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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 19:13

http://imworld.aufeminin.com/cinema/crocodile-3863_L.jpg

 

Tobe Hooper n’est plus à présenter. Réalisateur de plusieurs monuments de l’horreur cinématographique, il peine cependant à retrouver son génie durant la décennie 2000, la faute à des budgets faméliques et à un certain manque d’idées entraînant des échecs critiques et commerciaux successifs qui ne l’aident pas à se remettre en selle (voir par exemple l’infâme Toolbox Murder ou le médiocre Mortuary). Il a logiquement tenté de reprendre une de ses franchises pour retrouver sa verve d’antan, et son choix s’est porté sur Le Crocodile de la mort. Un film de croco sympatoche où Hooper cultivait ses ambiances kitch tout en mettant en scène un croco meurtrier. Voici donc sa suite : Crocodile. Un monument… dans son genre.

L’histoire : un groupe de potes part passer le spring break sur une barquasse miteuse flottant sur un fleuve boueux. A une de leur halte, ils découvrent un nid d’œufs bousillé, et l’un d’eux décide de conserver un œuf.

 

crocodile--2.jpg

 

Hooper était bien peu inspiré et ça se sent, le nombre de clichés passant à l’écran étant tout simplement réjouissant. Du couple d’ados sympa destiné à survivre (c’est simple : ce sont les physiquement plus beaux du groupe), du pote relou au shérif à lunettes de soleil, on ne compte plus les situations connues d’avance. Et pourtant, Tobe a l’air d’y croire puisqu’il nous fait partager le quotidien de cette bande de crétins qui passe son temps à boire et à faire des jeux stupides. Nous remercierons en tout cas les créateurs de la VF, qui nous gratifient pour le coup de dialogues soignés (« Les Egyptiens vénéraient ce crocodile comme un dieu. » « Ouaip ! Et moi, je suis le dieu de la fécondité ! ») et de gags volontaires (notre couple s’embrasse, un grondement retentit : GRRRR « Tu as entendu quelque chose ? » « … Non ! » et ils recommencent à s’embrasser) qui viennent transcender ce spectacle particulièrement pauvre et affligeant. On sent que le film veut essayer d’être impressionnant, mais il ne parvient jamais à faire décoller l’histoire, à retrouver ce petit côté années 80 de l’horreur où le monstre punissait les erreurs de certains membres du casting. L’arrivée des deux pêcheurs qui bousillent le nid est un grand moment de nanardise, nos personnages en rajoutant une couche à chaque fois qu’ils prennent la parole. Mais la star du film, c’est Duncan, le pote relou. Déjà, personne ne l’a invité, et tout le monde semble le mépriser. Ensuite, son humour consiste à tenter de se planquer dans 20 cms d’eau (son cul et ses cheveux sortent de la flotte) pour faire des jump scare comiques à ses potes, quand il n’essaye pas de baisser leur maillot de bain avant de nous gratifier d’un rire gras. Ainsi, il fait 4 ou 5 fois la blague du croco, et quand ce dernier se pointe pour de vrai, il joue le sceptique pendant 30 bonnes secondes avant de commencer à nager mollement vers la rive. Mais on se le tape jusqu’à la fin. Et entre temps, on le verra draguer sans la moindre finesse la copine de son meilleur pote (« Ma belle, tu aurais envie de te venger ?... Tu vois ce que je veux dire… Oh, aller ! Le missionnaire, la brouette chinoise, le 69 ! Un bon moyen de se venger tout en se faisant plaisir ! »), invectiver de ses reproches incessants les deux survivants qui le déplacent en brouette à cause de sa jambe bouffée (« Aïe ! J’ai mal ? Mais tu peux pas faire gaffe nan ? Imbécile, je souffre, moi ! Ahhh ! Hey, continues à pousser ! T’en as rien à foutre de moi, hein ? Ah, je le savais, t’as jamais été un bon ami ! ») et nous avouer pendant le dernier acte qu’il a sciemment fait renvoyer de l’école son meilleur ami pour être sûr de ne par finir seul après le lycée. Duncan, c’est un ami qu’on ne peut pas quitter (pour un peu, je penserais à une version amerloc de Harry, un ami qui vous veut du bien). Et parlons en, de ce dernier acte. Nos héros décident de tailler des pieux dans des branches, de tenter d’aveugler le croco en lui jetant un T-shirt sur les yeux et de lui planter les branches dans la gorge (rappelons que les balles n’arrivent pas à percer ses écailles). Et alors, on voit nos héros planqués derrière un buisson avec une brindille à peine taillée, il y en a même un qui porte un bout de bois même pas taillé du tout. Tobe hooper avait compris que le rire pouvait ajouter une nouvelle dimension à l’horreur. Mais ici, il a carrément atteint la profondeur nanarde, qui coule à chaque instant le potentiel horrorifique et impressionne le spectateur pour sa débilité. Un bon nanar signé par un soi-disant maître de l’épouvante sur le déclin. D’un côté, ça fait mal, mais  difficile d’y résister.

 

0/6   mais un correct 15/20 nanar

 

2000
de Tobe Hooper
avec Caitlin Martin, Mark McLachlan

 

http://www.zombiesandco.com/wp-content/uploads/2011/02/crocodile-4.jpg

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 19:39

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Il est très dur de fixer une hiérarchie dans la filmographie de Bruno Mattéi, ce dernier ayant souvent de nouvelles idées excellentes dans son travail de refontes des blockbusters hollywoodiens en des chefs d’œuvres d’auteur (réussir à saccager en profondeur le travail de Fulci sur Zombie 3, fallait le faire), chacun de ses films relevant de l’excellent nanar sans qu’on en voit un particulièrement surnager dans le lot. A part Les rats de manhattan et son final à se pisser dessus, le seul Bruno Mattéi qui ait réussi à se faire une place dans ma mémoire (n’ayant pas vu Virus Cannibal en entier, je ne l’ai pas pris en compte) : Zombies, the beginning. Ou comment Bruno (ici Vincent Dawn) arrive à transformer le block buster poussif Aliens en chef d’œuvre visionnaire.

L’histoire : Sharon, un membre de la compagnie pharmaceutique Tyler, est récupérée sur un radeau au milieu de l’océan (probablement après 57 heures de dérives). Elle fait alors un rapport à ses supérieurs comme quoi son vaisseau (un bateau) a été attaqué par des zombies à proximité d’une île fantôme. Personne ne la croit, mais 6 mois plus tard, on vient la chercher dans son monastère parce que depuis on a construit une gigantesque usine sur l’île fantôme, et que la liaison radio a été coupée.

 

http://img.over-blog.com/410x231/4/90/82/88/1/1-creation.JPG

 

Cameron est un petit tâcheron qui fait des films pour vendre des jouets (comme Christopher Nolan avec Batman, heureusement que les deux films de Schumacher viennent rattraper le coup). Bruno a été révolté par ce potentiel gore complètement sous exploité (les aliens faisaient à peine pisser le sang), cette édulcoration complète du sexe (pas un seul plan nichon, et on ose appeler ça un divertissement) et ce futur lointain carrément pas réaliste (des vaisseaux spatiaux ? Pfffu ! Et pourquoi pas un projet ITER, tant qu’ils y sont…). Alors, il a trouvé la parade. Il refait exactement le même film, au plan près, à la ligne de dialogue près, mais en utilisant des stock shot d’un film de sous marin pour remplacer le vaisseau spatial, une camionnette blindée pour remplacer le tank et des zombies phillipins pour remplacer les aliens. Avec un contexte aussi réaliste, si le public ne flippe pas, c’est qu’ils ont été lobotomisés par Stanley Kubrick ! La trame est identique à celle d’aliens, la transposition espace-espace océanique et alien-zombie s’effectuant tout en finesse. On note la juste prestation d’Yvette Yzon qui tente d’illustrer l’état de confusion mental de son personnage en jouant quelquefois platement, parfois en mode « à côté de ses pompes », avec un regard vide de toute expression qui montre les épreuves qu’elle a déjà subie. Plutôt que de passer par des formules prise de tête, Yvette jouera la carte de la franchise, en gratifiant le colonel chapeautant la mission d’un « vous zètes un ‘ffalaud ! », la voix française la gratifiant d’un sseveu sur la langue comme on n’en a plus entendu depuis l’énorme Doc Savage. Le reste du casting parvient heureusement à égaler la performance d’Yvette en termes d’intensité dramatique. Au diable les aspirations maternelles de Ripley, qui ne faisaient que ralentir le récit et pleurer dans les chaumières ! Le rythme est à l’avenant, la menace zombie étant tout simplement terrifiante, car jaillissant de tous les bords du champ de la caméra, des coins sombres sans ouvertures, des culs de sacs hermétiques... Certes, nos soldats (qui avaient embarqués au nombre de 50 et qui débarquent en étant 8, les autres se sont perdus dans les toilettes) sont bien équipés (on notera leur détecteur de mouvement, une sorte de montre bracelet qui clignote quand arrive la menace (dont nos soldats reconnaissent la position à l’instinct : « c’est par là ! » nous gueulent-ils en pointant un mur blindé sans porte)), mais totalement pas préparé à une telle mission. Ils rigolent des zombies, parce que ça n’existe que dans les films de Fulci, et ils tirent dans les murs dès qu’ils entendent un bruit louche. Et quand la meute de phillipins décomposés débarque, ils prennent une déculottée sans égale. On notera au moins que Bruno a retenu la leçon, et qu’il filme maintenant platement et de façon lisible l’attaque des militaires au cœur du nid zombie. Après, c’est comme dans Aliens, l’efficacité se conserve. A noter la scène où Sharon (notre héroïne, faut suivre) se retrouve enfermée avec un zombie, et qu’elle appelle à l’aide dans la radio. Dans la salle du commandement, tout le monde entend clairement ce qu’il se passe, mais les militaires continuent de discuter comme si de rien n’était pendant que le méchant docteur va arrêter la radio. Voilà comment on rend les militaires ambigus. Mais plus que jamais, c’est le dénouement du film qui fait surgir le potentiel d’auteur de Bruno. Stan Winston pensait nous en mettre plein la vue avec son joujou télécommandé deluxe qui avait six membres, une grosse tête et une longue queue. Ici, Bruno nous offre un trip total, une sorte de vision hallucinatoire d’un pédophile shooté à l’acide nitrique. Notre héroïne arrive dans une espèce d’entrepôt où se dandinent, à poil, des dizaines d’enfants phillipins affichant des têtes en forme de cône, des oreilles pointus et des boules de billards à la place des yeux. Puis on passe à un tunnel avec des femmes accrochées au mur dans de la substance visqueuse (« Vous avez vu ? C’est dégueulasse ! », dira un militaire), avec des tuyaux de chauffage qui leur arrachent des fœtus vivant du bide. Arrive alors le chef des zombies, une couille géante ! Une belle grosse couille de trente kilos, qui pense par télépathie et qui veut conquérir le monde avec ses enfants phillipins tous nus avec des têtes de suppositoires. Mais, poussant un cri de rage sans précédant qui surpasse les meuglements d’une joueuse de tennis en plein match, Sharon nous crame enfants, femmes, bébés, couille, dans un déluge de flammes purificatrices. Puis elle se rend sur la jetée, les zombies la coursent, et là elle voit le sous marin surgir à 3 bon kilomètres de la côte, elle sourit, puis hop, générique. Que va-t-il lui arriver le temps que le sous marin se rapproche ? Je ne sais pas, et Bruno non plus ne le sait pas, mais qu’importe, il réussit sans problème à surpasser la saga Alien sur le terrain de la maîtrise esthétique et de la gestion des acteurs. Sans parler de l’insertion de plans d’explosion des films Hollow man et Terrain Miné, qui viennent ridiculiser les délires pyrotechniques de Cameron, qui depuis a tenté de percer dans le milieu avec sa version des Schtroumfs, il serait temps d’aller lui dire comment on fait du cinéma… Bruno, dommage que tu nous ais quitté aussi tôt, je sens que ta version des Schtroumfs nous auraient grandement enthousiasmée (plan nichon schtroumfette, waagggg !). Ciao l’artiste, tu nous manqueras vraiment (beaucoup L). RIP !

 

0/6  mais un mérité 20/20 nanardeux.

 

2007
de Bruno Mattei

 

http://www.nanarland.com/Chroniques/zombiesthebeginning/ztb_matteiyvette.jpg

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 13:48

http://storage.canalblog.com/13/91/663906/65478924.jpg

 

David DeCoteau est un réalisateur plutôt productif ( 65 films à son actif), spécialisé dans les productions à budget au mieux modeste, au pire famélique. Il est souvent obligé de composer avec des acteurs approximatifs et des effets spéciaux à l’arrache, dont le résultat n’est pas vraiment prévisible à l’avance. Si la saga des Puppet master m’a vraiment emmerdé (pas d’autres mots pour qualifier ces navets, pâle resucée de Dolls), le cas de Creepozoids m’a intrigué, car même si j’avais un gros pressentiment en face de la jaquette, le pitch racoleur offrait pas mal d’éléments comme on les aime, et annonçait la couleur avec une image d’ouverture digne de Duke Nukem. Faisons le profil psychologique de l’œuvre.

L’histoire : La guerre nucléaire a eu lieu. Le monde est détruit, les rares survivants évoluent dans les ruines, cherchant à bouffer et à survivre en évitant les mutants issus des radiations et en s’abritant régulièrement des pluies acides qui ravagent le pays. Un groupe de 5 personnes trouve refuge dans une structure militaire apparemment abandonnée, qui contient un laboratoire.

 

http://horrorsnotdead.com/wpress/wp-content/uploads/2011/12/creepozoids11.jpeg

 

J’étais tout simplement mort de rire devant ce pitch, ultra-racoleur et que j’imaginais déjà en mode nanardeux (« une structure militaire » ? Une cave, probablement ! « Un laboratoire » ? Deux fioles et un bécher !...), et surtout par les tags line de la jaquette, qui gueulaient qu’avec plus de 50 films, David DeCoteau était un maître de la série B américaine. Supplantant Carpenter ou Stuart Gordon, donc. Fort, ce David, surtout que personne en cours de ciné, à part le prof, ne le connaissait. Enfin bon, je met le dvd dans le lecteur, et là, il se passe quelque chose d’étrange. Dès le menu, je commence à penser à une ambiance de jeu vidéo d’arcade des années 80 (le genre de truc auquel je n’ai jamais joué), et c’est ainsi que démarre le film. Avec une musique électronique furieusement 80’s en mode jeu vidéo, le film a commencé à envoûter ma séance nanar, parvenant presque à me faire passer un bon moment (69 minutes au total). Déjà, parce qu’ils s’aventurent quand même un peu à l’extérieur, dans des décors totalement Duke Nukem (tag partout, building gris croulants, bref l'usine désaffectée du coin…), et que, même si ses acteurs acteurs sont toujours mauvais comme des cochons en termes de jeu, on a presque envie de croire le discours futuriste que le film tentait de mettre en place (mais il faut faire un gros effort). Après, il faut prendre l’objet pour ce qu’il est : une série B somme toute médiocre, misant avant tout sur l’exploitation que sur la peur. Ainsi, alors que l’eau non contaminée se fait particulièrement rare, nous aurons droit à une séquence de douche intime entre une survivante et un survivant, qui s’attardera quelques minutes sur leurs corps enduits de mousse en pleine action. Et le gros monstre de la jaquette, dans tout ça ? Il est particulièrement discret, sans doute hésitait-il, comme le spectateur, à interrompre la scène de douche, mais quand il attaque, il y va quand même franco. Possédant quelques maquillages gores sympathiques, le film traîne quand même un peu la patte pour nous clarifier la situation dans le bunker (ce qui nous donne au passage de magnifiques dialogues nanardeux type 80’s), et reste très flou sur les origines du monstre (l’introduction, où le monstre sort tout simplement d’un placard, et plus tard, quand on apprend qu'il est manipulé par un embryon humain...). Mais malgré tout, le film se suit d’un œil distrait jusqu’à son final sensé être imposant, sauf qu’il vire plus au ridicule, le film tombant dans le piège du cadrage nanardeux. Comprenez par là que dès que le monstre sort du champ, il devient invisible aux yeux de notre survivant, qui se retrouve alors en plan large dans une pièce vide, avant qu’un autre plan serré ne vienne annoncer la nouvelle attaque du monstre. Monstre qui , malgré des trucages pas forcément mauvais, fait plus rire pendant le corps à corps final qu’autre chose. Et comment on fait pour annoncer une suite ? Alors que le protagoniste se casse, on pensait que le monstre était mort, mais en fait non, il se relève et hop, générique ! Si Creepozoids tient beaucoup du nanar, sa facture un peu décomplexée, son ambiance diablement 80’s et son monstre en plastique sont d’autant plus attachants qu’au final, on a l’inpression d’avoir revu Doom, mais sans la moindre prétention. Personnellement, je préfère maintenant Creepozoids à Doom, un petit film qui ne vise pas plus haut que ce que son pitch lui permettait, et qui, à défaut de provoquer l’adhésion, donne plus que la bouse attendue. Allez David, tu tiens le bon bout !

 

1,8/6

 

1987
de David DeCoteau
avec Richard Hawkins, Linnea Quigley

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 19:00

sharkattackiku6.jpg

 

http://www.scifi-universe.com/upload/galeries/affiches/shark_attack/shark_attack2_affiche.jpg

 

http://horrorcultfilms.co.uk/wp-content/uploads/2011/09/sharkattack3.jpg

 

Depuis Les dents de la mer, le requin est devenu l’une des créatures aquatiques les populaires au cinéma, illustré dans quelques bons films, mais surtout dans un nombre incroyable de nanar plus ou moins réussi. Il est venu pour moi le temps de parler de la saga Shark attack, développée par Nu Image pour d’abord tenter de délivrer une série Z mais réaliste (chose qui échouera quand même pas mal, même si je ne peux m’empêcher de lui trouver un côté attachant). Cependant, les scores en VHS puis en dvd miteux ne faisant pas tant que ça un bide, les studios Nu Image trouvent un nouveau père pour la saga à dents émoussées : David Worth. Avec Shark Attack 2, on tape dans le registre nanar de première bourre, avec des effets totalement nanars et des requins en plastiques (quand ils sont entiers) qui s’attaquent à une côte touristique. Mais le must, c’est Shark attack 3, devenu aujourd’hui un monument du nanar monstrueux, à la réputation aussi gigantesque que le monstre qu’il nous promet (mais qu’il ne nous donnera qu’à la toute dernière demi-heure). Une saga ma foi qui va croissant dans la qualité nanarde. Toutefois, un quatrième opus serait sorti, sans que j’ai pu toutefois le visionner dans les délais de bouclages de cette chronique. Peut être une prochaine fois…

 

http://www.bangstyle.com/wp-content/uploads/2011/12/sharks_great-white-sharks_images_great-white-shark-teeth-625x450.jpg

 

Shark attack 1 : Dans une région de l’Afrique, on note un brusque accroissement des attaques de requin. Un expert en poisson disparaît mystérieusement dans la zone. Son ami décide alors de venir poursuivre son enquête. Voilà comment s’embraye cette sombre histoire d’attaque de squale, qui a pourtant l’audace de proposer un peu plus que les crus habituels en matière de poissons agressifs. Pas de monstre à traquer, mais un mal mystérieux qui frappe les requins de la région locale, qui n’arrêtent plus de bouffer, en ayant décimé les zones de pêche habituelles, et qui se rabattent sur les côtes. A moins que cette mutation ait été causé sciemment par quelque chose… C’est le postulat que développe le film, et si ce dernier est plutôt ambitieux, le résultat à l’écran, en toute objectivité, peine à convaincre. Rythme lent, idylle amoureuse nanarde entre notre héros américain et la blondasse du coin, Shark attack ne recule devant rien pour épaissir un scénario de 2 pages et nous caractériser des personnages à la louche. Ainsi, les véritables méchants ne sont pas des requins, mais deux flics noirs qui s’en prennent aux curieux qui s’approchent trop de la vérité concernant les requins. Ils sont bien nanars, ces deux là, à sourire avec leur grandes dents blanches et à aiguiser leur machette en rigolant et en lorgnant vers nos américains. Mais qu’importe, le héros, c’est Casper Van Dien (que l’on a pu voir aussi dans un TV film de Tarzan et dans le moyen Python), et il a un certain charisme qui ne trompe pas (le jour de son arrivée, il sauve un môme braillard d’un squale agressif (en même temps, le môme trouvait le moyen d’aller faire l’équilibriste sur un petit bateau en plein milieu du port)).  Ca doit être probablement à cause de lui que je conserve un petit attachement à cette série Z pourrave mais honnête dans ses intentions. Un mauvais petit film, mais une base intéressante pour une saga qui vous requinque à chaque nouvel épisode.

 

1/6  et un 9/20 nanar.

 

1999
de Bob Misiorowski
avec Casper Van Dien, Ernie Hudson

 

SharkAttack-Still1.jpg

 

Avec Shark attack 2, on remonte d’un cran, la folie remplaçant ici les envies de réalisme. Avec une intro qui repompe dans les grandes lignes l’ouverture des dents de la mer 2 (deux plongeuses explorent ici une épave avant de se faire attaquer par un truc gris avec des dents filmé de trop près pour qu’on puisse le voir en entier). Assez vite, le requin tueur est capturé par un zoo (repompe du 3), et là, on en a pour notre argent. Le bestiau parvient à tuer un de ses nourrisseurs devant une foule de mômes braillards, et il parvient à s’échapper au nez et à la barbe du chercheur qui l’étudie. Bien sûr la plongeuse est de la partie, désirant se venger de l’être qui lui a ravi sa sœur. Et là, le festival commence. Avec une sortie en mer où notre blonde tombe à l’eau quand le requin percute le bateau, avec l’utilisation de multiples stock shot utilisés avec plus ou moins de génie, l’histoire recycle le coup du produit qui rend les requins dingues, sauf qu’ici il s’agit de grands requins blancs qui chassent en bande et qui ont grandi trop vite. Damned, c’est sérieux ! Un chasseur de requin ne tarde pas à rappliquer, mais il fait plus penser à Crocodile dundee qu’à Robert Shaw. D’ailleurs, il se fait tellement mousser quand il parvient à ramener un requin tigre à peine sorti de l’œuf qu’on rigole devant sa suffisance. Si le film connaît de sévères baisses de rythme par moments (le romantisme miévreux de la blonde qui s’entiche du chercheur musculeux du parc aquatique), les requins attaquent assez souvent, et parfois de façon spectaculaire comme en témoigne cette séquence où ils défoncent les cages en métal du chasseur de requin et des caméra men. Le petit soucis, c’est que pendant toute la scène, ils poussent des rugissements de lions (je sens que les bruiteurs sont allés au zoo du coin pour nous offrir ce trucage nanar). Et on poursuit avec une attaque de plusieurs surfeurs, où à chaque fois que notre héros se dirige vers l’un d’entre eux, ce dernier se fait bouffer avant que le héros n’ait pu l’atteindre. Dès lors, le doute n’est plus permis, il faut éliminer la menace. On a donc droit à un dernier acte nanar du meilleur goût, avec un mini sub bourré d’explosifs et des tas de requins en plastocs qui suivent le mouvement. On aura aussi droit à des décors reconstitués en piscine, comme ces rochers en toile humide avec des algues en plastique dessus où notre blonde essayera de se plaquer. Avec recyclage des plans d’explosion d’Octopus, on peut dire que ce nouvel opus délivre clairement la marchandise, même si on a connu la Nu Image plus inspirée. En l’état, c’est pas si mal…

 

0/6 et 12/20 nanar

 

2001
de David Worth
avec Thorsten Kaye, Nikita Ager

 

Shark-Attack-2-pic3.jpg

 

Shark attack 3 Megalodon : On tient ici le chef d’œuvre de David Worth, puisqu’il lance carrément un défi aux production Asylum : le mégalodon. Un requin de trente-six mètres de long, nous hurle la jaquette ! Grand dieux ! C’est tout bonnement inespéré. Et en effet, le film se révèle du plus bel effet à ce niveau là. On commence par l’apparition d’un gros requin qui sort d’une faille et qui bouffe des plongeurs en train d’installer un réseau de fibre optique pour la compagnie apex. Puis on lance vraiment nos personnages. On suit donc un surveillant de plage musclé qui est en mode « rire » pendant un quart d’heure (comprenez par là qu’il rigole bêtement quasiment à la fin de toutes ses phrases). Ensuite, il part pêcher la langouste pendant ses heures de travail, et après en avoir ramassé deux grossières imitations en plastique, il constate que le câble d’Apex a été mordu, et il récupère même une dent zarbi. Il écrit à des zoologistes pour leur demander conseil. On a alors une scène dans un musée avec une musique stressante, on voit une blonde (donc on en déduit que c’est la zoologiste) qui marche et qui sursaute parce que c’est le gardien qui fait sa ronde. Elle regarde ses mails et décide d’aller sur place voir la dent en question. Entre temps, un couple décide d’aller baiser dans l’eau de mer, ce qui nous gratifie de beaux PLANS NICHONS pendant quelques minutes (qui deviennent des plans fesses sous l’eau. Puis on a un stock shot de requin tigre, puis un stock shot de requin blanc dans une eau limpide, puis re le requin tigre, puis le fameux stock shot du requin blanc mangeant un phoque (qu’on essaye de nous faire passer pour un requin tigre). D’ailleurs, ce dernier stock shot sera copieusement utilisé et réutilisé par le film, qui fait du stock shot sa principale source d’apparition de requins. Aussi, on remarque qu’on a des plans où le bateau avance, puis des plans où nos héros parlent en se penchant un peu pour faire croire que le bateau continue d’avancer alors qu’on voit bien qu’ils sont à l’arrêt, puis de nouveau des plans où ils avancent. Ils arrivent même à accélérer l’allure à l’arrêt. Quant à notre requin, il improvise complet, se dirigeant vers la plage avant de chopper le câble raccordé à une fille en parachute pour la tracter sur un kilomètre avant de la faire plonger. Là, on a droit à une longue minute où nos héros n’arrivent même pas à attraper sa main alors qu’elle est contre la coque de leur bateau. Le lendemain, chasse du squale, qui nous vaudra encore de bien beaux effets nanars, dont le dialogue percutant balancé au requin : « Va te faire foutre ! » « Il t’a dit d’aller te faire foutre ! » PAW !). Mais l’attraction principale du film, une fois lancée, explose l’écran. Le plan d’apparition du monstre promis par la jaquette est l’un des trucage les plus approximatifs du film, et il déclenche un fou rire incontrôlable. A partir de là, on est lancé. Le maire ne prend même plus la peine de se justifier pour refuser de traquer le requin, nos héros trouvent un spécialiste de la NRA qui leur file une torpille (on remarquera qu’il a les portraits de Bush père et Bush fils dans son bureau), et le dernier acte délivre la marchandise. Avec une scène où ils tentent de nous faire croire qu’un yacht de 40 mètres de long contient une salle de réception de 50 mètres de long, quand notre requin boulotte quelques millionnaires, que les types sautent à l’eau en tentant d’avoir l’air d’être éjecté par-dessus la rambarde, le spectateur ne sait plus où donner de la tête, tant le spectacle prend des proportions abracadabrantesques. Avec un final qui recycle encore l’explosion d’Octopus en encore plus malfoutu (on voit carrément des bouts de tentacule gicler à l’écran), Shark attack 3 est une merveille, un mètre étalon du nanar qui réjouira assurément tout une salle de cinéma, pourvu que les gens savent apprécier ce genre d’objet. A se procurer de toute urgence, il est l’un des meilleurs que j’ai vu à ce jour…

 

0/6 mais un mérité 19/20

 

2004
de David Worth
avec John Barrowman, Jenny McShane

 

http://farm4.static.flickr.com/3400/3641939458_ca4c08e66c.jpg

Sourire BG...

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 10:59

http://www.sevensept.com/sites/sevensept.com/files/imagecache/gallery/uploads/images/films/spiders-875.jpg

 

spiders2.jpg

 

C’est avec émotion que je vais maintenant aborder une série de films qui me tient vraiment à cœur, puisqu’il ne s’agit rien de moins que mon troisième premier dvd acheté, et qu’il s’agit de mon premier nanar de compet acquis à la sueur de mon front (pour la modique somme de 2 euros) : la saga Spiders ! Avec le premier film, Gary Jones (un habitué des séries B animales qui persistera avec le trop connu Mosquitos) nous balance à la gueule une araignée qui grossit un peu plus à chaque nouvelle génération, quitte à atteindre des proportions gargantuesques au cours d’un dernier acte tout simplement irrésistible. Généreux, totalement décomplexé et porte étendard de la culture nanarde (méchant nanar, effets spéciaux nanar, gentils nanars…), la philosophie du mauvais film sympathique m’est venue au bout du 15ème visionnage, et depuis, j’ai arrêté de compter les rediffusions à domicile. Moins jubilatoire que son prédécesseur, Spiders 2 tient quand même le bon bout avec quelques plans nichons (absents du précédents métrage) et une partie psychologie nanarde, avant de nous réserver un dernier acte tendu où les araignées sortent de partout, et surtout d’endroits où elles n’avaient aucunes chances d’apparaître. Bref, une saga très méritante que l’amateur ne doit en aucun cas négliger.

 

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Spiders : Si chaque individu devait se faire prophète d’un film, je postulerais probablement pour celui-là, mes multiples visionnages m’ayant assuré une connaissance complète du film. C’est simple, tout ce qu’on aime dans le nanar monstrueux est là dedans. On commence avec des astronautes (ou plutôt des stock shot d’astronautes et de navette spatiale) impliqués dans un obscur programme d’arme biologiques à base de mygales bien grasses. Manque de pot, ces expériences (devant se faire en orbite pour des raisons inconnues) foirent et la navette se crashe près de la zone 51. Or, déjà présents à la zone 51, on a des étudiants en journalisme qui flairent le scoop (ils ont été tuyautés par des extra terrestres, véridique !), et qui profitent du crash pour s’introduire dans l’enceinte et aller fureter, histoire de traîner l’armée dans la boue. Manque de pot, ils se planquent dans le camion qui sert à transporter les cadavres, et ils se retrouvent transporter au cœur même de la base 51 (non sans avoir vu précédemment notre méchant de service tirer sur un urgentiste du SAMU parce qu’il voulait emmener l’unique survivant contaminé dans un hôpital). Si la première génération d’araignée meurt connement (écrasée par le héros…), la seconde fait la taille d’une pastèque de 3 mètres de diamètre. Et là, on ne rigole plus. Après une séquence de sortie du corps de l’astronaute lorgnant beaucoup trop vers Alien (on en explose de rire), l’araignée s’attaque à tous les membres du personnel, qui ont l’air de se faire mordre par une araignée en plastique vaguement télécommandée. S’en suit une errance dans les dédales de la base où tous les militaires se font avoir, où notre journaliste et ses deux compères cassent un code de sécurité nationale en 2 minutes et accèdent à Roswell, mais mieux encore, à des clichés d’araignée génétiquement modifiée (alors que ce sont des photos d’araignée de recherche google). Et là, un des gars qui s’est fait mordre pète un câble, se met à courir dans les couloirs pour finir mangé. Avec des incrustations foireuses (la chute dans la cage d’ascenseur en mode « fond vert avec un ventilateur dans la gueule »), de la psychologie nanarde (une séquence flash back totalement hallucinante où on entend les deux compères de la journaliste dire des trucs qui s’éloignent de plus en plus du sujet, avant d’en revenir d’un coup aux hurlements…) et de l’action (le dialogue gentil/méchant) Spiders est un cru nanar hautement recommandable, d’autant plus que les effets spéciaux signés Robert Kurtzman bénéficie d’un certain soin qui ne gâche rien. Si la majeure partie de l’intrigue se déroule en sous sol, le dernier acte surprendra en lançant carrément la surenchère, l’araignée atteignant la taille d’un building et détruisant toute la ville alentour. Nos héros trouveront alors un hélico garé sur le parking de la fac avec dedans la bazooka avec le dernier des roquettes atomiques à uranium enrichi. Un régal, d’autant plus que notre héroïne devra abattre la créature en étant attachée au bout d’un câble d’acier suspendue à l’hélico qui perd du carbu. Totalement bordélique, Spiders est une réjouissance, un vrai plaisir coupable qui se mate à toute heure de la journée (son contenu léger permet une approche à tout moment) et qui apportera son lot de rire facile. Une de mes principales références nanardes.

 

1/6, mais un bon 18/20 nanar

 

2000
de Gary Jones (III)
avec Lana Parrilla, Josh Green

 

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Alien, mais en plus drôle...

 

Spiders 2 : Une suite que j’ai découvert sur M6 un samedi soir tard, et qui m’a apporté une certaine satisfaction même si comparé à son prédécesseur, le rythme a pris un coup. En effet, après une base labyrinthique, on aura droit à un cargo labyrinthique. On commence par une scène où des humains écrasent une araignée grosse comme la main dans leur petit bateau comme si c’était normal. Surgissent alors des hommes masqués qui les kidnappent, et qui nourrissent de gros trucs poilus à huit pattes avec leur cadavre. On se focalise ensuite sur nos héros, un couple en lune de miel sur un monocoque. Après avoir essuyé une tempête, nos héros tombent à l’eau dans une piscine pleine de vague et finissent par trouver refuge dans un gros paquebot en tirant des fusées avec… un truc fait à base de rouleaux de PQ. On embarque, et on commence par un examen médical, où un docteur dans le genre patibulaire les palpe en disant « Vous êtes en parfaite santé. Très beau spécimen. » « Spécimen ? » « Jargon médical ! » en guise de justification. Et paf. L’homme commence à suspecter quelque chose de louche (il se rend compte que certains passagers ont quatre paires de pattes, des yeux globuleux et qui claquent des mandibules dès qu’on passe trop près), et là, le personnel nous sort l’excuse en béton : il devient PA-RA-NO-ÏAC ! Et crac ! En quarantaine où on lui injecte des œufs sous la peau qui écloront en mode alien du pauvre (en passant l’image d’explosion de bide au ralenti, on voit qu’un ballon sort de la blessure, se gonfle avant d’éclater et de foutre de la peinture rouge partout. A vrai dire, on s’ennuie poliment pendant une heure, il faut attendre le dernier acte pour que les bêtes soient lâchées. Mais on ne sera pas déçu non plus, le film regorgeant d’astuces nanardes. Un exemple entre 1000 : notre héroïne poursuivie arrive dans un cul de sac, porte verrouillée, le plan s’arrête quand elle lève les yeux vers le plafond. Les types arrivent, ne voient personne et repartent. Et là, la caméra monte et on voit notre héroïne derrière une grille de ventilation soudée renforcée avec des barreaux de métal. Plus fort que Houdini ! Et que dire de la fin nanarde du méchant, qui nous laissera mort de rire tant elle est nanarde. Bref, si c’est bien nul, c’est quand même marrant à suivre, bien que les bestioles soient moins réussies que dans l’opus précédent. Sympathique nanar en somme.

 

0/6 et un correct 13/20

 

2001

réalisateur : Sam Firstenberg

avec : Stephanie Niznik, Greg Cromer, Richard Moll

 

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Mon prochain achat dvd :

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 12:32

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Coucheries, trahisons, meurtres, vengeance, amour, passion, histoire de familles… Tel est le pain béni des éditeurs de romans d’amour bon marché ou des feuilleton de 14 heure qui passent à l’heure de la sieste sur les chaines de grande écoute. Et que l’amateur de cinéma considèrera comme une véritable plaie, rabaissant l’art à un niveau purement mercantile destiné à remplir les vides de programmation. C’est dire si on pouvait attendre peu de Kill for Love, le nouveau film de Jean Marie Pallardy. Et pourtant, il réussit son défi : nous fournir l’un des nanars les plus drôles de ces dernières années. Nanti d’une histoire pétrie de clichés, de comédiens approximatifs et d’incohérences en séries, le spectacle est tout simplement inespéré au vu de l’habituelle bouillie sentimentale qu’on avale sans regarder.

L’histoire : Marie Paule, ex strip-teaseuse, tape dans l’œil de Gaspar, millionnaire accompli et amateur de chair fraîche. Aux prémisses de leur mariage, ce dernier est victime d’un accident de tonneau provoqué par un mystérieux tueur…

 

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Dès le début, le film s’embarrasse de scènes débiles qui feront éclater de rire n’importe quel spectateur. On commence par un générique cliché de Venise sur « Con te partiro » fréquemment ponctué d’apparition d’un sexagénère en ray ban (recouvert de pigeons sur un plan) qui s’achève dans une boîte de strip-tease où la caméra filme langoureusement les formes d’une danseuse qui chante une autre chanson que celle qu’on entend. S’ensuit une dispute entre le gérant et une danseuse, qui aboutit à une lutte sans merci jouée au ralenti et dont la conclusion devrait rendre son hommage à Irréversible. Le gérant mort, la danseuse tente de s’enfuir. Manque de pot, Venise est inondée, la moitié des rues sont impraticables. Elle retrouve alors Gaspar, qui décide de l’emmener dans son château. On y découvrira différents personnages : le notaire, le valet Georges, l’architecte Thibaut (qui nous fera hurler avec sa conception personnelle du mélange du passé avec la puissance de la modernité). Sur ce, ellipse temporelle de 1 an, on passe direct au mariage. Et là, on se tape le portrait de famille. Le frère dépensier, sa maitresse et ses filles rapaces, la servante Lucie qui toise Marie Paule avec la même gueule que le meurtrier de Profondo rosso… Bref, ils apparaîssent et disparaissent au bon vouloir de l’intrigue, qui nous emmène sans arrêt dans des directions que nous ne soupçonnions pas… Ainsi, plutôt que de nous faire découvrir l’adultère entre Marie Paule et Thibaut, on préfèrera s’attarder sur le cas d’Anna, la femme de Thibaut, une masseuse qui affronte les avances d’une lesbienne d’âge mûr, détail qui aura son importance dans le film. On rajoute à ça, une fois le meurtre de Gaspar effectué (meurtre qui change toujours d’endroit au fil des flashs back), l’arrivée de deux inspecteurs de police particulièrement tordants, dont Fabienne Carat, la star nationale de l’émission Plus belle la vie. Mais c’est le commissaire qui retiendra particulièrement notre attention. Roulant ses yeux de poulpe perçants de scènes de crimes en scènes de coucheries, il nous fait éclater de rire dès qu’il ouvre la bouche, que ce soit pour évoquer ses vieux souvenirs ou pour donner ses impressions sur l’affaire. Bref, un grand portnawak d’où émergent et disparaissent des figures classiques des coucheries bourgeoises, conservant ainsi une certaine fraîcheur de ton, l’histoire ne s’arrêtant jamais à un fait (comprenez qu’on commence avec une histoire de meurtre pour en arriver à un amour lesbien assez cheap). Trêve de spoiler, l’article de nanarland est bien plus gouleyant à son sujet. Toujours est-il que ce nanar se révèle être une bonne surprise et qu’il s’impose comme une référence incontournable des années 2000. Un des pires du moment !

 

0/6 mais un inespéré 19/20 nanar

 

2009

de Jean Marie Pallardy

avec Jean Marie Pallardy, Fabienne Carat...

 


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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 19:55

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On poursuit notre incursion cinématographique en mode décontract avec le foutraque Space Truckers de Stuart Gordon. Ce film est clairement une commande bisseuse, à cette époque où on aimait toutes les petites séries B qui se passaient dans l’espace et qui distrayaient relativement bien (On citera par exemple Outland, un western réécrit pour se passer dans une station spatiale (bon film), ou encore Judge Dredd (très mauvais film)). Sans être du même tonneau (il faudrait plutôt le comparer au médiocre Soldier de Paul Anderson), Space Truckers propose des arguments attrayants distribués sans trop savoir ce qui se passe. Un bordel jouissif assez méconnu mais pas déplaisant du tout à découvrir.

L’histoire : un camionneur de l’espace en galère financière accepte d’effectuer une livraison à risque en prenant avec lui deux conteneurs ultra-sécurisé (au contenu bien évidemment inconnu, mais comme l’intro montre des robots tueurs, on a un petit doute)…

 

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C’est en mode cabotinage que se suit ce film, du début à la fin. Clairement, le film propose des arguments qui ont tout d’attrayant : de l’espace (avec des moments de bravoure du type coup de poing en apesanteur avec sang qui gicle et dent qui vole), du futur beauf violent et des personnages cultes à la pelle. Malheureusement, et ça se sent pendant tout le film, ce dernier n’a jamais eu le budget nécessaire à ses ambitions. Résultats : la plupart des effets spéciaux sont cheap, voire complètement ratés (les vaisseaux spatiaux ont de sales airs de cinématiques des années 80, gênant pour un film de 90…). Et dès qu’une scène d’action un peu intense débarque, elle est filmée de trop près, ce qui donnent lieu à pas mal de gros plans approximatifs qui ne facilitent pas la lisibilité. Gordon filme ici comme Uwe Boll, et c’est bien regrettable, car mis à part ces détails agaçants, le film a tout le matériel pour devenir un nanar SF culte du premier ordre. Avec un Dennis Hopper en roue libre qui transporte des porcs carrés (oui oui, on les engraisse tellement qu’ils prennent la forme de la cage : carrée, subtile métaphore de la société de consommation), un jeune blanc bec qui s’habille en rose et une fille totalement plouc de l’espace qui joue les durs, on est gâtés ! Et le film aligne les scènes nawak comme ce combat dans un fast food en orbite (avec une fuite d’air, un gros lard aspiré qui la bouche puis qui passe au travers) et ce débarquement de pirates qui grimacent comme pas possible en répétant qu’ils vont les tuer. Mais le personnage culte du film, c’est bien le créateur des robots, Charles Dance, le même que le docteur Clemens de Alien 3, sauf qu’il s’est fait détruire la moitié du corps par son robot, et qu’il s’est réparé tout seul. On voit ainsi un bout de son cerveau qui clignote quand il réfléchit, des fesses chromées, et il démarre son organe façon tronçonneuse (lors du viol de la plouc, un grand moment) avec un naturel qui laisse pantois. Même Judge Dredd ne s’était pas autorisé autant de mauvais goût. On a aussi les robots-tueurs, sorte de terminator avec un triple canon sur la tronche qui clignote et quand il te balance un flash, y a des trucs qui disparaissent comme des bouts de corps. Totalement pas précis, mais ça charcle ! Ainsi, pendant une heure vingt, nos héros font les abrutis, comme à peu près tous les acteurs de la production qui ont dû se marrer comme des baleines entre chaque prise, et qui nous en donne carrément pour notre argent. Si Judge Dredd a provoqué en vous une fascination nanarde de premier ordre, jetez vous tout simplement sur Space Truckers, qui tient de la Providence même ! On vous le dit, on n’avait pas vu ça depuis longtemps ! Alors, si en plus c’est ce cher Stuart qui a honoré la commande, autant ne pas se priver (à condition de ne pas faire de liens entre cette aimable purge et le reste de sa filmographie). Phénoménal !

 

1.5/6 et un bon 14/20 nanar

1996
de Stuart Gordon
avec Charles Dance, Stephen Dorff

 

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 20:14

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La légende du Kraken a terrorisé les marins pendant plusieurs siècles, au même titre que le serpent de mer. Mais si ces dernières créatures se sont révélées si rares qu’on en vient à douter de leur existence, de magnifiques spécimens de calamars géants ont pu être récupérés (la plupart du temps en morceaux déjà bien décomposés), et ancrer le mythe dans nos acquis scientifiques. Ces créatures sont de belles bêtes dans le bestiaire du cinéma fantastique, d’autant plus qu’elles n’ont pas été illustrée bien souvent. A l’exception d’Un cri dans l’Océan complètement bordélique et d’un La bête que je n’ai pas vu, les modestes productions qui l’illustrent sont de vagues séries B qui désservent le genre plus qu’autre chose. Mais quand Nu Image décide d’exploiter le filon, elle n’y va pas de main morte. C’est simple, le diptyque Octopuss est à ce jour leur meilleure production avec Shark attack 3 et les Spiders. Et l’heure est maintenant venue de plier le genou pour rendre hommage. Car si le 1 a carrément dépassé mes espérances, le 2 les a littéralement envoyé baladé, emmenant le film dans les cimes stratosphériques du nanar comme il y en a peu. Aussi bon que du Mattéi, et j’exagère pas !

 

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Octopus : C’est magnifique, des films comme ça ! On commence avec un vilain terroriste qui plastique une ambassade américaine dans un pays en europe (me souviens pas du nom, mais c’est pas important). Le héros voit sa femme, sa fille et son meilleur ami se faire dégommer sous ses yeux par le terroriste sadique. Et pourtant, il est tellement gentil qu’il va le sauver d’un accident (la course poursuite nanarde qui tourne mal) avant de l’escorter jusqu’aux USA. Seulement, comme c’est un terroriste, on hésite à lui faire prendre l’avion ou le bateau. Donc très logiquement, on détourne un sous marin nucléaire qui se met à faire le taxi pour criminel. Déjà, c’est à se pisser dessus, mais attendez la suite. Le film tente de donner dans la psychologie. Ainsi, on aura plusieurs tentatives de dialogues puissamment réflexives, au cours desquelles notre terroriste essayera de foutre les boules à zéro à l’équipage, et à prouver au héros « qu’ils sont très proches tous les deux. » Un grand moment, où il est impossible de garder son sérieux une minute dans la tronché sérieuse des acteurs. Pendant ce temps, l’équipage joue au strip-poker dans la salle de commande (vive les militaires !), alors que des terroristes détournent un gigantesque paquebot pour venir récupérer leur copain (on sait pas vraiment comment ils comptent remonter un sous marin, mais c’est des cons de terroristes aussi, ils agissent avant de penser !). Ah, mais au fait, ça cause d’une pieuvre géante ! Le sous marin a la bonne idée de prendre un raccourci passant en plein milieu du triangle des bermudes au fond d’une crevasse sombre. Et là, paf ! Une pieuvre géante survitaminée nourrie par un bidon d’arme chimique de Castro, qui bouffe du métal ( ??) et qui donc s’attaque à tous les bateaux qui passent par là. Ainsi, le film joue sur le tableau de l’action terroriste et du film animalier, avec une créature en CGI vraiment laide. Mais encore une fois, c’est le terroriste du film qui nous marquera, tant ses grimaces hallucinées mettent en avant la folie destructrice qui l’habite. On retiendra aussi un membre d’équipage au rôle dramatique fort, qui passera son temps à craquer (mais sérieux, il craque toutes les minutes, quand il ne s’occupe pas à lire le compte à rebours qui s’affiche à l’écran). Il finira par prendre son flingue et par se suicider, en tirant une tronche telle qu’on approuvera son geste tant c’est pas possible d’avoir déjoué de la sorte les tests psychologiques de recrutement de l’armée. En parlant de compte à rebours, la fin du film est un très grand moment, une bombe devant péter dans 4 minutes sans pouvoir l’arrêter, et le héros prenant le temps de faire ses adieux et de déballer ses sentiments à la pouffe de service pendant 5 bonnes minutes. Vraiment réjouissant en terme de potentiel nanar, jamais à court d’idée illogique (les tentacules pénètrent dans le sous marin par des orifices qui se rebouchent tout seuls), qui font tout simplement d’Octopus un bonheur inespéré, le film étant quand même relativement rythmé.

 

0/6 mais un honorable 16/20 nanar.

2000
de John Eyres
avec Jay Harrington, Ravil Isyanov

 

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"L'oeil du Diable !

 

 

Octopus 2 : Rien que le visuel de l’affiche envoie déjà la grosse pâtée. Octopus 2, c’est le 1, en 4 fois pire ! Véritable florilège de nanardise, le film s’ouvre sur l’attaque tentaculaire la plus moche qu’on ait pu voir, les acteurs s’enroulant dans d’immenses tentacules en plastique avant de sauter à l’eau (en essayant de faire croire qu’ils se font tirer dedans). On a alors nos héros, des flics qui couvrent aussi bien les affaires de stupéfiants que les clochards créchant dans le port. Ils sont frustrés par leur vie, et nous aussi tellement elle a l’air fade. Jusqu’ici, mis à part l’introduction, on se faisait royalement chier. Mais arrive alors LA scène cultissime du film. Le héros monte en haut de la statue de la liberté le jour de l’indépendance, et là la pieuvre géante grimpe carrément sur la statue. Cette dernière, une maquette de mauvaise facture, commence à se casser, et le héros tombe dans le vide. Et là, c’est la révélation, le cocktail incrustation WMM du héros sur fond bleu et de la pieuvre en plastique sur statue fait tout simplement mourir de rire pendant 5 minutes. Et là, c’est un vrai festival d’effets nanars ! Le héros voit son pote se faire attaquer, il tente de l’aider, mais ce dernier se fait bouffer tout cru. Le héros essaye alors d’utiliser une grue pour pêcher la créature dans le port (de New York, précisons le), mais ça foire. Alors le héros gueule « je vais t’avoir, espèce de salaud ! », et il plonge à l’eau. Son pote est mort, il n’a pas d’arme, mais le cœur y est. Enfin, je tiens vraiment à saluer la fin du film, qui pour le coup est vraiment digne de Mattéi. En effet, la créature finit par aller se planquer sur le tunnel passant sous le port. Et là, le réalisateur ne se sent plus pisser, et il nous fait carrément un remake de Daylight. Mais il le parodie avec tellement d’effets nanars que cette partie du film mérite tout simplement de devenir méga-culte ! La mamie et son clebs vous avaient fait chié en face de Stallone ? Elle est de retour ici, agitant les bras et gueulant comme un putois qu’on sauve son chien, alors qu’elle ne tente rien de son côté pour changer la donne. On a droit aussi au bus scolaire, avec l’institutrice qui dit aux mômes que si ils s’assoient, tout se passera bien, alors que l’eau est déjà en train de monter sous les sièges. Le black de circonstance était grave caricatural ? ttendez de voir le phénomène que nous réserve le film (il veut vraiment aider tout le monde, ce gentil là). Et notre héros arrive en parodiant la carrure musclée de stallone, lâchant un « on n’a plus que 3 minutes avant que tout s’effondre », sans qu’on sache d’où il tire son estimation. On a droit aussi à l’handicapé qu’il faut porté, et lors de la remontée finale par une échelle, le tunnel explose (les stock shot du film Daylight, réutilisés pour faire face au manque de budget), et les survivant qui avancent vraiment à 2 à l’heure arrivent à sortir vivant de là, le plan de la déflagration repartant toujours du bas du tunnel chaque fois qu’il est utilisé. Bref, une véritable folie furieuse, qui s’achève sur un feu d’artifice avec l’hymne américain et notre héros qui abat un monstre millénaire avec une flèche de harpon explosive, qui fait à elle seule plus de dégât que les 20 kilos de C4 employés précédemment pour faire péter la créature. Se contredisant toutes les 5 minutes, Octopus 2 est un nanar monstrueux, une philosophie nawak qui enterre son prédécesseur, révolutionnant le concept de terreur animale. Tout simplement indispensable pour le nanardeur averti !

 

0/6    mais 19.5/20 en mode nanar

2006

de Yossi Wein

Avec: Michael Reilly Burke, Meredith Morton

 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 14:21

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House of the dead est à la base un jeu de Survival-Horreur produit par Sega et contenant son lot de zomblards et de monstres en tout genre. C’est resté une modeste référence du genre jusqu’à ce qu’Uwe Boll se dise que ça ferait un bon film. Ni une ni deux, notre réalisateur chevronné nous concocte une adaptation de videogame comme il a l’habitude de les faire, en y foutant en prime tout ce qui avait l’air de plaire au public pendant son époque (on était en plein dans la période matrix). En résulte un nanar de compet, une phénoménale création qui allait exploser les compteurs de connerie humaine et faire le bonheur des chroniqueurs de nanarland. Après un désastre aussi profond que douloureux, produire une suite relevait du masochisme. Et bien, Lions gate, qui n’avait pas encore balancé les saw, s’y emploie avec un professionnalisme qui fait plaisir, et réussit à nous faire une suite digne de son prédécesseur, parvenant même à égaler le mastodonte qu’est Zombie, the beginning (qui n’est rien de moins que le meilleur Bruno Mattéi). Une saga qui tient totalement ses promesses, et dont on attend le troisième opus avec impatience.

 

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House of the dead : Une bande de crétins guidés par le capitaine Spock  (si si, ils essayent d’ailleurs de faire une blague là-dessus dans le film) vont sur une île pour faire la mega teuf, mais ils tombent sur des zombies affamés. Voilà pour le scénar, le reste n’est là que pour faire gagner des minutes ou apâter le public dans les salles. On mise beaucoup sur le public masculin par de multiples plans nichons avec toutes les filles du casting, soit un argument racoleur qu’on n’avait plus osé nous faire depuis belle lurette. Passé la surprise du niveau délibérément nanar de l’œuvre, on assiste à un véritable florilège d’effets foireux, de répliques plates, d’acteurs qui jouent comme des pieds, bref tous les ingrédients du nanar en dosage maxi. On apprend que la contamination de l’île serait due à un conquistador qui a besoin de manger pour survivre (quelle bonne idée que d’avoir choisi une île isolée pour bouffer tranquilos des humains), et que chaque membre de l’équipe aura un rôle à jouer avant la fin. Déjà qu’on meurt de rire en les voyant marcher dans la forêt, que dire quand on les voit se battre. Uwe Boll se livre là à une excellente parodie de la saga Matrix en faisant un bullet time toutes les minutes, et pour chaque personne. Tous les acteurs se verront gratifiés d’un Bullet time plus ou moins réussi (on remarque que certains sont simplement des ralentis où les acteurs tentent de tenir la pause), qui achèvent de rendre illisible un combat totalement foiré dans les grandes lignes. Et sans qu’on sache vraiment pourquoi, Uwe Boll a eu l’idée de foutre des screenshot du jeu comme ça, en plein milieu des scènes. Ne nous demandez pas pourquoi, on n’en sait absolument rien, chacune déclenchant tout simplement un fou rire tant les graphismes pixélisés ont mal vieillis. Et puis, on a une séquence incompréhensible où on doit avoir du 200 plans / minute, séquence absolument inutile mais qui permet à Boll de battre le record de montage épileptique. Avec un final hautement nanardeux et un boss final à en tomber par terre, l’amateur de nnar peut simplement lever son verre à la mémoire de ce grand Uwe, qui a tendance à délaisser un peu la très mauvaise qualité ces temps ci… Enfin, si c’est pour nous offrir des films comme Rampage, on ne crachera pas dessus.

 

0/6   mais sinon 18/20

 

de Uwe Boll
avec Ona Grauer, Jonathan Cherry

 

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House of the dead 2 : Chef d’œuvre de masterpiece que voilà ! Le 2 réussit étonnamment à être pire que le 1. En effet, il réussit à nous envoyer une incohérence, un faux raccord ou un comique involontaire toutes les 10 secondes pendant une heure vingt. Et cela dès le départ où on voit un campus étudiant où les garçons arrivent pour mouiller les filles avec leurs pistolets à eau. Je vous refais la scène. La fille ouvre la porte. Le garçon : « Vous aimez les grosses barres ? » Et crack, ouvrage de braguette et exhibition de popol. Après 3 minutes de film. Pour le suite, on est tout simplement mort de rire devant la débilité des adolescents du campus, qui forniquent en se faisant prendre en photos. Puis enfin l’invasion de zombies commence, et on découvre nos héros. Une héroïne sexy et un gars sexy aussi. Une contamination apparaît, ils arrivent, éliminent les zombies, partent avec un survivant en ambulance. Là ils discutent de leur vie affective pendant que le gars agonise à leurs pieds, ils lui accordent une seconde d’attention pour le buter quand il s’est transformé, puis ils reprennent leur conversation, couverts de sangs. Si ce n’est pas du second degré, on a là de beaux nazis en puissance ! On poursuit avec une équipe de rangers nanarde, avec les clichés habituels (le gros qui se chie dessus en espérant revenir en vie, le trash amoral qui fait craquer tout le monde, le gentil black qui veut sauver des vies…). Dès le deuxième zombie, il y a déjà deux morts chez les marines. A-t-on au moins briefé l’équipe avant de les envoyer sur place ? Bref, l’histoire se poursuit avec son lot de surprises nanardes (le trash détrousse carrément les zombies, un grand moment), magnifiée par un jeu totalement improbable des acteurs et des rebondissements improbables. Les personnages réagissent par exemple totalement à l’inverse de nous. Ils voient un type immobile par terre, ils vont se pencher dessus pour voir si c’est un blessé (alors que nous héros tuent clairement tous ceux qui sont mordus, transformés ou encore conscients). Le film fait preuve d’une totale incompréhension de tout système logique de morale, en éliminant des protagonistes principaux sur des coups de tête (la palme, c’est la marine qui recule, qui se fait attraper par un zombie, parvient à le tuer, avant de reculer encore et de se faire mordre par un autre zombie). Le plus drôle étant le dernier acte, ou 15 minutes avant le rasage du site, nos héros décident de retourner chercher un échantillon de sang (leur mission leur a pris au moins 2 heures, et ils veulent se la refaire en 10 minutes avec un stock de munition presque vide. Festival d’effets nanars, ils traversent les marées de zombies à la Dawn of the dead sans se faire mordre… Bref, on ne tarit pas d’éloges quant à la qualité de ce nouveau cru, d’une inestimable qualité niveau nanard.

 

0/6     mais sinon 18/20

 

de Michael Hurst
avec Emmanuelle Vaugier, Ed Quinn

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 06:30

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Emules de Predator surpassant leur modèle dans la surenchère du ridicule, deux films sont à notre programme ce soir ! D’un côté, un bon vieux Bruno Mattéi comme on n’en fait plus depuis qu’il est mort (Robowar) et de l’autre un film sorti d’on ne sait pas trop où, et s’adressant à on ne sait pas trop qui (Watcher 2 aka OGM). L’un comme l’autre, ils transcendent le brouillon de Mc Tiernant pour en faire des films à la grâce absolue, qui laisseront sans voix petits et grands. Dans l’arène des nanars, on accueille deux combattants de choix !

 

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Robowar : Sacré Bruno ! Ayant senti le potentiel de Predator en ayant parfaitement cerné ses faiblesses (pas assez d’amour, et pas assez de pan pan non plus), il décide de nous refaire à sa sauce un survival de SF dans la jungle, en évitant de trop faire stresser le spectateur, ce qui risquerait de lui gâcher son pestacle ! Premier bon point du film de Mattéi, il tient à rendre son histoire réaliste. Personne ne va croire à un alien chasseur, alors il esquisse un robot chasseur détraqué qui tue purement tout être humain dans une zone indéfinie. Bruno a d’ailleurs vu le problème de Predator : les plans thermiques avec les sons trop graves qui faisaient qu’on n’entendait pas ce qui se passait. Ici, Mattéi (ou plutôt Dawn) évite le piège de la vision thermique en foutant à la place des scènes pixélisées couleur orange, avec de temps en temps un screener de jeu vidéo. Pour clarifier les intentions du robot, Bruno matérialise sa pensée sous forme de voix suraigue qui enchaine sans arrêt des ordres du style « cibleenvuecibleenvuerechargerarme armechargéeattentiondestructiondelacibleattentiondestructiondelaciblefeufeufeufeufeu », ce qui plonge le spectateur dans la panique, effrayé par la sombre pensée mécanique, et totalement inhumaine du robot (et il n’est pas au bout de ses surprises, car il y a un twist à la fin). Au niveau de l’équipe de militaires, on sent aussi la tension qui anime le groupe et qui va provoquer des scissions dramatiques pour les évènements avenir. En effet, 5 minutes après leur débarquement, ils voient un buisson bouger, et on a droit à la fusillade de Predator qui labourait un hectare de jungle. Comme ça, dès le début ! S’ensuivent par la suite des combats épiques, où nos héros passent surtout leur temps à avancer le doigt pressé sur la gâchette. Mais Mattéi humanise tout ça avec sa présence féminine et l’histoire d’amour qui se trame entre elle et le commandant Black (qui est blanc en fait). En bref, le spectacle est total, et même si Mattéi met clairement la pédale douce sur les plans nichons qui parsèment habituellement ses œuvres, on n’est pas déçu du spectacle (le seul design du robot, une tenue de motard avec un casque de motard, a de quoi plonger dans la détresse pas mal de gens). Un solide morceau dans la filmo de Bruno, qui nous en a servi un plus sérieux que la moyenne. Bien vu, l’artiste !

 

0/6      et 15/20

 

réalisé par Vincent Dawn (Bruno, on t'a reconnu !)

avec Reb Brown, Jim Gaines, Catherine Hickland , Mel Davidson, Max Laurel

 

 

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"Si je ne bouge pas, il ne me verra peut être pas..."

 

Watcher 3 : Amusant de constater que les racines de Watcher 3 et Robowar sont communes, mais qu’elles changent totalement de direction d’un script à l’autre. Les scénaristes n’étant pas en manque d’imagination, la créature, le Watcher, est ici un homme génétiquement modifié pour nettoyer l’ennemi. Pour le localiser, il est lié télépatéthiquement avec un golden retriever qui possède le QI de tout le casting réuni. Mais commençons par le commencement. Un marine ultra bien entraîné, mais qui a fini en taule, doit accomplir une mission de récupération dans la jungle avec une équipe de choc. Une fois sur place, celle-ci panique et commence à tirer dans tous les sens. Une fois leurs esprits revenus, ils marchent dans la jungle, avant de tomber sur des cadavres et de se rendre compte qu’ils ne sont pas seul. Un mort plus tard, ils tentent le coup de l’embuscade en planquant deux de leurs hommes dans des arbres et en faisant l’appât au sol. Malheureusement, les hommes dans les arbres sont totalement à découvert, et se font mettre en pièce sous le regard médusé du chef d’expédition, qui n’a aucun angle de tir pour défendre ses hommes en hauteur. S’ensuit une terrible fuite en avant, où le grand black (qui doit s’appeler Mr White) décide de se sacrifier au cours d’un combat viril dans un marécage boueux. Le héros, chef de l’équipe, rencontre entre temps le garçon d’un village massacré qui trimballe un chien avec lui. Et ce chien est super intelligent. Il faut juste voir la scène où il écrit un message en anglais sur le sol avec un bâton dans sa gueule. Le héros n’en revient pas, demande si le chien a le QI d’Einstein avant de rigoler bêtement, ce qui se soldera par un silence monumental que le public ne brisera pas. On enchaîne sur la suite, parce qu’il faut penser à le buter, le monstre. Et là, le héros fait comme Schwarzy : il prépare des pièges. Il prépare à peu près les mêmes d’ailleurs, sauf qu’il tresse un filet de liane en plus. Il se roule dans la boue aussi pour le camouflage, sans qu’on en comprenne vraiment la raison, le monstre ayant une vision parfaitement classique. Puis a lieu l’affrontement final, et là mes cocos, ça ne rigole plus. Si le monstre en a éventré une quinzaine pendant le film, il prend son temps avec cet humain là, parce que c’est le dernier, m’voyez ? Il lui balance des tartes avec le bruitage approprié, ce qui est particulièrement drôle, le héros tentant plusieurs assauts et se faisant à chaque fois rembarré d’une tarte dans la gueule. Le chien désamorce une bombe entre temps, et le héros finit par récupérer le monstre comme prévu. La messe est dite, et nous retournons à nos occupations quotidiennes le cerveau vide et apte à bien commencer de nouvelles tâches.

 

0/6    mais un bon 14/20

 

Directed by Jeremy Stanford

With : Wings Hauser, Gregory Scott Cummins, Daryl Keith Roach

 

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L'avis de Popaul : "Je suis la star et je vous recommande grandement ce film, qui a du chien..."

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