Une nouvelle dimension du boogeyman, ici traité au premier degré, le titre de tueur d’enfant excluant tout second degré vis-à-vis de ses motivations. Son arme de prédilection, son chapeau, tout est fait pour créer une icône (à l’image d’Indiana Jones en quelque sorte). Iconisant à mort son tueur, Craven donne aussi des portraits adolescents plutôt classiques pour l’époque, qui sans être antipathiques ne seront en tout cas pas tellement plus attachants que d'habitude (on y relèvera les débuts de Johnny Depp, dont la sortie sera réellement « graphique » pour tenter de ne rien spoiler). C’es surtout au niveau du concept que Craven brille, en nous faisant passer sans prévenir de la réalité au rêve par un simple clignement de paupière un peu lent. Où que soient les personnages, personne n’est à l’abri. Les lieux connus deviennent alors des endroits glauques, laissant apparaître des raccourcis vers l’usine de Freddy, lieu de métal assez immersif niveau ambiance (rouge sang, du métal partout alors que des crissements métalliques se rapprochent). Défaut du film en revanche, les acteurs, qui ne jouent pas toujours juste. Nancy n’a pas l’air si crevée que ça au bout de 5 jours d’insomnie, et sa mère jouant les femmes brisées ne convainc jamais totalement. Niveau technique, on peut aussi reprocher un maquillage à la va vite de Freddy dans certaines scènes, de même qu’une VF guère convaincante, Freddy déblatérant des phrases n’ayant que peu d’intérêt. Les griffes de la nuit, ce sont surtout des scènes de meurtres impressionnantes (la première a fait entrer la saga dans la légende), partant dans des débauches d’hémoglobines auquel le public ne devait pas être habitué à l’époque. Au final plus violent que vraiment glauque, Freddy 1 plante les bases de la saga et se veut sérieux, alors que les effets spéciaux ponctuant chacun de ses meurtres visent plus à le rendre impressionnant qu’à terrifier. Du film, on retiendra la première apparition de Freddy, la séquence bain (pour le coup vraiment originale, la plupart des films faisant des hommages à Psychose dans ce genre de situation), la sortie de Johnny Depp et un combat final variante de Maman j’ai raté l’avion en vicieux. En revanche, la victoire finale sur Freddy laisse dubitatif, notre croquemitaine invincible disparaissant au moindre effort de volonté de ses victimes. Plutôt original pour un Slasher, Les griffes de la nuit conserve au son potentiel sympathie au fil des années, même si il n’est pas le chef d’œuvre du slasher.

 

4.5/6

 

de Wes Craven
avec Robert Englund, John Saxon

 

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La revanche de Freddy : Sur cette suite, on ne peut pas dire que les scénaristes ont chaumé, puisqu’au final, il y a, en dehors du personnage de Freddy, assez peu de points communs avec les règles du premier épisode (c’est ce que nous ne lui pardonnerons pas). Mais parlons d’abord des points positifs : sur les deux pistes d’exploitation du mythe possible, les producteurs ont choisi la plus spectaculaire, et laissent donc s’éloigner l’horreur du premier (comprendre : grosse baisse d’ambiance) pour rendre Freddy plus photogénique. Niveau originalité, c’est du solide. Si on respecte d’abord les règles oniriques du premier, Freddy change considérablement de tactique, puisqu’il choisit de s’incarner dans le corps de l’adolescent qui vient juste d’emménager au 1428 rue Elm Street. Plutôt que de ressortir le même scénar que le premier, on a droit à une variante d’Amityville 2 version fun, où l’adolescent et Freddy seraient la même personne (nous entraînant sur un terrain de somnambulisme meurtrier en tout point intéressant). Le problème, c’est que passé cette étape, le script ne respecte plus rien des règles du précédents opus. Certes, j’aime dire « brake the rules », mais dans une saga, le minimum qu’on puisse faire, c’est respecter les précédents opus (surtout quand on n’en est qu’au chapitre 2). Freddy a dès lors des tas de pouvoirs qu’il prend soin de dissimuler (malheureux ! Le budget n’est pas illimité), ce qui donne lieu à des séquences minimalistes proches du nawak, comme cette scène où une perruche attaque la famille avant d’éclater. What the fuck ? Très maladroit aussi, cette ultime fête adolescente où tout capote, car au final, à part faire buller de l’eau et foutre le feu à la haie, Freddy ne fait pas grand mal. A vrai dire, on commence sérieusement à se demander où est le gore promis, la seule séquence marquante étant celle de la sortie de Freddy. Le dénouement a lieu lui aussi dans une usine moins claustrophobique que son prédécesseur, et à l’éclairage plus multicolore, ce qui a bien du mal à créer une ambiance sérieuse. Et bien sûr, happy end contrebalancé à la dernière seconde. J’ai oublié de mentionner le fort contexte homosexuel du film (notre héros est un jeune garçon séduisant, il se promène dans un bar tendancieux, il sort presque avec son prof de sport avant que celui-ci ne soit fessé sous ses yeux…), qui disparaît peu à peu au profit d’une amourette gentiment suggestive et plus conventionnelle avec une autre adolescente. Je ne cherche même pas à y voir un message. Freddy 2, c’est un film inattendu, mais globalement assez en dessous de nos attentes. Dommage.

 

2/6

 

de Jack Sholder
avec Robert Englund, Mark Patton

 

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Les griffes du cauchemar : Alors, il nous faut un titre… Voyons… Le mot griffes était bien, maintenant, il faut un connoté plus effrayant… Ca parle de quoi déjà ? De cauchemars ? Hum… Trêve de plaisanteries, Freddy 3 est un intouchable de la saga, car il est le plus divertissant, le plus généreux, en quelque sorte le plus bis de la saga. Véritable déchaînement visuel, c’est un film qui ne se refuse rien, tant au niveau graphique que scénaristique, ce qui en fait l’un des films les plus riches et les plus agréables de la saga. Ce film marque aussi le retour de notre Nancy adorée, qui apportera sa bonne thérapie pour soigner un groupe d’ado pensant au croquemitaine, bien présent dans les rêves et pas en chair et en os. Ici, Chuck Russell prend un malin plaisir à épouser le point de vue adolescent, faisant de ses personnages des échecs sociaux en plein épanouissement hormonal ayant des conversations de leur génération, le monde des adultes n’étant qu’un ramassis de conneries et de frustration pour leur jeune âge. Freddy débarque au milieu de ce petit monde et commence à y faire un carnage en relevant le défi de la surenchère graphique (on peut même dire dans une scène qu’il crève l’écran). Nous aurons donc droit à des séquences qui comptent parmi les plus impressionnantes de la saga, comme le coup maintenant célèbre du pantin humain. Malin, le script introduit parallèlement à ça l’utilisation d’un médicament expérimental, l’hypnocil, qui pourrait signifier la fin de Freddy. Imprévisible, le script part carrément, après une petite plongée dans le fantasme sexuel ado, dans une sorte de version bancale des X men, chaque ado tentant de maîtriser un pouvoir avec son imagination. Le combat final prend alors des airs plus ambitieux qu’ils ne le laissaient entendre, nos héros survivants étant confrontés à leur pire cauchemar, et se battant vaillamment contre lui. Un final dans une pièce pleine de miroir, mais malheureusement, la fin de Nancy est une demi-surprise, car un peu trop téléphonée par cette apparition soudaine de son père. La fin de Freddy est plus impressionnante que chez ses prédécesseurs, sans apporter grand-chose de plus que du spectaculaire. Mais c’était pour ça que nous étions venus à la base. Dans une ambiance décontract et avec des effets spéciaux convaincants, le film de Chuck s’avère être une bonne heure et demie, où à défaut d’avoir peur, on s’est amusé comme des fous. Jouissif.

 

4.5/6

 

de Chuck Russell
avec Robert Englund, Heather Langenkamp

 

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Le cauchemar de Freddy : qu’il serait peut être plus juste d’appeler le cauchemar de Renny Harlin. Car c’est à partir de ce film que débute la déchéance de la saga, qui s’enferme dès lors dans une politique de surenchère en matière d’effets spéciaux, sans pour autant satisfaire sur un script au moins convenable. Freddy 4, c’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Déjà, au niveau de la bande son rock, on s’aperçoit vite qu’on est dans un registre de pure exploitation du public, où on essaye de mettre un maximum de trucs cool pour que les ados aiment. Le problème, c’est que ce procédé a un peu vieilli, et qu’il ne crée jamais une ambiance. Ce qui, après tant d’années, ne pardonne pas. Freddy et son cauchemar a donc un problème de rythme, et ne fonctionne au final pas vraiment bien. Car si il reprend certains personnages du précédent film, il les fait mourir d’une façon assez peu respectueuse (le sort merdique réservé au premier étudiant dont j’ai oublié le nom). Freddy 4, c’est aussi une nouvelle héroïne devant faire offie de remplacement de Nancy, et donc logiquement appelée Alice, puisqu’elle va se rendre souvent au pays des merveilles. Et si les 20 dernières minutes du film s’avèrent plus convaincantes en terme d’action, il y a en revanche de gros blancs dans la première heure, comblé par Alice, ses petits problèmes de famille et sa vie affective. Mais je m’en fous, de sa vie ! Je veux voir Freddy, et si possible un peu plus que des branquignols en face de lui). Enfin, après ces péripéties inégales, comment pardonner à Renny Harlin ce combat final ? Si le décor est gothique à souhait, ces cabrioles et ce traitement pourri du combat en mode Tae Kwondo (avec Freddy qui se marre pendant une minute alors qu’elle le frappe, puis qui gémit quand elle le tape dans le dos…), avant d’être cloué au mur par une télécommande améliorée de pacotille. Difficilement pardonnable. Cependant, tout n’est pas mauvais dans Freddy 4. Certains effets spéciaux valent largement le déplacement (l’incroyable transformation en cafard, la mort de Freddy…) et l’usine de Freddy prend un look plus proche d’Hellraiser. Niveau action, les 15 dernières minutes sont tendues avec cette opération chirurgicale impliquant l’anesthésie totale. On regrette seulement qu’Alice utilise ce temps pour mettre seulement sa tenue de combat avec des poses iconiques. Scoop en revanche, premier happy end de la saga. Bouh ! Bouh ! Dommage de se quitter sur une mauvaise impression.

 

1/6

 

de Renny Harlin
avec Robert Englund, Lisa Wilcox

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 06:53

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Citons les cinéastes qui ont décidé d’adapter Lovecraft : Stuart Gordon, Brian Yuzna et Christophe Gans dans Necronomicon. Trois auteurs. C’est dire si on se branle dans les hautes sphères des écrits géniaux de cet auteur prolifique, obnubilé par l’idée que de puissantes créatures puissent déferler à nouveau sur le monde (Cthulhu entre autres…). Et Carpenter de nous prendre totalement par surprise avec son In the mouth of Madness, qui se révèle être un des plus beaux hommages à son œuvre, en empruntant aussi beaucoup au style de King.

L’histoire : John Trent est interné dans un asile psychiatrique dans un état de démence violente. Un psychiatre vient constater son état, et John nous raconte alors comment une banale enquête sur un écrivain disparu a viré au cauchemar…

 

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Ce qui surprend vraiment dans l’Antre de la folie, c’est la fraîcheur de ton que prend le récit. En effet, on sort considérablement des rayons dans lequel Carpenter a l’habitude de nous mener. Le héros, campé par l’excellent Sam Neil, n’a pas une carrure très sportive, méprise le fantastique et s’inscrit pleinement dans la société moderne. Le type un peu chiant malgré son métier excitant. Mais dès que Carpenter commence à balancer la sauce, on ne s’arrête plus. Après une prise de contact musclée avec le monde de Sutter Kane (sous la forme d’un badaud au look de clochard comme menace ambigüe), John commence son enquête par la lecture des ouvrages de l’auteur en question. Il pourra constater dès leur achat le véritable vent de folie qu’ils provoquent (le fan de lecture hébété errant dans les rayons Fantastique), et sombrera lui-même peu à peu dans les méandres de l’univers Kanien. Carpenter multiplie alors les procédés de flippe, choisissant comme angle d’attaque la société moderne (le tabassage perpétré par un flic qui pourrit lorsque l’action se répète, la bande de clochards armés de haches…). Abusant du flash subliminal pour faire naître un sentiment d’angoisse diffus, aux relents religieux (les croix, les illustrations christiques…). Une peur omniprésente, qui altère et envahit peu à peu le quotidien de John. Jusqu’ici, rien de bien méchant, un sorte de Nombre 23, mais en flippant. Mais là où Carpenter s’engage vraiment sur le terrain de King, c’est quant il introduit la ville fantôme de Hobb’s End, véritable résurrection de Castle Rock, où les habitants sont eux aussi victimes de l’influence des récits de Sutter Kane. A partir de là, Carpenter ne donne plus de limites à son récit, tous les moyens sont bons pour nous angoisser. Des portraits qui changent (se pervertissant avec le temps), des enfants monstrueux, des habitants qui semblent évoluer dans une autre réalité, et Sutter Kane tapi au fond d’une église, rédigeant inlassablement ses récits à l’aura biblique. Il devient alors très intéressant de suivre les propos de Sutter Kane, qui déifient vraiment son œuvre, la comparant à une nouvelle bible dont la force et les fondements véritables auraient tout pouvoir sur ses lecteurs (Styles est la première à y succomber, pleurant des larmes de sang suite à la révélation). Ainsi, Trent se retrouve un certain temps seul à affronter cet univers hostile, partant sans prévenir dans des moments de flippe totale (la simple descente dans la cave, une simple balade dans la rue…), jusqu’à une confrontation mémorable où Carpenter se livre à un véritable tour d’acrobatie, en illustrant le concept de l’homme pris dans des forces qu’il n’imagine même pas et destiné à accomplir une prophétie à laquelle il n’entend rien, et en effectuant une mise en abîme monstrueuse en désignant Trent comme un personnage de l’œuvre, n’ayant aucun contrôle sur ses actes car étant lui aussi manipulé par Kane. On en arrive alors à la démesure lovecraftienne lors d’une séquence incroyablement terrifiante, la peur du noir cédant place à une armée innombrable de monstres repoussants tout droit sortis de l’imaginaire de Kane, et s’apprêtant à déferler sur le monde avec la parution prochaine de son dernier tome. En avant dernier acte, nous aurons donc Trent accomplissant sa destinée contre sa volonté, et qui ne pourra se prouver son intégrité individuelle qu’en massacrant un adorateur des récits impies de Kane. Ultime tour de force d’un film d’une richesse insoupçonnée : le dénouement, totalement inattendu, qui se révèle être une des boucles les plus osées du cinéma fantastique, Sam se revoyant littéralement dans les scènes qu’il vient de jouer, annihilant en quelques secondes le peu d’espoir qu’il tentait de préserver sur sa volonté propre. L’homme dépassé par son propre destin sur lequel il n’a aucune prise, et dont il ne peut au final que rire, l’ironie étant le dernier sentiment qu’on puisse exprimer dans un tel état d’impuissance. Epoustouflant !

 

5/6

 

de John Carpenter
avec Jürgen Prochnow, Sam Neill

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 07:45

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Hideo Nakata est un réalisateur respectable du cinéma asiatique, pour ne pas dire carrément génial (un Ring angoissant, un Dark Waters flippant…). Certes, un The Ring 2 remake est vite arrivé (moins flippant que son prédécesseur, mais qui offre une genèse conséquente au remake ricain), mais cette tentative moyenne n’a pas ternie l’image que j’avais de lui. Et là, décidant de me faire une soirée « Nouveaux moyens de communications », je mate Chatroom. Et autant le dire tout de suite, c’est un excellent film sur le sujet !

L’histoire : William est un jeune homme replié sur lui-même, qui décide de créer un chatroom. Très vite, une petite communauté de personne se forment, et décident de mettre en commun des traits de caractères. Mais très vite, les choses prennent une tournure inattendue.

 

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Ah… Mais qu’il est bon de se retrouver confronté à des films de cette trempe, qui va au bout de ses sujets sans se freiner dans son propos. Développant une psychologie subtile, mais méchamment efficace, Chatroom est un film puissant sur la manipulation, et montre avec une méchanceté réelle les ravages qu’une personne malintentionnée peut faire sur l’individu lambda. Le script du film est brillant de bout en bout pour de nombreuses raisons. La première : le personnage principal, William, est brillamment interprété. Son caractère est finement étudié, et pour cause, nous le trouvons aussi vachement intéressant quand nous pénétrons dans le Chatroom. Ce type s’exprime bien sur les dialogues interactifs. Mais son ambigüité morale croissante, ses réactions impulsives dans la vie réelle ici utilisée à mal, nous font vraiment trembler au bout de quelques temps, car il progresse par étape et brouille ses intentions jusqu’à ce qu’elles nous semblent évidentes. Pour chaque personne de différentes psychologies, il adapte un angle d’attaque imparable qui provoque d’énormes dégâts sur les plans psychologiques. C’est un fin manipulateur, et ses fascinations morbides dérangent vite. Dans la vie réelle, il est coupé du monde, frustré par le succès de son frère qu’il trouve aberrant, et par les relations familiales qu’il trouve d’une vacuité affolante. Il y a pourtant un bref instant de lucidité, immédiatement réduit à néant par la réunion de famille qui tourne mal. Sur le plan de ce personnage, le film est une brillante réussite. Venons en maintenant aux victimes. Chatroom se révèle vraiment juste aussi avec elles, car ce sont elles qui font toutes le premier pas. Profitant du confort de l’anonymat, elles s’abandonnent complètement dès qu’elles se sentent en confiance, et même si elles n’ont pas de mauvaises intentions à la base, elles tendent le bâton pour se faire battre. Et le film est particulièrement dur avec chacune, tapant vraiment là où le bas blesse (à part pour Emily, qui est miraculeusement préservée). Pour les autres, ça sera une rude épreuve psychologique, en particulier pour Jim, un frustré notoire qui sera peu à peu poussé vers ses élans suicidaires. Vraiment dérangeant dans son jusqu’auboutisme psychologique, le film va croissant dans la tension, et ne nous lâchera un peu trop vite à mon goût, mais en prenant le temps de bien conclure.

Le film, visuellement, est aussi une belle réussite, car Nakata rend au final passionnantes de simples conversations internet. Et pour se faire, il choisit de les mettre en scène dans des pièces colorées, de donner un aspect vraiment matériel à Internet et ses réseaux de discussion. Gens normaux dans d’immenses couloirs pour les réseaux classiques, ambiances glauques pour les forums moins ouverts, il se pare d’ambiances diverses, colorées et au final bien plus stimulantes que la vie réelle. Réussi sur le plan graphique, versant dans le trash sans prévenir et provoquant un réel malaise (les acteurs sont tout simplement impeccables, rarement un casting adolescent a été aussi crédible), Chatroom est une vraie réussite, une pure merveille de terreur psychologique, bien plus réaliste et susceptible de survenir dans notre vie d’internaute que de tomber sur une VHS maudite. Flippant et réussi.

 

5/6

 

de Hideo Nakata
avec Aaron Johnson, Imogen Poots

 

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 19:19

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Fulci, c’est un nom mythique du cinéma d’horreur rital. Bien que je reste un peu hermétique à ses tentatives de faire peur avec peu de moyens et du gore qui tâche (l’au-delà, Voix profonde, Frayeur…), je sens quand même une certaine passion chez lui. Pour ses images morbides, pour son style se focalisant sur ses concepts, ses personnages normaux souvent confronté au fantastique de manière inattendu. C’est aussi l’angle que prend l’histoire de La maison près du cimetière. L’arrivée d’une famille dans une maison qui a du caractère. Seulement, il explore tant de pistes, il catalogue tant de procédés qu’il devient dès lors impossible de prédire ce qu’il va arriver. Un film d’une générosité incroyable, qui fera sincèrement flipper ses spectateurs.

L’histoire : Une famille unie s’installe dans l’ancienne demeure Freudstein. Alors que le mari continue l’enquête d’un de ses confrères (qui recherchait des informations sur les anciens propriétaires de la maison). Mais très vite, ils se rendent compte qu’ils ne sont pas vraiment seuls dans la maison.

 

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Oh… Voilà un script qui pue la ghost story ! Mais pas tant que ça en fait. Ce qui fait toute la spécificité de ce film (et qui contribue à l’intérêt que je lui porte), c’est la générosité sans limites de Fulci, qui n’hésite pas à utiliser pratiquement tous les procédés du genre horrorifique avec une efficacité redoutable. L’introduction du film fait immédiatement penser à un giallo. On y voit deux adolescents venus pour forniquer dans la maison qui sont impitoyablement massacré par un inconnu partiellement « dégradé » (ses blessures sont indéfinies) avant d’être traînés au fond de la cave. Mais juste après, Lucio part sur des visions spectrales dans la maison, notamment une petite fille rousse, qui tentera de prévenir le fils du danger qu’ils encourent. Après une scène prémonitoire incompréhensible à ce stade de l’histoire (le mannequin décapité), on commence à avoir de nombreux bruits bizarres dans la maison. Notamment des pleurs d’enfant. La mère découvre alors une tombe au milieu du salon, et la cave, d’où semble provenir la Menace, est rouverte. Impossible de prévoir ce qu’il va se passer, puisqu’on cumule des fantômes tentant d’entrer en contact avec la famille, un mystérieux assassin vivant dans les fondations de la maison et une nourrisse ambigüe, étroitement liée à la prédiction des fantômes. Une surabondance d’effets qui impressionnent et qui entretiennent assez bien le climat d’angoisse qui règne pendant tout le film. Mais c’est à partir du moment où on commence à descendre à la cave que le mot « terreur » peut enfin être évoqué. La peur du noir y est rapidement intolérable, et malgré le kitch de l’effet, les yeux qui brillent dans le noir deviennent l’une des apparitions les plus terrifiantes de mon parcours cinéphile. Le radicalisme du gore employé (quand l’assassin s’attaque à quelqu’un, il n’y va pas de main morte. Sa violence rude est un magnifique exemple de ce qui peut contribuer à une ambiance glauque et terrifiante. Lucio, en développant peu à peu son histoire, nous entraîne alors sur une piste complètement inattendue, en partant dans un fantastique qu’on ne soupçonnait pas, et nous scotche littéralement par un final tétanisant, où la famille dans son intégralité devra faire face à leur mystérieux hôte, ce qui nous offrira là encore de purs moments de paniques (le gosse plaqué contre la porte alors que son père est en train de la défoncer à coups de hache pour tenter de le libérer). D’une puissance insoupçonnée, le film se conclut néanmoins trop rapidement à mon goût, en ne prenant pas le temps de faire éclater tout le potentiel qu’il avait accumulé en une heure trente. En effet, ses conclusions sont sans liens avec le ton ou le propos du film, ils ne concernent vaguement que les gémissements de l’inconnu. Cependant, cette fin ambigüe, où le gamin se retrouve au contact des fantômes, me laisse supposer son trépas probable (ce qui correspondrait alors à une conclusion cruelle, mais qui se teinte d’un second degré malvenu ici tant la production s’est révélé sérieuse jusqu’à maintenant). Radical, gore et arrivant sans peine à faire peur, La maison près du cimetière est largement mon préféré de Fulci, qui en plus d’un assassin au moins aussi iconique que les plus grands croquemitaines (dur pour moi de ne pas penser à Freddy), utilise une bande originale à tomber pour sa puissance. Vraiment, c’est un film qui malgré ses petites incohérences et son rythme inégal reste très efficace. Une vraie réussite, et ma véritable étape de conversion au style Fulci ! Inoubliable.

 

5/6

 

de Lucio Fulci
avec Catriona MacColl, Paolo Malco

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 15:35

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Halloween, 20 ans après il revient : Un des plus beaux cadeaux qu’ait fait Williamson au cinéma d’exploitation. H7 fait en effet dès le départ un pari culotté : nous faire oublier tous les Halloween, du 3 jusqu’au 6, pour repartir sur d’anciennes bases. On retrouve Jamie Lee Curtis, crédible en directrice d’école privée dépressive à l’approche d’Halloween, et son fils, la première apparition de Josh Hartnett, qui vit dans l’ombre d’une menace qu’il n’a jamais vue. Dès l’introduction, une véritable merveille de mise en condition ultra efficace et méchamment iconique, la machine est lancée, et putain, ça défoule ! Certes, après ça, les 40 premières minutes sont assez longues (pour un film d’une heure vingt seulement, c’est un peu juste…). Présentation détaillée des personnages, plantation des enjeux étudiants, et un insupportable side kick joué par le très dispensable LL Cool J qui se croit drôle en cabotinant comme un clown. Certes, c’est chiant. Oui, mais après, tout s’enchaine dans un rythme qui vient concurrencé en droite ligne le premier du nom ! Car oui, H7 bouge. En ménageant d’ailleurs ses victimes et en entretenant un certain suspense (la main dans le broyeur-siphon, un grand moment d’attente tendue…), il parvient à retrouver le style qui avait fait son succès. On court, on se cache, comme au bon vieux temps. Micky reste toujours efficace, et en prime, le film cite ouvertement Shining en filmant les déambulation de Michael dans cette immense école vide, et lors d’un face à face final mouvementé où Jamie brandit une hache rappelant bien celle d’un certain Jack Torrance. D’un radical jouissif, le film s’achève avec un ultime rebondissement, qui nous procure une vraie claque pour son innovation et pour la direction inattendue qu’il fait prendre à une éventuelle suite. Une vraie surprise, qui prouve que renouer avec le passé peut faire encore de belles étincelles. Pour ma part, le meilleur avec l’original et le 4.

 

5/6

 

de Steve Miner
avec Jamie Lee Curtis, Janet Leigh

 

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Halloween Resurrection : Halloween 8 évoque pour moi des sentiments similaires à ce que j’ai ressenti en voyant Hellraiser 8 : le sentiment d’être violé par un troll avec du gravier. Dès le départ, le film nous fait la plus belle insulte qu’il pouvait oser : nous prendre pour des cons. Le coup du twist. Le mort, ce n’était pas Michael en fait… Putain ! Même dans saw 4, ils n’ont pas osé la faire, celle là ! Cette introduction atterrante d’irrespect de la continuité met en rogne immédiatement. Et c’est dommage, parce que du coup, on ne desserre pas les dents pendant la meilleure partie du film : la visite de Michael à l’asile où est enfermée sa sœur de toujours. Enfin, la confrontation ! Où Michael a l’avantage. Et il fait exactement ce qu’on pensait qu’il allait faire. Sans grande ambigüité (on avait déjà pensé cette scène), une première partie, sommaire mais respectueuse, se passe sans encombre. Après faut innover… Ahrem… « Ce soir à notre émission de télé réalité horror-house, nous avons un personnage de choix : Michael Meyers ! Il a officié dans plus de 15 tueries, il a un bodycount d’une soixantaine de personnes à son actif.  On l’applaudit ! » On n’en est pas loin : c’est de la télé réalité avec un maniaque au milieu. Prétexte à nous sortir des images crades de caméscope amateur, de mises à mort cheapos, de dialogues crétins avec des protagonistes dont on se branle royalement. On sent aussi l’envie d’appuyer sur le bouton Scream lors des séquences où Michael poursuit un jeune et où les autres étudiants demeurés l’encouragent en face de la télé qui filme tout. Atterrant de voir Michael englué dans une farce pareille, et l’une des conclusion d’une série les plus pathétiques qu’il m’ait été donné de voir. Il n’y a donc que chez Jason que le 8ème opus est bon ?

 

0/6 (je sais, c’est sévère, mais c’est ça).

 

de Rick Rosenthal
avec Jamie Lee Curtis, Bianca Kajlich

 

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Halloween de Rob Zombie : Tous les fans doivent connaître le calvaire qu’a subi Rob Zombie jusqu’à la sortie de salle d’Halloween. Les fans n’arrêtaient pas de le harceler pour tenter de l’obliger à tenir ses promesses. Et si Rob modifie grandement son approche du mythe, celui-ci retrouve la pêche d’antan… En effet, dès le départ, il choisit le registre du fait divers sordide, ce qui lui donne un réel impact dans la violence qu’il déploie. Il n’y a plus ce côté pop corn qu’on trouvait chez Carpenter. L’horreur est dérangeante, malsaine. Une différence qui se sent tout de suite, et qui fait flamboyer cette nouvelle approche de Michael Meyers : un gosse perturbé qui se mure peu à peu dans un mutisme ambigu (difficile de le soigner si on ne peut plus l’analyser). En mettant l’accent sur les sentiments de Michael qui s’éteignent et sur la destruction de sa famille, Rob Zombie recrée entièrement Michael, en évacuant tout fantastique facile. Michael est bien un homme, un immense gaillard portant toujours un masque, dont il est impossible de prévoir les réactions. On a à nouveau droit à une plongée dans la violence crasse quand Ismael, la seule personnalité sympathique de l’asile, est tué sans ménagement. Jusqu’auboutiste, Halloween n’est plus un slasher rythmé, mais un film d’horreur puissant, qui continue sur sa lancée sans jamais s’arrêter. La deuxième partie du film est, selon beaucoup de fans, la moins réussie, Zombie n’apportant pas grand-chose aux évènements de H1. Certes, c’est vrai qu’il se repose un peu sur le pouvoir du masque pour faire le boulot du suspense (qui ne marche plus vraiment ici, on est plutôt dans un registre de vagues de tension). Mais il décide d’inclure le lien familial du second dans son histoire, ce qui l’enrichit considérablement par rapport au film de Carpenter. L’entrevue dans la cave de la maison Meyers est ainsi chargée de sentiments. Le shasher bourrin laisse un peu de place à l’épaisseur de ses protagonistes. Vraiment intéressant d’humaniser l’incarnation du Mal absolu. Le docteur Loomis est quant à lui plutôt bien repris par McDowell, qui assure souvent dans les rôles qu’on lui confie. Plutôt que de cabotiner à outrance, il affiche un jeu plus sobre que Donald Pleasance, et se révèle presque sympathique (son caractère étant ambigu lui aussi : son discours à Michael le jour de son départ). Le gros défaut qu’on peut pointer dans ce film, c’est l’usage de la caméra à l’épaule, fait systématiquement durant les scènes d’action. Du coup, on ne voit parfois pas grand-chose, et ça frustre. Certes, Zombie a un style de filmage, mais tout le monde aime quand la mise au point est faite. Quoiqu’il en soit, Halloween le remake est une bonne surprise, un renouveau conséquent dans la saga, qui est parvenu à se faire accepter par bien des fans, et qui réalise la meilleure performance de la saga Halloween (78,3 millions de dollars). Me concernant, ce remake est le meilleur film de Rob, avec The Devil’s rejects.

 

5/6

 

de Rob Zombie
avec Scout Taylor-Compton, Malcolm McDowell

 

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Halloween II : Devant l’immense succès du remake et du talent de Rob, les producteurs proposent vite de lancer une suite remake afin de redonner un second souffle à Michael. Plusieurs réalisateurs sont contactés pendant que Rob se tâte (deux réalisateurs nationaux seront particulièrement intéressés), mais il reprend finalement l’affaire, et détourne totalement le matériau de nos attentes. Ainsi, le remake de H2 dure 20 minutes. Les 20 premières du film. Après, on part sur des territoires vierges. Et ces territoires sont particulièrement intéressants, puisqu’ils apportent vraiment quelque chose de neuf à la saga. En effet, si Rob respectait la tenue vestimentaire de Michael dans son remake, il l’attife ici comme un clochard, un voyageur solitaire itinérant, qui ère dans la région. Couramment, il est un gars normal, mais attention lorsqu’il remet son masque. Imprévisible, nous pénétrons dans une ambiance nouvelle, rappelant par moments la maison des 1000 morts (la rave). Une évolution graphique inattendue, par ailleurs complétée par des évolutions de personnages intéressantes. Loomis est devenu un vieil opportuniste dépassé par la réputation de ses travaux, Laurie a été adoptée par le shérif Brady, qu’on découvre vivant comme un red-neck, alors que Lindsay s’est totalement replié sur elle-même après son traumatisme face à Michael. Ca, c’est de l’innovation. Cette galerie des personnages va être à nouveau confrontée au retour de Michael, et les réactions vont être loin d’être les mêmes. Cruel avec Lindsay, le film s’offre un final conséquent, où chaque personne joue son rôle de manière différente. Loomis profite peut être de la situation pour tenter de redorer son nom… Et ce lien télépathique entre Laurie et Michael… Plus crédible que dans H5 (car passant essentiellement par le rêve ou les impressions), c’est à nouveau un signe de fraîcheur. Car ce lien est prétexte à nous illustrer la pensée de Michael : un univers malade, aux graphismes tape-à-l’œil, tout droit sortis d’une Maison des 1000 morts. Torturé plus que jamais, Michael et sa folie sont pour la première fois dans la saga représentés explicitement (sa mère et lui enfant sont des personnalités qui vivent avec Michael). Plus glauque que stressant, ce nouvel opus a de quoi interloquer pour son désaxement par rapport au mythe, qui n’apporte pas tant que ça au final. Les innovations touchent surtout aux icônes, sans nous donner à voir d’histoire particulièrement excitante. Je respecte ce film et les modifications qu’il apporte, mais quand même, je ne suis pas fan non plus.

 

3/6

 

de Rob Zombie
avec Tyler Mane, Scout Taylor-Compton 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 10:20

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“Mr. Sandman, bring me a dream (bung, bung, bung, bung)
Make him the cutest that I've ever seen (bung, bung, bung, bung)
Give him two lips like roses and clover (bung, bung, bung, bung)
Then tell him that his lonesome nights are over.
Sandman, I'm so alone
Don't have nobody to call my own
Please turn on your magic beam
Mr. Sandman, bring me a dream.”


Quand John Carpenter signe pour Halloween, sait-il qu’il est en train d’initier la saga horrorifique la plus renommée , la plus juteuse, la plus acclamée des saga horrorifiques de l’histoire du cinéma ? Probablement pas, et c’est ce qui fait tout le sel d’Halloween. C’est un film d’artisan, qui cultive un bon rythme, joue sur une tension omni présente (l’habitude de Michael Myers de suivre ses victimes), et qui regroupe une multitude de détails iconiques (un hochement de tête, une pause figée… Dès que Michael bouge, les fans y voient un signe !) et qui par un surnaturel implicite, crée sans s’y attendre le phénomène du Boogeyman, sonnant le triomphe futur du slasher au box office. Peu à peu, la saga se développe. Malgré un Halloween 3 totalement hors sujet (une petite facétie qui ne dépassera pas les 14,4 millions de recettes), la saga se développe, et offre à son public toujours plus de Michael Meyer, pour le meilleur (H4) et pour le pire (H5). Après ce cinquième opus au score mitigé (moins de 12 millions, la pire performance de la saga), un cousin lunatique est lancé à l’aveuglette : H6, où Michael Meyer est piloté par une secte. Après ce désastre, on tente un brin d’originalité avec notamment l’arrivée pour l’écriture du script d’un jeune nouveau : Kevin Williamson. H7 est un décollage total, une putain de résurrection, qui relance la machine sur les chapeaux de roues ! La suite tarde un peu à venir, et là, c’est la décrépitude. Moins de la moitié des spectateurs viennent assister à cette émission de télé réalité navrante (et louchant bien trop vers scream) où Michael fait office de guest star. Après 8 films, Rob Zombie fait table rase, refusant de passer après tant de médiocrité, et se lance dans un remake. Calomnié jusqu’à son arrivée en salle, la surprise est totale. On réinvente Michael Meyers, et on adore ça ! C’est le plus gros succès de toute la saga Halloween. Un triomphe, et le retour d’une icône sur le ring. Et Rob ne s’arrête pas là. Il signe, au nez et à la barbe de Julien Maury et Alexandre Bustillo, pour H2, le remake, et va totalement à l’encontre des attentes de tout le monde, producteurs comme fans ! On n’avait pas vu cette intégrité artistique depuis bien longtemps. Un score au box office pas mauvais, mais qui n’est clairement pas aussi bon que son prédécesseur. Il faut maintenant remaker le 4 (si ils poussent le vice à remaker le 3, je postule comme réal !), et on est loin d’imaginer ce à quoi pense les producteurs. Maintenant que Michael a un look en clochard se la jouant Bad guy, que peut nous réserver un nouveau film ?

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Halloween 1 : Film Culte, chef d’œuvre inconditionnel, on acclame ce film n’importe où, n’importe quand, en le brandissant fièrement comme un étendard victorieux, comme maitre étalon du slasher. Tant de fans partout dans le monde, ça impose certes le respect (et il est dès lors inutile de faire un résumé de l’histoire). Mais tout de même, on s’est beaucoup excité sur ce film surtout parce qu’il compile, certes avec beaucoup de maîtrise, nombre d’éléments qui font mouche. Le maniaque intraitable, caractérisé dans une intro iconique qui sera par la suite mainte fois repompée, incarnation du mal absolu, une force tranquille qui avance en marchant et ne s’arrête jamais. Pas forcément flippant sur le papier, mais Carpenter réussit, grâce à tous ces éléments, à mettre en scène une horreur plus suggérée que filmée frontalement.  Le film cultive son ambiance, fait grandir sa menace et la rend presque omniprésente. Dès lors, on attend sans se relâcher. Ca marche, je ne dirais pas le contraire. C’est cette compilation entre violence dramtisée par le silence (sans toutefois s'étendre sur les blessures, rien de vraiment gore, ce qui est probablement dû a des contraintes budgétaires) et tension permanente qui a permis au film de gagner la sympathie du public. Les filles stressées se pressent contre les garçons sans être dégoutées par la violence, et les garçons sont bien content d’avoir choisi ce film, parce qu’en plus il s’y passe des choses. La formule est au point, les fans se focalise sur l’icône que devient Michael Meyers (une sorte de Jason en plus ambigu), bref, tout le monde y gagne sur tous les plans. Ce petit divertissement (de part ses origines modestes) est un triomphe. Et comme Assaut, il ne vieillit pas (pas tellement en tout cas, car en dehors des équipements qui ont bien changés depuis, la structure reste parfaitement opérationnelle), et conserve toujours cette sympathie du public, qui a droit à un thriller un peu plus agressif que la moyenne, qui a des protagonistes pile dans leur tranche d’âge, et à une galerie d’acteurs plutôt convaincante (Pleasance, Curtis). De l’excellent divertissement, des frissons de plaisirs, mais je ne l'ai jamais vraiment ressenti comme un chef d'oeuvre, comme l'aboutissement absolu d'un genre beaucoup trop vaste pour en être réduit à ce schéma simpliste, mais fonctionnel. Pour un premier film, ça déménage (et l'horreur commence à être bien revandiquées dans les années 70), mais je n'ai jamais vu en lui qu'un classique efficace. Si je survis à cet article, je promets de m’attaquer à la saga Jason pour jouer à nouveau ma vie. Une référence, certes, mais versant trop dans la culture populaire à mon goût.

 

5/6

 

de John Carpenter
avec Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence

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Halloween 2 : Rick Rosenthal succède à Carpenter sur cette séquelle à priori plutôt commerciale, qui choisit de reprendre l’action là où le premier s’interrompait. La nuit d’Halloween est loin d’être terminée, car Michael rôde toujours dans le quartier et se dirige vers l’hôpital où Laurie Straude a été emmenée. Cette séquelle cherche à tout prix à conserver le rythme de son aîné. Elle veut donner l’accent davantage sur Michael (déjà très populaire) tout en impliquant ses protagonistes déjà connus. Donald confirme alors son rôle d’accab en contrant à nouveau l’avance d’un Michael Meyers, qui se montre bien plus généreux en termes d’estafilades distribuées avec son grand couteau. Le bodycount explose, un nouveau signe de recherche commerciale, qui fait effectivement du bien par où elle passe. Si le suspense se révèle moins prenant que dans le premier film, les mises à mort sont plus nombreuses, Michael est plus impressionnant (l’infirmière sent bien le scalpel dans son dos…), et le face à face final se teinte d’enjeu dramatique lorsque les vérités de famille sont énoncées. Halloween 2, c’est une jouissance prolongée, la prolongation d’un beau match, qui s’avère à la fois ratée et réussie. Ratée car elle n’offre absolument rien de nouveau au matériau d’origine si ce n’est cette relation de parenté qui s’avèrera être un gros moteur pour H7, et réussie car elle parvient à nous faire revoir les mêmes choses avec un plaisir non dissimulé. Si la surprise est clairement éventée, cette prolongation ne se regarde pas sans déplaisir (à condition de la voir à nouveau comme un divertissement qui tape un peu plus dans le gore cette fois ci), et a contenté largement les fans en leur temps. Une idée de la suite respectueuse, qui ne brille pas par ses choix téléguidés.

 

3/6

 

de Rick Rosenthal
avec Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence

 

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Halloween 3 : Ou comment trahir le fan de la plus humiliante des façons. Au sein d’une saga de film qui explore Halloween sous l’angle du serial killer iconique, reprendre ce titre pour tenter quelque chose sans aucun rapport était très risqué. On en constate aujourd’hui le résultat. Si le film n’est pas si mauvais que ça (on sent un certain style carpenterien dans le ton de l’histoire et sa bande son), il est en hors sujet total. Partant de là, a-t-il vraiment sa place dans cette saga ? La réponse est clairement non. Ces robots qui rendent parano, ces masques piégés, ce complot à l’échelle nationale… Rien de ce qui est traité ici n’a de rapport avec la saga, si ce n’est la fête d’Halloween. Frustrant sur ce tableau, mais le film de Tommy L. Wallace n’est pas une bouse. Il réussit même à nous lancer dans son histoire quand le héros commence à observer des activités suspectes dans l’hôpital où il travaille et qu’il remonte la piste. Inattendu, parano mais à la fin frustrante car nous coupant en plein milieu de l’action, H3 est le poids mort, le boulet, le traine savate de la saga, qui ne jouira jamais d’une réelle réhabilitation malgré son originalité certaine (son seul tort est de porter un nom qui ne lui convient pas). Un film en demi teinte, où l’on est partagé entre frustration et découverte d’un nouvel univers. Bancal.

 

3/6

 

de Tommy Lee Wallace
avec Stacey Nelkin, Ralph Strait

 

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Halloween 4, the return of Michael Meyers : Après un H3 perdu dans ses divagations, on revient à ce bon vieux Michael, qu’on décide de transférer d’asile un soir de pluie. Quelques explications brumeuses pour nous faire avaler sa survie, et ça repart, le bonhomme s’échappe. Mais Laurie ayant disparue, on va maintenant s’intéresser à sa nièce. H4 innove, dans un certain sens, et chose hautement risquée mais honorable, il inclut maintenant les enfants dans son récit. Ce sont en effet eux les acteurs d’Halloween. Ils disposent maintenant d’un vrai porte parole, Jamie Lloyd, interprétée par une mignonne Danielle Harris très impliquée dans son rôle. Sa performance de jeune actrice est indéniable (la meilleure que j’ai vu avec Jodelle Ferland dans Silent Hill et Isabelle Fuhrman dans Esther). Pas question de laisser sur le carreau les anciens fans, Pleasance rempile dans son rôle maintenant connu, mais gagnant en épaisseur lors d’une discussion avec un prêtre fantasque. Si Michael met un peu de temps avant d’arriver sur place, la situation commence un peu à se tendre, avec notamment l’apparition de rêves cauchemardesques chez la jeune Jamie. Le film se permet d’ailleurs un hommage autocentré lors d’une séquence où plusieurs badauds portent le même accoutrement que Michael. Un petit jeu de clin d’œil, en somme. Le gore prend ici des proportions plus généreuses, Michael retrouve son efficacité (comment se servir d’un fusil déchargé ?), et le film n’hésite pas à se lancer dans quelques séquences de suspense puissamment divertissantes (la fuite sur le toit) pour épicer son récit. Comme on le dit, l’enfant devenant l’enjeu du récit, le film vise ici plus l’horreur que ses prédécesseurs. Et c’est d’autant plus remarquable qu’il parvient lui aussi à se créer un certain rythme, entre des renforts toujours en retard et un boogeyman toujours aussi rapide. Avec un final référentiel (le clin d’œil au premier est, sans être subtil, bien senti) et sombre, H4 nous donne une vraie bouffée d’air, et nous fait reprendre confiance dans cette saga au potentiel encore exploitable.

 

4/6

 

de Dwight H. Little
avec Donald Pleasence, Michael Pataki

 

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Halloween 5, the revanche of Michael Meyers : Après un succès commercial plutôt confortable pour un quatrième opus, H5 relance son histoire avec les mêmes personnages que précédemment. Jamie essaye de se remettre de sa violente crise de H4, pendant que Michael est recueilli par un fermier du coin qui n’a visiblement pas connaissance du téléphone pour appeler les urgences. Une fois remis sur pied, un an plus tard, Michael revient, et il n’est pas content. Ce cinquième opus réalise la plus piteuse performance en termes de box office de la série. Et c’est compréhensible, car il accumule peu à peu les maladresses sans vraiment se donner la peine d’avoir une histoire. Ce lien télépathique entre Jamie et Michael (qui sera exploité, à sa façon, par Rob Zombie) apparaît ici maladroit, ne permettant jamais d’obtenir des moments de virtuosité comme chez un Les yeux de Laura Mars. C’est juste Jamie qui crie quand Michael tue quelqu’un. La scène dans la vieille maison est elle aussi ratée, car si elle était sensée nous faire stresser, nous nous retrouvons en face d’une mécanique laborieuse. Jamie descend par le vide linge, Michael descend par les escaliers. Jamie remonte par le vide linge, Michael remonte par les escaliers…) Vite lénifiant, ce nouvel opus de la saga ne brille pas par son originalité, et alourdit le mythe bien plus qu’il ne sublime les nouvelles directions d’H4. Un slasher bas de gamme, qui commet l’irréparable erreur du clin d’œil à outrance, où 4 fois de suite on nous fait le coup du fan déguisé en Meyers, ce qui ruine la scène dans son intégralité. Vraiment au ras du sol.

 

1/6

 

de Dominique Othenin-Girard
avec Donald Pleasence, Ellie Cornell

 

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Halloween 6, the curse of Michael Meyers : Ici, c’est le bébé de Jamie qui devient la cible de Michael. Mais comme un bébé, ça ne court pas très vite, il a fallut être un peu plu malin que cela pour écrire un scénario. C’est maintenant chose faite, puisque Michael se trouve maintenant piloté par… une secte. Oui oui, parmi toutes les possibilités de scénarios, ils ont pioché « télécommandable par une secte (satanique de préférence) ». Pour être encore plus original, j’aurais suggéré la thèse des extra terrestres vénères… Bref, ce script vaseux est un avant goût du film : vaseux lui aussi. Malgré quelques tentatives ludiques (défonçage de grille au crâne, belle décapitation à la hache…), H6 n’arrive jamais à sortir de ce script léthargique, que sa nouveauté parasite bien plus qu’il n’enrichie. Le personnage de Jamie sera d’ailleurs totalement bafoué lors de sa sortie, certes ultra-gore, mais pas vraiment présentée comme un climax. Une étape seulement. Ces ados se retrouvent alors un peu perdu avec cette histoire de bébé sur les bras, et Donald Pleasance est devenu un vieux retraité qui ne retrouve à aucun moment le charisme dont il avait pu faire preuve dans les premiers Halloween. Bref, une débâcle de plus, un slasher sans grande conviction, qui malgré quelques fulgurences ne parviendra jamais à divertir comme ses prédécesseurs… Une bonne petite déception pour ma part.

 

1/6

 

de Joe Chappelle
avec Donald Pleasence, Paul Rudd

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  • Je suis étudiant en Oenologie, j'ai 25 ans et je m'intéresse depuis quelques années au cinéma (sous toutes ses formes, y compris les plus tordues). Bienvenue sur le blog d'un cinéphage exotique.
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