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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 08:51

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Uwe Boll est l’un des plus récurrents adaptateurs de jeux vidéo. De House of the dead à Alone in the dark en passant par Far Cry, il est passé par beaucoup de scenarios, surtout pour le pire. Chacune de ses tentatives s’est souvent soldée par de gentils nanars ou d’épouvantables navets, qui trouvent néanmoins leur case en dvd auprès des ignorants ou des nanardeurs. Bloodrayne, je l’ai acquis pendant une période de vaches maigres, une de celles où rien ne sort au ciné et où le livreur de la boutique de dvd semble prendre son temps, alors, on prend un truc pour patienter, et qu’on achète sciemment un film de Uwe Boll, en sachant à quoi s’attendre.

L’histoire : Bloodrayne est une Demphir, le résultat d’un viol entre un vampire et une humaine. D’abord prisonnière dans un cirque, elle finit par s’échapper pour accomplir sa vengeance, pendant que des chasseurs de Vampires et les hommes de main de Cagan, le méchant comte vampire, sont à sa recherche.

 

http://billsmovieemporium.files.wordpress.com/2011/07/br.jpg

Belles épées à bout émoussé en plastique

 

Un script plutôt foisonnant, même si à l’écran, le résultat est beaucoup plus cheap. En effet, Uwe veut divertir avec ce film, et ça se sent. Le cadrage est approprié, la caméra stable… On a même des travellings aériens à la Seigneur des anneaux pour suivre les mouvements des différents personnages au cœur du royaume. Mais derrière ce savoir-faire télévisuel mais agréable (Boll n’agite pas sa caméra comme un forcené), rien ou presque ne cache le côté alimentaire du projet. Les dialogues sont expédiés avec jem’enfoutisme, et aucun des acteurs ne fait l’effort de s’investir dans le projet (A part Kristanna Loken qui a l’air de croire à son rôle de Demphir, Madsen a l’air de se faire chier grave sur tous les plans, Michelle Rodriguez aboit comme d’habitude sans jamais mordre, et se révèle elle aussi d’une mollesse surprenante…). Bref le casting au complet a l’air de se faire suer, conscient qu’il joue dans une daube (pauvre Ben Kingsley, condamné à rester assis sur un fauteuil pendant les ¾ du film…), mais que c’est Boll qui paye. A vrais dire, les seuls aspects jouissifs que l’on peut trouver dans ce scénario de jeu de rôle, c’est la violence des scènes de combats (le sang pisse, et c’est peu de le dire : ça charcle de partout) et le sexe débridé de nos vampires en pleine décadence, assez aguicheur pour le spectateur masculin (mais ça, Boll l’a bien compris, avec tous les plans nichons de son House of the dead). Bref, c’est pas vraiment la joie, surtout que l’intrigue se révèle ultra prévisible (oh, notre demphir rejoint la troupe des chasseurs de vampires). Finalement, Bloodrayne est une version cheap (donc un peu plus tolérable) de ce genre d’adaptation de jeu vidéo type Resident Evil, avec un script de merde et des acteurs peu impliqués à part l’héroïne principale du film. Finalement, on pourrait en conclure que les navets de Boll valent ceux de Paul W. S. Anderson, remplaçant le pognon qu’ils n’ont pas par une violence carrément débridée et les scènes de sexe qu’il faut pour vous épicer un spectacle affranchi de toute convention grand public. Vive le divertissement dans le cinéma indépendant !

 

1.5/6

 

2005
de Uwe Boll
avec Kristanna Loken, Ben Kingsley

 

http://cache.kotaku.com/assets/images/9/2006/10/medium_bigolchowerhead.jpg

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 19:22

http://ossastar.webobo.biz/photos_dl/5/4/0/2/photodl_540270.jpg

 

Aujourd’hui, on s’essaye à la chronique express. Ce type de chronique se limitera au strict nécessaire pour juger des qualités d’un film, en sachant que je ne me sens pas de faire une longue chronique pour rajouter du texte là où il serait inutile, et qu’il n’y a pas assez de matière pour lancer une des chroniques naveuteuses que j’aime rédiger. C’est parti pour le premier film express : Blood and bone.

 

http://3.bp.blogspot.com/_0JdoM1gXIB0/TQWtuONnhlI/AAAAAAAAA0Q/rIK-IKYJ7oo/s1600/bab-1.jpg

 

Blood and bone, ça commence avec un héros black invincible qui latte 5 mecs dans les douches de sa prison. Puis il sort de tôle, il se lance dans les combats et il gagne, il gagne, et il gagne. On pense qu’à un moment, il va s’arrêter de gagner (parce qu’il y a un gros musclé en face de lui qui sue beaucoup, mais non, il gagne vraiment jusqu’à la fin. Ainsi, au fur et à mesure de ses combats, il va se venger d’un grand méchant qui organise les combats (en se farcissant tous ses sous-fifres au passage). Puis il gagne et le méchant part en prison. A vrai, il faut surtout voir le plan final, où le méchant se fait coincer dans les douches avant de se faire sodomiser par des brutes sur fond de rap pour bien montrer que la vengeance ne fait que commencer. Du meilleur goût, vraiment.

 

0/6  Next !

 

2009
de Ben Ramsey
avec Michael Jai White, Julian Sands

 

http://3.bp.blogspot.com/_ZSu5Am3BKso/TEZdydEZgDI/AAAAAAAAAz4/AhmUyTfonCs/s1600/Blood+and+Bone+3.PNG

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 19:27

disaster_movie_poster.jpg

 

La mode des parodies remonte à des films comme Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?, qui tenaient de la grosse farce et qui pouvaient en effet se montrer particulièrement drôle en jouant dans la surenchère. Mais depuis Scary movie, le genre semble s’être considérablement essouflé. Aussi formulerai-je une seule critique pour une de ces parodies que j’ai consenti à voir, les autres pouvant bénéficier de la même chronique à quelques ajustements près. C’est partie pour Disaster movie, la corvée du jour (qui porte bien son nom).

L’histoire : la fin du monde va avoir lieu fin février 2008. Cette malédiction semble liée à un cataclysme causé par un crâne de cristal (enfin, si j’ai bien compris, parce que ce n’est pas évident à suivre).

 

http://media1.break.com/breakstudios/2011/11/16/disaster-movie.jpg

 

Tous les réalisateurs n’ont pas la chance de réaliser de bons films. On pourra en citer quelques uns comme David DeCoteau ou Jean Rollin qui ne se sont jamais découragés et qui ont toujours persévéré dans leur style. Il y en a certains qui, conscients de leurs limites, jouaient volontairement avec leur absence de talent pour se moquer du cinéma (le cas de Bruno Mattéi, dont la filmographie s’évertue à pomper les blockbusters en se foutant de leur gueule). Et il y en a certains qui polluent le cinéma en essayant de faire passer leur néant merdique pour de la dérision. Des parasites sans le moindre scrupule qui croient faire des gags alors qu’ils écrivent des dialogues affligeants sans la moindre trace d’humour (les degrés se comptent en négatif pour pouvoir évaluer l’œuvre), à en faire passer le Führer en folie pour un rival de La Grande Vadrouille. Pour de pareils cas, c’est l’intégralité de la chaîne cinématographique qui est remise en cause, depuis le rédacteur du script tâcheron au distributeur qui ne prend même pas la peine de regarder ce qu’il va vendre, en passant par la réalisateur qui doit s’alimenter si il le fait une seule fois, mais qui commence à craindre sérieusement quand il persévère dans ce genre de navet. Alors que des genres comme le porno sont complètement tombés en décrépitudes, gaspiller du fric pour faire ça relève du crime contre l’art, la civilisation et le bon goût, sans que cela soit assimilable à quelque chose de volontaire (c’est volontaire chez la Troma, mais ici, c’est totalement hypocrite). Ainsi, visionnons l’hypocrisie qu’un tel cinéma a engendré : Disaster movie. L’objet du délit propose de critiquer tout un panel de bons films en mettant en scène leurs personnages dans des situations absurdes. Et ces situations absurdes consistent souvent à tourné en ridicule ces icônes en détournant leur caractère d’origine. Ainsi, l’adolescente sympathique Juno devient une espèce de grosse larve antipathique au possible. Ha ha ha ! Le tueur de No country for old man vient tuer un ado. Ha ha ha. Beowulf débarque tout nu en plein milieu et ça fait gay. Ha ha ha. La princesse de Il était une fois devient une salope obsédée par le sexe et la violence. Ha ha ha. Iron Man se fait écraser par une vache. Ha ha ha. Indiana Jones est joué par un nain. Ha ha ha. Et c’est cela pendant une heure et demie. Un supplice douloureux et intense, tant le visionnage du film se révèle accablant de bout en bout, sans respecter le moins du monde les œuvres d’origine (mais on s’y attendait), mais surtout sans que la parodie vienne à un seul moment se justifier. Le propre d’une parodie, rappelons le, est de faire rire sur des points qu’on pouvait attaquer (c’est le cas de Scary movie, même si il commence à céder au nawak). Et ici, il n’y a pas parodie, il y a détournement des icônes qui viennent se plier aux délires des créateurs de cet étron cosmique. Et les délires en question, ils sont tout simplement rédigés quand les créateurs sont beurrés ou camés jusqu’à l’os. J’avoue avoir eu un frémissement de sourire devant Alvin et les Chipmunck qui se mettent à chanter du métal, mais sinon, quel moment de solitude. Je ne comprends tout simplement pas comment de tels inepties arrivent encore à sortir de nos jours, même plus soucieux de la qualité de l’humour qu’ils sont sensés apporter au public, plus soucieux de faire du fric que d’avoir une quelconque estime personnelle, cinématographiquement parlant. Quitte à faire cela, autant nous sortir Ass tout de suite (le film à l’affiche dans Idiocracy), on passera un nouveau jalon dans la connerie humaine. Merci donc à Jason Friedberg et Aaron Seltzer pour ce moment de révélation dans ma vie, je sais à cet instant que le nanar ne m’a pas encore suffisamment pourri le cerveau pour aimer de la daube (et moi qui avais des doutes après avoir regardé 15 fois Kill for love, je suis pas accro !). Et comme dit précédemment, cette chronique peut aussi s’appliquer à la liste non exhaustive qui suit : Spartatouille, Mords moi sans hésitation, Super hero movie, scary movie 2&3&4, Spanish movie, Big movie, et pour prendre de l’avance, Scary movie 5 (qui parodiera les paranomal activity), Spy Movie (parodiant les films d’espionnage), Big Titts Movie…

 

0/6 et 0/20 nanar

 

2008
de Jason Friedberg, Aaron Seltzer
avec Kimberly Kardashian, Vanessa Minnillo

 

http://lebuzz.info/wp-content/uploads/2008/08/photos-disaster-movie-film-catastrophe-matt-lanter-vanessa-minnillo-kim-kardashian-carmen-electra-6.jpg

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 19:13

http://www.gogo-films.com/affiches/50t4ntf1zl.jpg

 

Encore un gros navet qui choit entre mes griffes pour une chronique au vitriol. Rob Cohen est déjà connu de la maison, pour avoir dirigé les tournages des désastreux La Momie 3 et de xXx. Bref, nous faisons confiance à l’homme pour persévérer sur la voie de la médiocrité suffisante, et nous sommes aujourd’hui servi avec Furtif. Véritable marketing pour l’armée de l’air à faire passer Top Gun pour un sobre film de guerre, le film multiplie les raccourcis, les incohérences et les directions hasardeuses pour devenir un des films les plus subversivement drôle que j’ai pu voir dans ma culture naveuteuse. Décollage immédiat.

L’histoire : L’ingérence, c’est rock’n roll !

 

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On commence en nous annonçant que la menace terroriste s’est amplifiée (encore ?), et que du coup les américains ont lancé un programme d’intervention directe à l’échelle mondiale géré uniquement par eux, les gouvernements des autres puissances faisant au mieux partie des abonnés absents, ou alors carrément des ennemis de l’Amérique. On découvre alors les trois pilotes qui ont été sélectionnés. Et on constate dès leur présentation qu’ils n’ont pas été sélectionnés pour leur intelligence ou leur capacité à piloter, mais pour leurs critères physiques. En effet, c’est le casting hollywoodien le plus cliché que j’ai vu depuis belle lurette, avec le blanc wasp qui aime le rock, la fille blonde à généreuse poitrine et le black qui se la pète et dont l’attitude coolisante énerverait rapidement n’importe qui (le cliché le plus insupportable, c’est lui). Il faut voir les conneries qu’il commence à sortir quand leur chef leur annonce l’arrivée d’un nouveau pilote dans leur équipe (« Ouais, vous voyez, nous à trois, ça le fait, c’est cool. Trois, c’est un nombre premier, c’est comme la sainte Trinité ! Quatre, ça porte malheur !... »). Rien que de les voir étudier les dossiers qu’on leur donne en dit long sur la connerie du script, qui fait passer les pilotes de la navy pour des branleurs qui se la pètent et qui vivent selon des rites consuméristes clichés (leurs permissions, c’est au bar, ambiance disco, cocktail en main, mannequin au bras avec des dialogues évolués (le black qui aboit quand une fille vient lui murmurer dans l’oreille)). Mais très vite, l’enjeu du film arrive : EDI, un robot tout rond au design identique à une boule de noël clignotante qui parle et qui télécharge de la musique illégalement (ça va faire cool, ont du penser les scénaristes). A partir de là, on nage en plein dans du Team America, sauf que c’est ici complètement sérieux et assumé. Le héros fait part à son chef de ses craintes de voir la guerre devenir une sorte de jeu vidéo avec l’intervention de drône, alors qu’il s’éclate pendant les missions à exploser des centaines de positions militaires ennemis alors que la caméra cherche des angles de vue toujours plus impressionnant (une belle contradiction, le design des scènes d’action faisant vraiment très jeu vidéo). En témoigne cette attaque en plein centre de la ville de Rangoon où nos américains, pour impressionner l’ordinateur ( ??) démolissent un immeuble terroriste parce que les supérieurs ont reçu des « informations » et que l’ordinateur confirme les dires avec des systèmes de détections si tape à l’œil (scannage de l’empreinte digitale à 8 kms, on y croit tous) qu’elles déclenchent un fou-rire à chaque nouvelle tentative. Les américains t’explosent tout ça, puis ils partent en perm en Thaïlande. Et là, c’est merveilleux. La thaïlande, ce sont des cartes postales, rien de plus. En témoigne le black Henri, au milieu des ruines d’un temple, qui respire un coup en ayant l’air inspiré avant d’aller draguer une thaïlandaise à poitrine. Plus tard, il marchera dans un champ avec elle (elle ne comprend pas l’anglais, mais elle baise assez bien), et lui parlera de choses profondes. Comme par exemple, qu’il aime voir un peu le pays d’en bas, que ça l’impressionne. Parce que quand il vole, c’est tout petit, ça va vite, il obéit aux ordres en lâchant une bombe, c’était là et ça disparaît… Mais c’est cool, c’est le plus beau métier du monde, mais quand il voit ça d’en bas… « Waow !... Tu sais faire la cuisine au fait ? ». Pathétique de long en large, le film reprend avec des ogives nucléaires à détruire et une base ennemie du Tadjikistan à neutraliser.  Là l’ordinateur indique qu’il y a des populations aux alentours. Les américains rechignent alors à attaquer, parce qu’il y aurait des collatéraux. Mais EDI, l’homme de fer (l’ordi), fonce et t’exploses tous ça. Les amerlocs, plutôt que de détruire le drône fou, se lancent dans la bagarre, niquant la gueule des tadjikistanais avec des missiles en mode jeu vidéo, avant de voir le nuage radioactif partir sur le village voisin. Ils commandent alors l’envoi d’une équipe médicale (probablement pour leur faire une piqure de prévention). Là, faut revenir à la base, et tenter de raisonner le drône qui n’obéit plus. Le black tente alors de tchatcher avec lui, mais sa tchatche ne fonctionne pas, l’ordinateur est trop intelligent pour se laisser berner par un « c’est pas cool, ce que tu viens de faire… ». Résultat, Henry le black s’écrase sur un rocher, et sa mort est bien plus dramatisée que celle du village contaminé 5 minutes plus tôt. Là, c’est la pagaille. Le héros wasp se lance à la poursuite de l’avion fou alors que la fille part se crasher en pleine Corée du nord, histoire de pomper un peu plus le script de Team America. Le commandement militaire pète un câble, tentant de communiquer aux russes la position du drône pour l’abattre et commandant l’exécution du héros pour ne pas laisser de témoins. Heureusement, il n’y a qu’un seul méchant : le général responsable de la mission EDI, qui crèvera par la suite d’une façon si mesquine qu’on en reste sans voix (il se suicide dans ses toilettes en téléphonant à un sénateur qui sort pour ne pas l’écouter dans ses derniers instants). Entre temps, le scientifique qui a conçu Eddy est mis sur le coup, devant réparer l’ordi mutin. On découvre avec stupeur une sorte de Jamie Gourmaud (présentateur de l’émission française culte C’est pas sorcier) qui parce qu’il écrit une équation sur une feuille et qu’il organise une réunion de geeks chez lui devient un crack en informatique. Le mec dialogue avec sa création comme de père à fils sans qu’on arrive à entrer dans le jeu de leurs sentiments tant EDI ressemble juste à une boule de noël clignotante purement décorative. Entre temps, le héros bute le docteur qui voulait le tuer et repart en Corée du nord pour sauver sa copine (cliché jusqu’au bout) au joystick de l’avion avec EDI qui est redevenu gentil parce qu’il veut aller sauver une américaine. Cette dernière parvient à rejoindre la frontière mais reste bloquée à ce niveau là. Et là, l’américain arrive en faisant tout péter, transformant la frontière nord-coréenne en un geyser de flamme filmé comme si c’était beau. Décidément, Cohen cherche la beauté partout, comme quand l’avion commandé par EDI vient se crasher sur l’appareil des forces coréennes, permettant aux américains de passer la frontière. Là, on a droit à un ralenti avec une musique dramatique, probablement pour humaniser une dernière fois l’ordinateur responsable de la mort d’un bon millier de personne sans le moindre état d’âme. D’ailleurs, le drame des retombées radio actives n’est toujours vu que sous l’angle du scandale qu’il va provoquer (il n’est jamais fait mention de l’envoi d’une aide quelconque) et l’incident passe carrément sous silence lors du dénouement où on pleure le black qui tchatchait et où on glousse accoudé au bastingage sans oser se dire qu’on s’aime même si les lois de la navy sont contre. Générique. C‘était du bon gros boulot, assurément. Non, franchement, on se fout souvent de la gueule de Rolland Emmerich, mais ses films restent quand même un minimum sobres au visu des étrons galactiques que constituent les projets de Rob Cohen. Juste parfait.

 

0/6 mais un bon 18/20 naveuteux.

 

2005
de Rob Cohen
avec Josh Lucas, Jessica Biel

 

http://www.tequilas-secrets.com/images/Promo/furtif_1.jpg

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 19:15

film-2012-fin-du-monde-8.jpg

 

La fin du monde. Doomsday ! Armageddon ! Le jugement dernier ! Quand de tels mots retentissent, les athées retournent vers Dieu, les fidèles perdent la Foi, la populace pète les plombs et les cinéastes font du contemplatif sur les derniers balbutiements de notre planète. Bref, c’est l’anarchie pendant que les effets spéciaux ravagent cette bonne terre qui nous a accueillis. Roland Emmerich, un spécialiste en la matière, nous a déjà gratifié d’un Independance day plutôt costaud en la matière, vu qu’il nous offrait l’invasion extra terrestre la plus meurtrière de tous les temps sans pratiquement montrer un seul cadavre. Mais l’occasion est revenue pour lui de raser la Maison Blanche d’une nouvelle manière, puisque ce sont les éléments déchaînés qui se chargent de nous exploser la gueule. Welcome in 2012, and happy new year !

L’histoire : on enregistre en 2010 l’apparition de phénomènes scientifiques graves qui augmentent la température du noyau terrestre.

 

http://static1.purepeople.com/articles/2/41/20/2/@/291995-des-images-du-film-2012-de-roland-637x0-2.jpg


On a un peu tout entendu à propos de 2012, du plaisir régressif au navet intergalactique, en passant par une formule intermédiaire le qualifiant de nanar volontaire. Seulement, la formule ne satisfait pas vraiment, dans la mesure où vu que 200 millions de dollars ont été dépensés, aucune notion de second degré n’apparaît à l’écran (difficile pour les masses d’y voir alors autre chose que du radicalement sérieux). Même si je suis intelligent (ouh, le présomptueux !), un symbole un peu gros faisant prendre conscience du ridicule de l’histoire volontairement m’aurais rassuré, mais ce n’est jamais vraiment le cas. On voit du ridicule, mais c’est traité avec sérieux. Si les bases scientifiques sont traitées avec un aplomb totalement sérieusement (le soleil nous en met plein la gueule !), il faut attendre la présentation de la famille pour que le film commence à prendre une tournure nanarde. Notre héros est un père biologique divorcé, qui passe le week end avec ses enfants pendant que sa femme fait des courses avec un autre papa, qui porte des lunettes et n’arrête pas d’être désagréable (mais on voit bien que la nature va se charger de virer ce malandrin, par l’usage symbolique de la faille en plein milieu du centre commercial). Et pendant leur week end, le papa bio et ses enfants font la connaissance d’un taré blond qui les met au courant de la théorie de fin du monde en 2012 et qui fait des émissions de radio (parce qu’il est un peu rebelle). Jusqu’ici, on avait à peine des raisons de s’inquiéter, mais dès le lendemain, après que les enfants soient retournés avec leur père adoptif et leur mère bio, ça y est ! Badaboum, des pans entiers de banlieue pavillonnaire se mettent à voler dans tous les sens, les tasses se renversent, les maisons s’effondrent… Là, notre héros arrive dans une Rolls Royce, embarque sa famille et même le père adoptif (non sans bousiller sa voiture, mais bon, c’est pas fait exprès…). Et là, on a droit à un tour de grand 8, une attraction type jeu vidéo où il faut foncer en évitant les obstacles qui tombent sur la route. Et là, je m’étonne que nos héros changent de véhicule pour prendre un avion, parce que leur voiture vole déjà très bien. C’est simple : dès qu’ils voient une bosse, ils accélèrent un coup, et paf la voiture décolle sur quelques dizaines de mètres. Forts, les bonhommes ! Et ça marche aussi avec un camping car des années 80, dont le profil aérodynamique leur fait franchir les 20 mètres de large du gouffre les doigts dans le nez. Puis nos héros, une fois le plein fait, repartent alors qu’un volcan (qui a écrasé le blond en plein délire, scène très drôle) explose et leur balance des cendres dans le dos. Les cendres vont plus vite que leur zinc, qui se retrouve vite pris dans le nuage. On se souvient du Pic de Dante, avec l’hélico en plein nuage de cendre qui se crashe avec ses réacteurs pleins de cendres. Et bien là, que dalle. D’un coup, la cendre semble faire du surplace, et l’injection d’une dose de nitro dans les soufflantes de notre coucou lui fait atteindre Mac II en un instant, leur faisant atteindre Washington en quelques minutes. Une fois là bas, nos héros trouvent un russe qui a un pilote. C’est cool, ils détournent un avion de ligne qui n’a pas le droit de décoller et se lancent sur la piste. Le soucis, c’est que nos héros préfèrent transporter des voitures de luxe plutôt que de sauver au moins quelques humains de plus, mais c’est pas trop grave, ils étaient condamnés de toute façon. Après, les effets spéciaux restent impressionnants et on en prend plein les mirettes en salle de projection (ce boeing qui frôle les immeubles…), mais on n’évite pas les effets nanars, comme cette tour de contrôle qui continue de lancer des avertissements aux avions jusqu’à sa destruction par le nuage de cendres. Direction la Chine maintenant, le seul pays qui a eu la présence d’esprit de faire construire des arches de survie (merci, la dictature populaire de chine !). Les héros se voient relégués à la porte d’entrée parce qu’ils n’ont pas de papier vert (contrairement au russe). Mais du coup, ils passent alors par la porte de derrière, et parviennent à entrer dans une arche par la salle des machines. A ce moment là, la bimbo siffle son chien qui se met à arriver vers elle, et adresse un doigt d’honneur à notre russe de service avant de rentrer dans l’entrée se refermant. Après un débat moral de quelques minutes entre nos politiques (qui hésitaient à ouvrir les portes aux populations (le plan initial)), on ouvre les portes. Ceci provoque la mort du père adoptif, qui disparaît simplement dans des rouages meurtriers (voilà qui conclut sur l’importance des parents adoptifs au vu des parents biologiques). Et pour survivre, nos héros bloquent les rouages. Ainsi, certaines personnes arrivent à rentrer par la porte entrouverte alors que les autres restent sur le quai. Mention spéciale au Russe, qui pour sauver son fils, le jette à sa femme embarquée avant de tomber avec une grimace nanarde. Là, l’eau arrive et la porte est toujours bloquée. Nos héros ont donc provoqué la noyade d’une partie des survivants qui avaient réussi à monter, mais jamais cette accusation ne reviendra sur le tapis. Notre père bio ira en mode apnée réparer tout le mécanisme de porte, et qui devient ainsi le sauveur de l’arche (alors qu’il réparait juste ses conneries, mais bon, on ne choisit pas de devenir un héros). Ah, j’avais presque oublié le président noir qui décide de rester à Washington pour faire un symbole fort de l’homme du peuple (étonnant, à croire qu’il attendrait une réélection). Et là, on a la vague de cendre. Puis après, tout le monde est mort sauf le président, qui se relève au milieu des cadavres sous la cendre (donc on ne les voit pas) pour voir la maison blanche se faire écraser par le porte avion John Kennedy. Et paf, nouvelle façon de détruire la maison blanche au compteur de Rolland Emmerich. Si le côté divertissement est assurément au rendez-vous (reconnaissons le, on ne s’ennuie pas, et les effets spéciaux bénéficient d’un soin assez notable), les messages sur père biologique et la discipline chinoise sont nettement plus nanars. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce film est un gros jouet, une attraction complètement débile qui s’éclate à nous balader dans des paysages en pleine mutation et qui nous donnent du colossal pour argent comptant. Clairement dispensable, mais un bon gros nanar cher qui fait plaisir, malgré ses messages complètement à côté de la plaque et moralement flous…

 

1/6 mais un bon 14/20 nanar

 

2009
de Roland Emmerich
avec John Cusack, Chiwetel Ejiofor

 

http://lebuzz.info/wp-content/uploads/2009/10/2012-film-roland-emmerich-john-cusak-amanda-peet-extrait-fin-du-monde-videos-documentaire-texte.jpg
Je courre aussi vite qu'un avion !

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 17:37

http://geektyrant.com/storage/post-images-2011/hellraiserposter.jpeg?__SQUARESPACE_CACHEVERSION=1313778276022

 

Hellraiser, saga aussi mythique que constante dans sa déperdition de qualité au fil des chapitres (si on considère que ses deux premiers épisodes sont au top, on régresse à chaque nouvelle tentative), jusqu’à en arriver à l’infâmant Hell World, sorte de rendez vous adolescent où Pin Head venait en zigouiller quelques uns sans comprendre ce qu’il venait foutre là. Récemment, les frères Weinstein avaient racheté les droits de la saga et nous promettaient non pas une suite, mais un remake. Le cri d’horreur des fans résonne encore dans nos oreilles. Mais avec un réalisateur adéquat (on avait parlé de Pascal Laugier, le seul réalisateur français capable de faire de l’horreur pure avec Alexandre Aja, Gans ne faisant pas l’unanimité), le projet pouvait laver les quatre dernières souillures qui avaient entaché la saga SM du cinéma. Las, le projet est moribond, et maintenant que plus personne n’en parle, la firme nous balance le film, vierge de toute explication, comme un produit au rabais qui devait sortir pour payer au moins ses frais de production. Pas sûr que cet objectif soit atteint.

L’histoire : partant en voyage au Mexique, un groupe d’ado achète pour quelques dollars une des boîtes, et se filment en train d’en ouvrir une. Deux jeunes survivants, fascinés par le pouvoir de la boîte, commencent à partir en cacahouète.

 

http://www.nerdlocker.com/wp-content/uploads/2011/12/Hellraiser-Revelations.jpg

 

Voilà comment on viole à sec une saga. En long, en large et en travers. Passe encore que le film pue le manque de budget (la weinstein compagny tendant de boucler chaque film avec le minimum d’investissement (en témoignent les effets imparfaits de Piranha 3D)), mais ces crétins de producteurs n’ont même pas pris la peine de s’offrir les soins d’une bonne équipe de tournage ou d’un bon scénariste pour s’attaquer à tout un univers. Le projet fait clairement vomir, du début à la fin. Comment ne pas être scandalisé par cette ouverture cheapos, tournée en caméra HD amateur par les acteurs eux même, illustrant le début de leur voyage puis leur découverte des cénobites, avec une caméra tremblotante et décadrée qui ne fait même pas la mise au point appropriée pour voir Pin Head en net. S’ensuit les errances morales de nos deux autres crétins qui, maintenant qu’ils ont vu ça, commence à se livrer à des actes plus ou moins dépravé, jusqu’à ce qu’une tournante dans les toilettes d’un bar tourne mal et qu’ils tuent de façon excessivement ambigue la fille qui les accompagnaient. S’ensuit une deuxième ouverture de boîte aussi mal foutue que la première, sauf qu’ici, ils n’ont même plus l’excuse de la caméra amateur. On poursuit avec l’implication progressive de la famille dans cette histoire, qui trouve notre ado bizarre à son retour de voyage, et qui veut savoir ce qui s’est passé, vu que deux autres ne sont pas revenus avec lui. Et là, on ne sait pas trop ce qui se passe en lui, mais il commence à vouloir coucher avec sa sœur, à vouloir tuer sa copine après l’avoir défoncé, à avoir des cauchemars où il se voit aimer la souffrance en compagnie de Pin Head et de son aspirant cénobite stagiaire au design très approchant. Bref, ça pourrait passer si c’était seulement chiant, mais l’absence totale de second degré ou d’ambigüité quant aux motivations de notre héros condamne toute tentative d’explication ou d’identification (c’est un jeune con qui veut faire le mal. Point.). D’ailleurs, pas la moindre once d’originalité à l’horizon, le film pillant sans vergogne les concepts d’Hellraiser 1 et 2 (l’ado écorché qui sort du matelas…) sans apporter la moindre innovation à l’univers cénobite, et attendant son dernier acte pour se livrer à des sévices enfin un peu craspecs, mais totalement conventionnels et téléphonés. On aura juste droit à des chaînes à crochets, soit le B A BA de la saga. Avec des acteurs qui jouent plus mal les uns que les autres (Clive Barker serait tout à fait en droit de lancer un procès aux Weinstein tant son œuvre a été violée) et une trame aussi conne qu’inintéressante, Hellraiser-Revelation tient plus du foutage de gueule que du remake ou du séquel. Avec de la chance, il ne sera plus édité d’ici quelques temps, et peut être que les fans les plus endurcis n’auront même pas vent de son existence. Assurément pire que ses prédécesseurs, et même pas drôle.

 

0/6

 

2011
de Victor Garcia (VI)
avec Steven Brand, Daniel Buran

 

http://www.nerdlocker.com/wp-content/uploads/2011/12/hellraiser-revelations-screenshot-09.jpg

" Surprise ! "

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 19:48

http://liberaldead.com/blog/wp-content/uploads/Hostel-3.jpg

 

Si Hostel a pu marquer en son temps (dans les bons débuts du gore grand public), il est difficile d’imaginer comment une telle formule pourrait réussir à se renouveler. Avec un premier opus qui s’attaquait au capitalisme sous un angle plutôt beauf, puis un second qui faisait de l’horreur pure mais un brin répétitive (difficile d’être surpris), un troisième opus pouvait-il encore apporter quelque chose en plus ? Oui, si l’on considère que de délocaliser l’action dans Las Vegas, en plein cœur des Etats Units, pouvait attaquer le capitalisme sur son propre territoire, et qu’il y avait moyen de faire du politiquement incorrect avec du gore poisseux. Mais c’est le film dans notre tête. Sur l’écran, Hostel III est bien différent…

L’histoire : une bande de pote décide d’aller passer une semaine à Las vegas. Tout se passe bien, jusqu’au moment où…

 

hostel-part-III-02.jpg

  My God ! Des cafards ! Mais Hostel III repousse les limites ma parole !


Et paf, dès l’introduction, on sent le produit calibré pour un public qui n’a rien vu d’autre que les saw, et qui croient qu’un sévices classique remplit le cahier des charges. Si les Saw craignaient vraiment pour leurs scénario, leurs sévices avaient au moins le mérite d’être un peu tordus. Ici, rien de dépasse de ce produit pensé pour être un DTV qui, comble de la prétention, se permet d’être suggestif là où on attendait des effets gores. Certes, il se permet de faire pisser le sang à quelques moments. Le moment le plus graphique doit d’ailleurs être le passage où un boureau arrache le visage d’un de nos trouducs devant une assemblée de types en costards qui applaudissent et qui parient. Analysons la scène. Le point gore culminant du film constitue la routine de n’importe quel chapitre d’Hellraiser (donc, c’est de la merde pour ceux qui attendaient du sang). Le principe de ces nouvelles mises en scènes de torture est quant à lui totalement fantaisiste. Comment peut s’organiser le moindre pari en regardant un bourreau torturer un gars avec différents outils ? Ils parient sur les décibels de ses cris ? Incohérent dans sa logique (les premiers avaient, dans leur simplicité, acquis un statut beaucoup plus crédible), Hostel III retardera un maximum les mises à morts de ses crétins de jeunes adultes (comptez une demi heure avant d’apercevoir une goutte de sang), nous imposant de longues scènes de dialogues fades et sans aucun intérêt. Avec des idées plus couillonnes les unes que les autres, le film finit par exploiter le filon de l’hypocrisie, en laissant son héros massacrer tous ses gardiens en poussant des cris de guerre tels que : «  Vous voulez du spectacle ? Je vais vous en donner ! Tiens, prends ça enculé ! Tiens, tu aimes ! Je t’encule ! Je t’encule ! Tu aimes ? Tiens prends ça fils de pute ! Et tiens dans ta gueule !... Et j’encule ta mère ! ». Putassier, racoleur et d’une inutilité sans nom, Hostel 3 fait partie de ces films qui vous gâchent une heure et demie de vie que vous auriez pu consacrer à faire cuire des pâtes ou à déguster le foi gras de noël. Bref, si vous voulez vous chauffer cet hiver, vous savez quel dvd choisir pour faire l’allume-feu.

 

0/6

 

2011
de Scott Spiegel
avec Thomas Kretschmann, John Hensley

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 11:54

http://www.horror-asylum.com/news/pics/gothic-and-lolita-psycho-dvd-artwork.jpg

 

Les V-Vidéos sont une nouvelle vague de cinéma fantastique asiatique, qui misent sur un côté totalement débridé et fou d’action, de gore et de fétichisme pour se rendre sympathique auprès de son public. Si certains parviennent même à devenir subversifs (l’excellent Tokyo gore police), la plupart jouent sur le terrain de la détente, comme le sympatoche the Machine Girl, qui nous en mettait plein la vue avec du gore foutraque et une collègienne au bras mitrailleur. Cependant, la vague commence à se briser sur les écueils du bon goût, la formule peinant à se renouveler (un comble pour des films qui n’ont pour limite que leur budget) pour retrouver la surprise qu’elle suscitait il y a maintenant 2 ou 3 ans. Ainsi, est-il nécessaire de voir Gothic and Lolita Psycho pour savoir de quoi il parle ? Non !

L’histoire : une lolita habillée en gothic se venge des gars qui ont assassiné sa mère.

 

http://tokyofashion.com/wp-content/uploads/2010/10/Gothic-and-Lolita-Psycho-001.jpg


Moche, cheap, mal emballé et perpétuellement prévisible, Gothic and Lolita Psycho est l’exemple même de la production mal torchée qui pense que tous ses trips vont marcher auprès du spectateur parce qu’aucun film sérieux n’oserait les utiliser. Mais à force de vouloir jouer la carte d’un humour douteux, le film devient une sorte de fourre-tout complètement bordélique qui ne suscite jamais le moindre intérêt de la part du spectateur. Ce n’est pas parce qu’on voit de vagues souvenirs de meurtres filmés en surexposition qu’on va aimer cette espèce de pouffe habillée en poupée gothique (se référer à Kalidor à titre d’exemple) qui massacre des types avec son parapluie. Cette formule usée jusqu’à la corde (C’est Machine Girl et Mutant girl squad tout mélangé) ne varie que parce que son héroïne s’habille avec de la dentelle noire. Si encore il y avait un peu d’érotisme… Mais non. A peine une petite culotte ou deux, et rien d’autre, mais elle est où, la folie ? Quand un prof pédophile se bat avec une serpillière ? Empêtré dans son marasme scénaristique totalement téléguidé et dans des tunnels de dialogues hautement chiant, le spectateur baille aux corneilles, ce qui lui fait rater les rares moments gores où il ne voit presque rien, les maquillages étant aussi complètement revus au rabais. Bref, c’est une arnaque totale, visant à exploiter le filon qui semble déjà avoir trouvé ses limites. Vivement Tokyo Gore Police 2 !

 

0/6

Réalisé par Gô Ohara

Avec Rina Akiyama, Ruito Aoyagi

 

http://www.gomorrahy.com/images/gothic_lolita_mb07.jpg

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 11:23

http://www.gamekyo.com/images_1/c28b574431340dfdc81dd31d599e34a420090311172527.jpg

 

http://www.stars-palace.com/superstar/200409/milla-jovovich_resident-evil-002.jpg

"Elle se souvient de tout", dit la tag line ! Ca tombe bien, parce que nous, on avait déjà oublié.

 

http://images.wikia.com/movieweapon/images/5/51/Resident_evil_extinction_cover.jpg

Plan porte-jartelle !

 

http://2.bp.blogspot.com/_34xjap7f-u0/TFRA9wjAqnI/AAAAAAAABgE/rF4WXxHhbGk/s1600/resident-evil-after-life-posters2.jpg

Matrix meet Anderson's resident evil

 

Paul W. S. Anderson a été un bon réalisateur. Il nous a offert le monstrueux Event Horizon, qui fait encore aujourd’hui office de concurrent à Alien dans le domaine de l’horreur spatiale. S’ensuivait un Soldier médiocre mais gentiment régressif, mais c’est avec Resident Evil que tout est parti en vrille. Adaptation du jeu vidéo éponyme, le film prétendait aussi bien divertir que faire peur, pour finalement n’arriver ni à l’un ni à l’autre. Cependant, le film trouve son public, et cette formule « bonnace + flingues + zombies » fonctionne si bien qu’un second opus est lancé. L’arène s’agrandit maintenant à l’échelle d’une ville, et le résultat s’approche beaucoup de l’esthétique de Resident Evil 3 (le jeu). Si cet opus est clairement le plus décrié de la saga, c’est aussi l’un des plus jouissifs, car étant vraiment le seul qui pour moi s’assume comme un défouloir crétin calqué sur un jeu vidéo. A sa mesure, en étant le pire de la saga, il parvient aussi à en devenir le meilleur. Le troisième repousse encore les limites du territoire zombie en envahissant le continent, et offre un spectacle bien plus sage que son prédécesseur, explorant des concepts tellement absurdes ou tournés vers l’iconisation de son héroïne qu’ils en deviennent marrants. Enfin, avec un quatrième épisode qui repousse les limites de l’absurdité dans l’espace (la 3D a au moins le mérite d’avoir été chiadée), la saga est bien partie pour remettre le couvert encore deux ou trois fois, et qui sait, peut être qu’ils feront mieux que les Saw ou les Jasons… Tant qu’il y aura des naveteux ou des types qui confondent jump-scare et trouille pour les regarder…

 

http://avis4all.net16.net/wp-content/uploads/2010/09/needarticle.jpg

Les fans de la saga à la sortie de RE : Afterlife : "On en veut encooooore !"

 

Resident evil 1 : Avec Resident Evil, Paul W. S. Anderson tient u projet qui a du potentiel. Les films de zombies obtiennent une certaine popularité, et la perspective d’adapter une franchise vidéo-ludique comme resident evil ouvre un marché qui pourrait devenir une mine d’or. Il prend donc une tête d’affiche convaincante (au hasard, son amie Milla Jovovich, qui deviendra par la suite sa femme), il suit approximativement une trame classique en faisant intervenir un commando dans un laboratoire ultra secret enterré sous la ville de Racoon city où un problème technique a eu lieu. Cependant, le spectateur n’est pas une bille, et il sent vite poindre l’entourloupe. Déjà on nous montre un braquage dès le générique, suivi du pétage de câble de l’ordinateur central qui se met à tuer tous les employés. Puis on découvre notre héroïne, en état d’amnésie temporaire. Et là, on sent que c’est une histoire injustement complexifiée qui va jouer sur les souvenirs de ses protagonistes. Ainsi, Milla découvre qu’elle s’est faite prendre comme une bête par un type découvert à l’entrée du labo, avant qu’un twist (prévisible et remarquablement crétin : un personnage qui change du tout au tout en un instant) vienne alourdir encore le côté j’me-la-pète. Côté militaire, on n’est guère mieux loti. Avec une Michelle Rodriguez qui aboie autant qu’à l’ordinaire (et qui pense ici totalement avec ses couilles), le commando avance en pétant toutes les sécurités simplement pour atteindre l’ordinateur central, qui a des sentiments. Plutôt que de se poser 5 minutes en examinant la situation (franchement, ça se voit que c’est un labo de recherche) et en se demandant pourquoi l’ordinateur a décrété la quarantaine générale (déjà, le mot « quarantaine » avec les symboles « danger biologique » sont suffisamment effrayants pour interpeller), ils cassent tout, déconnecte l’ordinateur, tout ça pour ouvrir des portes. Résultat ? Que dalle ! Ils font une copie du disque dur et ils refont marche arrière. Mais maintenant, il y a des zombies partout (ces crétins s’étant à peine attardés sur les cadavres qu’ils ont croisé à l’aller. Bref, entre Milla qui saute sur un mur et Milla qui perfore la langue d’un mutant contaminé par le virus G (on remarquera une certaine absence de clarté sur les différences entre virus T et G, une chose primordiale dans les jeux, puis plus tard dans le bon animé Resident evil degeneration). Avec des effets spéciaux cheapos et une musique électro rap j’te-pète-la-gueule, la production a tout du nanar fauché, sauf qu’il ne fait pas rire. Si une séquence ou deux pouvaient se révéler marrantes (le final dans le train, le couloir à rayons lasers…), le résultat fait peine à voir (très grande pauvreté du produit), guère rattrapé par les prestations approximatives de l’intégralité du casting. Des bases branlantes pour un résultat qui vide la tête sans chercher à faire ça bien.

 

1.5/6

 

2002
de Paul W.S. Anderson
avec Milla Jovovich, Eric Mabius

 

http://obsoletegamer.com/wp-content/uploads/2010/10/resident-evil-movie.jpg

Et paf ! Plan cuisse !

 

Resident evil 2 : Enfin est venu pour moi l’occasion de parler du second opus de la saga resident evil, quasi unanimement considéré comme le pire de la série (ce qui faux, le 4 le surpassant maintenant, et de loin). Si le premier opus se révélait être un actionner horrorifique bavard et prétentieux (on cherche à éteindre l’ordi, puis en fait on morfle tellement qu’on retourne le rallumer… Wagaaa !), bienvenu dans le vidage de chargeur en mode décomplexé. C’est simple. Y a un truc qui bouge, et là un type arrive et tire dessus. Soit on a de la chance, on le connaît parce qu’on l’a déjà vu avant, soit on le découvre, et ça devient une intrigue parallèle. Resident Evil 2 ne brille pas par sa cohérence. Lors de la séquence de l’accident de camion, ce dernier continue comme si il n’avait rien senti de l’accident. De même, on se demande comment en 13 heures Umbrella Corporation a réussie à ériger un mur en béton de 15 mètres de haut sur 3 mètres d’épaisseur entourant toute une ville de taille moyenne, qui plus est sans alerter les médias mondiaux. Car les médias intérieurs à la ville n’arrêtent pas de relayer des infos sur la progression des zombies, et on se demande bien comment ça se fait que le monde ne soit vraiment pas au courant, vu que le courant, la radio et le téléphone sont toujours opérationnels. Donc, c’est le bordel sans la moindre cohérence, mais le film se met bien vite à lorgner dans la direction promise : le pow pow pow à la texane ! Très, vite, on se retrouve avec 3 groupes qui évoluent dans la cité infestée de zombies, tirant à tous les coins de rues en gueulant comme des porcs, histoire d’en rameuter un peu plus. Et vas-y qu’en 20 heures de contamination, un prêtre a déjà attaché sa sœur zombie et a commencé à la nourrir avec des morceaux de cadavres. Et vas y que Alice trouve une armurerie intacte et non verrouillée (purée, c’est le genre de magasin pris d’assaut dès que ce type de crise déboule) ! Bref, le film se révèle aussi mal foutu que ses prédécesseurs, mais au moins, il livre son quotas d’action. Avec des guns fight toutes les 5 minutes, il peut au moins être sûr d’offrir de l’action j’me-la-pète régulièrement, et au moins, on ne va pas trop se faire chier. En plus, il ressemble enfin à un jeu vidéo, ce film, en bourrinant sans arrêt avec de vagues objectifs de missions et un gros boss final plutôt marrant qui déambule dans la cité en défonçant tout ce qu’il voit. En nous offrant en prime des séquences nanardes à mourir de rire (les militaires qui sautent sur le toit d’un immeuble et risquent leur vie pour buter 20 zombies et sauver une jeune femme… qui se suicide la seconde d’après en ayant été mordues… Trop deg !), seul ce film peut honnêtement porter la marque du spectacle régressif qui ne se prend pas le chou à nous concocter une histoire vaseuse. Si le ton prétentieux revient parfois à la charge (le final Alice- Némésis, autant nanar qu’improbable), le spectacle est si bancal qu’il parvient presque à devenir attachant au vu des étrons que sont ses frères et sœurs. Après, c’est un film de l’écurie Anderson. C’est mal filmé, mal monté, mal éclairé, mal mis en musique… Mais dans une saga pas vraiment en odeur de sainteté, ce second opus, en étant le plus pourri, parvient à devenir le meilleur d’une saga qu’on espère voir se clore rapidement.

 

2/6

 

2004
de Alexander Witt
avec Milla Jovovich, Sienna Guillory

 

http://www.horrorphile.net/images/resident-evil-apocalypse-matt-taylor1.jpg

Le personnage shakespearien du film

 

Resident evil 3 : Clairement, la saga met les bouchées doubles pour tenter de revenir dans le droit chemin. Si le précédent opus avait fait la bêtise de croire qu’il pouvait offrir du divertissement bourrin sans se prendre la tête (au moins, ils avaient l’honnêteté de mettre la merde attendue telle quelle, sans gros artifices), les scénaristes vont maintenant vite nous ressortir des références qui vont faire revenir les jeunes en salles (et qui sait, p’têt même qu’on va réussir à faire venir des vieux si on cite des classiques). Et bam ! Mad max pour le contexte, et je vais aussi te trouver le moyen d’enrichir le bestiaire zombie en te citant… Birdemic ! (comment ça, plutôt du Hitchcock ? Nan, mais ! On ne va pas comparer l’or et le plomb !). Dans le genre prétention, la saga s’embarque sur la pente dangereuse de la « référence à un film meilleur que soit », pente dans laquelle se vautrera allègrement son successeur. Et c’est reparti pour des tunnels de dialogues, un hypothétique exode vers le nord fait d’escarmouches, de nettoyage de stations services et j’en passe. Si le film tente au moins de soigner sa photographie, il possède toujours les tics monstrueux de ses prédécesseurs… En ne nous proposant que de l’action à un rythme bien plus réduit, nous laissant régulièrement bailler devant ses protagonistes moins charismatiques que les zombies qu’ils flinguent. Côté héroïne, Milla Jovovich rempile comme jamais, possédant maintenant des pouvoirs surnaturels. Qui seront totalement sous exploités, ou sur-exploités selon les circonstances (elles se débarasse de tous les corbeaux zombies comme ça, en 5 sec, et galère contre un malheureux petit monstre tout seul en fin de film). Sans parler de cette espèce de système de contrôle merdique mis en place part Umbrella corporation, qui sera détruit en 5 minutes par un froncement de sourcils de Milla. Entre temps, on ne compte plus les plans « vagin » de l’héroïne (mais c’est fait pour mettre en valeur les guns !) et les incohérences diverses qui fourmillent un peu partout (Milla entre dans une tente et bute tout le monde… Plan suivant, le méchant qui était dans la tente monte dans l’hélico ( ?) avant de se faire mordre par un zombie qui sort d’on ne sait où ( ??)). Pire encore, le film cite pompe ouvertement l’excellent Jour des morts vivants de Romero au cours d’une séquence hautement stupide (les scientifiques sont incapables d’attacher correctement un cobaye) sans en retenir quoi que ce soit. Avec un procédé totalement loufoque et qu’on sent déjà voué à la gloire de sa protagoniste (le clonage d’Alice), Resident Evil 3, même si il fait des efforts pour paraître plus intelligent et respectable qu’il ne l’est, tombe dans des travers si agaçants qu’il devient difficile de supporter un visionnage en dehors de moments d’envies masochistes naveteuses. Berk.

 

1/6

 

2007
de Russell Mulcahy
avec Milla Jovovich, Oded Fehr

 

http://moviesmedia.ign.com/movies/image/article/820/820222/images-resident-evil-extinction-20070914010015518_640w.jpg

"A y est ! J'en ai eu un !"

 

Résident Evil 4 : Mister Paul est de retour aux commandes ! Ca tombe bien, il nous avait déjà offert un premier film qui était pourri, il va maintenant remettre le couvert en explosant nos attentes naveteuses à tous les étages. Osant devenir masochiste au point de citer des chefs d’œuvres en copiant leurs scènes d’action (la chute dans le vide de Matrix reloaded), RE 4 : Afterlife va de poncif en poncif, espérant se rallier le public avec une jolie fille invincible qui va de carnages en carnages en débitant des remarques féministes aux hommes qui sont là, parce que ce sont forcément des machos, vu qu’ils sont des hommes. Niveau histoire, on nage aussi dans un grand bain de connerie. Après l’explosage du QG d’Umbrella sous Tokyo, Alice découvre qu’il y a quelques humains qui portent des pendentifs en forme de tique avant de piquer un avion qu’elle ira crasher sur le toit d’une prison. Et dans la prison, on passe en mode huis clos. Entendez par là qu’on approfondit la psychologie de nos protagonistes toujours aussi subtils (mais bon, on commence à se faire une raison, le QI moyen des personnages devant tourner autour de 60, Alice incluse, super-pouvoirs ou pas. D’ailleurs, si le 3 les exploitait mal, celui-ci ne les exploite même plus. Trop cheatée, la Alice. Le seul petit argument que le film peut avancer, c’est au moins d’avoir un rythme un peu plus vivace que son prédécesseur, en nous balançant de l’action neuneu assez régulièrement pour qu’on ne s’endorme pas. Avec une 3D quand même un peu recherchée en salles, le film a perdu un de ses rares bons arguments en sortie DVD classique. Est-il besoin de s’étendre un peu plus sur cette bouserie ? Pas vraiment, la prétention de la saga atteignant ici son point culminant, et le film tentant de réamorcer les spectateurs pour le prochain en commençant une scène d’action qu’il coupe abruptement en nous balançant à la gueule « à suivre », traduction de « veuillez insérer 8,20 € dans la fente pour continuer la partie », on se saurait conseiller à son public de se retourner vers Romero et ses classiques.

 

0.5/6

 

2010
de Paul W.S. Anderson
avec Milla Jovovich, Ali Larter

 

http://blog.80millionmoviesfree.com/wp-content/uploads/2010/08/resident-evil-afterlife-movie-poster.jpg

Me demande encore d'où il sort, ce gros monstre...

 

resident-evil-10.jpg

...

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 15:24

http://2.bp.blogspot.com/_QtyO7lCZnyc/S8N_0YhzJ9I/AAAAAAAAAPY/rDe3FwwPKo0/s800/grizzly_man_ver2.jpg

 

On se rappelle des bonnes surprises qu’ont pu être Le dernier Trappeur ou encore Into the Wild, qui plaçaient l’homme au sein d’une nature parfois hostile et qui nous plongeaient dans un style de vie (et parfois de philosophie) d’une façon assez impressionnante. De voyage dans la nature, il en est aussi question dans Grizzly Man, biopic prétendument filmé par Timothy Treadwell, l’homme qui ne craignait pas les ours et qui a fini par servir de casse croûte à l’un d’entre eux. Werner Herzog, passionné par les histoires de personnalités folles et de combats impossibles (Aguirre tire en grande partie sa puissance de ces thèmes), s’intéresse donc logiquement à l’affaire, d’autant plus qu’il a besoin de fric pour financer son remake de Bad Lieutenant. Il nous offre donc un exemple typique de la purge auteurisante pensée pour apparaître comme philosophique alors qu’elle n’est que bêtise ambiante. Et dire que cette merde a remporté des récompenses en concours…

L’histoire : des images de la vie sociale de Timothy Treadwell seul dans la nature, avec les commentaires de Werner himself.

 

http://www.smh.com.au/ffximage/2005/09/07/grizzly_wideweb__430x328.jpg

 

Vraiment, impossible de garder son sérieux 5 minutes devant Grizzly Man. Le cadre se plante sur un décor montagnard typique, avec un ours au second plan. Arrive alors un blondinet en lunettes de soleil qui nous explique que pour survivre avec les ours, il faut être doux, mais que si ils deviennent menaçant, alors il faut devenir un samouraï, un gentil guerrier, pour intimider mentalement l’ours affamé et le persuader que le combat est perdu d’avance. On sera rapidement assuré de la validation de cette méthode, plusieurs témoins étant interrogés sur la découverte des cadavres de Timothy et de la personne qui avait accepté de le suivre dans cette expédition en plein cœur du labyrinthe des ours, terre sauvage complètement isolé. On aura donc en gros plan cadré à la louche à Timothy qui nous informe que si on tentait le coup nous aussi, on crèverait probablement en quelques heures, rien que de trouille. Mais lui, il a réussit à trouver la technique et à vivre parmi eux… Nan mais sérieusement, rien qu’avec ce contre-sens dramatiquement hilarant, comment a-t-on pu croire plus de 5 minutes au sérieux du projet. Certes, la décence nous impose une certaine tenue, mais un tel personnage provoque plus l’hilarité que la réflexion, et cela jusque dans la mort (il a passé 13 ans à vivre parmi les ours avant l’incident). Timothy Treadwell est fasciné par les ours. En fait, il aimerait devenir un ours. Le film le montre clairement. Et le cachet auteurisant essaye de donner de la matière à cette pseudo-métaphore d’un retour à la simplicité écologique. Treadwell se rapproche beaucoup des enfants (qui le vénèrent) tout simplement parce qu’il a la logique d’un enfant. Dans ce film, il ne paraît avoir rien compris au monde ni à la nature (chialer devant un animal mort en gueulant que la nature est injuste, à plusieurs reprises, il fallait le faire). Il apparaît nettement plus comme un morveux en pleine crise d’adolescence que comme un écologiste posé. C’est d’ailleurs un peu cela qui est scandaleux, le film tente de faire passer cette attitude pour de l’écologie. Mais à part critiquer « la société » qui est méchante, Timothy ne tentera jamais d’élaborer une pensée constructive, trop occupé à courir après un renard ou à tâter les excréments de ses ours chéris (en répétant « c’est son caca ! » avec la bouille d’un môme au matin de noël). Dans ces conditions, le cas Treadwell semble plutôt relever de la pédopsychiatrie que de la folie, et le débat qui semble se poser sur sa mission ne tient simplement pas debout. Pourquoi ne pas revenir carrément à l’époque des cavernes ? Rien que Treadwell nous assure déjà de grands moments de fou rires (voir ce plan magnifique où la voix langoureuse de Herzog tente de nous éveiller à la beauté contemplative d’une image… immédiatement ruinée par Treadwell qui entre dans le plan en souriant comme une benêt). La production n’est pas en reste avec des interviews plus mal foutues les unes que les autres, où un conservateur de musée critique les méchants touristes qui ont volé la grigriffe d’un modèle d’exposition, et sur un légiste qui tente de nous faire revivre la mort de Treadwell et son amie. Pendant quelques secondes, on croit voir Lloyd Kaufman dans ce corps, tellement son surjeu et son ton complètement à côté de la plaque provoquent le rire plutôt que la pitié. Le film ne cesse de s’enfoncer dans les méandres puants d’un récit plat comme un trottoir, qui n’en vient finalement nulle part (Treadwell passa 13 ans avec les ours avant de se faire bouffer. Fin) et qui nous pompe le cerveau jusqu’à ce qu’il nous sorte par le nez. Je ne comprends toujours pas comment ce film a pu obtenir des récompenses tant l’amateurisme de la mise en scène et l’inexistence de propos condamnent le projet pour ses ambitions ultra-prétentieuses. En revanche, le côté nanar est tout bonnement impayable, et rien que pour cela, le film mérite un achat au rabais. Attention, pièce de choix qui risque de vous laisser de belles séquelles…

 

0/6  mais un bon 15/20 nanar

2005
de Werner Herzog
avec Timothy Treadwell, Werner Herzog

 

http://drupal.cdm.dsub.net/sites/default/files/imagecache/full_movie_image/movie_image/Grizzly_Man-coroner.gif

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